AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.62/5 (sur 57 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Bari , 1973
Biographie :

Nicola Lagioia est né en 1973 à Bari, il est l’auteur de nouvelles et de romans qui ont été salués par la critique italienne. Il est directeur de la collection de littérature italienne de la maison d’édition Minimum fax et anime une revue de presse culturelle à la radio.

Son roman “Case départ” (Riportando tutto a casa) a remporté en 2010 quatre prix en Italie dont le prix Viareggio et le prix Vittorini.

Il a remporté le prix Strega en 2015, le plus prestigieux d’Italie, pour son dernier roman La Féroce (Flammarion, 2017).

Ses œuvres ont été publiées dans quinze pays. Il est actuellement directeur du Salon international du livre de Turin.

Source : .altritaliani.net
Ajouter des informations
Bibliographie de Nicola Lagioia   (5)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Les Rencontres de La Libreria à Paris - Lundi 5 mai 2014 - Nicola Lagioia Filippo D'Angelo présente Case Départ/Riportando tutto a casa de Nicola Lagioia.


Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes des créatures du passé. Les nouvelles générations ont des problèmes, des solutions, des paranoïas, des qualités qu'il nous est difficile d'imaginer. Le passé n'existe presque plus. Et le futur est tout à eux, par chance pour nous.
p.157 éd. Literatura Random House (traduction libre du contributeur à partir du texte traduit en espagnol)
Commenter  J’apprécie          90
N'attribuons pas les problèmes de Rome à l'excès de population. Quand il n'y avait que deux romains, l'un tua l'autre.
Giulio Andreotti (ancien Président du Conseil) cité par Nicola Lagioia dans l'incipit de "La cita dei vivi" ("La ville des vivants", 2020)
Commenter  J’apprécie          90
Ceux qui étaient présents se rendirent compte qu'ils étaient face à une situation rare: cette fois ce n'était pas la justice qui s'efforçait d'illuminer les coins obscurs de la nature humaine, mais que c'était le fond du puits qui montait violemment vers qui se penchait pour y voir dedans.
Commenter  J’apprécie          70
Le rêve du quartier multi-ethnique, qui avait été encouragé au cours de la décennie antérieure, s'était écroulé sur lui-même, provoquant non pas un conflit racial, non pas une lutte des classes, mais le sommeil, le manque de services, une chute tranquille où, entre vomissements et poubelles, ils s'enfonçaient tous ensemble.

