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Citations de Nick Mcdonell (21)


C'était peut-être vrai. Mais nous étions encore en guerre : c'est ce qui occupait vraiment mon esprit pendant cette visite. Même si on parlait plus de politique en cette période électorale, il me semblait qu'on parlait moins de la guerre. Ça n'a peut-être rien de surprenant, parce que nous sommes toujours en guerre. Si vous êtes comme moi un américain né pendant l'hiver 1984, des soldats sont morts pour vous au cours de votre vie dans beaucoup d'endroits. Dans les Balkans, en Somalie, en Irak, au Koweit, en Afghanistan, partout dans le monde.
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« Plusieurs présidents américains ont été membres du Porcellian, argumenta David en sachant que ça la ferait exploser.

— Ce sont des criminels. La C.I.A. a été créée par les Skull and Bones. T’es fan aussi ? De toute manière, la moitié de ces histoires sont des purs mythes. Organiser des jeux à boire sur des tables en acajou, voilà tout ce qu’ils foutent. »

Ils mangèrent leurs œufs et leur saumon.

« Tu sais quoi ? finit-elle par dire, fais ce que tu veux. Pourquoi pas après tout ? Tu as le droit de venir accompagné à certaines de leurs soirées. Fais un essai, je viendrai à la première occasion et on boira quelques verres. Enfin, moi en tout cas.

— Tout ce que je veux, c’est profiter le plus possible de ce qui m’est offert ici. Tu vois, c’est… (David se sentit idiot en disant cela.) … c’est quand même Harvard.

— Harvard, c’est de la merde. »
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Le grand bâtiment victorien est sombre et frais, silencieux dans la nuit d’automne. Le professeur Susan Lowell y pénètre et referme soigneusement la porte d’entrée derrière elle. En montant à l’étage pour jeter un œil sur les enfants, elle salue en silence son reflet dans le miroir du couloir. Elle fronce les sourcils. Même pas encore minuit et ils dorment déjà tous, sa fille, son fils et même son mari. Elle sent monter en elle la colère et le ressentiment, elle les sent l’envahir avant de disparaître.

Elle redescend, attrape la télécommande et tombe sur une chaîne d’information en sourdine sur l’écran mural. Elle a détaché ses cheveux mais porte encore son costume et ses talons hauts. Certains visages à l’écran lui sont familiers, et sa large bouche se fend d’un sourire lorsqu’elle y voit sa propre image. Les moments de bonheur à venir seront-ils aussi forts que celui qu’elle vit en ce moment ? Elle vient de recevoir le prix Pulitzer, et son mari l’ignore encore.

Chaque chose en son temps.

Elle va à la cuisine, s’ouvre une bouteille de vin rouge et sort un verre fin du placard. De retour dans le salon, elle s’écroule sur le canapé, regarde les informations sans le son, boit. Arrivée à la moitié de la bouteille, elle remonte, se déshabille, et son mari est à peine réveillé qu’elle l’a déjà en elle. Après, elle lui dit pour le prix, et ils discutent un peu, mais pas longtemps. Quand le délassement et l’épuisement la gagnent enfin, elle se demande, au bord du sommeil : Pourquoi ai-je peur ?
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Le même matin, à l’autre bout du campus, le professeur Susan Lowell découvrit son bureau rempli de roses. Dans des vases posés en équilibre précaire sur ses étagères pleines à craquer, perchés en haut des meubles ou sur les piles de livres entourant son bureau. Comme les autres bureaux du bâtiment Knafel, il était tout de métal mat et de bois ambré. Par la fenêtre, qui donnait sur la flèche grise et gothique d’Annenberg où les première année étaient en train de tituber vers leurs petits déjeuners, se déversait une lumière qui conférait aux roses rouges, jaunes et blanches un éclat à la fois radieux et presque étrange. Ce qui était, à peu de chose près, l’état dans lequel Susan se sentait ce matin-là. La veille, elle avait gagné le prix Pulitzer.
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Il entendit le ronflement des Humvee qui venaient de l’est et vit un groupe de paramilitaires se ruer sur ce qui restait du village. Ils descendirent un des adolescents d’Enfield qui se précipitait vers eux. Ils prirent en chasse le second qui venait de s’enfuir dans la direction opposée.

Teak passa la tête dans une des huttes carbonisées. La femme qui lui avait apporté le fromage et le Fanta gisait face contre terre. En se hissant sur une fine paillasse, elle avait laissé derrière elle une traînée de sang qui partait de la porte. Une jeune adolescente assise à côté d’elle se frottait les oreilles pour essayer de retrouver l’ouïe. Teak s’agenouilla près d’elle. En retournant la femme, il vit à l’entaille écarlate sur son cou qu’il était déjà trop tard pour elle.

