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Critiques de Nicolas Fructus (35)
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Un an dans les airs

En Résumé : Un An dans les Airs se révèle être un livre vraiment magnifique et immersif qui nous plonge, d’une part, dans une histoire qui se révèle palpitante, pleine d’aventures et de surprises avec aussi son lot de réflexions vraiment intéressante ; et d’autre part dans la découverte d’une cité dans les airs utopique qui se révèle vraiment saisissante et fascinante. Les graphismes de Nicolas Fructus se révèlent toujours aussi magnifiques et offrent une représentation vraiment sublime de cette histoire, de ces lieux et des personnages. Les héros se révèlent vraiment soignés, complexes et surtout la plume des auteurs qui les représente colle parfaitement. On sent aussi au fil des pages tout le respect pour l’univers et l’œuvre de Jules Verne. Mon seul regret vient des interventions de Philippe Daryl qui tombent parfois légèrement dans le catalogage à mon goût, mais franchement rien de dérangeant. Attention une fois la dernière page tournée on a envie de replonger dans les livres de Verne.



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Le petit-neveu de Pickman

Étrange ouvrage que ce Petit-neveu de Pickman par Nicolas Fructus, ce petit roman graphique sort de l’ordinaire par différents aspects.



Un jeune dessinateur planche dans son atelier, entouré de masques inquiétants et d’œuvres picturales labyrinthiques. Clairement, il est tourmenté et sa nuit est amenée à être très mouvementée. Forcément, est-ce une réalité cauchemardesque, est-ce un rêve qui tourne au drame ? telle est la question. Vu que Nicolas Fructus illustre et écrit beaucoup de choses autour du mythe de Cthulhu (Gotland, illustration de La Quête onirique de Vellitt Boe), il n’est pas étonnant de voir ici une très forte influence lovecraftienne et quelques références.

Ce petit ouvrage a une genèse un peu particulière. En effet, c’est un roman graphique composé de quarante illustrations qui furent au départ des dédicaces pour le beau livre « Gotland ». Nicolas Fructus en a donc fait une histoire sans paroles en quarante planches, que Le Bélial’ publie dans sa collection graphique Wotan (et qui aujourd’hui est offert pour une commande sur leur site internet, c’est ainsi que nous nous le sommes procurer). Cette genèse particulière fait que l’histoire peut sembler très étrange au premier départ, et comme le sujet l’est tout autant, c’est assez logique. Il faut bien prendre le temps de détailler chaque illustration car sinon l’ensemble peut paraître flou assez vite, d’autant que le dessin de Nicolas Fructus joue sur les contours brumeux et les détails confus en arrière-plan.



Le Petit-neveu de Pickman renferme en quelques illustrations muettes, mais qui en disent suffisamment, tout ce qui pose problème dans nos rêves cauchemardesques : cela peut parfois vouloir dire n’importe quoi, ce qui est marquant est surtout la terreur qu’on en retire et les détails gênants qui le composent.



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Un an dans les airs

« Cinq semaines en ballon », « Vingt mille lieues sous les mers », « Le tour du monde en 80 jours »... Qui ne connait pas aujourd'hui Jules Verne et son œuvre ? C'est à cet auteur jouissant aujourd'hui d'une impressionnante popularité partout dans le monde que les éditions Mnémos ont choisi de rendre hommage avec « Un an dans les airs », bel ouvrage né de la collaboration de quatre auteurs et d'un dessinateur.



Le concept est simple et néanmoins enthousiasmant : relater le voyage qui aurait inspiré à Jules Verne les principales idées de ses « Voyages extraordinaires ». Nous voilà donc lancé à la découverte de Célesterre, cité dans le ciel réunissant les plus grands esprits du XIXe et dans laquelle débarque l'écrivain ainsi que trois autres compagnons de voyage. Raphaël Albert prête ainsi sa voix à Nadar, aéronaute et photographe français féru d'aventure ; Jeanne A Debats à Julie Servadac, mystérieuse passagère dont les charmes ne sont pas sans laissés indifférents ses compagnons de voyage masculins ; Raphaël Granier de Cassagnac au journaliste Philippe Daryl ; et enfin Johan Héliot au grand Jules Verne. Chacun des auteurs prend tour à tour la parole afin de relater son ressenti, ses rencontres et ses découvertes, et chaque intervention s'accompagne d'une illustration signée Nicolas Fructus qui nous donne de magnifiques aperçus de la cité de Célesterre ainsi que de ses principaux occupants.



