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Critiques de Nicolas Ancion (410)
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Quatrième étage

Nicolas Ancion, auteur belge voit le monde tel qu’il est. Originaire de Liège, il travaillera à Bruxelles pour finir par migrer en Espagne. Le gris de la capitale belge aurait-il eu raison de lui... C’est que Nicolas nous dépeint un tableau bien triste de Bruxelles. Surtout, il exprime ce que nous, les bien logés nous occultons bien souvent pour notre grand confort.



« Dans le bas, on se loge les uns sur les autres, on habite comme on peut, moitié corps de réfugiés moitié poulets en batterie. On cherche du travail qui n’existe plus et du plaisir qui ne vient jamais. On attend que le monde change mais il est chaque jour pareil. »



Au quatrième étage d’un immeuble bruxellois insalubre où l’humidité est telle que les chambres ressemblent à une grotte profonde, ça grouille de miséreux qui ne savent plus comment vivre un jour de plus. Au quatrième étage, Marie est alitée. Gravement malade, elle survit simplement grâce à tout l’amour de son mari Thomas. Thomas lui raconte des histoires pour qu’elle s’endorme. D’ailleurs, il ne fait que ça Thomas , raconter des histoires. Il passe des heures dehors dans les bas quartiers à vendre le peu qui lui reste pour une bouchée de pain. Car il vendrait sa peau s’il le pouvait pour aider Marie.



Au quatrième étage arrive Monsieur Morgen le propriétaire de l’immeuble. Il vient d’en haut.



« Dans le haut, on y court en cravate, les dents blanches et la retraite assurée, on y parque son automobile shampouinée, entre deux hôtels de luxe. On y achète un appartement au prix d’un palais, on y mange du pain aux vingt-six céréales trié par des enfants pauvres dans des pays lointains. »



Vénal, véreux, inhumain, le proprio, il en veut toujours plus. Tout se paie au quatrième étage. La boîte aux lettres, les escaliers, et si on peut caser deux albanais dans une baignoire, si ça peut rapporter, Thomas n’a pas le choix. Thomas n’a plus de sous pour payer la boîte aux lettres. Il devra accepter que deux albanais logent dans sa baignoire et leurs photos de la sainte vierge tant qu’à faire.



Nicolas Ancion m’a régalée avec son roman désopilant. Aucun faux semblant. Il décrit la misère, l’injustice, la faute à pas de chance avec beaucoup de charisme. J’ai retrouvé dans sa plume des zestes de la nausée de Sartre ou encore des échos à Céline dans Voyage au bout de la nuit.

C’est âcre, incisif, sensible, émouvant, c’est la vie sans maquillage. Le tout sous des airs tendres et drôles qui ne peuvent laisser indifférent.



Tu vas me revoir Mademoiselle Bruxelles

Mais je ne serai plus tel que tu m'as connu

Je serai abattu courbatu, combattu

Mais je serai venu

Bruxelles attends, j'arrive

Bientot je prends la dérive

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La cave

La cave... déjà, rien que le titre et la couverture du livre ont éveillé ma curiosité.

Moi qui aime les thrillers bien sombres et malgré que ce roman soit classé dans la catégorie « Young adults », je constate tout de même que j'ai passé un super moment à le lire !



Je découvre cette auteure avec plaisir. Son style est simple et accrocheur.

Natasha Preston nous plonge dans l'enfer de la captivité à travers Summer, une ado qui se retrouve enfermée dans la cave d'un psychopathe. Mais celle-ci n'est pas seule. Elle va devoir cohabiter avec trois autres captives aux caractères bien différents.



Les points de vues changent au fil des chapitres puisque l'auteure jongle à travers trois personnages : Summer, Lewis son petit-ami et Trèfle le taré qui séquestre des filles.

Pour cette raison, je dirais que ce livre n'est pas vraiment un huis-clos comme on peut s'y attendre. A travers le personnage de Lewis, on suit l'enquête qui se déroule à l'extérieur pour retrouver Summer.

Les chapitres consacrés à Trèfle, nous permettent d'essayer de comprendre l'origine de sa folie.



J'ai été surprise par le conteste de la cave. On s'entend à un sous-sol bien glauque et froid... c'est tout le contraire. Il est aménagé, avec une petite déco. J'ai trouvé ce contraste encore plus flippant !

La tension monte d'un cran à chaque fois que les filles entendent la porte, avec Trèfle qui descend les marches. Ce personnage est imprévisible et lorsque je lisais ces passages, je me sentais tendue comme si j'étais à la place de ces pauvres filles. Je sentais ma respiration se bloquer tant qu'il se trouvait près d'elles. En sa présence, tout peut arriver...

Ce livre déclenche parfois des petites poussées d'adrénaline et c'est ce qui m'a plu par-dessus tout.



J'aurais néanmoins aimé que l'auteure développe un peu plus la relation entre Rose et Trèfle. Elle m'a semblé un peu mystérieuse, surtout du côté de Rose.

