Citations de Neil Gaiman (1333)
- Les trolls sont capables de flairer les arc-en-ciel, les trolls sont capables de flairer les étoiles, a-t-il tristement murmuré. Les trolls sont même capable de flairer les rêves que tu as faits avant de naître. Approche-toi de moi, et je vais dévorer ta vie.
("Le troll sous le pont")
Les histoires sont, en quelque sorte, des miroirs. Nous les employons pour nous expliquer comment le monde fonctionne et comment il ne fonctionne pas. Comme des miroirs, les histoires nous préparent au jour qui doit venir. Elles distraient notre attention de ce qui est tapi dans l'ombre.
(Introduction)
On a le choix, songea-t-elle lorsqu’elle fut restée assez longtemps assise. On a toujours le choix.
Elle en fit un.
La reine se mit en route, et les nains la suivirent.
- Vous êtes consciente que nous marchons vers l'est, n'est-ce pas ? lui dit un de ses nains.
- Oh, oui, répondit la reine.
- Alors ça va.
Et ils s'en allèrent en direction de l'est, tous les quatre, tournant le dos au couchant et aux contrées familières, pour s'enfoncer dans la nuit.
Elle chevaucha une journée entière avant d'apercevoir, spectral et lointain, tel un banc de nuages sur fond de ciel, le contour des montagnes qui bordaient son royaume.
Et soudain je me suis retrouvé terrifié : absolument, profondément terrifié, tel un personnage de rêve.
("Le chemin caillouteux du souvenir")
Surpris de me retrouver face à quelqu'un là où je n'attendais personne, j'ai dit : « Bonjour. »
("Le chemin caillouteux du souvenir")
Certains sont ce qu'ils sont. Certains ne sont pas ce qu'ils ont l'air d'être. Et certains ont seulement l'air d'être ce qu'ils ont l'air d'être.
("Les épouses interdites des esclaves sans visage dans le manoir secret de la nuit du désir redoutable")
L'écriture ressemble beaucoup à la cuisine. Parfois, la pâte ne lève pas, quoi qu'on fasse, mais de temps en temps, le gâteau se révèle meilleur qu'on aurait oser le rêver.
(Introduction)
Il y a tant de choses fragiles, après tout. Les gens, tout comme les rêves et les coeurs, se brisent si facilement.
(Introduction)
It is February the Fourteenth, at that hour of the morning when all the children have been taken to school, and the husbands have driven themselves to work or been dropped, steambreathing and greatcoated, at the rail station, at the edge of the town for the Great Commute, when I pin my heart to Missy's front door.
The heart is a deep dark red that is almost a brown, the colour of liver.
Then I knock on the door, sharply, rat-atat-tat !
And I grasp my wand, my stick, my oh-so-thrustable and beribonned lance, and I vanish like cooling steam into the chilly air...
Bon, songea-t-elle, la mort, c'est sans doute comme tout le reste dans la vie : on en comprend une partie au fur et à mesure, et on invente le reste.
Les religions sont après tout des métaphores par définition : Dieu est un rêve, un espoir, une femme, un humoriste, un père, une ville, une maison aux nombreuses pièces, un horloger ayant abandonné son plus beau chronomètre dans le desert, quelqu'un qui vous aime - et même, peut-être, contre toute logique, un être céleste dont le seul but est de faire prospérer et triompher de tous les obstacles votre équipe de foot, votre armée, vos affaires ou votre couple.
"Tu connais le véritable sens de la vie ?
- Euh ? S'aimer les uns les autres ?
- Le véritable sens de la vie, c'est le sang chaud de ta proie dans ta bouche, la chair qui se déchire sous tes dents, le cadavre de ton ennemi laissé au soleil pour être dévoré par les charognards. Ca, c'est la vie. Je suis Tigre, et je suis plus fort qu'Anansi ne l'a jamais été, plus gros, plus dangeureux, plus puissant, plus cruel, plus sage..."
- Tu les as tués ?"
Elle haussa les épaules et eut un demi-sourire gêné. Avec ses mains, on aurait dit qu'elle avait peint avec ses doigts un tableau uniquement composé de nuances de rouge. Les taches et les traînées qui maculaient également son visage et ses vêtements (toujours le tailleur bleu dans lequel on l'avait ensevelie) firent penser son mari à Jason Pollock (sic) - parce qu'il était plus commode de penser à Ja(ck)son Pollock que d'accepter l'alternative.
"On tue plus facilement quand on est mort soi-même, expliqua Laura. Je veux dire : on ne fait pas tout un plat. On n'a plus autant de préjugés ...."
p. 159
"Ma foi, c'est à dix ou vingt minutes à pied, en passant par le pont, mais ce n'est pas rigolo avec un froid pareil. En plus, quand on ne sait pas où on va, ça a toujours l'air plus long, vous avez remarqué ? La première fois, ça prend une éternité, ensuite ça passe en un éclair.
- Oui, je n'y ai jamais réfléchi, mais ça doit être vrai."
_ As-tu déjà été hantée, [MQ] ? Tu t'es déjà regardée dans la glace en te demandant si les yeux qui te regardaient étaient les tiens ? Tu t'es déjà trouvée dans une pièce vide en comprenant soudain que tu n'étais pas seule ?
Les religions sont après tout des métaphores par définition : Dieu est un rêve, un espoir, une femme, un humoriste, un père, une ville, une maison aux nombreuses pièces, un horloger ayant abandonné son plus beau chronomètre dans le désert, quelqu'un qui vous aime - et même, peut-être, contre toute logique, un être céleste dont le seul but est de faire prospérer et triompher de tous les obstacles votre équipe de foot, votre armée, vos affaires ou votre couple.
Je me sens sale. Je me sens terni. Je me sens souillé.
Je l'ai donc tué. Je l'ai poignardé [...]MAIS LA DOULEUR N'A PAS CESSE.
S'il est vrai que tous les sept ans, chaque cellule du corps meurt et est remplacée... alors, j'ai bel et bien hérité ma vie d'un mort... et les méfaits de ce temps-là ont été pardonnés... et enterrés avec ses os.