Nathalie Sergeef

C'était le pourquoi du voyage dans les Cévennes avec son bâton, son bât et tout son bazar,

Stevenson marchait sur les traces des huguenots appelés ici les Camisards,

Période glaciale et plein de traquenards,

Dessins parfois tellement sombres, que j'ai eu du mal à y voir ! normal comme sur la défense d'un ninosairosse !





http://www.babelio.com/livres/Stevenson-Voyage-avec-un-ane-dans-les-Cevennes/391900/critiques/1262073

L'hiver est rude, la population n'a rien a mangé et la glace gèle tout. Il faut trouver du grain mais cela n'est pas facile. A coté des malversations politiques, la révolution des huguenots gronde.



Un premier tome assez intéressant aussi bien au niveau du scénario que des graphismes.

J'avoue que ce premier opus met en haleine et que du coup j'attends beaucoup du suivant.

Je suis assez séduite par ce deuxième tome qui révèle toute la noirceur possible de l'être humain en cet hiver glacial.



Si le scénario tient la route (malgré quelques longueurs qui aurait pu être évitées), c'est surtout les graphismes qui ont retenu mon attention.

Et tout particulièrement les scènes de "combats" faites dans des tonalités noires et blanches qui sont purement magistrales.

Le côté historique de cette BD n'est pas en reste bien sûr.



Une Bd a recommander les yeux fermés.. mais pas trop quand même sinon on ne pourrait admirer la qualité des dessins;

Hiver 1709-1710. Cela fait 8 ans que l'Europe est à feu et à sang en raison de la Grande Alliance qui ne veut pas que l'Espagne soit alliée à la France… Et c'est un pays ravagé et épuisé qui subit une vague de froid sans précédent : jusqu'à -30°C sous abri en plein coeur de Paris ! La famine et la maladie font des ravages (des centaines de milliers de personnes n'y survivront pas), et tandis que la population retourne à la barbarie certains n'hésitent pas à recourir aux pratiques maudites et sacrilèges du cannibalisme… La cargaison de grain volée à l'ennemi par le corsaire Teguise est une manne tombée du ciel, mais Versailles n'a que 4 jours pour rencontrer son émissaire et confirmer que la roi se porte acquéreur faute de quoi en raison du gel des côtes et des patrouilles anglaises, il devra trouver un autre acheteur…

Le compte à rebours est donc lancé pour Loys Rohan qui doit lutter contre les espions étrangers, les fanatiques camisards et la fureur des éléments ! L'aide de circonstance d'Oriane la Vicomtesse de Cherboise ne sera pas de trop pour accomplir son impossible mission…





Dans ce tome 2, il y a vraiment peu de choses à ajouter par rapport au tome 1 : les auteurs transposent tous les codes du western spaghetti de Sergio Leone, Sergio Sollima et Sergio Corbucci à un univers de cape et d’épée, du coup on se retrouve avec un mélange entre "Pour une poignée de dollar" et "Le Grand Silence" et leurs thèmes tant humanistes tantôt survivalistes (ça et un chouette clin d’œil au film "Alexandre Nevski" de Sergueï Eisenstein ^^). Le scénario de Nathalie Sergeef est bien ficelé, les dessins de Philippe Xavier sont topissimes, et les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud le sont également… Pour ben, je signe tout de suite pour une suite !

4,5 étoiles, mais ce coup-ci j’arrondi à 4 étoiles : je suis persuadé que si on avait mis de côté le flashback sergioléonien se déroulant au lors de la ruée vers l’or au Brésil, l’histoire aurait tenu en moins de 100 pages et on aurait pu avoir 1 tome ou lieu de 2… Messieurs les éditeurs, sortez du carcan des formats traditionnels SVP !