Il tendait la main vers la jeune fille quand il remarqua à ses pieds une tasse, identique à celle qu’il avait lui-même reçue dans son paquet flambant neuf en sortant de l’université, il y avait quatre ans de ça. Elle était pourpre et portait l’écusson de Harvard et le mot Veritas en lettres blanches. Teak n’eut pas le temps d’y réfléchir quand il entendit le coup de feu des M4 et sentit le sifflement d’une balle traverser la hutte. Il se précipita sur la fille.
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De retour vers son Land Cruiser, Teak entendit le lent bourdonnement d’un Antonov. Il aurait dû l’entendre s’approcher de plus loin, mais non. Une bombe aérienne. Puis il fut projeté en l’air et atterrit face contre terre. Il était encore étourdi quand la vague de chaleur le fit rouler au sol. Une poudre dense emplissait l’air. À plat ventre dans la poussière, Teak vit le véhicule d’Hatashil s’éloigner du ruisseau à toute vitesse. Il se redressa et courut à son Land Cruiser, où il s’empara du kit de premiers soins sous le siège arrière. Teak était bien entraîné. Il ne regarda pas les morts en retournant au village. Il cherchait les mourants. Les foyers d’incendie faisaient monter la température du crépuscule comme au plus chaud de l’après-midi.
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Teak ouvrit l’enveloppe avec un couteau de poche et la passa à Hatashil par-dessus le plateau. Celui-ci regarda à l’intérieur et se réjouit en voyant les dollars américains.

« Vingt-cinq mille », dit Teak.

Puis il sortit un téléphone portable noir de sa poche et le lui tendit également.

« C’est avec vous que je parlerai ? demanda Hatashil.

— Non, vous parlerez avec mes collègues, répondit Teak.

— C’est dommage de faire affaire avec des hommes bien et de ne jamais les revoir ensuite », dit Hatashil en ouvrant la glissière du téléphone et en l’allumant.

Beep.

Très loin au-dessus d’eux, dans l’une des formations aléatoires de cumulus de cet après-midi, une alarme s’activa, et un pilote ajusta sa trajectoire.
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Le dernier McDonnel et premier que je parcoure.
Un roman très court qui aborde la jeunesse étudiante de Harvard. Pas au peigne fin, c'est le seul reproche que l'on peut donner au livre. On reste un peu sur sa faim. Néanmoins, la vision de ces jeunes de la guerre en Irak est intéressante, de même que les quelques notions que nous apprenons sur Harvard.

A lire mais ce n'est pas une priorité.
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Ils se saluèrent à nouveau et s’assirent. Teak félicita Hatashil pour l’anglais des deux gamins.

« Si seulement le mien était meilleur, répondit-il, mais merci. Ce sont de bons garçons. Au camp, on en a d’encore meilleurs. »

Une femme souriante et fine comme une sauterelle apporta un plateau de dattes, du fromage de chèvre et deux canettes de Fanta. Des canettes au lieu de bouteilles, pensa Teak. C’est nouveau. Elle se pencha pour déposer le plateau sur le tapis, entre les deux hommes. Le chef lui sourit, et Teak crut la voir rougir.

Par politesse, Teak mangea un morceau de fromage. Après ça, aucun des deux ne toucha à la nourriture. Hatashil lui passa en revue les hommes, les armes, le nombre de chevaux et de véhicules dont il disposait dans un camp proche. Il désigna un endroit par-delà le ruisseau, où était garé son propre véhicule, un pick-up Toyota avec une mitrailleuse 12.7 montée à l’arrière.
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Tout le monde dévisagea Teak quand il entra dans le village. Deux adolescents lui firent signe du bout de leurs vieilles mitraillettes Enfield, et l’un d’eux lui demanda en anglais ce qu’il faisait là.

« Je viens voir Hatashil », répondit-il dans leur langue, content de son effet de surprise.

Les garçons se regardèrent comme s’ils étudiaient son cas. Tirant une bouffée, ils ordonnèrent à Teak de les suivre. Ils longèrent le ruisseau. Sous le palmier, trois hommes étaient assis sur un tapis épais mais usé, sirotant du lait de chamelle fermenté dans des petits bols. Deux étaient en tenue de camouflage, l’autre, que Teak reconnut immédiatement comme étant Hatashil, portait une djellaba blanche. Ils se levèrent quand Teak approcha. Hatashil, le plus petit des trois, était costaud, presque gros. Sa peau était aussi légèrement plus claire, remarqua Teak, et ses traits plus anguleux. Teak n’identifia pas le crâne qui surmontait sa canne. Ses yeux profondément enfoncés dans leur orbite scrutèrent Teak, et il congédia ses associés qui partirent le long du ruisseau, accompagnés des deux garçons aux mitraillettes. Quand ils furent suffisamment loin pour ne pas entendre, Hatashil invita Teak à s’approcher.
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Le plus curieux des enfants s’approcha. Il lui arrivait aux genoux et l’observa par en dessous. Teak l’accueillit dans le dialecte local, mais le garçon était trop jeune pour s’en étonner.