Constituée d'un agrégat de ballons et autres machines volantes, la cité de Célesterre a pour particularité, outre celle de se situer loin du sol et d'évoluer au gré des vents, de concentrer parmi sa population certains des meilleurs experts dans tous les domaines possibles, de la musique à la botanique en passant par l'ingénierie, la médecine... L'objectif est noble : procéder à tout un ensemble d'expérimentations afin de pouvoir ensuite appliquer les expériences concluantes à la Terre qui s'en trouverait pacifiée, unifiée. Suffisance alimentaire, langage et religion universels, énergie accessible à tous..., voilà le type de projets auxquels s'attèlent les habitants de cette cité volante. L'idée ne manque pas d'attrait et c'est avec curiosité que l'on fait connaissance avec certains des habitants tels que Nikola Tesla, grand inventeur célèbre pour ses travaux sur l'électricité, ou encore le chimiste Eugène Turpin. On peut également saluer l'important travail de recherche effectué par les auteurs qui nous bombardent de références et d'informations aussi bien historiques que scientifiques et bien évidemment littéraires.



N'allez cependant pas croire que l'ouvrage se limite à une « visite guidée » de la cité, car si la découverte de Celesterre est effectivement ce qui occupe la plus grande partie de l'ouvrage, celui-ci n'en est pas pour autant dépourvu d'intrigue. Au fur et à mesure que sont dévoilés des extraits des carnets de bord consignés par les quatre protagonistes, le lecteur découvre en effet les secrets et motivations des quatre protagonistes, dont certains nous réservent bien des surprises... Les mystères planant autour de la personnalité du capitaine, du maître ingénieur ou encore de Julie constituent d'ailleurs souvent les passages les plus intéressants. En ce qui concerne les points négatifs, je mentionnerai surtout quelques répétitions qui en viennent parfois à lasser (un même événement nous étant relaté du point de vue de plusieurs des protagonistes). On pourrait également regretter un léger manque d'exotisme, tant du point de vue de la conception de cette cité volante que des graphismes qui, bien que très beaux, n'en dévoilent malgré tout pas assez pour véritablement fasciner le lecteur.



Malgré ces quelques bémols, « Un an dans les airs » reste un ouvrage remarquable, basé sur une idée originale habillement mise en scène par les quatre auteurs dont la collaboration semble fonctionner à merveille. Une chose est sûr, vous n'aurez qu'une envie une fois la dernière page refermée : découvrir ou vous replonger dans les œuvres de Jules Verne !
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Le Calice du Dragon

Fantasy politique.



Richard Rosacher, titulaire d'un doctorat en médecine, a découvert que le sang du dragon Griaule est une drogue. Cela entraînera sa fortune, mais aussi sa déchéance.



Ce roman clôt le cycle du dragon Griaule. Elle se déroule en parallèle de cinq des six nouvelles du cycle. Nous suivons un jeune médecin de sa montée vers la richesse et le pouvoir jusqu'à sa chute après la mort de Griaule.



Ce roman est intéressant car il permet encore d'approfondir l'univers autour de Griaule. Il montre ainsi les jeux de pouvoirs et la rivalité avec l'un des membres du conseil de la ville. de plus, il récompense également les lecteurs du cycle entier, car de nombreuses références aux nouvelles parsèment le récit.



Bref, une sympathique conclusion au cycle du dragon Griaule.
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Le petit-neveu de Pickman

Ce livre raconte une histoire en 40 dessins en noir en blanc, issus de l'imagination de Nicolas Fructus.



Je ne saurais trop quoi dire à son sujet car je reste un peu perplexe. Je ne suis pas certain que l'univers de Lovecraft se prête parfaitement au muet. Au contraire, chez Lovecraft, ce sont les mots qui font la force. J'avais déjà soulevé le même problème dans Gotland, à savoir la fragilité des textes, ici, au moins, l'entreprise n'est même pas tentée.

Alors, bien sûr, si on retrouve des éléments connus, on n'y comprend pas grand chose. On verra un pentagramme par ci, une phallus par là, une collection de masque pour le moins énigmatiques, et un joueur de flutiaux enchanté…



Il faudrait peut-être un décodeur pour expliquer les tenants et les aboutissants de cette histoire. Côté dessins, ils sont tous de même facture, certains plus ou moins percutants que d'autres, certains de plus d'envergure, de plus de poids.



