Découvrez le nouveau roman de Nathalie Longevial, Des papillons sous oxygène, Éditions Eyrolles. Disponible dans toutes les librairies depuis le 3 janvier 2022
En t'attendant, nous avons guetté les signes, une étoile filante ou un caillou tout doux. Nous avons tendu la main et rencontré ceux qui ont adouci le temps "
L'amour, ce n'est pas savoir avec qui tu veux passer les jolis moments de l'histoire, c'est savoir avec qui tu veux vivre les accidents de parcours.
On a découvert que les parents sont des enfants comme les autres et parfois ils se trompent et font des erreurs. Le problème c'est que personne n'est là pour le leur dire. Personne ne les met au coins. Et c'est bien dommage.
La maison aussi semblait participer à ça, les murs avalaient nos paroles et les rideaux retenaient la lumière. Tout contribuait au silence. Comme si ta maladie appuyait sur la sourdine d'un piano.
Ma guerre, c'est de repousser le moment où je vais te perdre, alors que je ne suis pas sûre de ne t'avoir jamais eu. Ma guerre est celle du silence que je sens pousser au fond de moi. Alors, je pose mes doigts sur le clavier et je guerroie pour ton souvenir.
La vie est faite de minutes, mais seules quelques-unes sont décisives. Cinq, dix...allez, quinze tout au plus, pendant lesquelles se joue notre destinée. Ce n'est pas facile de les discerner mais en étant attentif, on y arrive. Il faut prendre la bonne décision à la bonne minute. Avant c'est trop tôt, après c'est trop tard.
Tomber amoureux, ça arrive des milliers de fois par jour tout autour du monde, c'est d'une banalité absolue. Et même si c'est long, confus, complexe et chaotique, tomber amoureux ce n'est pas le plus compliqué.
Le rester l'est davantage.
Aller voir la mer, c'est toujours une bonne idée.
Elle a toujours voulu être une maman, et si possible une bonne, mais, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière de l'être. Chaque mère l'est à sa façon, selon des critères qu'elle seule a établis en fonction de son caractère, de son passé, et de tout un tas d'autres paramètres dont elle n'est pas consciente la plupart du temps.
«Ce n'est pas parce qu'une ampoule grille au salon qu'on va vendre la maison », on disait pour se réconcilier.
Mes mots s'étaient usés, ils avaient décoloré. S'étaient délités. Ils s'étaient décomposés et je ne parvenais plus à mettre la main dessus. Ils jouaient avec mes nerfs, à cache-cache et à saute-moutons. Je bégayais les mots que j'écrivais. Je trébuchais dessus. Peu à peu, je les ai perdus de vue.
Je voudrais avoir encore du temps, mais qu’en ferais-je ? Tu ne m’avais jamais rien dit de l’existence d’un stock de temps limité
dans le temps. S’il te plaît, laisse-moi encore grappiller des secondes.
Je voudrais que rien ne change. Mieux, que tout redevienne comme avant.