AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.55/5 (sur 54 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Nathalie Piégay-Gros est spécialiste de la littérature française du XXe siècle.

Ancienne élève de l'École normale supérieure, elle enseigne la littérature française moderne et contemporaine à l'Université de Genève depuis 2015.

Elle a été professeur de littérature française à l'Université Paris-VII-Denis-Diderot.

Nathalie Piégay est spécialiste de Louis Aragon (1897-1982), de Claude Simon (1913-2005) et de Robert Pinget (1919-1997), en l'honneur duquel elle a organisé un colloque en 2009.

Elle a publié de nombreux articles et ouvrages sur Aragon, notamment "L’Esthétique d’Aragon" (Sedes, 1997), et a participé aux travaux du groupe Aragon de l’Item (Institut des textes et manuscrits modernes).

Elle a établi l’édition de "La Semaine sainte" pour la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, Œuvres romanesques complètes, tome 4, 2008).

"Une femme invisible" (2018), un roman historique consacré à Marguerite Toucas-Massillon, la mère de Louis Aragon, est son premier récit.
+ Voir plus
Source : http://www.editionstextuel.com/
Ajouter des informations
Bibliographie de Nathalie Piégay   (17)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

"Une femme invisible" de Nathalie Piégay, pour 'Le livre du jour' par Marie-Joseph Biziou de la Librairie La Procure.


Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Marguerite ne comprend pas pourquoi Louis se soumet à un destin aussi misérable. D'autant que ce Parti, dont il parle comme d'une sainte famille, se défie de lui, de son passé surréaliste et plus encore de son origine bourgeoise. Neuilly, les beaux quartiers, les meilleures écoles (...) Il est bien évident que Louis n'a jamais mis les pieds dans une usine. Les mécènes, les grands couturiers, il sait de quoi il retourne, les contremaîtres et les prolétaires, ce n'est pour lui qu'une idée. (p. 276)
Commenter  J’apprécie          160
Rien n'est vrai, tout est inventé, mais l'enfant est baptisé. Il a tôt compris que la vérité n'existe pas, qu'il faut lui préférer l'entre chien et loup de l'invention.D'autres en auraient perdu la raison. Il y a gagné le battement de l'imagination. (p. 79-80)
Commenter  J’apprécie          120
C'est à cet instant que je me suis demandé pourquoi il y avait un frère. Edmond.
(...)
Ce que j'avais su d'abord, c'est qu'il était un fils naturel. Enfant, je m'interrogeais sur la signification du mot : naturel, un fils qui allait de soi, que la nature avait donné comme elle donne de bonnes ou mauvaises récoltes ? Un enfant de l'amour, qui échappe aux lois, aux contrôles, aux règlements ? (p. 34)
Commenter  J’apprécie          110
J'éprouve toujours la même fascination pour les mots des métiers, jardinier, menuisier, couturière ou cuisinière, pour la précision du langage, qui rappelle celle du geste, mesuré, appliqué, celui qui donne le résultat attendu (..) (p. 269)
Commenter  J’apprécie          110
Ils étaient allés, lui et Madeleine, à Covent Garden, voir The Kid, un film de Chaplin dont tout le monde parle (...)
Charlot tombe et Charlot se relève, Charlot se défait, Charlot triomphe. Avec le cinéma, un peu d'enfance revient. La guerre n'en avait donc pas eu entièrement raison. (p. 205)
Commenter  J’apprécie          100
Marguerite est seule avec ses mots d'anglais qui lui trottent dans la tête. Elle ne peut pas en parler à Louis, dont elle redoute le jugement. Il est devenu si intransigeant. Elle ignore qu'il a commencé à apprendre le russe et qu'il traduit des poèmes et des récits avec Elsa, pour faire connaître la littérature soviétique en France. D'Elsa, elle ne sait rien. Elle apprendra par le journal la publication de son premier livre en français, -Bonsoir Thérèse-Elle ne saura jamais qu'elle traduit en russe le roman de Céline, Voyage au bout de la nuit. (p. 260)
Commenter  J’apprécie          90
J'arrive à la fin de cette histoire. Une histoire de famille dans laquelle tous écrivent. (...)
Avec ces livres publiés, et tous les romans de Marguerite, j'ai voulu raconter la vie de cette femme. Parce qu'elle a écrit, elle aussi, comme son fils, son frère, comme Andrieux, Elsa et Nancy |Cusnard ], j'ai pensé que je pourrais mieux la saisir et que la zone d'invisibilité qui l'entourait se réduirait. Dans ma famille, les femmes étaient vraiment invisibles, hors de l'histoire, de celle qu'on raconte. (p. 310)
Commenter  J’apprécie          80
[Aragon ] Il écrit. Il dévore. Il détruit. Il s'alimente à ce qu'il dévore et à ce qu'il détruit, il ramasse tout, les brindilles, les planches flottées, les restes calcinés, les bois verts et les charbons noircis puis il rassemble tout dans le grand bûcher de l'écriture, pour qu'ils y flambent (...)

A Elsa, il a pris beaucoup plus qu'un titre de roman. Une longue lettre qu'elle lui avait adressée, une lettre en forme de réquisitoire, où elle dit sa solitude, la solitude de la femme que le poète mythifie et néglige, l'isolant dans des châteaux impuissants de mots, de vers et de rimes, elle qui ne doit jamais le précéder, ni le ralentir, ni le suivre, ni le déranger, ni le laisser seul, une femme qui a vécu des années seule à ses côtés. Ces mots n'auraient jamais dû sortir de la chambre, il les prête à l'un de ses personnages , Blanche, comme si elle les avait écrits à son mari, Gaiffier. Il efface Elsa. (...) lui, l'écrivain, passe pour l'auteur des mots fictifs. Alors pour finir il passe sous silence les mots terribles d'Elsa : "Même ma mort c'est à toi que ça arriverait"
(p. 329)
Commenter  J’apprécie          70
Ce que j'avais su d'abord, c'est qu'il était un fils naturel. Enfant, je m'interrogeais sur la signification du mot : naturel, un fils qui allait de soi, que la nature avait donné comme elle donne de bonnes ou de mauvaises
récoltes ? un enfant de l'amour, qui échappe aux lois, aux contrôles, aux règlements ? (...)
Il y avait aussi les filles-mères. Expression tout aussi étrange que fils naturel. Des mères qui n'étaient pas des femmes, des épouses bague au doigt et photo de mariage sur le buffet ? Des mères trop jeunes, encore des petites filles qui restaient chez leur mère ?(p.34-35)
Commenter  J’apprécie          70
Je remercie et prends un prospectus, Aragon comme argument de vente, trois lignes des -Voyageurs de l'impériale-: la fiction est rattrapée par le marketing. On vante le grand poète, sans dire qu'il est le fils naturel d'un préfet de police qui n'a jamais reconnu l'écrivain et encore moins un écrivain communiste qui resté fidèle jusqu'à la trahison à son parti.
Le nom de Marguerite n'est pas même mentionné. (p. 301)
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nathalie Piégay (83)Voir plus

¤¤

{* *} .._..