Citations de Neil Gaiman (1333)
« Quand j’étais professeur, une des premières choses que je disais chaque année à mes étudiants était de ne jamais, jamais lire une introduction avant d’avoir lu le livre. Pour une raison perverse, le préfacier ne manque jamais de vous raconter l’intrigue […] ou vous parle de personnages et de situations avec lesquels vous n’êtes pas familiers car, merveille des merveilles, vous n’avez pas encore lu le livre.
-Jonathan Carroll, Introduction à l’édition originale-
Je sais que je ne vais pas mourir. Je suis trop important –au moins pour moi-même.
Quand débuta le vacarme_mélange de rires et de furieux murmures_, il craignit d'en être responsable, aussi ferma t'il la bouche. Sans résultats. Alors c'est le monde qui se moque de moi, songea t'il
On aurait difficilement été plus nu que ce cadavre ouvert
Posez-vous la question : s’ils croient que la fin approche, que leur monde se termine, pourquoi font-ils tout ça ? Pourquoi les cris, les fouets, la pisse, la vie, les blagues ? L’attente ?
Pour eux, ces mots font trop de bruit. Le seul signal signifiant, c’est la douleur.
Ils ont dit –les critiques, les chroniqueurs- que mes visions étaient sinistres. J’étais d’accord. J’étais d’accord. Mais maintenant… C’est peut-être vrai.
La mortalité est difficile à admettre. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. C’est juste une supposition. Mais ce qui nous tue nous tue, si ce n’est pas injuste…
Je me demande qui a élevé le premier mur.
Ce qu’il avait en tête. La protection ?
L’intimité ? Ou autre chose.
Silas apportait de la nourriture à Bod, il est vrai, et la lui laissait chaque nuit dans la crypte ; mais c'était, de l'avis de Bod, la moindre des choses qu'il avait faites pour lui. Il lui donnait des conseils, avisés, raisonnés et infailliblement justes; il était plus savant que les gens du cimetière, car ses excursions noctures à l'extérieur lui permettaient de décrire un monde actuel, et non dépassé depuis des siècles ; immuable et fiable, il avait été présent chaque nuit de la vie de Bod, qui peinait à imaginier la petite église vidée de son seul habitant ; et par dessus tout, avec lui , Bod se sentait en sécurité.
- Il pleut ! Seigneur, il pleut !
- Bravo, Bobby. Tu reconnais la pluie. Miracle. Bon, si tu me donnais un coup de main... ?
The young woman was crying, in the way that growns-ups cry, keeping it inside as much as they can, and hating it when it still pushes out at the edges, making them ugly and funny-looking on the way.
'Now, there's one rat that won't be telling any more tales', said Mr Croup. He chuckled at his own joke. Mr Vandemar did not respond. 'Rat. Tales. Get it?'
'If it's the last door I open', she prayed, silently, to the Temple, to the Arch. 'Somewhere ... anywhere... safe... 'and then she thought, wildly, 'Somebody'.
Il y a des histoires que se racontent les hommes, la nuit, dans la hutte des hommes ; des histoires grossières, bruyantes, celles du lézard qui a perdu son membre viril, ou du malabayo, le filou, qui a vendu des crottes de singe au Roi Lion en lui disant que c'était l'âme de la lune.
Il y a les histoires que se raconte toute la tribu, au moment des fêtes et des festivals : l'histoire du caillou qui sautait, ou de l'apparition du feu, et des milliers d'autres.
Des petites histoires. Des grandes histoires. Des histoires racontées et entendues un nombre infini de fois.
Il existe une autre histoire qu'on ne raconte qu'une fois.
- Et alors ? Ce n'est jamais que la mort. C'est vrai, quoi, tous mes meilleurs amis sont morts.
- Oui (Silas hésita) Ils le sont. Et ils en ont, pour la plupart, terminé avec le monde. Pas toi. Tu es en vie, Bod. Cela veut dire que tu disposes d'un potentiel infini. Tu peux tout faire, tout fabriquer, tout rêver. Si tu changes le monde, le monde changera. Le potentiel. Une fois que tu est mort, c'est terminé. Fini. Tu as fait ce que tu as fait, rêvé ton rêve, écrit ton nom. Tu peux être enterré ici, tu peux même te déplacer. Mais ce potentiel n'existe plus.
Bod frissonna. Il avait envie de prendre sont tuteur dans ses bras, de le serrer et de lui dire qu'il ne le laisserait jamais tomber, mais un tel acte était inconcevable. Il ne pouvait pas plus serrer Silas contre lui qu'il ne pouvait serrer un rayon de lune, non que son tuteur fût immatériel, mais parce que cela ne se faisait pas. Il y avait les gens qu'on pouvait prendre dans ses bras, et puis il y avait Silas.
«Tu crois que ça marchera entre nous ? demanda Rosie.
- Je crois, oui, dit Mygal, sérieux. Et puis si j'en ai marre de toi un jour, je pourrai toujours aller ailleurs et faire autre chose. Alors ne t'en fais pas.
- Oh, je ne suis pas inquiète», dit-elle.
«Ça n'est pas vraiment Éros, tu sais, dit Gros Charlie. C'est la statue de la charité chrétienne.
- Alors pourquoi est-ce qu'il à poil, avec un arc et une flèche ? Ça ne m'a l'air ni très charitable, ni très chrétien.»
Si personne ne vous offre jamais de roses, vous finissez par cultiver les vôtres.