Hiver 1709-1710. Cela fait 8 ans que l'Europe est à feu et à sang en raison de la Grande Alliance qui ne veut pas que l'Espagne soit alliée à la France… Et c'est un pays ravagé et épuisé qui subit une vague de froid sans précédent : jusqu'à -30°C sous abri en plein coeur de Paris ! La famine et la maladie font des ravages (des centaines de milliers de personnes n'y survivront pas), et tandis que la population retourne à la barbarie certains n'hésitent pas à recourir aux pratiques maudites et sacrilèges du cannibalisme… La cargaison de grain volée à l'ennemi par le corsaire Teguise est une manne tombée du ciel, mais Versailles n'a que 4 jours pour rencontrer son émissaire et confirmer que la roi se porte acquéreur faute de quoi en raison du gel des côtes et des patrouilles anglaises, il devra trouver un autre acheteur…

Le compte à rebours est donc lancé pour Loys Rohan qui doit lutter contre les espions étrangers, les fanatiques camisards et la fureur des éléments ! L'aide de circonstance d'Oriane la Vicomtesse de Cherboise ne sera pas de trop pour accomplir son impossible mission…



Waouh ! Plus qu'une fresque que cape et d'épée les auteurs nous offre carrément un western à l'époque du Roi Soleil ! Impossible de s'enlever de la tête "Le Pacte des loups" de Christophe Gans (vous savez ce défenseur acharné de la culture populaire française qui est a été blacklisté par les commissaires culturels intello prout-prout que le monde entier ne nous envie pas…)

On reconnaît tout de suite la qualité des graphismes du talentueux Philippe Xavier, ici assisté aux couleurs de Jean-Jacques Chagnaud, avec l'opposition entre beaux gosses et belles gosses d'une côté, vieux, moches et freaks d'un autre côté : on est très proches des partis pris du western spaghetti ! ^^

Le dessinateur est la tête pensant du projet certes, mais il a intelligemment délégué la narration et la dialoguisation à Nathalie Sergeef… Cela me fait quand même du mal d'admettre cela, mais pour ceux qui suivent la carrière de l'auteur il est assez évident qu'il est plus l'aise ici que naguère en duo avec Jean Dufaux (j'ai bien aimé "Croisade" et "Conquistador", mais il faut reconnaître que les scenarii de l'auteur belge remplis d'incohérences finissent pas n'avoir ni queue ni tête !).

Deuxième tome de cette BD dans le froid de l’hiver 1709. Loys Rohan cherche toujours à accomplir sa mission : permettre d’entrer en contact avec un forban disposé à vendre au Roi deux navires chargés de grains. Mais des puissances étrangères veulent affaiblir un peu plus le Royaume et ont envoyé des mercenaires sans pitié contrecarrer ce projet.

Cette seconde partie est plus saignante que la première : on arrive au terme de la mission. Le dessins restent remarquables, les contrastes de couleur entre les scènes d’intérieur et les étendues glacées est impressionnant. Belle série.

Voilà une BD d’aventure historique originale. Originale par le choix de la période : l’hiver 1709. La France est congelée, il n’y a plus de réserves de nourritures, le peuple crie famine, les grains de blés deviennent un trésor, par endroit l’anthropophagie guette. Originale par le personnage principal : Loys Rohan, un aventurier fin bretteur, qui propose à un ministre de Louis IV l’opportunité d’obtenir deux navires chargés de blé, capturés par un capitaine sans lettres de course. Face à la famine le monarque accepte. Il faut maintenant rétablir le contact avec le forban : c’est le rôle de Loys et de son camarade Guillaume. Mais les ennemis du Royaume ont eu vent de cette cargaison et veulent en empêcher la livraison à La Rochelle ou Rochefort. Dans le froid absolu, sur sa route, Guillaume est assassiné. Le début d’une course poursuite dans des étendues glacées.



Le dessin est magnifique, avec une grande qualité de cadrage. L’ambiance apportée par la neige omniprésente, par l'angoisse des villageois attisée par l’arrivée d’inconnus (et de bouches à nourrir), par la sauvagerie des agents de l’étranger, qui n’ont aucun scrupule. Tout concours à une sorte de western au XVIII éme en France profonde. Petit bémol à cette réussite : le choix d’utiliser des flash-backs qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue, déjà assez complexe.

Tiago Solan : une BD d'aventure réaliste en deux tomes. Tome 2 : Bouzkachi.



Tiago Solan, un ancien vétéran de l'Afganisthan, a monté à la demande de Ophelia Conti, un groupe d'anciens soldats d'élite pour intervenir lors de la remise d'une rançon à l'émir d'une katiba islamique, qui a enlevé des otages européens.

Les préparatifs s'achèvent, commence l'attente de l'action dans un pays, la Lybie, où tout est déconstruit.



