Pour une fois, je ne jouerai plus au lecteur blasé. Je salue ici la performance des auteurs à avoir su créer une histoire très originale à partir lu livre mondial des records. C'est toute la philosophie de la performance qui est décortiquée pour en tirer une sorte de leçon de morale. Bien entendu, c'est le culte de la performance d'une société de la gagne qui est visé.
Il faut dire qu'à l'image de la couverture, je croyais que j'allais lire une bd d'humour et c'est bien plus que cela. Par ailleurs, le dessinateur a parfaitement assuré pour faire en sorte que cela soit très agréable à la lecture tout en étant également parfois assez profond dans la réflexion.
Alors, comme je suis plutôt bon public malgré mes notes assassines, je mets 4 étoiles surtout pour l'originalité et la mise en scène. Il ne faut pas bouder son plaisir quand c'est bon. Bref, un album très sympathique.
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Nouvelle balade parisienne avec Nestor Burma, ce Micmac moche emprunte le trait de Tardi pour nous conter une histoire bien ficelée, de suicide qui n'en est pas un, de meurtres étranges ou improbables, de coïncidences, de petitesse, de filouterie. Histoire de retrouver les bas-fonds de Paris. Pourtant, il manque à mon goût quelque chose de l'univers de Tardi. Tout est bien fait, ren à dire, mais il manque quelque chose. Dès la première cas qui annonce une nuit de novembre, l'atmosphère n'est pas tout à fait celle du maître. La noirceur n'est pas la même, la pluie ou le brouillard n'enveloppent pas le lecteur de la même façon.
A lire tout de même!
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Dans ce volume, nous suivons Napoléon et toute sa joyeuse petite équipe en vacances en corse, dans sa famille maternelle.
Il y a de nombreux clichés sur la corses, toutes en finesse et beaucoup d'humour... un bon moment
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Edgar P. Jacobs est un auteur belge de BD né en 1904 à Bruxelles. Il est l'auteur de la série des Blake et Mortimer.
Après la mort d’Edgar P. Jacobs en 1987, les aventures de Blake et Mortimer connaîtront de nouveaux épisodes sous le crayon et la plume de différents dessinateurs et scénaristes, qui feront des références discrètes au passé « Jacobsien » de la série, comme autant de clins d'œil aux lecteurs de la première heure.
Le présent album, Les aventures de Philip et Francis, « Menaces sur l’Empire », en est le parfait exemple.
L’histoire : Un phénomène de révolte féminine plane sur l’Empire Britannique. La cantatrice brûle son soutien-gorge en plein spectacle ; la bonne du chef du secrétaire d’Etat fume ses cigares et boit son whisky, affalée sur son canapé, …
En fait, les « sujettes » de Sa Majesté sont sous l’influence d’une monstrueuse invention imaginée par Olrik.
Invention qui, de temps à autre, exacerbe leurs défauts et les pousse à réclamer une place légitime pour s’affranchir de l’oppression masculine.
Invention dont le modèle féminin utilisé par Olrik pour contaminer ses consoeurs britanniques, n’est autre que Brigitte Bordot !! Une française !!, car les femmes françaises, dit Olrik, sont les plus « délurées » !!! Elles « savent faire preuve d’indocilité, de mauvaise foi, d’humeur acariâtre, de provocation, d’esprit de contradiction,… ».
Philip et Francis, malgré leur jeunesse fougueuse, leur maladresse et leur flegme « so british » vont tenter de « les calmer et d’éteindre cette révolte dans l’œuf ! », même si, comme ils l’avouent : « On ne s’y connaît pas ! » en matière de défauts féminins…. !!
P. Veys et N. Barral, nous donnent à voir dans cette parodie de Blake et Mortimer et dans ces « nouveaux » héros, beaucoup de fantaisie, un humour absurde et grotesque, pour notre plus grand plaisir.
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Une BD très intéressante sur la dictature d'Antonio de Oliveira Salazar victime d'une chute en 1968 qui redonna espoir aux Portugais d'un avenir plus démocratique.