J'ai souvent trouvé que le Bélial se touchait un peu au niveau de ses tarifs. Pour le coup, le petit-neveu de Pickman en est la preuve ultime. Alors qu'il n'est "que" le recueil de 40 "dédicaces" (dont les originaux ont été offerts (si j'ai bien compris) aux 40 personnes ayant participé le plus généreusement au financement participatif du projet Gotland) et qu'en lui même il a été imprimé en 1000 exemplaires et offert aux contributeurs ayant atteint le palier correspondant au prix de Gotland, le petit-neveu de Pickman est tout de même vendu à 15 balles, alors qu'on "lit" l'histoire en 60 secondes montre en main…



Bon, pourquoi pas. le travail de l'artiste est digne d'intérêt. Quoi qu'un peu obscur en ce qui concerne les mécanismes de son "histoire muette".
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Le Calice du Dragon

En Résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce premier véritable roman dans l’univers de Griaule qui nous offre une histoire vraiment dense, complexe et soignée qui permet toujours à l’auteur de mettre en avant des axes de réflexions ainsi que quelques critiques sur certains aspects de notre société vraiment intéressants et travaillés. L’univers développé se révèle toujours aussi fascinant et toujours porté par de magnifique descriptions. Les personnages sont vraiment denses, complexes et on suit avec plaisir leurs aventures. La plume de l’auteur est toujours aussi soignée et captivante, facilitant vraiment la plongée du lecteur dans l’histoire. Mon seul regret et la présence de certaines ellipses temporaires mal explicités et le fait, qu’au final, j’aurais aimé que ça continue. Si jamais d’autres textes devaient sortir dans l’univers je les lirai par l’auteur sans problème.



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Le Calice du Dragon

Ce bouquin de Lucius Shepard ne taquinait depuis plusieurs années. Depuis sa sortie, en fait. Mais sa présentation me faisait douter : était-ce un texte original ou une partie de l’intégrale ? Cette dernière n’était sortie que deux plutôt et bien des éditeurs auraient trouver judicieux de proposer à part un roman inclus dans l’intégrale. D’autant plus que la longueur du dernier texte de ce recueil aurait justifié une sortie en volume indépendant. Mais non, c’est bien un original. Et à double titre puisqu’il était inédit aux États-Unis lors de sa sortie en France. A-t-il eu beaucoup de succès ? L’achetant en 2018, j’ai eu la surprise de recevoir une première édition accompagnée de son marque page. Bref, venons-en au roman lui-même.



Alors que j’entamais la lecture de ce roman avec enthousiasme, j’ai été submergé de service presse qui l’ont quelque peu chamboulée. En particulier 3 livres en provenance de Babelio qui nous demande de chroniquer le livre reçu dans le mois suivant . Mais je ne vais pas m’en plaindre puisqu’ainsi je lis gratuitement des livres que j’ai choisis.



Il est quand même vrai que j’ai mis trois mois pour le lire aussi parce que l’histoire du Calice du Dragon est riche en détails et relativement lente. J’ai, certains soirs, eu l’impression d’avoir énormément avancé dans ma lecture pour découvrir que je n’en avait lu qu’une dizaine de pages, voire moins. Quoiqu’il en soit, ce roman s’intègre parfaitement au cycle de Griaule et tout possesseur de Le Dragon Griaule, intégrale se doit d’avoir lu et rangé côte à côte ses deux livres, aux superbes couvertures.



Que peut-on dire de l’histoire sans trop en révéler ? Que le héros est manipulé par le dragon tout au long de sa vie longue et... pas très heureuse, même si tout ce qu’il entreprend lui réussi. Magna de la drogue (en fait le sang du dragon), il est riche et puissant mais, dans l’ombre, le dragon le manipule et des années entières de sa vie lui sont étrangères. Il s’agit en fait du « chant du cygne » du dragon Griaule.



En bref : À lire indiscutablement si vous êtes un inconditionnel de Lucius Shepard ou si vous avez déjà lu l’intégrale des nouvelles du dragon Graule. Il est aussi à conseiller à toute personne qui ne connait pas l’auteur et qui aime la fantasy.
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Gotland

Cet ouvrage est issu d’un financement participatif proposé par les éditions Le Bélial. Cependant, il est disponible sur le site de l’éditeur. Autant le dire de suite, ce livre a été un énorme coup de cœur pour moi. Je suis certaine que je le relirai à nouveau, que je l’ouvrirai très souvent pour admirer les illustrations de Nicolas Fructus et m’y perdre une nouvelle fois. Quand je l’ai commencé, je pensais le lire en plusieurs jours (vu que je lis plusieurs livres en même temps) et puis emportée par la magie de la première histoire, je me suis laissée porter et j’ai terminé le livre en une après-midi, totalement prise par ces 3 histoires, cet univers, ces illustrations si magnifiques.