Le dessin hyper réaliste de Sergio Pezzi reste une réussite. le scénario de Nathalie Sergeef est plus dur à cerner, car bourré de références géopolitiques qui s'entrecroisent. A tel point, qu'on est (presque) content quand vient le temps de l'action (façon de parler, bien sûr).

Vertigo de Bufi et Sergeef

Un one-shot

Tomber dans le monde des maras en Amérique du Sud ou la violence, trahison, ou les crimes son légions. Tout les hommes s'affichent avec leurs tatouages. Le crime la une des portes de sorties. Une histoire qui tien la route avec des dessins bien fait. A lire.

Tiago Solan, un tireur d’élite, ancien vétéran de l’Afganisthan, est sollicité par une jolie veuve italienne, Ophelia Conti. Son mari, un humanitaire italien est mort, exécuté alors qu’il était pris en otage par un groupe de combattants islamiques au Sahel. En fait, la négociation pour le sortir d’affaire avait mal tourné, et Ophelia en veut autant au chefs terroristes qu'à l’intermédiaire qui est est intervenu dans le processus de libération. Officiellement les États ne négocient pas, mais les katiba reçoivent l’argent et gardent les otages. L'argent encore et toujours le nerf de la guerre.

Ophélia veut intercepter la rançon qui va être remise pour un autre groupe d’otage. Tiago Solan accepte la mission et monte son propre groupe d’intervention.



Le scénario de cette BD moderne colle aux évènements les plus récents au Sahel et ne cache rien de la complexité des relations entre factions islamiques, touaregs, et la déliquescence de l’État en Lybie…

Le dessin est très réaliste et fait penser à des croquis pris par un reporter de guerre. Mention spéciale aux paysages arides, qui sont restitués avec talent par Sergio Pezzi.

D’ailleurs à l’arrivée, si le dessin s’impose sans difficulté, l’histoire trop diluée ne captive pas.

Suite et fin de cette trilogie BD au look très western, qui se situe en fait en Australie à la fin du XIXe.



Les frères McFarlane ont retrouvé le géologue, qu’on leur avait demandé de secourir. Mais il est mort et tout ce qu’il en reste c’est un cadavre dans une grotte au fond d’un canyon, lieu sacré des aborigènes. Ces derniers sont en colère, d’autant que les tueurs envoyés par Elisabeth Barnes arrivant sur les lieux font un carnage. D’un côté Ian et Allenbee, de l’autre les aborigènes et deux otages. Loin de là, l’époux d’Elisabeth Barnes revient en Australie après un voyage en Angleterre et ce qu’il découvre sur ses terres ne lui plaît pas du tout…



Final de cette très bonne série sur l’Australie du XIXéme : des terres (soit-disant) vierges et l’exil intérieur forcé des aborigènes. Le personnage de Lonan, dont a suivi l’initiation aux coutumes aborigènes, comme un fil rouge dans ces trois tomes, arrive au terme de son voyage. Belle fin.

L'Hiver 1709 est particulièrement glaciale et la famine guette. le grain devient source de conflit alors quand une cargaison est prose à l'ennemi par un corsaire, pas question de passer à coté de la vente. Seulement l'accord tombe entre de mauvaises mains et c'est à Loys Rohan que revient la lourde charge de retrouver la lettre et de conclure l'accord. Il ne faut pas laisser tout ce blé à l'ennemi!



J'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire au début. En fait mon impression est mitigée mais j'ai du mal à saisir vraiment pourquoi.

Peut être est-ce le manque de héros fort au départ. Loys est absent au début et peine à se mettre en place dans le scénario je trouve. Ca va un peu mieux dans la seconde partie de l'album où les confrontations se précisent. bien qu'on est parfois du mal à saisir qui est l'ennemi.

Le contexte historique pourrait être intéressant car rarement évoqué. mais cette guerre de Louis XIV est au final juste un contexte à peine évoqué en de hors de la brève introduction.



J'ai aussi un peu de mal avec les dessins de Xavier. cela à toujours été sans que là encore j'ai de gros défauts à lui reprocher et d'ailleurs beaucoup de monde aime son trait. C'est surement une affaire de gout. les costumes sont souvent fournis et l'architecture très précise. J'ai tendance à trouver que les personnages n'ont pas des traits très marqués et qu'on a parfois du mal à les reconnaitre. Les ambiances sont bien retranscrites. le froid et le blizzard transpirent des pages néanmoins la colorisation est un peu trop terne et manque de luminosité.