Fernando, médecin d'un membre de la PIDE, la police répressive du gouvernement, n'aime pas se mêler des conflits politiques. Son univers c'est le soin, l'attention qu'il porte à ses patients et les moments de détente en compagnie de son meilleur ami. Pourtant, la rencontre d'un enfant se rebellant contre l'autorité va remonter à sa mémoire des épisodes de sa vie où la politique et l'amour ont beaucoup compté...
Un graphisme très réaliste aux couleurs lumineuses. Une histoire entre tendresse, humanité, dictature et rebellion politique menée avec intelligence.
Un bon moyen de découvrir une partie de l'histoire du Portugal qui a eu une grande importance dans l'Europe du XXeme siècle.
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J'ai apprécié cette bande dessinée pour son côté documentaire et historique. J'ai aimé aussi la façon dont la narration est construite. Par contre, je dois avouer que j'ai été moins sensible aux illustrations. Une BD à découvrir néanmoins à tout qui s'intéresse à l'histoire du Portugal.
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Il s'agit d'un beau livre, le graphisme, les couleurs sont agréables et du coup, permet de ressentir l'ambiance de l'histoire. L'histoire est simple, et c'est ce qui fait son charme et qui nous projette complètement dans la dure réalité de ces moments de vie au sein d'une dictature. Quand la vie doit continuer mais à quel prix et sous qu'elles conditions...Une BD pour ne pas oublier...
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1968. Salazar soumet encore le Portugal à sa dictature militaire. Dr Fernando Pais, médecin, soigne en ville, mais prodigue aussi des soins aux membres de la police connus pour torturer les prisonniers politiques. La femme de Fernando a quitté le pays. Des flashbacks organisés en chapitres couleur sepia reviennent 10 ans en arrière, en 1958, à l'époque où Fernando a fait la connaissance de Marisa, militante engagée contre la dictature.
Le lecteur accompagne avec Fernando un homme qui semble admirer les personnes qui luttent contre la dictature, comme Marisa ou le petit Joao, sans que lui-même n'ose aller à l'encontre du pouvoir dont sa famille, et notamment son frère, est proche.
Une bande dessinée qui revient sur une décennie d'histoire portugaise dramatique, et qui illustre la difficulté de s'opposer, et les conséquences que cela peut avoir pour sa conscience. Une dessin qui porte beaucoup d'attention aux expressions des protagonistes, et qui permet de souligner cette ambivalence dans laquelle Fernando avance.
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il s’agit d’un pastiche officiel de Blake et Mortimer. C’est plutôt drôle et pas mal dessiné, tous les personnes en prennent pour leur grade .
sympathique à lire pour les fans de la série , c’est rafraîchissant
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Quand j’ai commencé à lire Sur un air de Fado , ce roman graphique m’a tout de suite fait penser à Pereira prétend , roman d’ Antonio Tabucchi et adapté en bande dessinée par Pierre Henry Gomont. Et je n’avais pas tort car l’auteur lui-même, Nicolas Barral, dit s’être inspiré de ce livre.
Dans Sur un air de Fado, nous suivons Fernando , un médecin de Lisbonne en 1968. À cette époque, le Portugal est dirigé par Salazar qui a mis en place l’estado novo, un régime autoritaire. Fernando, par ses fréquentations, doit s’adapter entre ses propres pensées et celle qu’il doit avoir pour être un bon Portugais.
L’histoire de ce roman graphique est très sympathique même si j’ai trouvé l’ambiance un peu frileuse. La dictature est bien présente mais pas oppressante. La fin est un peu trop facile.
Malgré tout, Fernando est un personnage très agréable, que j’ai aimé suivre dans ses pérégrinations à travers Lisbonne.
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Nous sommes en 1968, à Lisbonne, sous la dictature de Salazar. L’histoire s’ouvre sur une terrasse éclaboussée de lumière, et le malaise du dictateur.