(traduction libre du contributeur à partir de la traduction en espagnol du texte original. p. 90 éd. Literatura Random House, 2022 "La ciudad de los vivos".)
Commenter  J’apprécie          60
Le mal. Ils devaient travailler tous les jours avec le mal. Le colonel dit que le mal n'était pas un concept abstrait, mais pas davantage qu'il fallait l'imaginer comme une entité pleinement définie. Le mal était mobile, protéiforme et, surtout, contagieux. Plus longtemps tu étais proche de lui, plus tu risquais de commencer à te comporter en accord avec ses plans. Il n'y avait rien de plus triste, dit-il, qu'un carabinier qui souillait l'uniforme. C'était quelque chose qui parfois arrivait. Pour cela, celui qui était entouré d'un aura protecteur - qui agissait de façon à ce que l'on en soit digne, me sembla-t-il qu'il voulait dire- avait l'espoir de mener à bien son travail sans tomber.
p.194 "La ciudad de los vivos", éd. Literatura random House, 2022 (traduction libre du contributeur depuis le texte original italien lui-même traduit en espagnol)
Commenter  J’apprécie          50
Si les jeunes qui s’étaient roulés nus dans la boue sous les tempêtes électriques de Jimi Hendrix avaient expérimenté la flamme originelle du phénomène – chaude, de fait –, il ne nous en restait que le cadavre endimanché. Nous étions à l’heure des teen movies pour futurs dirigeants d’entreprise et de l’initiative absurde de Usa for Africa. Un souffle mort, tellement mort, desséchait les crépuscules de nos villes et se prétendait vivant en se couvrant de paillettes. Giuseppe n’était pas conscient de ces aspects de notre époque. Cependant, il s’affairait dans toutes ces fêtes comme si se jeter dans le pire à portefeuille ouvert était le seul moyen d’entrer en contact avec l’esprit du temps.
Commenter  J’apprécie          40
La responsabilité individuelle, le libre arbitre : en quoi nous transformerions-nous, ou nous dissoudrions-nous, si nous nous libérions de ces deux poids fondamentaux ? Nous vivions dans un monde constamment analysé, sondé, passé au crible par mille enquêtes et statistiques, mais c'était pourtant un monde impénétrable, où il était de plus en plus difficile de comprendre qui était responsable de quoi. L'économie s'effondrait. De qui était-ce la faute? La Terre était menacée par les changements climatiques. Y avait-il des responsabilités spécifiées à cela? Paradoxalement, à cette époque où les principaux changements sur la planète étaient imputables à nos actes, l'exercice le plus difficile consistait à relier un effet à sa cause, surtout sur le plan humain, individuel.
Commenter  J’apprécie          30
Elle était nue, pâle et couverte de sang. Elle avait les ongles des pieds vernis de rouge, de belles chevilles d'où s'élançaient des jambes fines, mais pas sèches. Des hanches souples. Des seins fermes et pleins. Elle avançait pas à pas – lente, titubante, elle traversait la pelouse.
Elle avait à peine dépassé la trentaine, mais elle ne pouvait pas non plus avoir moins de vingt-cinq ans, cela se voyait à l'imperceptible relâchement des tissus qui transforme la minceur de certaines adolescentes en perfection absolue. Son teint clair soulignait les traînées sombres le long de ses jambes, tandis que les bleus sur ses hanches, ses bras et ses fesses, comme des taches de Rorschach, semblaient exprimer toute une vie intérieure enfouie sous sa peau. Son visage était enflé, ses lèvres fendues d'une profonde coupure verticale.
Rien d'étonnant à ce que les animaux se soient mis sur leurs gardes. Bien plus étrange, en revanche, qu'ils ne soient pas restés en état d'alerte.
Commenter  J’apprécie          20
Une fille qui n'avait même pas trente ans. L'habitude du pouvoir avait certes pu nourrir en lui des illusions quant à la capacité de l'âge mûr à exercer une certaine fascination ; mais Buffante se doutait bien de ce que cela signifiait, de sentir sur soi l'odeur d'un vieux qui, selon les lois de la nature, pouvait très bien mourir d'ici dix ans. Pourtant, c'était ce qui se passait. Il lui lançait un signal, Clara accourait. Quand il la retrouvait à l'endroit où ils s'étaient donné rendez-vous, le plus souvent entre la Via Fresa et la Via Lenoci, elle avait un air sérieux et bien élevé, dans ses tailleurs qui recouvraient la seule justification valable des heures qu'ils allaient passer ensemble, l'élan qui la poussait vers la Maserati rendait vaine toute rhétorique sur la nécessité de lui faire la cour.
Commenter  J’apprécie          20
Rome était morte et ressuscitée bien des fois, et je n'étais pas assez arrogant pour imaginer que la débâcle actuelle était définitive. Par contre, elle risquait de le devenir pour mes expectatives et celles des personnes que j'aimais. La ville du dessous mangeait celle du dessus, les morts dévoraient les vivants, l'informe gagnait du terrain. Nourrir de l'espoir n'était plus perçu comme une ingénuité mais comme un affront mortel, ce qu'il restait de viable appelait l'agression, la morsure contaminante, et cette petite barrière en bois, la porte de l'appartement de Manuel Foffo symbolisait le terminus d'un long processus dégénératif. Elle était à la fois une prémonition, une promesse : vous passerez tous de ce côté, si vous n'y êtes pas déjà passés.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nicola Lagioia (87)Voir plus

Quiz Voir plus

Morales de La Fontaine (1)

Dans quelle fable de J. de La Fontaine trouve-t-on cette morale: « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » ?

Le renard et le bouc
Le laboureur et ses enfants
Le lièvre et la tortue
L’ours et l’amateur des jardins

8 questions
188 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie françaiseCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}