La fixation de Trèfle pour les fleurs méritait aussi, à mon sens, une réflexion plus poussée puisqu'elle est au coeur du roman.

L'histoire d'amour entre Summer et Lewis nous laisse espérer une fin heureuse. On ressent bien l'amour acharné de l'adolescent lors de ses recherches et on prie avec lui pour qu'il retrouve sa moitié.



Une lecture addictive qu'on ne peut lâcher avant la fin !

Je remercie mon amie Siabelle de m'avoir encouragée à le lire. D'ailleurs, je vous invite à lire sa chronique, qui va vous convaincre à coup sûr, de descendre vous aussi dans cette jolie petite cave !
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La cave

Elles s'appellent Rose, Iris, Violette et Lilas et elles forment une famille ...

C'est ce que leur a dit Trèfle et c'est le jeu auquel elles jouent toute la journée , depuis qu'elles sont enfermées dans sa cave .

Avant, Lilas avait une famille, un petit-copain, d'ailleurs c'est sûr qu'ils la recherchent , c'est ce qu'elle se dit pour tenir le coup .

Avant Lilas s'appelait Summer.

Le jour , il part travailler , c'est le soir que c'est plus délicat . Et le matin aussi quand il descend prendre son petit-déjeuner avec elles , juste avant de leur souhaiter une bonne journée ...



Un livre lu en une soirée tellement je voulais savoir si Lilas et les autres allaient s'en sortir ..

Si j'ai aimé la partie qui se déroule dans la cave parce qu' elle vous scotche , je suis plus réservée sur la toute fin qui tombe vraiment dans le "Young adult" et n'est à mon humble avis , pas à la hauteur de ce qui se passe dans la cave . Un peu trop "sautillante" ...

Mais la partie séquestration est du grand art... sans en faire trop au niveau des descriptions horribles car il faut ménager le public jeune (mais moi ça me suffit largement !) , avec beaucoup de délicatesse, elle raconte l'indicible , elle suggère plus qu'elle ne dit. Elle installe un climat de terreur par petites touches, ces quatre filles qui tentent d'instaurer un climat routinier sont poignantes, leur solidarité est bouleversante ...

Natasha Preston pourrait aisément jouer dans la catégorie adulte si elle voulait . J'ai hâte de voir ce qu'elle publiera par la suite...

J'ai mis une soirée à visiter la cave , mais j'y pense encore ce matin car je n'en suis pas encore remontée ...
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Les ours n'ont pas de problème de parking

Dans ce recueil de neuf nouvelles, il est beaucoup question du monde de l'enfance, de ses tourments (le mini-drame que constitue le vol d'un album d'images de foot Panini), de sa nostalgie (que ne ferait-on pas pour conserver le doudou de ses tendres années), de la perte prématurée de son innocence (qui désole un Père Noël de supermarché, un brin moralisateur), de ses jouets (animés, à l'insu de leur propriétaire, d'une vie propre et parfois de louables ou redoutables intentions).



On y parle aussi de l'âpreté du monde des adultes (les mésaventures tragiques d'un homonyme de Marc Dutroux), de son injustice (ou quand un passant lambda est bien mal récompensé de son altruisme), ou de ses contingences professionnelles (comment donc profiter au mieux de sa retraite?)



Que cela soit drôle, loufoque, déjanté, surréaliste, cruel, amer ou mélancolique, on est captivés comme des enfants qui écoutent un conte de fées au coin du feu (si ça existe encore). C'est plein de souvenirs, de trouvailles de langage et de candeur, et parfois ça serre le coeur.



Quoi qu'il arrive, après cette lecture, cette improbable question vous taraudera : puisqu'il nous arrive de nous souvenir avec émotion d'un lapin rose éborgné ou d'une poupée chiffon toute délavée, pourquoi les vieux nounours et autres congénères en peluche n'auraient-ils pas la nostalgie de leur propre enfance, et même de leur petit.e propriétaire ?

#Lisezvouslebelge
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Quatrième étage

Bruxelles ma belle, ton portrait à l'issue de ce livre est loin d'être flatteur. On t'y présente comme abritant deux villes en une, comme une ville à deux vitesses, à deux visages ou plutôt à deux étages : la Ville haute, avec ses belles avenues, ses beaux immeubles d'acier et de verre, sa propreté, son grand Capital, et puis le « bas de la ville », le Bruxelles des boulevards du centre, impopulaire à force d'être populeux, surpeuplé, interlope, sale et pauvre. C'est dans cette partie de la capitale que se déroule une double histoire d'amour, deux histoires parallèles qui se rejoindront peut-être dans l'infini d'un quatrième étage.

Dans l'une, Serge rencontre Louise à la faveur de circonstances des plus rocambolesques. C'était sans doute son jour de chance. Pas celui de son pote Toni, qui lui posait le matin même la question « Tu y crois, toi, à la chance ? », juste avant d'être renversé accidentellement par un bus et de mourir sous les yeux de Serge. le même Serge qui s'en va annoncer la nouvelle à Roger, l'oncle de Toni, et qui se retrouve plombier improvisé, envoyé réparer une fuite chez Louise, au quatrième étage.

