Les dévots méprisent tout le monde, parce qu'ils croient les autres hommes capables de tous les vices ; ils sont défiants par cette raison, et d'un orgueil insupportable : comme ils n'ont qu'un seul frein, la religion, qu'ils ne connaissent ni l'honneur, ni la réciprocité, ni l'intérêt patriotique (ils y substituent celui de leur secte), ils s’imaginent que, dès qu'on a pas leur frein, on n'en a plus : ils n'ont pas d'idée d'une vertu philosophique, ils méprisent même dédaigneusement cette sorte de vertu...