Nicholas Meyer à propos de ses
films "Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express" et "C'était demain"
A l'occasion de la sortie de son film "Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express", le cinéaste
Nicholas MEYER est invité sur le plateau de l'émission. Il évoque son précédent film "C'était demain" et les différents genres cinématographiques auxquels il aimerait se consacrer.
Holmes se retourna vers son frère.
" Mycroft, un mensonge peut parcourir la moitié de la surface de la terre le temps que la vérité enfile ses bottes. "
Le "pab", ou "taverna", de Ruminsky était un établissement vaste, enfumé et bas de plafond qui grouillaient de paysans, tous dans un état de semi ébriété, résultat de la puissante vodka qu'ils consommaient en quantités astronomiques, dont les vapeurs, mêlées à la sueur, imprégnaient l'air fétide de manière caractéristique. Initialement appelé, peut-être avec optimisme, " Chez Pouchkine ", le lieu ressemblait autant à un pub anglais qu'une charrette hippomobile à une automobile.
- Lorsqu'on a écarté l'impossible, il faut savoir envisager l'inimaginable. Si seulement j'avais écouté cette sagesse élémentaire ! gémit-il... Watson, vous avez devant vous le plus grand imbécile du royaume.
- Je dirais plutôt le plus grand lunatique, se récria Shaw.
Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de farfouiller dans le bric-à-brac des autres et de prendre tout ce qui vous plaît, mais, à dire vrai, plus j’y pensais, moins j’en avais envie. Le grenier était bourré de meubles, de vieilleries, de lampadaires, de trucs poussiéreux, et même d’anciennes malles-cabines ( ! ), mais il y avait quelque chose de déplaisant à fureter dans le passé de ce pauvre Swingline - même avec son autorisation.
Carmen avait été écrit par Georges Bizet pour l'Opéra-Comique en 1875. La première obtint un succès de scandale et ne précéda la mort de son malheureux auteur que de quelques mois, à l'âge de trente-cinq ans. Peu de temps après ce chef d'oeuvre triomphait à Vienne puis dans le monde entier. Paris tourna le dos à Carmen dix ans durant, comme s'il suffisait d'ignorer une merveille pour l'empêcher d'exister.
L’émotivité était un élément de sa nature qu’il cherchait presque physiquement à supprimer. Il est certain que Holmes considérait ses émotions comme une source de désordre et même comme une faute. Il était persuadé que le jeu des sentiments pouvait entraver la précision qu’exigeait son travail, chose qui était pour lui absolument inadmissible. Il évitait toute manifestation de sensibilité, et les quelques moments, au cours de sa carrière, où les circonstances forcèrent les vannes de sa réserve furent extrêmement rares et toujours saisissants.
Apocryphe ou non, le manuscrit avait besoin d’être revu et corrigé, et la préparation d’une édition ne varietur de Plutarque ne saurait être plus ardue que les problèmes posés par un texte de Watson fraîchement exhumé. J’ai correspondu d’abondance avec de nombreux Sherlockiens - trop nombreux, d’ailleurs, pour que je puisse les citer - qui m’ont tous apporté une aide inestimable, m’offrant inlassablement conseils, commentaires et aperçus. La seule vraie reconnaissance de la dette de ce livre envers eux, c’est le livre lui-même
Les dix dernières années qui se sont écoulées depuis sa mort m'ont donné tout le temps de méditer sur la personnalité de Holmes, et j'en suis venu à prendre conscience d'une chose que j'ai toujours sue (sans savoir que je le savais), c'est à dire que Holmes était un être profondément passionné. L'émotivité était un élément de sa nature qu'il cherchait presque physiquement à supprimer. Il est certain que Holmes considérait ses émotions comme une distraction et même une responsabilité.
Holmes était, comme je me suis toujours efforcé de le décrire, un individu extrêmement secret et, dans certains domaines, si renfermé qu’il en paraissait excentrique. Il se plaisait à se montrer impassible, austère et quelque peu indifférent ; une machine à penser sans contact direct ni communication avec ce qu’il jugeait être les réalités sordides de l’existence pragmatique. En vérité, sa réputation de froideur, c’était lui qui l’avait entièrement et délibérément créée.
Si on m'avait dit quinze jours plus tôt que des agents russes opéraient librement à Londres, poignardaient des femmes au cœur même de ce que je pensais être la civilisation et jetaient leur corps dans la Tamise, j'aurais trouvé cela ridicule. Après tout, l'Angleterre et la Russie n'étaient-elles pas alliées, liées par un traité ? Quel besoin avaient-elles de s'espionner l'une l'autre ?