Dans l'autre histoire, on apprend que Thomas et Marie sont mariés depuis de longues années. Marie est malade, alitée, ils vivent au quatrième étage d'un immeuble insalubre dont le moindre mètre carré est exploité par un marchand de sommeil véreux. Thomas n'a plus d'argent, il se livre tous les jours à un effroyable parcours de combattant désarmé dans la ville carnassière pour trouver de quoi manger. Mais Marie ne sait rien de tout cela, car Thomas la protège de la cruauté du monde extérieur en l'entourant d'amour et de pieux mensonges.



Deux histoires d'amour très touchantes, l'une cocasse, l'autre dramatique, racontées chacune à leur tour au fil des chapitres, d'une écriture fluide, douce et drôle. On y trouve beaucoup de tendresse et de lumière délicate malgré le gris-noir de la vie, et beaucoup d'humour. Mais on réalise rétrospectivement que, dans ce Bruxelles vaguement dystopique, cet humour avait la politesse du désespoir. Vous y croyez, vous, à la chance ?
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Les ours n'ont pas de problème de parking

Si vous avez la nostalgie d’une enfance tendre et douce, ne lisez pas ce recueil de nouvelles assez « trash » ! Vous y croiseriez un clown-jouet trafiquant des autres jouets à la façon du méchant garçon dans Toy Story ; vous y rencontreriez un ours en peluche redoutable se vengeant sur le chat de la maison, ou l’homonyme du pédophile le plus connu de Belgique, ou un pauvre gamin à qui on a volé son album d’images de foot Panini, ou encore un vieux toqué dégoûtant à la recherche d’un curé ...



Nicolas Ancion s’est amusé à jouer avec nos peurs d’enfants, avec un langage haut en couleurs, plein de nuances émaillées de jeux de mots. C’est amusant, c’est foudroyant par moments, c’est iconoclaste, c’est loufoque.



J’avais lu « Quatrième étage », un roman plein d’humour, de fantaisie et de poésie. Cet auteur belge ne m’a pas déçue dans ce recueil de nouvelles, même si je préfère lire des romans.



Si vous n’avez pas peur de voir s’entrechoquer les morceaux éclatés de vos rêves enfantins, suivez Nicolas Ancion au pays des peluches maléfiques et des humains délirants.

Vos croyances tomberont en miettes et se feront dévorer par le grand méchant loup.

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En mille morceaux

« Perdre le contrôle, d’une façon ou d’une autre, c’était comme glisser du haut d’un gigantesque toboggan. C’est tout en haut qu’il faut prendre la bonne décision. Une fois que la descente a commencé, on ne peut plus changer d’avis. On sait qu’on arrivera en bas, on l’espère du moins, même si l’on ne sait pas dans quel état. »



Roman sur la perte de contrôle, celle des adolescents, qui adorent se lancer à corps perdu dans cet essai au-delà d’eux-mêmes, par la drogue, l’alcool, la vitesse, les jeux vidéos, mais quand ils se heurtent à la perte de contrôle ultime, la mort, se déglinguent en mille morceaux.

Roman des mille morceaux de vie, aussi, car chaque ado est unique, et même s’il se rêve maillon d’un groupe, même si l’amitié compte plus que tout, même s’il est amoureux, quand il se retrouve face à la mort, il est seul, comme nous tous, d’ailleurs.

Les adultes avec qui il a une « drôle » de relation – les parents, les profs – peuvent-ils lui venir en aide, avec leur pauvre pouvoir, leurs pauvres moyens de « vieux » ?



La construction du roman en mosaïque, morceaux de vie, celles de Karin, Phil, Greg, Léo, Erik, Léa, Franck s’articule autour du point central, celui d’où tout part et où tout converge, la mort de Jessica. Plongée dans le maelstrom de la vie des ados. Alcool, drogue, vitesse, jeux vidéos, musique, amour.

J’en ressors un peu groggy, effrayée, tourmentée, mais heureuse de les côtoyer chaque jour. Car la mort rôde, attirée par ces peaux tendres; repoussons-la du mieux que nous pouvons, du haut de notre minuscule pouvoir d’adultes...



« La vie est un grand bordel. Elle part dans tous les sens. Elle nous fait rire et suer. Et c’est pour ça qu’on l’aime. Parce qu’au milieu d’un tas de banalités, de mauvaises habitudes, de temps perdu à du n’importe quoi, on trouve un instant plus précieux qu’un diamant. Le commentaire qui résonne. Un petit bout de bonheur tout brillant. On essaie de le mettre en poche, mais le bonheur est comme l’eau, il glisse entre les doigts, il faut le boire, le lécher, le frotter contre sa peau avant qu’il ne s’évapore ».



