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Citations de Nicolas Bouchard (148)


Une fois les deux femmes parties, les inspecteurs se penchèrent de nouveau au-dessus du corps: l'assassin avait tranché les chairs du nombril jusqu'à l'aine et creusé profondément les entrailles de sa victime, écartant les intestins pour ne prendre que ce qui l'intéressait.
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Aucune morale, aucune humanité dans l’action incessante des cartels financiers. Les banques se regroupent, elles s’entendent illicitement et décident de qui doit s’enrichir ou de qui doit rester dans la pauvreté, non seulement chez les individus mais aussi chez les Etats.
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Le garçon s'arrêta de chanter lorsqu'il la vit.
- Je suis prête, lui lança-t-elle encore remuée par la beauté du chant.
Il se leva et, armé d'un bâton lui aussi, montra la route du nord.
- Alors, allons-y. Je t'emmène aux Monts du renouveau.
Ce n'est pas le nom étrange de la communauté qui la surprit en cet instant.
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« Je te rappelle que tu es composé de matière vivante sur lequel mes dons ne peuvent rien !
- Justement, je l’ai recouvert de matière inerte : cette combinaison…
- Et qui est composé en grande partie de matière organique : d’où crois-tu que vient le duvet à l’intérieur ?
- D’abord c’est sans doute du synthétique et ensuite, si nous n’essayons pas, nous ne le saurons jamais, insista-t-il. Je t’en prie, Anna, fait un effort et essaye de nous soulever.
-J’aimerais que tu arrêtes de me considérer comme un ascenseur. La magie ne consiste pas uniquement à transférer des charges d’un point à un autre ! »
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Dieter avait toujours admiré l’architecture néo-gothique en vogue au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle : les travaux de Viollet-le-Duc en France et de Boddo Ebhart en Allemagne, le Haut-Kœnigsbourg dominant la vallée du Rhin…, et surtout les délires de Louis II : en empruntant le grand escalier de la structure des volväs, il crut se retrouver dans le château de Neuschwanstein avec ses fausses grottes, ses fresques murales, ses voûtes de pierre et son extraordinaire panorama sur la plaine bavaroise, qui étalait à perte de vue ses champs, ses forêts et ses vallées fertiles. Le moindre détail le fascinait : les plafonds en caissons, les murs de silice brut qui ne devaient rien à l’art, l’audace d’un escalier à double révolution, sculpté dans la pierre la plus dure.
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« […] D’où sors-tu cette ruine volante et un équipage de coupe-jarrets commandé par (elle jeta un coup d’œil à Mechthilde)… par une käfer louche ? »
Falko, embarrassé, toussota : sa sœur manquait singulièrement d’humour dès que l’on abordait les problèmes sentimentaux et il pouvait difficilement avouer la raison qui lui avait fait choisir Mechthilde et son équipage. Il décida de tergiverser :
« Disons que j’ai pris ce que j’ai trouvé. Les bons vaisseaux sont rares, tu sais… »
Surprise par l’hésitation du garçon, elle regarda de nouveau la jeune pirate et son visage s’éclaira :
« Ah oui, je crois que je commence à comprendre : ne seraient-ce pas les charmes de cette créature qui t’ont fait choisir cet équipage plutôt qu’un autre ? Voilà donc l’explication ! Elle t’a abusé par les sens. »
Il leva les bras au ciel : ces filles étaient désespérantes, pas moyen de mentir honnêtement avec elles !
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Ils avaient atteint l’étage du cadastre : la très vaste pièce, basse de plafond, s’étendait jusqu’à perte de vue. On trouvait là, paraît-il, les plans de toutes les structures ayant volé sous la voûte d’Ymir depuis Freyja elle-même.
Sur des dizaines et des dizaines de pieds, les rayonnages remplis jusqu’au plafond croulaient sous les archives cadastrales et il distingua au passage quelques étiquettes presque effacées par le temps : "Structure de Koblenz, niveau 6, cote 112 à 114" ou "Plan d’arpentage, structure de Rheingau, section 42", "Rapport de géomètre, litige Hansbrau/Erwin, Structure Konisberg, section 28"… Wiclif ne put s’empêcher d’éprouver un pincement au cœur : qui sait combien de structures avaient disparu dans les profondeurs du Niflheimr depuis ces temps immémoriaux ? Ici s’accumulait toute la mémoire de l’Empire de poussière. Une mémoire que la moindre étincelle pourrait réduire en fumée…
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Les femmes regardaient passer ce jeune homme aux habits froissés, avec le regard vide de ceux qui n'attendent plus rien. La Révolution n'avait guère changé leur sort. Voire, depuis l'an dernier, elle n'avait même fait empirer.
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Le voyage durait déjà depuis de nombreuses centiades et ils s'enfonçaient toujours vers les tréfonds de l'Empire de poussière.
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Il ne suffit pas de lire un livre qui décrit les différentes associations des figures. Cela, n’importe quel imbécile peut le faire. On associe la femme, l’anneau et l’ours et hop ! Voilà un mariage heureux et prospère qui s’annonce.
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L’homme n’était qu’un coquin qui trouvait dans la répression de quoi satisfaire ses appétits. Appétits d’argent, mais aussi de sang, et, il allait le comprendre bientôt, de luxure : la plus brutale et la plus ignoble.
