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3.43/5 (sur 375 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 8/12/1997
Biographie :

Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé de philosophie à 24 ans.

Proche de Bernard-Henri Lévy, il édite la revue La Règle du jeu.

Depuis 2021, il est intervient régulièrement sur la chaîne Cnews et, plus particulièrement, dans l'émission L'Heure des pros, animée par Pascal Praud.

Il est le fils du neurologue Lionel Naccache.

Il publie un premier essai en 2019, puis deux romans : Ciel et Terre en 2020 et Espace fumeur en 2021.

En 2022, il publie plusieurs tribunes dans Le Journal du dimanche et dans Le Figaro.

Les liens artificiels est son dernier roman.

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Bibliographie de Nathan Devers   (5)Voir plus

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Nathan Devers raconte dans son nouveau livre, intitulé "Penser contre soi-même", comment il est passé de futur rabbin à écrivain. Au-delà de ce changement d'orientation, c'est le processus de changement de paradigme que Nathan Devers cherche à mettre en lumière, ce moment où l'on va "désapprendre à naître", c'est-à-dire "sortir de soi". À travers cette expression il fait référence à plusieurs prises de conscience qui visent à se dire : "j'aurais pu naître ailleurs, j'aurais pu naître autrement. J'aurais peut-être défendu avec le même acharnement des idées, des croyances complètement contraires. J'aurais peut-être eu des pratiques contraires". L'auteur et philosophe explique que c'est la recherche de questionnements plutôt que de réponses qui l'a poussé vers la philosophie. Ainsi, penser contre soi-même consiste pour lui à "ne jamais être dupe de son époque, de sa culture, de son identité". Il évoque la rigueur, l'éthique et l'auto-critique sur toutes ses formes dont l'humour pour essayer de sortir de ce carcan. Cependant, il concède qu'il n'est pas totalement possible d'adopter ce type de raisonnement.
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Citations et extraits (219) Voir plus Ajouter une citation
Gainsbourg était mort depuis trois décennies – et, avec lui, c’était toute une vision de la musique qui avait disparu. Une musique carbonisée d’aristocrates déchus, d’ivrognes délicats et de cancres érudits hantés par les classiques. Une musique composée au pinceau, qui tutoyait les morts de Brahms à Beethoven et les ressuscitait dans d’immenses rondes macabres provocatrices à souhait. Une musique indansable où des voix altérées renonçaient à chanter, sinon par effraction, comme si ça leur coûtait d’imiter l’acoustique des notes, de quitter la gueule de bois où elles marinaient avant même d’avoir bu. Chanter, Gainsbourg avait autre chose à faire. La gorge pleine de chats, éraillé de la glotte, reclus dans un XIXe siècle mental où Huysmans et Rimbaud lui soufflaient des phrases déjà surréalistes, il les frôlait de temps à autre du bas de sa déréliction.
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Le temps passait et il ne faisait rien. Vingt et une heures, déjà. L’inspiration s’éteignait. Les angoisses se muaient en paresse, son travail n’avançait pas d’un pouce. En guise de climax, il atterrissait sur les pages des YouTubeurs. Souvent, l’écran lui suggérait de visionner des sketchs qu’il avait déjà vus. Vidé de toute son énergie, il les regardait quand même. D’une semaine à l’autre, il tournait ainsi en rond sur internet, torturé par des blagues.
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Le 7 novembre 2022, un nouveau compte fit son apparition sur Facebook, au nom de « Julien Libérat bis ». Comme on pouvait s’y attendre, cet événement suscita la plus parfaite indifférence. Mais Julien Libérat ne perdit pas de temps.
(Incipit)
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(…) Vangel révolutionnait la manière de faire de l’art. Par un alliage subtil de pudeur absolue et de marketing efficace, à travers le story-telling de son avatar, il ouvrait la voie à une nouvelle configuration. Désormais, seule l’image publique comptait ; l’artiste en tant que corps, le poète et son « moi », la psychologie des écrivains, leur existence privée – tout cela disparaissait. Il n’y avait que des œuvres et plus personne pour se les approprier.
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De ces quartiers visités à mesure qu’ils exploraient le territoire de leurs oppositions : May qui n’en pouvait plus de sortir avec un mec laborieux et ric-rac, de devoir toujours composer avec son grand sérieux et ses petits moyens, de ceci et de cela, de cela et de ceci, de tout et surtout de rien, de cette double peine, les espoirs de changement et la résignation. Lui qui n’acceptait plus qu’elle le regarde de haut pour mieux le tirer vers le bas, qu’elle siphonne son énergie avec sa valse de reproches permanents et d’injonctions contradictoires, qu’elle le rende coupable de ses propres regrets, qu’elle lui fasse porter le poids immense de son imaginaire et l’étouffe au nom de tout cet air qu’elle souhaitait respirer. 
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Vous voyez,hurlait-il, je vous l'avais bien dit! Les restaurants n'ont manqué à personne . Les Français n'en ont plus rien à foutre, d'avaler un expresso à 2.50€ sur des chaises en osier.
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Il avoue lui-même, le plus naturellement du monde, avoir écrit son manifeste dans une “chambrette d’hôpital” abreuvé de “forces cigarettes”. Imaginons-nous un écrivain antiraciste composant une ode à l’amour entre les peuples tout en matraquant des Noirs ? Un néonazi prier dans une synagogue ? Un prêtre homophobe prendre plaisir à chatouiller des petits enfants de chœur… ? Un ministre socialiste faire de la fraude fiscale… ? Dans le cas du scientifique scribouillard qui nous intéresse, il ne s’agit pas d’une contradiction, mais d’une réfutation par l’existence d’une position intenable, d’une doctrine absurde. 
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L’agent immobilier m’attend au bas de l’immeuble. Il n’est pas le seul piéton à ce niveau de la rue, mais je l’identifie immédiatement : il a une tête d’appartement.
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L'écran était le ciel, internet incarnait le Tout-Puissant et le numérique déployait la genèse d'une nouvelle histoire. D'ici quelques années, l'Antimonde sortirait du néant où il avait germé.
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_ Dis, May, l'interpella-t-il d'une voix faussement indifférente, ça ne te dérange pas si je me sers un café ? ...

Le stratagème crevait les yeux. Des cafés, il y en avait plein le quartier : il suffisait de traverser la rue ...
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