Une des berceuses les plus connues de Corse, popularisée par l'interprétation et la diffusion des disques de Tino Rossi. Ciucciarella est une adaptation profane et raccourcie d'un cantique de Noël composé par Paul Matteu de la Foata (1817 - 1899) qui fut évêque d'Ajaccio.
Paroles (extrait) :
O Ciucciaredda
Nun sai quantu t'adoru
Le to bellezze le to cuddani d'oru
Ciucciaredda inzuccherata
Quantu hè longa sta nuttata
Fai la ninna, fai la nanna
Lu to babbu hè à la campagna
Sò stata à l'ortu
Sta mane di bon'ora
Ciucciu nun c'era
Ch'era andatu à la scola
Tuttu era par vede à teni
O mazzulu di viola
Fai la ninna, fai la nanna
Lu to babbu hè à la campagna
Ma toute petite
Si tu savais combien je t'aime
La beauté te pare de son éclat doré
Ma toute petite, si douce
Cette nuit est bien longue
Dors, fais dodo
Ton père travaille aux champs
J'ai cherché du côté du jardin
À la première heure ce matin
Je n'y ai pas trouvé mon bébé
Il s'en est allé à l'école
J'ai tout fait pour te trouver
Mon beau bouquet de violettes
Dors, fais dodo
Ton père travaille aux champs
A retrouver dans le livre-disque Comptines et berceuses corses édité chez Didier Jeunesse et sur les plateformes de streaming : https://lnkfi.re/comptinescorses
Interprètes : Léa Antona
Musicien : Jean-Christophe Hoarau
Collectage et coordination vocale : Nathalie Soussana
Réalisation musicale et enregistrement : Jean-Christophe Hoarau
Illustrations : Elodie Nouhen
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Dors, mon merveilleux petit,
Dodo, fais dodo.
La lune en silence
Veille sur ton berceau.
Je vais te dire un conte,
Te chanter une chanson.
Tu vas fermer tes petits yeux,
Dodo, fais dodo.
Un preux chevalier tu deviendras
Avec une âme de cosaque.
Je t’accompagnerai pour te dire adieu.
Dodo, fais dodo.
Combien de larmes amères
Je verserai en cachette cette nuit-là.
Dors mon tout-petit, tout doux, tout doux,
Dodo, fais dodo.
Texte de Michaïl Lermontov, poète romantique, (1814-1841).
Traduction : Souliko Tchkaïdzé
Collectage : Nathalie Soussana
Il m'a été donné au cours de ce collectage de constater une fois encore que l'art, la musique, la poésie ou la cuisine rassemblent les peuples bien plus sûrement que l'Histoire qui parfois les déchire.
Ilgaz (turc)- Al liném (arménien)- Thalassaki (grec)- Lorî (kurde)- Aghvésse (arménien)- Még, yérgou, yérék(arménien)- Kounia bella (grec)- Dere gelyor dere (turc)- Derê malê (kurde)- Kélé, kélé (arménien)- To kokoraki (grec)- Djiv, djiv (arménien)- Bom bili bili bili bom bom (turc)- Ninni (turc) - Milo mou kokkino (grec) - Loussinn élav (arménien) - Üsküdar’a gider iken (turc) - Tesiyê (kurde) - Hani bana hani bana ? (turc) - Tou Hagadiou mou t’aslama (grec) - Vidjagui yérk (arménien) - Türkmen kızı (turc) - Pos tos trivoun to pipéri ? (grec) - Papucu yarım – Üsüdüm (turc) - Ipne pou pèrnis ta mora (grec) - Dadigues (arménien) - Bûka zerîn, sari gelin, sari gyalin (kurde, arménien, turc) - Tiren gelir (turc)
Ma numesc Pinocchio
Je m'appelle Pinocchio
Si am nasul'lung
Et j'ai un long nez
De-ai întind o mâna
Même en allongeant le bras
Nu pot sa-l ajung
Je ne peux pas le toucher
[p44]
En réalité, à peine 4% de la population globale des Roms (estimée à 12 millions à travers le monde) est nomade. A l'origine, ce nomadisme n'est pas culturel, mais répond à une nécessité : chassés de pays en pays presque partout en Europe de l'Ouest et du Nord, ils tentaient de fuir violences et discriminations avec l'espoir de trouver, ailleurs, un pays plus accueillant.
[p6]
La méchante Sara
A perdu son téton
Elle cherche, elle cherche
Et ne le trouve pas
La voisine lui dit
De balayer la cuisine
Car tu as mangé du pain et du kachkaval*
« Sara la preta »
C'est aux Muses grecques que l'on doit le mot musique.
Pour m'empêcher de sortir la nuit,
Ma grand mère me racontait
Des histoires de sorcières
Qui dévoraient les petits enfants
Pour apaiser mon sommeil, il y avait l'histoire
De la sirène amoureuse et de son pêcheur
En ce temps-là, seule la lune, notre dame céleste
Éclairait nos espiègleries
La nuit venteuse de notre île
Enveloppait chaque colline d'un halo de mystère
Qui a peur, qui a peur
Qui a peur des revenants ?
Qui a peur, qui a peur
Qui a peur du petit squelette ?
Au secours, Néné
Ton frère Antonin est acculé
Entends-tu ces bruits de chaînes
Au bout du chemin ?
Aujourd'hui, le moindre recoin est éclairé
Les sorcières ne sortent plus,
Les sirènes ont des jambes
D'autres revenants sont apparus
Et menacent les gens en pleine lumière
Qui a peur, qui a peur
Qui a peur des revenants ?
Qui a peur, qui a peur
Qui a peur du petit squelette ?
Traduction de Gongon, comptine en créole du Cap-Vert