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Quatrième étage

Attention, chef-d’œuvre ! Chef-d’œuvre d’humour, de délicatesse et de poésie ! Nicolas Ancion, auteur belge, m’a emmenée sur le palier du quatrième étage pour me propulser au septième ciel. En effet, j’étais aux anges, riant à chaque page, charmée par les jeux de mots, par les sonorités, par la musique de son langage ; emportée par la poésie de ces 2 (ces 4… ?) amoureux, jeunes et vieux. Mais il y a aussi du tragique dans cette histoire, et ce tragique est dit avec tellement de justesse ! Quel sens de l’humain !

Nicolas Ancion arrive vraiment à jouer avec le désir de rire et de profondeur, pour mon plus grand plaisir (pour preuve : mes innombrables citations…)

En conclusion, un seul mot : JUBILATOIRE .

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L'homme qui valait 35 milliards

L'homme qui valait 35 milliards, c'est Lakshmi Mittal, devenu PDG du groupe Arcelor-Mittal en 2006, après l'OPA hostile lancée par le groupe indien Mittal Steel sur Arcelor.

Dans la région liégeoise, cette opération avait à l'époque suscité beaucoup d'espoir, notamment grâce à la promesse de Mittal de relancer le haut-fourneau n°6 de Seraing. Promesse tenue... pendant 6 mois, avant l'extinction définitive du haut-fourneau, « vous comprenez, l'acier est devenu beaucoup trop cher à produire en Europe... ». Six mois largement suffisants, cependant, pour permettre à Mittal de s'en mettre plein les poches avec les grasses subventions obtenues des autorités en échange de ses belles (mais donc fausses) promesses de maintenir l'outil et sauvegarder un maximum d'emplois.

Cette région, autrefois fleuron de l'industrie sidérurgique, avait déjà beaucoup souffert à la fin du 20ème siècle avec le démantèlement de l'empire bâti par John Cockerill un siècle plus tôt et son rachat par Arcelor et leur lot de restructurations, délocalisations et donc de chômage. Autant dire que la déception et la colère provoquées par les manoeuvres purement financières de Mittal ont été grandes (euphémisme).

C'est dans ce contexte que Nicolas Ancion publie son livre en 2009.

Il y imagine l'enlèvement, par deux faux journalistes, de Lakshmi Mittal, l'homme le plus honni de toute la région liégeoise sinistrée, et accessoirement quatrième fortune de la planète. le but n'est pas d'obtenir une rançon, mais d'obliger l'homme à réaliser des oeuvres d'art contemporain plus absurdes les unes que les autres.

Evidemment, tout cela est loufoque et invraisemblable, mais nous sommes au pays du surréalisme, et il faut voir dans ce récit une fable politico-sociale. Sous des dehors rocambolesques et légers, l'humour camoufle à peine le désespoir de ceux qui sont au bord du gouffre : l'ouvrier métallo qui va bientôt perdre son boulot, l'employée de fast-food à la merci d'un patron tyrannique, le vieux père racketté par son fils toxico, dont les destins vont se trouver liés dans le roman.

L'auteur tire à boulets rouges sur le capitalisme et le profit à tout crin, mais aussi sur le drôle de fonctionnement du monde politique et syndical liégeois. Il ne se prive pas non plus d'égratigner l'hermétisme d'un certain art contemporain. Rageur, féroce, drôle, ce roman, qui tourne un peu court, montre aussi la grande tendresse de l'auteur pour sa région et ses habitants.



#LisezVousLeBelge
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La cave

Je n'ai jamais autant dit le mot « c*nnard » devant un livre… Mais là, je bats les records… Bon sang, quelle lecture troublante ! Ce fut terriblement malsain au point de me donner des sueurs froides ! Dans une ambiance sombre et dérangeante, on va assister à l'enlèvement de Summer, une adolescente. Son ravisseur va la conduire dans une cave où l'attendent trois autres filles captives. Il est impressionnant de voir l'emprise de ce monstre a eu sur ces jeunes femmes qui, avec le temps et la peur, acceptent de jouer un rôle : celui d'une jolie fleur qui doit s'habiller pour cet homme, d'une princesse bien élevée, d'une maîtresse de maison qui fait les repas ou d'une poupée qui accepte de s'allonger une fois par semaine pour subir les assauts de ce gardien champêtre… Quelle horreur ! C'est véritablement terrifiant ! Lorsque j'avais lu la quatrième de couverture, je me demandais comment Summer, surnommée Lilas par son geôlier, allait réussir à fuir. Je m'attendais presque à autant de malice ou de tempérament que Lisa dans « Méthode 15-33 » de Shannon Kirk… Hélas, j'ai assisté, impuissante et désemparée, à l'endoctrinement de Summer. Mais aurait-elle pu agir autrement ? Quand on voit jusqu'où est prêt à aller ce taré et dans quel climat ont vécu ces filles, c'est tout simplement abominable…



