Ce petit roman rafraîchissant regorgeait de trouvailles poétiques et vibrait d’optimisme, c’était une déclaration d’amour à l’amour, mais surtout à la ville, que l’auteur décrivait avec quantité de mots merveilleux. Nelly avait hâte d’être sur place. Sous le charme, elle suivait les pensées de Paolo Rubini, qui, comme elle, n’avait pas beaucoup bourlingué et découvrait Venise pour la première fois :
Il se sentait riche du spectacle que Venise lui offrait dans sa magnanimité. Riche de la lagune, du mirage d’une ville flottant dans un ciel rose pâle ; même l’eau paraissait faite d’éther et se teintait toujours plus comme le ciel, peu à peu.