Boccace, dans la première journée du Décaméron, décrit
la déréliction qui a touché la ville de Florence lorsque cette
épidémie l’a frappée en 1348. Il mentionne l’interdiction
qui frappait tout malade d’entrer dans la cité et le fait que
« de nombreux conseils furent donnés pour la conservation
de la santé ». Il raconte comment la maladie frappe le corps,
d’abord sous la forme de bubons pestilentiels situés à l’aine
ou aux aisselles, puis de taches « noires ou livides » sur les
bras ou les cuisses. Toutes ces lésions étaient des indices de
mort certaine dans les trois jours qui suivaient pour ceux qui
en étaient atteints.