Malgré le début où l'on rentre directement dans l'action, j'ai ressenti quelques longueurs dues à cette routine instaurée par Trèfle/Colin, le geôlier. J'avais envie que Lewis, le petit ami de Summer, la retrouve plus vite et que cette pourriture de Trèfle cesse toutes ces horreurs… La psychologie des trois personnages principaux (Trèfle, Summer et Lewis) est bien traitée. Grâce à une narration alternée, on voit toutes leurs pensées. On découvre ainsi la vie que chacun menait avant le drame ainsi que leur évolution psychologique au fil des jours. Si les tranches de vie du couple principal sont touchantes, les scènes appartenant au passé et le quotidien de Trèfle m'ont hérissé le poil. Toute cette séquestration ne laisse pas le lecteur insensible… D'ailleurs, cela m'a rappelé « 3096 jours » Natascha Kampusch qui ne m'avait pas laissée de marbre non plus…



« La cave » n'est pas à mettre dans toutes les mains, surtout si l'on n'est pas à l'aise avec les thématiques de l'enlèvement, l'incarcération, la violence, la manipulation ou le viol. Personnellement, j'avais envie de gifler ou d'insulter cette enflure à plusieurs reprises. Je me sentais aussi impuissante que la pauvre héroïne et j'ai eu envie de vomir à plusieurs reprises. Certains classent cet ouvrage en littérature pour ado mais, pour ma part, je serais plus sur du young adult voire de l'adulte tout court même si l'héroïne est jeune… L'atmosphère est bien trop sombre pour les jeunes lecteurs… Vous l'aurez compris : ce récit est un thriller psychologique effroyable et saisissant qui va certainement me troubler pendant plusieurs jours… Je félicite l'auteure qui a réussi à me bouleverser et qui m'a fait ressentir une véritable haine pour un personnage fictif !

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L'heure du leurre

C’est dans l’air du temps.

Que faire des déchets radioactifs ?

Comment agir sur les hommes politiques pour qu’ils cessent d’être attirés par les sirènes de l’argent ?

Comment désobéir aux diktats de l’art tout en ne renonçant pas à s’intégrer dans la société ? Comment rester soi-même dans ce monde de profit où tout s’achète, se construit, se vend et se détruit par l’argent ?

Comment cohabiter avec l’autre - l’étranger, l’immigré, celui qui a d’autres orientations sexuelles que moi, celui qui parle une autre langue que moi alors qu’il a la même nationalité que moi - ?



Des auteurs belges reconnus, de Barbara Abel à Grégoire Polet, en passant par Armel Job, Bernard Tirtiaux, Geneviève Damas et plusieurs autres, se sont donné le mot pour attiser notre conscience, celle des plus jeunes, surtout . Car ce recueil de douze nouvelles très réalistes (sauf une ou deux) a pour but d’inciter les jeunes à se poser des questions, à ne plus se laisser vivre.

Ajoutons Jang Jin-sung, unpoète et ancien haut fonctionnaire nord-coréen, qui nous livre un témoignage accablant sur son pays dont on parle beaucoup pour le moment (« Le régime contrôle non seulement les informations, mais aussi les réponses culturelles et émotionnelles de la population afin qu’elles rentrent parfaitement dans le culte officiel. C’est peut-être la pire des dictatures ; pas une larme, pas un sourire ne peut exister en dehors de ce culte, qui exige l’effacement total de l’individualité »), ainsi que Emmanuëlle Urien, une nouvelliste française, traitant du racisme pur et dur dans un lycée (« c’est la faute des bougnoules »), et nous voilà avertis.



Ca fait du bien, de temps en temps, de s’entendre rappeler des vérités auxquelles on ne pense pas vraiment car on aurait honte de se reconnaitre dans l’une d’elles :

« Les opinions sont toutes faites et rares sont ceux qui font l’effort de tisonner un projet novateur, d’interroger son bien-fondé, de batailler, s’il en vaut la chandelle, pour sa concrétisation »,

« Lorsqu’il y a un regain de mal autour de nous, de sales affaires, des explosions de violence, on s’attendrait à ce que le bien rassemble toutes ses forces. A la surenchère du mal s’opposerait la surenchère du bien. Force contre force. Le plus souvent, c’est exactement le contraire de ce qui se passe »



Bref, « l’heure du leurre » a sonné, il est temps de se secouer, de s’ébrouer, de se positionner face aux bien-pensants et à tous ceux qui ont le pouvoir et qui veulent le garder par pure ambition.

Un coup de poing salvateur.

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La cave





Quel gros coup de coeur !!!



C'est grâce à une critique très alléchante de mon amie Saiwhisper, que je découvre cette auteure. En traitant un des personnages «de taré» dans sa chronique, elle saisit tout de suite mon attention et je garde le titre du livre dans ma mémoire. Récemment, il m'est arrivé d'avoir perdu l'envie de lire, je crois que ça l'arrive à tout lecteur. Je ne sais pas pourquoi, c'est ce livre-là, que je prends. C'est pour cela, que je dédie ma critique, à mon amie, qui me redonne l'envie de le lire. Et c'est réussi, vraiment… c'est une très belle découverte à mes yeux.