« Devinette ! » dit Teak théâtralement en montrant un sourire aux dents plus blanches que l’enfant n’en avait jamais vues sur un adulte.

« Oui ! Devinette !, répondit l’enfant.

— Ma maison n’a pas de porte. »

C’était une devinette connue et facile sur un œuf, mais Teak se doutait que le gamin était trop jeune pour la connaître, et il avait raison. Le garçon fit demi-tour et courut vers ses camarades pour se faire consoler.
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Des kilomètres plus loin, des heures plus tard, sur une piste hors de la piste, les broussailles faisaient place à une plaine rocailleuse. Mais, juste avant, le miracle d’un ruisseau. Au bord, un dattier biscornu, une douzaine de huttes, des chèvres, des enfants nus comme des anges gardiens miniatures. Teak aimait ce tableau. Il se gara à une centaine de mètres du village pour ne pas déranger davantage le bétail. Quelques chèvres efflanquées bêlèrent au passage du Land Cruiser.

De sa poche, il tira une clé avec laquelle il ouvrit la boîte à gants pour y prendre une enveloppe FedEx scellée. Il sortit de la voiture, se dégourdit les jambes et jaugea la température en enfilant la veste froissée de son ensemble kaki. Il portait tout le temps les mêmes vêtements, mais il commençait à faire plus frais. Il ne craignait pas la chaleur. Sa peau claire était brûlée en permanence, et il s’en accommodait bien. Une courte période de sa vie au cœur des hivers de la Nouvelle-Angleterre lui avait suffi. Il vérifia le SIG P220 à sa ceinture, cala l’enveloppe FedEx sous son bras et se dirigea vers les enfants qui venaient à lui en faisant craquer sous leurs pas l’herbe brûlée. Derrière eux, les mères affichaient leur mépris.
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Teak secoua la tête.

« Un problème ? demanda le chef à l’étui de revolver.

— Non, répondit Teak en tendant une main par la vitre d’un air soudainement enjoué. Je m’appelle Teak.

— Je suis le commandant Moalana », répondit l’homme au short en nylon. Surpris, il échangea avec Teak une furtive poignée de main. Teak sourit, et Moalana se caressa le menton. Il jubilait presque, trop heureux d’avoir croisé sur son chemin ce type avec ses valises remplies de drogue. Il jouait avec Teak et l’offrait en pâture à ses hommes.

Ceux-ci étaient frustrés depuis le matin. De toute façon, pensa Moalana, ils étaient frustrés en permanence. Il pourrait aussi lui prendre la voiture, mais les ordres étaient les ordres. Hatashil avait parlé de modération. Le meurtre de l’espion l’avait rendu dingue. On ne laisse pas nos alliés attachés à un arbre ! Puis il s’était rapidement calmé et leur avait tenu un petit discours. Tout le monde peut se méprendre, avait-il conclu, mais modérez-vous le plus possible. Moalana était très reconnaissant à Hatashil pour sa compréhension après une telle gaffe.

Teak accepta le morceau de khat que le commandant lui offrit et le mâcha. Il n’aimait pas ce goût amer, on aurait dit du chou.

« Je peux en garder un ? demanda-t-il.

— Un sac ? (Moalana éclata de rire, et ses hommes exultèrent.) Tu espères garder un sac ? »

Moalana coupa Teak avant qu’il puisse répliquer : « Pas un seul », asséna-t-il, et ses hommes commencèrent le chargement des valises dans les pick-up. Teak remarqua que le garçon assis en tailleur ne s’intéressait pas au butin, il dessinait des formes dans la poussière du bout de sa machette. Un autre garçon plus âgé l’appela pendant que le reste des shifta rangeaient la barrière sur le van et l’y arrimaient solidement.

Moalana fit signe à Teak par la fenêtre de son pick-up quand il passa devant lui.

Teak cracha le khat par la vitre et les regarda disparaître au bout de la piste. La rencontre avait duré en tout et pour tout moins de cinq minutes. Le coup des valises de khat avait marché. Il était encore dans les temps.
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Teak s’arrêta et laissa le moteur tourner. Il observa les bords de la piste. Il aurait pu les contourner, mais ils l’auraient pris en chasse et lui auraient tiré dans les pneus, ils l’auraient raté peut-être mais lui auraient sûrement pété ses vitres. Ou pire. Mieux vaut leur parler. Un garçon assis en tailleur et armé d’une machette fixait Teak. Étrange. Pas d’enfants avec les shifta d’habitude. Teak lui lança un clin d’œil, mais le garçon ne répondit pas.