Puis nous découvrons “doutor” Fernando Pais, un médecin célibataire, sympathique et séducteur. Alors qu’il est appelé à intervenir au commissariat, le voilà victime d’une mauvaise plaisanterie d’un très jeune révolutionnaire. Une rencontre qui va le replacer au centre d’enjeux qu’il avait délaissés depuis sa jeunesse…
Voici un beau roman graphique sur une période de l’histoire qui m’était assez peu familière. Les ambiances lisboètes sont parfaitement retranscrites sous le crayon de Nicolas Barral. Le scénario mêle amitié et amour, humour et violence, en alternant deux périodes de la vie de Fernando. Une jolie découverte.
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Nous sommes à Lisbonne, le 3 août 1968. Salazar vient de tomber de sa chaise, sa tête ayant heurtée violemment le sol de sa terrasse. Au même moment, le docteur Fernando Pais va visiter un patient au siège de la police politique. Devant celle-ci, il va défendre un jeune garçon, João. Et il ne sait pas que sa vie va alors changer, lui qui avait décidé, après une jeunesse amoureuse militante, d'y mettre de la légèreté !
En suivant son histoire, c'est l'Histoire du Portugal que l'on découvre.
Nicolas Barral s'est entouré d'une documentaliste au musée de l'Aljube à Lisbonne.
Mais ne vous méprenez pas, l'histoire de Fernando vous parlera aussi d'humanité !
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La page de couverture porte en complément du titre : une histoire portugaise. Je m'attendais à retrouver la grande histoire du Portugal sous la dictature de Salazar, la révolution des œillets et le soulèvement du peuple. Je me suis régalée avec la narration de la vie de Fernando, de Marisa, d'Horacio et d'Antonio (le frère de Fernando). En passant du présent au passé Nicolas Barral raconte le combat des étudiants contre le régime dictatorial de Salazar, les gamins embrigadés, la vie qui continue avec toujours cette épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête des gens : serons-nous arrêtés aujourd'hui ou passerons-nous entre les gouttes ? Finalement plusieurs choisiront l'exil pour vivre plus sereinement.
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Portugal 1968, la dictature de Salazar est vieillissante mais toujours violente. Fernando Pais ne s'en tracasse pas outre mesure, ses amitiés et amours politiques appartiennent depuis bien longtemps au passé. Pourtant, un jour en sortant de la pide où il soigne régulièrement un policier (et parfois quelques "suspects"), il sauve la mise à un gamin farceur et sent que sa vie pourrait bien changer.
Barral signe un beau récit, à la fois rude (mais sans violence gratuite) et plein de tendresse pour ses personnages. La narration est bien construite sans overdose de flashbacks. "Sur un air de fado" est une parenthèse dans l'Histoire et un appel (si tristement contemporain) à ne pas fermer les yeux devant les injustices et à toujours redouter le totalitarisme.
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Le Portugal dans les années 80, j’avoue que je ne m’y connais pas du tout. Et je pense que c’est ce qui a rendu ma lecture difficile en quelque sort. D’un côté, cela m’en a appris plus et j’ai fais quelques petites recherches de mon côté sur le Portugal et donc Salazar mais d’un autre côté, cela m’a empêcher d’apprécier complètement l’histoire. Mon personnage préféré c’était ‘Petit-tête’ et j’aurai adoré en savoir plus sur sa vie et son passé. J’ai bien aimé les autres personnages mais sans plus. L’auteur ne m’a pas poussé à m’investir dans l’histoire. De plus, la fin aurait plus être plus développée. De manière générale l’histoire est fluide, les dessins sont très sympas à regarder et j’ai aimé la différence soudaine de couleur entre les moments du passé et les moments du présent.
Si vous avez l’occasion de le lire, je vous dis allez-y, même si ce n’est pas une BD que j’achèterai.
3/5
Merci Netgalley pour cette copie en échange de mon honnête opinion
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Une super idée que de faire revenir le pépé "fantôme" du petit Napoléon !! celui ci parle avec son pépé ce qui donne lieu à de nombreuses cocasseries. C'est drôle, frais, et ça peut servir de support pour aborder en douceur un thème inévitable de la vie... une bd très très agréable que je recommande.
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