La peinture, c'est un moyen de locomotion pour faire le tour du monde autour d'une pomme, dixit Cézanne, un luxe sublime de l'esprit débouchant sur une poésie soudain lue dans son ensemble, un seul bloc dans lequel le début et la fin se confondent.
C'est une exubérante liberté qui guidait sa main, le crayon mêlé à la couleur, la couleur débordant allègrement les contours, les blancs, la toile laissée nue par endroits pour mieux opposer les champs de couleurs, le tout composé comme des semblants d'improvisations pour la mettre définitivement en place au cœur de ces aventuriers du fauvisme qui empruntaient à l'époque des méandres secrets reliant le monde de l'inconscient à la réalité palpable et visible du temps présent, combinaisons audacieuses prises dans le piège de la toile.
Oui, ils sont dans des mondes différents, mais sa seule présence aide Victor à préciser ses propres idées. Une conversation qui tourne en deux monologues n'est pas forcément stérile. L'évidence des rouages vient par surprise. On comprend après coup, si la patience est de la partie.