« Checkpoint ? répéta Teak de son plus bel air d’abruti colonial. Sous l’autorité de… ? »

Les deux hommes de devant se regardèrent. D’un geste théâtral, Short-En-Nylon sortit un vieux .38 de son étui.

« Sous l’autorité du général Hatashil, répondit-il en heurtant la porte arrière de la voiture avec son flingue. Il y a quoi à l’intérieur ? »

À la grande joie de tous, Teak plongea la tête entre ses mains :

« Et merde. »

Ils ouvrirent les portières, balancèrent les valises dans la poussière et en éventrèrent une.

« Vous auriez pu utiliser la fermeture Éclair », précisa Teak.

Une clameur s’éleva parmi les hommes quand ils virent le khat verdâtre qui remplissait la valise.
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Les shifta attendaient Teak, il en dénombra vingt-deux. Ils étaient plus jeunes qu’il ne l’avait imaginé et suffisamment riches pour se payer un van et installer un barrage. Une équipe avisée, pensa Teak.

Deux hommes se tenaient debout devant la barrière. L’un d’eux portait un pantalon de camouflage et un T-shirt orné du logo antidrogue D.A.R.E. L’autre portait un short en nylon et un T-shirt de safari kaki. Une kalachnikov chacun. Le type au short portait aussi un étui de revolver en cuir à l’épaule.

Teak ralentit.

« Salut », lança-t-il en passant la tête par la vitre. Mieux valait utiliser l’anglais, la lingua idiota.

« Checkpoint », répondit le type au T-shirt anti-drogue.
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Trois véhicules. Ils s’arrêtèrent les uns derrière les autres. Teak s’arrêta à son tour à deux kilomètres de distance et les observa aux jumelles. Un minivan blanc, du genre que les touristes japonais utilisent pour leurs safaris, et deux pick-up rouillés. Les hommes installés à l’arrière des pick-up descendirent pour prendre une barrière en métal attachée sur le toit du van. Ils étaient tous armés.
Teak se raidit. Des shifta. En amharique, ça voulait dire bandits sociaux. Toute une histoire résumée en un seul mot. Malfaiteurs. Il fit route dans leur direction.
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En redémarrant, il aperçut du mouvement à l’horizon. Un nuage de poussière derrière un buisson d’acacias, tout au bout de la piste. C’était la première fois depuis plus de cent cinquante kilomètres qu’il voyait de la poussière et il accéléra. Il perdit le nuage de vue, puis le rattrapa alors qu’il passait au-dessus des arbres. Au mieux, des dingues en plein safari, au pire… Il eut la vision soudaine des tortures qu’avait subies un de ses prédécesseurs, les orbites évidées, l’abdomen lacéré à coups de lames rouillées. Attaché à un arbre et laissé pour mort. Pas de quoi gaspiller une balle.
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Il y avait cinq valises sur la banquette arrière. Des bagages en plastique, de mauvaise qualité, sans aucune élégance, des bagages de voyageur sans le sou. C’était la deuxième couverture de Teak. Il arrêta le véhicule, consulta son portable et vérifia sa position par rapport aux coordonnées du village. Au bon endroit, au bon moment.
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Installé confortablement sur le terrain depuis un an et demi, Teak se dit que les choses devraient peut-être changer. Ou du moins que lui pourrait changer, que c’était peut-être ça, son problème. Et, à mesure qu’il s’enfonçait dans le vert et le marron du paysage, il se sentit détaché progressivement de tout ce qui l’entourait, de sa voiture, de son flingue. Il se fit soudain la réflexion que, si la mission était la bonne, lui n’était peut-être pas la personne adéquate. Il se ressaisit et se concentra de nouveau sur la route. À vingt-cinq ans, il avait appris à se comporter en professionnel.
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Ce matin-là, dans la brousse vallonnée, Michael Teak, un jeune Américain en mission pour son gouvernement, qui était à cette époque le plus puissant du monde, faisait route vers le Nord. Un cerf-volant voguait sur les vents de l’océan Indien et accompagnait sur la piste isolée les rebonds chaotiques de son Land Cruiser. Sous le soleil blanc écrasant de l’après-midi, Teak n’était pas pressé d’arriver au village. Il espérait que la soirée serait plus fraîche. Plus calme aussi.
C’était une mission simple, vraiment. Livrer de l’argent et un téléphone portable à un rebelle du nom d’Hatashil et jeter un œil dans les parages. Trop beau pour être vrai, avait-il tout de suite pensé à la fin de la lecture du dossier. Hatashil était un combattant de la liberté, un guerrier orphelin et autodidacte, un humanitaire et un chef. La formation de Teak l’avait préparé à se méfier de ce genre de mots, comme si les plus éclatantes promesses ne pouvaient jamais être tenues, seulement trahies. La lumière du jour sur les briques coloniales.
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