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Citations de Nicolas Bonnafous (328)


Nicolas Bonnafous
La présence et l’absence

Un pas de côté et le cyclone balayant,
Les couleurs sur la toile rentrent en moi comme des cycles infinis.
Il a fallu du temps pour apprendre que l’absence vaut tous les manuels scolaires.
Que le travail de la matière donne les plus beaux enseignements,
Que la présence et l’absence représentent le monde,
Que les grands champs d’herbes folles sont une maison,
Qu’il n’y a jamais eu l’illusion d’une idée dominante,
Que le choix dans toutes guerres, ce n’est pas pour ou contre,
Que les grandes illusions baignées d’absence sont l’énergie du lendemain.
Regarde cela assis de loin comme un spectateur,
Comme un train qui passe dans la plaine et se perd au loin.
Dans la beauté et la consistance d’un rêve qui peu à peu grandit en toi et rejaillit sur le monde.
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Nicolas Bonnafous
Le chaos de l'univers a laissé ses poussières au cœur de l'homme; et à chaque guerre, assoiffées de souffre elles grondent et se souviennent.
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Le sentiment océanique, c’était cela, de grandes vagues qui vous haussent le cœur et le foie et vous poussent à d’interminables répétitions épuisantes, jusqu’à en épouser les embruns. Moi qui me targuais d’avoir les pieds bien ancrés sur terre, je me laissais emporter dans de nouveaux mondes. La tristesse et la perte me quittaient lentement, ces lambeaux de lourdeur fuyaient en larmes sur mes joues, de ces larmes que l’on ne retient pas, celles qui éclatent et vident toute une vie de peurs accumulées. Je m’avançai vers eux…
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Nicolas Bonnafous
Je ne sais pas où va la mer, je ne sais pas où va le ciel,
je ne sais pas s’il y a un sens aux choses ni si elles
sont mélangées. Ce qui est sûr, quand on s’y penche,
cela berce infiniment …
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Nicolas Bonnafous
Il y a des œuvres qui vous semblent indépassables ; et parce qu’elles semblent
indépassables, il faut tenter d'en saisir jusqu’où leur force et leur mystère vous ont amené.
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Nicolas Bonnafous
La guerre est logée au cœur de l'homme, où le chaos de l'univers a laissé ses poussières.
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Nicolas Bonnafous
Si dieu n'était pas un homme, mais la meilleure partie de nous ? (Imaginez) Si le mot « dieu » n'avait jamais existé, ni sa définition, ni son visage. Mais si cela était une partie profonde en nous qui nous relie au monde extérieur. Une partie ouverte (sans peurs), où l'on existe sans entraves. Un lieu où une communication directe avec le monde accueille les transformations, où les êtres ne se dominent plus pour combler chacun leurs manquements, mais se complètent dans l'intimité de leurs existences, un soutien spontané comme un puzzle où les pièces viennent trouver leurs places. Chacun, chacune, à sa place, dans sa spécificité.
La meilleure partie de soi.
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Nicolas Bonnafous
Un de mes grands plaisirs est de me lever tôt
et d'aller dans l'église la plus proche...
Se lever avant le soleil et avant la lumière
sur le monde,
Dans ce lever du jour venant, déambuler à
travers les nefs chuchotantes aux sons des
prières nimbées...
Observer les trésors de l'art vivant animés à
la lumière des bougies,
Les tableaux et les statues réalisés par les
Hommes et la ferveur qu’ils y ont logée...
Les gens du sacré tout absorbés d’intensité
en prière, assis près de leur chapelle et du
saint préféré.
Silencieux... vient le chant de l'Homme...
Espoirs et désespoirs immenses entre ciel et
Terre... dans un petit lieu...
Se recroquevillent s’enroulent et s’élèvent...
Les Flammes des bougies fumantes et
odorantes d’encens, emportant la foi sous la
coupole du ciel,
Et avec eux les doléances des Hommes...
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« La vieillesse est un naufrage », affirmait Charles de Gaulle. Certains apercevaient le rivage bien avant l’enlisement… J’étais devenu un de ces hommes. Brisé, abattu, résigné. Au milieu d’un bras de mer désert, englué dans ce marécage qui me refusait la mort, je conservais juste l’extrémité de la tête hors de l’eau, le corps piégé sous la terre, enseveli et lourd, avalé davantage encore par tout mouvement. Un mince filet d’air soulevait ma cage thoracique, et un air frais entrait par mes narines, une douce chaleur s’en échappait. Cela et pas plus, ce serait ma suffisance. Je pensais pour la première fois aux prisonniers au fond de leurs cellules, à ceux qui meurent sur un lit, dans un maigre espace, avec pour seul contact celui des draps rêches sur la peau, à la folie de l’enfermement, à la tête livrée en boucle aux
questionnements sans réponses, à l’isolement prévu pour mûrir et élever le fautif, à cette plongée en abîme réservé au purgatoire, aux condamnés à mort, aux martyrs des causes nobles. Je pensais à toutes les souffrances imposées et endurées à toutes les époques. Infligées par l’homme à l’homme. Je pensais à tous ces rôles que chacun joue alternativement, aux « valeurs humaines » qui englobent chaque geste, de la caresse à la potence...
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Nous sommes des Gaulois, mais aussi des Romains, des Grecs, et
toutes ces routes croisées d’échanges et de frictions qui fondent aussi
une nation, des nations ; un peuple, des peuples, une civilisation,
enivrants jusqu’à plus soif, un ADN sous-jacent d’ignorance, violent
et d’instinct, un Dionysos2 amnésique au lendemain de fête ; et c’est
tant mieux.
Le ciel s’assombrit, de lourds nuages anthracite déclinaient leurs
nuances, et une lenteur m’apparut retenir toute la scène, un silence
décomposant chaque mouvement absorbait tout mon esprit…
Le monde réel basculait étrangement dans une lumière intense, de
ces lumières teintées de bleu qui viennent avant l’orage prophétique
foncer le ciel d’une présence mystique.
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Nicolas Bonnafous
Tu y crois encore aux levées des consciences,
aux pierres, aux grands soirs d'orages,