L'Australie était une colonie pénitentiaire à l'origine ce qui fait dire aux mauvaises langues que c'est un pays construit par des malfrats. Certes, mais ils en ont fait un très beau pays.



Cependant, s'ils ont été eux-même privé de liberté, ils ont faient subir l'esclavage aux peuples aborigènes qui peuplaient ces contrées depuis des millénaires. Ces derniers vivaient dans la tranquillité qui n'était pas troublée par l'inégalité de la condition que connaissait les européens.



La terre et la mer leur fournissaient les choses nécessaires pour vivre. Les aborigènes constituent la plus ancienne culture ayant survécu sur terre jusqu'à nos jours.



On va s’intéresser plus particulièrement à ce pays vers la fin du XIXème siècle à l'époque victorienne. Il s'agit de l'exploitation des richesses dans un but capitalistique. Evidemment, il y a des querelles pour la possession des terres et des domaines ce qui constitue l'un des ressorts scénaristiques de ce récit.



Le cadre est presque celui d'un western mais pas dans l'Ouest sauvage. Les couleurs sont ocres et rouges et mettent en avant ce superbe territoire.



L'intérêt de découvrir cette série est que cela se passe en Australie du temps des colonies et que c'est un sujet qui a été très peu exploité.

Cette BD au look très western se situe en fait en Australie à la fin du XIXe. Poursuivi par les tueurs de la riche propriétaire Elisabeth Barnes, qui les a spolié de leurs terres le long de la Kenzie’s river, les frères McFarlane et Allambee sont arrivé à un bien mauvais moment dans une petite ville minière. Suite à un nouvel accident dans la mine, du à une sécurité défaillante, les mineurs attaquent la direction, qui de son côté recrute des briseurs de grève et doit les faire venir sous la protection de l’armée. Les Mc Farlane se voient proposer par un étrange propriétaire d’aller à la recherche d’un géologue qui n’a pas donné signe de vie, bien plus loin à l’intérieur des terres, là où le désert règne. Pendant ce temps le jeune Lonan est initié aux rêves aborigènes.



Même en Australie, les classiques du western s’enchaînent : ville minière sous la coupe de propriétaires sans scrupules, le désert immense, la course-poursuite avec les tueurs à gage. Les aborigènes remplacent les indiens mais leur condition n’est pas meilleure. Il y a cependant quelques belles surprises aussi…

Les dessins restent très ouest américain et sont servis par de belles couleurs. Les scènes finales de ce tome sont très visuelles dans un décor magnifique.

Je regrette de ne pas avoir emprunter les deux tomes en même temps. Il m'a été assez difficile de "recoller" à l'histoire sur ce second volet.

Tout le fond historique a été abordé dans le premier, et ici ce n'est que la suite des "aventures" du personnage principal, et donc cela perd un peu d'intérêt pour ma part.

Par moment cela m'a un peu fait penser aux "chemins de malefosse" : ces histoires de guerres de religion, le couple de mercenaire,...

Par contre mieux vaut pas trop s'attacher aux personnages secondaires : ils tombent comme des mouches.

Un jeune homme arrive dans la ville frontalière de Ciudad Juarez, au Mexique. Il vient chercher sa sœur. Dans une ville qui tue ses femmes...

Depuis 1993 et plus de 400 meurtres sans compter les disparitions, un terme a été inventé pour les assassinats de femmes en masse : le féminicide (certains pays d'Amérique de Sud détiennent de bien pires records)

Dès les premières planches, nous voilà plongé dans l'univers violent (le mot n'est pas assez fort) de la ville : exécutions en pleine rue en plein jour, narcotrafic, corruption, meurtres et violences envers les femmes.

Et notre jeune homme n'est pas là pour apaiser les tensions...