Je viens tout juste de terminer mon livre et je suis toute chamboulée. Je ressens une tristesse profonde de quitter cette histoire attrayante, avec ses personnages attachants qui y habitent. Je ne parle pas bien sûr «du cave», quel cave ! Tu t'attaches tout de suite à Summer, à sa famille et à son petit copain Lewis. Elle mène une vie bien tranquille jusqu'au moment où «un cave», l'enlève à sa famille. Elle se retrouve donc enfer-mer dans une cave en compagnie de d'autres filles. On pense que ça n'arrive juste aux autres mais jamais à nous, et qu'on est toujours à l'abri des fous.



Angoissant, Effrayant, Troublant



En effet, je suis vraiment très surprise, l'auteure te tient vraiment en haleine, du début jusqu'à la fin. Elle te prend vraiment par les triples. Tu as la peur au ventre, tu es vraiment crispé et tu as les nerfs en boule. C'est comme lorsque tu regardes un film d'horreur, et que tu as la trouille, c'est pareil ici quand l'histoire se défile sous tes yeux. Tu peux vraiment ressentir ce que nos personnages ressentent, c'est vraiment flippant.







C'est un excellent thriller, l'écriture est à la fois très limpide, très puissante et très intense et puis la tension est vraiment à son 100%. On se sent vraiment à fond car l'auteure possède l'art de bien nous présenter ses personnages, elle sait très bien détailler les décors et l'auteure nous amène tout droit dans l'enfer, que les personnages vont vivre de près ou de loin.



L'auteure sait très bien te faire vivre toutes sortes d'émotions et elle parvient très bien à te faire ressentir l'ambiance malsaine qui s'y dégage, ainsi que la violence qui se déchaine, au fil des événements. Au cours de la lecture, tu te sens toi aussi très vulnérable, révoltée et impuissante. Tu cries toi aussi des injures à «ce cave», qui retient notre Summer, qu'on adore et les autres également. Est-ce qu'on peut le prendre en pitié à cause de son passé ? Est-ce que ça peut expliquer sa raison de vivre, ses gestes démesurés et ses pensées déraisonnées ? Est-ce que c'est une raison d'agir comme il le fait ?



«Il était à la fois juge, juré et bourreau.»



Pour terminer, je crois qu'on ne peut pas rester indifférent, c'est vraiment une lecture passionnante à mes yeux. L'auteure sait très bien manier la fiction, avec la réalité. Tu ne peux plus lâcher ton livre, c'est vraiment insoutenable ! Tu veux toujours retourner dans ton histoire, pour voir ce qui va arriver.

Que dire de la fin ? Je ne veux pas trop en dire, pour ne pas gâcher le suspense, c'est tout simplement un thriller très réussi autant au niveau de l'écriture, du scénario, ainsi que l'ambiance. Il n'y a aucun temps mort, tu te laisses tout simplement porter par sa plume très vive, endiablée et bien rythmée.

Tu n'oublieras pas de sitôt ses personnages hauts en couleur : Summer, Lewis, Henri et d'autres aussi. C'est une histoire qui nous surprend, et qui ne s'oublie pas de sitôt. C'est une lecture qui te laisse des marques même après la dernière page tournée.







Est-ce qu'après avoir lu une telle histoire, vais-je me promener seule le soir, dans la rue ? Est-ce que notre liberté est vraiment acquise ? Pour les amateurs du genre, je vous le conseille et vous pouvez aller voir la superbe critique de mon amie Saiwhisper.

Je te remercie beaucoup, et c'est encore vrai ici : la lecture crée des liens d'amitié mais aussi un très beau partage.



Siabelle

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Nous sommes tous des playmobiles

Jubilatoire, surprenant, iconoclaste ! Je ne parle pas du playmobile, mais de ce recueil de nouvelles pleines d’humour.



L’auteur belge Nicolas Ancion s’est bien lâché, là ! Moi qui n’aime pas trop les nouvelles, ici je me suis régalée.

Dix nouvelles à chute.

Dix nouvelles se passant à Bruxelles.

Dix nouvelles où j’ai acquiescé face au message de l’auteur. Enfin, pas dans toutes quand même. Celle où ses « héros » torturent un académicien français sous prétexte qu’une institution croulante ne peut gouverner une langue vivante m’a mise mal à l’aise. Et il y en a une aussi où…je n’ai pas du tout compris la fin.



Mais bon. En général il y a beaucoup d’empathie de l’auteur envers ses personnages, il reproduit notre monde, nos croyances, nos pensées les plus folles, aussi. Et c’est ça qui est jouissif : se retrouver dans cet univers tout en contrevenant aux règles les plus élémentaires de la vie en société.



Je ne les raconterai pas, c’est bien trop marrant d’avancer en découvrant peu à peu toutes ces phrases vif-argent menant à un propos dévastateur et bien humain quand même.