Quand les sombres jouent de leurs mensonges
aux foules apeurées.

Un pas de côté enivré et tranquille
dans les herbes hautes,

Je pisse…
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Nicolas Bonnafous
Les hommes ont réduit le monde à leur faiblesse.
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Nicolas Bonnafous
Les poèmes de la mer et ses embruns m'avaient soulevé les racines, je flottais tel une plante attendant de nouvelles étendues, me répandre.
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Nicolas Bonnafous
Au loin, les fast-foods et les boutiques à touristes du bord de mer ; coulait dans le caniveau parmi les gobelets à bières la civilisation déclinante.
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Nicolas Bonnafous
L'animal au fond s'est juste relevé, le regard conquérant porté au loin.
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Je ne comprenais pas la chose, dans les faits il ne s'était rien passé...

Juste une vessie de porc gonflée et croûtée de cuir, aplatie et posée dans l'herbe...

Tu posais le ballon avant la ligne blanche il ne se passait rien. Tu le posais après la ligne :
hurlements et foules en liesse...

Tous criaient de joie
comme un seul homme…

Une pulsation sanguine poussait… et éclatait de cette arène en guerre terrifiante, une artère hurlant sa haine violente contenue par toutes les lois et son rang social… Faites de coups de bleus et de sang unifié. Une nouvelle force étrange liait le groupe et la foule. C'était du rugby...

Mais des lignes, des illusions et des mythologies. J'en voyais partout...

Alors tu te conformes aux lignes
aux bras levés,
aux fêtes aux mythes… et aux lois de ce qui
m'apparaissait, illusions collectives...

Longtemps se fut des illusions claires et les
illusions quand tu les vois tu perds le goût et
l'intérêt pour les choses et la vie...

Mais quand tu nais enfant avec cette lucidité,

Les illusions
et les mythologies se confondent...

Il faut du temps et de la réflexion…

Beaucoup de pertes de souffrances
et d’amours

et s'effacer soi-même…

Et s'apercevoir que derrière les modes, qui apparaissaient illusoires,

Derrière tous les réflexes les accents et
les célébrations...

Se cachent de longues mémoires liant les hommes...

Comme les gros accrochent les maillots.
On agrippe et on lie les ingrédients
d'une bonne mêlée humaine. ..
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Se hisser au-dessus de soi en ramenant à la surface le lourd chariot de l'humanité est l'objet de ces écrits, l'humanisme a été maintes fois pensé et décrit, si le geste envers l'autre est devenu central dans la démarche de l'humain vers l'humain. Sculpter sa propre sculpture reste la route à emprunter la plus engageante et exigeante pour ne pas se laisser aller à sa propre colère au jugement à l'emporte-pièce et aux basses besognes qu'une société infantilisante culpabilisante et frustrante t'impose.

De cette époque comme... toutes les époques…

De petites choses quotidiennes entre lutte et acceptation donneront l’indépendance qu’il faut peu à peu conquérir avec force et courage, tu les reconnaîtras au sentiment de la justesse que tu donnes à tes actes ou la spontanéité de tes colères.
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As-tu déjà recouvert ton corps à la recréation de toutes les feuilles d'automne ?
Sous cette odeur de retour et sans plus bouger du tout, le corps celui-ci, retourne lentement s'enfoncer dans la terre...


Théorie des champs unifiée.
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Je vais à la forêt de Sérénac par le chemin des dieux

Je place dans mon dos un morceau de charbon

J'incline ma méthode sous un ciel de glacis, des nuages lissent sous trois grosses pierres posées, la maison des hommes...

Une ligne entre terre et ciel surélève la vallée du Tarn.

Un petit coin de verdure et de silence où les hommes fatigués viennent déposer leurs armes.

Ici tout est suspendu les rochers du parking sont endormis et légers.

Je coupe le contact, le bonnet de laine glissé sur la tête.

Quelques oiseaux préviennent les arbres,

Il y a un homme...

Alors les arbres lentement de leurs cimes agitent leurs feuilles, et de leurs aiguilles amortissent le pas au sol de cet homme

Tout est déployé...

Odeurs de résines ambrées, ta maison sans fenêtre parfume les rideaux de vent.
J'écoute les arbres délicats au creux de l’oreille jouer la partition du monde
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Les choses ne durent pas, jamais : de petites statuettes de sable disséminées partout. Dans chaque chose un arbre, un brin d’herbe, des cellules, les pierres, mes semblables ballottés aussi par le mouvement du monde. Une mer amoureuse de l’océan. Putain, j’étais vivant…
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