Qu’est-ce que Gotland exactement? C’est tout d’abord le premier livre de la collection Wotan (j’adore le nom) des éditions Le Bélial. C’est ensuite un très beau livre illustré, proche du livre d’art. C’est également trois récits fantastiques situés à 3 époques différentes et très proches de l’univers de Lovecraft. La page Ulule du projet donne un bon aperçu de l’ouvrage et de sa qualité. Les trois récits ont la particularité d’avoir un traitement graphique différent et d’être liés par leurs références à l’univers de Lovecraft.

La première histoire s’intitule Gotland et se situe au Haut Moyen âge dans des terres nordiques, sur l’île de Gotland (île de Suède de la mer baltique). Le texte et les illustrations sont de Nicolas Fructus. Le début de ce récit est assez classique. Un homme découvre un jour un étrange monument qui le fait basculer dans un monde étrange ressemblant au sien mais différent sur certains aspects et où des disparitions inquiétantes commencent à avoir lieu. On suit le narrateur dans sa découverte de l’étrange qui peu à peu se transforme en horreur. En cela, la nouvelle est assez proche de Lovecraft avec un personnage confronté à des choses qu’il ne comprend pas et qui le dépassent. Les illustrations accompagnent le texte de manière magistrale, on suit à la fois l’histoire par le texte et par les illustrations. Chaque détail des dessins a son importance, tout est extrêmement travaillé et se complète à merveille. La partie où le narrateur découvre une cité a un petit coté Giger et Alien. L’ambiance du texte et des illustrations s’accordent parfaitement pour nous plonger dans un univers étrange où la peur rode. La tension augmente peu à peu et devient presque palpable. La plume de Nicolas Fructus est efficace et fluide mais il excelle surtout à dire l’indicible dans ses illustrations.

Le second récit s’intitule Forbach et est signé Thomas Day. Le texte était déjà présent dans le numéro 73 de la revue Bifrost. Les illustrations sont de Nicolas Fructus. Il se passe dans la ville de Forbach en Moselle à notre époque. Enfin, pour le début tout du moins, le texte ayant la particularité d’avoir une narration avec une chronologie inversée. Cette narration à rebours fonctionne vraiment très bien et fait prendre aux mystères qui entourent le manoir de Forbach une ampleur cosmique. Tout commence par le décès d’un homme habitant un étrange manoir de Forbach dont son petit fils hérite. Le manoir Wallenberg ayant une mauvaise réputation, le petit fils et sa fiancée pensent à le vendre. Le récit va alors nous faire voyager dans le temps pour dévoiler peu à peu la provenance de ce qui se niche dans le manoir et sa région. L’atmosphère étouffante du texte est très bien rendue par les illustrations de Nicolas Fructus qui mettent en valeur l’histoire de Thomas Day. L’association des deux fonctionne à merveille. Il est juste dommage que certains détails de l’histoire ne soient pas complétement exploités mais le récit fonctionne vraiment très bien, on est totalement plongé dans cette histoire et dans les illustrations qui l’accompagnent.

La troisième histoire s’intitule Mémoire des mondes troubles, texte et illustrations sont de Nicolas Fructus. Cette fois l’histoire se situe au XIX ème siècle et s’intéresse à un ingénieur capable de capter sur ses photographies des créatures tentaculaires. Il est visiblement le seul à les voir. Le récit est moins marquant que les deux précédents mais les illustrations sont différentes. Cette fois, Nicolas Fructus utilise des photomontages avec des photos d’époque et des créatures cauchemardesques. Les photos sont superbes et l’idée du photomontage est vraiment excellente et originale. Cependant, on sent un peu moins la complémentarité texte/illustration dans ce récit que dans les précédents.



En bonus du financement participatif (comme le montre la photo en dessous), nous avons reçu Le Petit neveu de Pickman de Nicolas Fructus. Le livre a la particularité de raconter une histoire sans parole grâce à 40 tableaux. Les illustrations sont des dédicaces réalisées pour les contreparties de la campagne de financement participatif. Le principe est très intéressant. Les illustrations comportent de nombreux détails, on voit une histoire se former peu à peu. C’est un bon complément à Gotland qui prend son ampleur combiné à celui-ci.