J’ai passé un bien agréable moment !

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L'homme qui valait 35 milliards

Je sors K-O de ce roman explosif, au style percutant et aux idées farfelues mais réalistes.

Imaginez un bassin industriel, où des centaines de familles vivent en s’accrochant à leur travail pas valorisant, pénible, au salaire indigne d’un être humain.

Imaginez ces familles piétinées par le grand patron qui a décidé de fermer les hauts-fourneaux et de délocaliser, parce que soi-disant, il connait de grandes pertes.



Imaginez ? Non, allez voir ! Nicolas Ancion, auteur belge, parle en toute connaissance de cause d’ArcelorMittal, dont une des nombreuses usines de ce premier groupe minier et sidérurgique mondial se situe (se situait) à Liège.

Et il en parle de façon originale et jubilatoire, car il imagine qu’un jeune artiste contemporain en mal de reconnaissance a décidé de kidnapper le grand patron, Lakshmi Mittal, et ainsi faire d’une pierre deux coups : devenir fameux dans la catégorie de l’Art et surtout sauver ces métallos qu’il connait bien, en utilisant Mittal de toutes les façons, dont la TV.

La télévision publique est mise en avant, avec « Strip- Tease », cette émission détonante de documentaire belge, puis belgo-française, délirante, vraie…C’est hilarant.

Au passage, il égratigne, pour ne pas dire davantage, le monde politique, celui des compromissions, des coups en douce, des belles promesses et des mensonges, des humiliations pour de l’argent.



Et ça cogne ! Et ça claque !

Mais dans ce monde de brutes, dans ce décor minable (ah ! la description des petits cafés sous le pont de l’autoroute ! ), il y a ceux qui pensent encore, quand même, que l’on peut s’en sortir par la bienveillance, par un verre pris au café du coin, où on peut discuter, même si au départ c’est inconciliable ; il y a ceux qui continuent à espérer…



Je recommande ce roman très réaliste et jouissif qui nous plonge tête la première dans la plus grande mystification de notre temps : l’Argent.

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Carrière solo

Las ! Devrais-je conclure que les romans « jeunesse » ne sont plus faits pour moi ?



Ce que je me suis ennuyée ! Oui, Nicolas Ancion, j’ai compris que la célébrité à laquelle aspirent beaucoup d’ados est frelatée, qu’elle ne traine avec elle que mensonges et désillusions. Vous l’avez tellement répété que j’en ai la nausée. Au passage, vous fustigez le fast food, les déchets qu’engendre la planète, le mannequinat, mais « à la grosse louche », pour bien rappeler aux ados qu’ils doivent bien manger, ne pas jeter leurs papiers par terre, et rechercher une vie simple. Vous n’oubliez pas non plus de caricaturer les mères « ringardes » face à leurs ados à mille lieues d’elles. Et puis, vite, vous jetez un mot sur les petites jeunes filles « touchées » par leur beau-père...



Sinon, à part les leçons de morale à chaque page, il ne se passe... rien. L’histoire, juste en 2 mots : « Just 4you », le boys band a été créé artificiellement pour « faire du fric », uniquement. Les 4 jeunes sont donc formatés, dans leur look, dans leur musique, dans leurs danses, dans leurs déplacements, dans leurs interviews, jusqu’à dans leur vie privée (s’ils en ont une, d’ailleurs) et leurs caractères. Michael décide donc de quitter ce groupe pour rejoindre Julie, sa belle blonde, qui veut être mannequin. Et puis ... rien, ou presque.



En conclusion, je me suis fourvoyée sur tous les plans :

Je voulais un roman pour mes élèves de 16 ans...je ne le donnerais pas aux plus de 12 ans (oui, il faut bien leur faire comprendre à ces chers petits que la célébrité, c’est nul, donc insistons, tapons sur le clou).

Je voulais un roman avec de l’action, mais qui délivre un message en même temps : le message, ça oui, je l’ai eu !

Je voulais un roman à suspens...On a tous bien compris depuis le début que le petit jeune homme ne voulait plus faire partie du groupe.



Bref, mes élèves me remercieront de ne pas avoir donné ce titre comme lecture imposée.

Quand je pense que Nicolas Ancion a écrit un chef d’œuvre de tendresse et d’humour : « Quatrième étage », je regrette d’en être descendue.

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Quatrième étage

C’est au quatrième étage d’un immeuble situé à Bruxelles que vivent Thomas et Marie. Enfin, c’est sans compter les 2 familles et les faux jumeaux albanais qui occupent les pièces du logement jusqu'à la baignoire de la salle de bain. Un appartement pratiquement vide car Thomas a été dans l’obligation de tout vendre pour survivre, vivant au jour le jour, acculé par Monsieur Morgen, le vieux propriétaire sadique qui réclame inlassablement le loyer sous peine de sanctions.