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Il se tortilla la barbiche et continua sur un ton pédant :
- créée pour la vie de famille, pour une existence appliquée au détail, enfermée dans l'horizon restreint de son intérieur, la femme a reçu de la nature une intelligence en rapport avec cette destination. Physiquement et physiologiquement, votre cerveau manque de la force nécessaire pour supporter une attention de longue durée. Sa constitution lui refuse l'afflux de sang exigé non par la pensée elle-même, qui est une pure opération de l'esprit, mais aussi de la soutenir dans la recherche, la compréhension et l'enchaînement d'idées abstraites. C'est là, notez-le au passage, une des causes de la mobilité d'esprit de la femme et de son manque habituel de logique.
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Les clients étaient introduits par Flammermont, solennel. Ils attendaient dans le petit salon de consultation aux murs tendus de noir. Un peu inquiets devant les grimoires mystérieux, les symboles ésotériques placés un peu partout et le fameux tarot, dont on disait qu'il remontait à l'Egypte ancienne, placé en évidence sur la table. La Sibylle apparaissait soudain, sans un bruit, silencieuse, coiffée d'une perruque blonde. Après un long moment, elle daignait s'intéresser à son client et lui murmurait d'une voix sépulcrale :
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Marc Guillaume Vadier, député de l'Ariège, président et doyen du Comité de sûreté générale, le dominait d'une demi-tête. Grand, froid, élégant, portant perruque poudrée et habit de prix, rayé suivant la mode en vigueur, il affichait l'allure d'un riche bourgeois. Il savait rire et plaisanter avec les hommes et leur passait plus d'une fois la main sur l'épaule. Mais c'était pour mieux repérer l'endroit où la Grande Faucheuse ferait son travail. Vadier était un mystère. Il accomplissait sa tâche sans aucune pitié. Sous des dehors bonhommes et bons vivants, il possédait un acharnement insensé à pourchasser ses ennemis, ne pardonnait jamais le moindre affront.
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— Mes amis, nous avons du travail. Aidez-nous et vous serez pardonnés.
— Oui, monsieur l’abbé, pleurnicha la femme du concierge. Vous savez, nous avons toujours désapprouvé ce qui se passait ici.
— Cette catin pue l’hypocrisie, chuchota Müller à l’intention de Chalais.
— Alors, l’abbé, par où commençons-nous ? lança le juge.
L’ecclésiastique réfléchit.
— Il y a de nombreuses cellules sans doute encore occupées à l’étage. Vous allez avoir du travail, docteur Müller.
Le jeune médecin souleva sa sacoche.
— Je suis ici pour cela, saint homme.
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— Cette prison était autrefois un couvent, expliqua La Madelle. Les hommes en ont fait d’abord un établissement pour filles de mauvaises mœurs, puis la plus honteuse des institutions engendrées par la République.
Un hall sinistre, qui avait dû être élégant à l’origine mais dont les peintures écaillées, les plâtres arrachés et les carreaux brisés montraient bien la décrépitude de l’établissement, desservait le rez-de-chaussée.
Les quatre compagnons trouvèrent là plusieurs groupes d’hommes et de femmes apeurés. La famille du concierge, les employés chargés des tâches les plus viles, des prostituées aussi. Il ne restait plus aucun enragé, plus de Jacobins au visage hautain et à la moue cruelle, plus de sans-culottes armés de piques. Non, il ne restait que les malheureux, serviteurs malgré eux, abandonnés par la République.
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Il y avait encore beaucoup de monde dans la rue : des familles venues prendre des nouvelles d’un proche, mais aussi des curieux. Peut-être des provocateurs. La situation restait explosive...
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— Je me nomme Müller, Héphaïstos Müller. Docteur en médecine. J’ai passé les dernières années en Alsace.
— Mon ami, laissa échapper le juge en lui serrant chaleureusement la main, je crains que votre office ne soit en ces lieux tout aussi utile que celui de ce saint homme et sans doute bien plus que le mien.
Enfin, tous les quatre pénétrèrent dans les Recluses.
Chalais jeta un coup d’œil derrière lui, lorsque les portes se refermèrent.
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La Madelle approuva gravement :
— Si vous êtes émigré, comme je le pense, je comprends et compatis à votre douleur. Nous ne serons pas trop de quatre pour remettre de l’ordre dans cette antichambre de l’enfer. Venez.
L’émigré les salua tour à tour en enlevant son chapeau
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L’huis s’entrouvrit timidement. Le concierge hébété sortit la tête au-dehors, incrédule.
— Et enlevez donc cela ! Vous tenez vraiment à vous faire tuer ?
Le prêtre enleva précipitamment le bonnet phrygien de la tête de l’homme.
— Oh oui, excusez-moi, monsieur le curé. Ils me forçaient à le mettre…
— Je le sais bien, allons-y ! Il nous reste tant de travail.

— Si vous me le permettez…
Un jeune homme venait de surgir derrière eux. Il portait des vêtements de belle étoffe, une fine perruque qui avait nécessité tous les soins d’un coiffeur. D’une main, il tenait une canne
au pommeau d’or et de l’autre, une sacoche de cuir.
— J’ai assisté à la scène, continua le nouveau venu. Je ne suis revenu qu’hier dans cette ville qui m’a vu naître, après avoir moi aussi appris la mort du tyran. Je n’y ai trouvé que ruines et morts. Vos paroles, l’abbé, sont les premières sensées que j’ai entendues depuis bien longtemps. Peut-être pourrais-je vous être utile. Je suis médecin.
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