(féminicide : tuer une femme parce qu'elle est une femme)

Cette BD au look très western se situe en fait en Australie à la fin du XIXe. Le pays continent accueille des proscrits, comme le tout jeune Lonan, orphelin irlandais, placé de force à son arrivée sous la tutelle d’un éleveur violent. Lonan a la chance de croiser sur sa route Ian McFarlane, fils de petit propriétaire originaire d’Écosse, qui part de Sydney pour retourner chez lui après des années d’absence. Ian et son ami aborigène, Allambee, emmènent avec eux Lonan qui s’est enfuit. A leur arrivée à Kenzie’s river, la propriété familiale, Ian découvre que de riches propriétaires anglais voisins ont réussi à s’emparer des terres et à spolier son frère Kyle qui en était le gardien après le décès de leurs parents. La nouvelle propriétaire Elisabeth Barnes, qui a tout manigancé, menace Ian. Ian et Allenbee se retrouvent contraints de fuir, poursuivis par les tueurs à la solde des Barnes, alors que Lonan est confié aux bons soins d’une tribu aborigène.



Cette trilogie fait dans l’original avec des scènes de galops et de violence dans des paysages ocres qui ne sont pas ceux du grand Ouest, mais ceux de l’Outback. Les conquérants anglais prennent leurs aises, les aborigènes doivent constamment partir plus à l’intérieur du pays continent, à la recherche de leurs rêves. Le lien avec les enseignements du passé se distend.

Les dessins sont précis, les couleurs magnifiques. Les personnages sont bien bâtis. Le principal bémol provient d’une construction de l’intrigue un peu trop découpée pour être vraiment fluide. Pris isolément ce tome serait difficile à bien comprendre, mais heureusement les détails de l’histoire vont se clarifier par la suite...

Loys Rohan va s'allier à la vicomtesse, la belle Oriane, pour retrouver la lettre dérobée à son ami. Missive d'autant plus importante qu'elle contient les coordonnées d'un navire plein de blé qui permettrait d'éloigner un peu cette famine qu'à instauré ce glacial hiver 1709.



Maintenant que l'action est lancée, la lecture se fait bien. On s'est attaché à Loys et Oriane qui se battent contre des huguenots déchainés et le froid. Il y a beaucoup de combat, sang rouge sur la neige blanche.

L'ensemble à une atmosphère plutot sombre, une fin teintée de tristesse.

Le scénario est bien ficelé sur ces deux tomes. Et le dessin de Xavier à sa précision habituelle.

Voici une période de l'histoire dont on parle peut.... déjà elle est peut étudier, sur un parcours scolaire général. Quand on parle de guerre de Religion en France, on pense plutôt à la période précédent l'édit de Nantes. On a tous appris qu'il a été révoqué par Louis XIV, mais on ne connait que rarement le nom de ce nouvel édit... ni ses conséquences. Et je n'ai pas souvenir d'avoir beaucoup vu dans mes lointains cours d'histoire, le sujet des guerres de successions sur le trône d'Espagne, non plus.

Cela fait beaucoup de nouveauté à intégré pour ma petite tête. Mais le scénario est bien construit pour que tout cela soir clair.

Et c'est servi par un dessin que je trouve très beau, et très cinématographique, avec des grandes pages de silence dans ce froid glacial.... je me serai presque cru dans "les huit salopards" de Tarentino

1709, royaume de France. Au cœur d’un hiver rigoureux, à Versailles on négocie l’achat d’une cargaison de blé quelle qu’en soit l’origine. Dans l’ouest du pays, un cavalier cherche après son compagnon les informations permettant de fixer le débarquement de la cargaison. Mais l’hiver est encore plus dur pour les pauvres et les gueux qui se disputent la moindre once de nourriture, animale, végétale ou pire… Et la cruauté supplante la charité.



Beaucoup de jalons sont posés dans cet album pour dessiner les contours d’un récit en deux volumes. On avait il y a 30 ans les guerres de religion sous Henri IV avec les “Chemins de Malefosse” de Dermaut et Bardet, nous avons aujourd’hui le même cadre avec d’autres guerres provoquées par le petit-fils Louis XIV qui a révoqué l’acte de tolérance édicté par son aïeul, mis en scène par un nouveau duo avec au scénario Nathalie Sergeef et Philippe Xavier qu’on retrouve également au dessin. Un scénario qui promet, un graphisme quasiment aussi fouillé et soigné que celui de Dermaut, des couleurs basiques, bleu-gris pour l’extérieur et le froid, jaune à rouge et pour la vie et la chaleur, basiques mais efficaces. Seul bémol (à mon goût) la colorisation par ordinateur qui manque singulièrement de naturel, même quand le dessin est rehaussé à la main.



Un album de bonne facture, on attend la suite avec impatience pour savoir si l’essai sera transformé avec brio !