Mais tout ça, la douce Marie ne le sait pas. Malade et alitée, elle n’a d’autre vue que la chambre, qui quant à elle, n’a pas bougé d’un iota, procurant un rassurant havre de paix, Thomas y veille. Pour l’endormir chaque soir, il lui raconte une histoire.



Très bon roman de littérature belge dans lequel une mise en abyme nous fait vivre en parallèle la rencontre entre la belle Louise et Serge, un jeune «plombier» malchanceux dont les maladresses prêtent à sourire mais qu’un concours de circonstances a amené dans un appartement où l’amour l’attend.



Attendrissant et cynique à la fois, Nicolas Ancion joue à merveille sur cette dichotomie.

Dans un monde dystopique totalement déshumanisé, la précarité est telle que Thomas doit se « vendre » et s’humilier afin de pouvoir rapporter le souper chaque soir à Marie. Et que dire du bâtiment en passe d’être détruit avec ses occupants encore à l’intérieur, impensable !

Pour contrer ce futur résolument pessimiste, j’ose espérer que 2021 s’annoncera sous de meilleurs auspices pour l’humanité.



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50 Micronouvelles

Etonnant ! Pas seulement vite lu, ce qui est la qualité la plus évidente d'un tel livre. J'ai lu ces 50 micronouvelles avec intérêt, 50 petits messages, 50 tweets.



Ces micronouvelles donc, sont destinées à être lues en version numérique.

Je les ai lues sur mon ordinateur portable, pas sur ma liseuse (quoique le format y serait accessible aussi après quelques manipulations informatiques).



Les nouvelles ont plus souvent le goût étonnant d'un court polar, une touche de suspense, un trait d'absurde, d'humour noir ... Peu ont la poésie d'un haiku (pourtant une forme courte aussi, si on y songe), mais j'avoue largement préférer des micronouvelles à du "nouveau roman". Je peux lire avec plaisir des pavés, mais à condition qu'une ponctuation bienvenue permette de respirer.



50 courts textes à découvrir.



PS ouvrage disponible en EPUB gratuit à ce jour (27 septembre 2014). Bonne lecture.
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Positive

Positive est un premier roman et c’est à saluer. Il a le mérite d’aborder avec simplicité et clarté le thème annoncé dès le titre et confirmé par la quatrième de couverture, le syndrome d’immunodéficience humaine, plus connu sous l’acronyme SIDA. Les informations apportées permettent aux adolescents – cible du roman – de comprendre le fonctionnement de la maladie, tout en listant un certain nombre de préjugés aussitôt écrasés par l’héroïne, Simone, lors de ses discussions avec le corps médical, ses parents ou encore ses amies. La narration à la première personne est un atout majeur dans ce roman puisqu’elle nous permet de partager aux mieux les réflexions et les émotions de Simone. Son franc-parler et son autodérision en font une héroïne sympathique. L’ensemble souffre tout de même de maladresses : la romance entre Simone et Miles ne m’a pas semblé très intéressante, alors qu’elle est le socle sur lequel repose le roman, et l’intrigue avec le maître-chanteur est peu convaincante. Je dirais que l’autrice s’est perdue dans ses combats, aussi louables soient-ils, et la diversité des situations abordées rend le propos un peu confus.


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Écrivain cherche place concierge

Victor est à la recherche d'un emploi dans le domaine de l'écriture. ça urge, il n'a plus le sou et depuis quelques mois, sa propriétaire attend de voir apparaître ses loyers. Bienheureux dans sa paresse, il se résoud quand même à poster une petite annonce "Ecrivain cherche place concierge"'. Alors qu'il n'y croit plus, un certain Régis l'appelle et lui propose un logement au calme dans son chateau de campagne contre homme à tout faire, entre autre, la cuisine.

Croyant rêver d'une si belle opportunité, Victor se laisse conduire vers sa destination en sautant dans le premier bus. Aux portes du chateau, ce n'est pas le richissime Régis qui l'accueille mais Pinot, le lapin blanc, suivi de près par Robert, un énorme ours dont les chaussettes lui tombent sur les pantoufles...

Lapin, ours. Bon ok. Mais quand vous devez affronter les bandes de malfrats que sont les pingouins et les phoques, une seule chose à faire : Sauve qui peut si vous ne voulez pas être canardé !



Les descriptions et l'imagination de l'auteur sont réellement affolantes (la scène du repas de noces est unique en son genre). On a envie de lui dire Stop ! souffle un peu. ça n'arrête pas.



Auteur belge méconnu pour moi jusqu'à aujourd'hui mais qui mériterait une petite place. Je me suis bien amusée. Pour le prochain livre que je lirai de lui, j'espère que, là encore, il aura oublié de prendre son ordonnance. :-)
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New York 24h chrono

Appâté par une promesse d’héritage à Barcelone, Miguel quitte Carcassonne et ses remparts à la recherche d’une cousine à Harlem.



Traquenard à la Douglas Kennedy, cet excellent petit polar écrit en 24h ne manquera pas de séduire les ados.

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