Gotland est donc un superbe livre, il s’adresse certes aux amateurs d’univers sombre et d’histoires proches de l’imaginaire de Lovecraft, cependant il a suffisamment d’atouts pour plaire au plus grand nombre. Les trois histoires sont différentes et prenantes, avec de splendides illustrations. Le point remarquable est que les récits et les illustrations interagissent et les dessins font réellement partie de l’histoire. Nicolas Fructus met tout son talent à l’œuvre et nous offre un livre totalement à part et réussi où texte et illustrations s’accordent parfaitement, digne des meilleurs accords mets, vin. Un ouvrage qu’on découvre, apprécie, déguste comme une grande cuvée qui ferait ressortir les subtilités du plat!
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Gotland

Attention, critique fleuve offerte par un cultiste sceptique :)



Gotland, qu'est-ce que Gotland ? C'est, avant tout, le premier ouvrage des éditions du Bélial à sortir dans la collection Wotan (si avec ça vous ne voyez pas où on va...) qui se veut "l'atelier fou" de cette maison.

Gotland, c'est également un financement participatif ayant permis la réalisation non pas d'un simple ouvrage mêlant textes et illustrations dans l'univers fantastique d'Howard Phillips Lovecraft, mais celle d'une véritable oeuvre d'art aux caractéristiques techniques avancées, d'une véritable pépite (avec 731 contributeurs et 45.813€ récoltés sur un objectif de 9.000€, on n'en attendait pas moins).

Gotland, c'est la rencontre entre Nicolas Fructus, Thomas Day et l'univers de Lovecraft.

Quand deux artistes contemporains, auteurs ou illustrateurs, s'approchent du fantastique-onirique-horrifique et y entraînent leurs lecteurs.

Gotland, ce sont trois récits que viennent richement illustrer plus d'une centaine d'images, dessins, photographies, esquisses, peintures, croquis, pour en faire un livre à part, hors de toute case, étiquette, classement.



Michel Houellebecq avait dit une chose très juste dans son essai sur Lovecraft (H. P. Lovecraft : contre le monde, contre la vie) : rare sont les auteurs qui, comme lui, poussent leurs lecteurs à s'approprier leur univers et à se vouloir, à leur tour, écrivains.

Pourtant, l'art de l'écriture n'est pas donné à tout le monde, et les ficelles littéraires utilisées par les maîtres de l'indicibles ont besoin de leur talent pour tisser une toile magistrale, faute de quoi, seule une approximation naîtra d'une telle entreprise. C'est un peu le reproche que je fais à Gotland : l'inconstance des textes, leurs fréquentes faiblesses. Pas celles des histoires, des scénarios, des situations, mais celles de l'écriture, des choix littéraires. Répétitifs ou poussifs, laconiques ou expansifs, superfétatoires ou tout bonnement médiocres, certains des trois récits sont décevants, en tout ou en partie. Mais, heureusement, on ne va pas en Gotland simplement pour lire.



Détails :





À la fin de cette aventure en terre de Gotland, on se demande s'il s'agissait d'un livre d'art enrichi de textes, ou d'un recueil de nouvelles illustrées. Il semble que ce soit un mélange des deux, fruit de la folie des hommes placé dans un écrin magnifique.



Bien sûr, rien n'est parfait, mais est-il humainement possible d'exceller dans tous les domaines ?



J'ai bien peur que l'excellence ne soit pas en Gotland, mais est-elle même de ce monde ?
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Le Calice du Dragon

Je subis depuis l'an dernier l'influence pernicieuse et surnaturelle du Dragon Griaule. Conquise par le recueil de nouvelles éponyme, je trépignais à l'idée de tenir entre mes mains ce roman, le seul l'unique dans l'univers griaulesque.



Si en plus, j'apprends que Le Calice du Dragon est totalement inédit, puisque non encore sorti aux US, qu'il est traduit par Jean-Daniel Brèque et illustré (couverture et illustrations intérieures) par Nicolas Fructus, je paie immédiatement pour faire partie de la secte des adorateurs de la Bête.



Précisons pour ceux qui n'auraient pas lu Le Dragon Griaule (je leur enjoins de réparer cette erreur le plus rapidement possible) que Griaule est un gigantesque dragon pétrifié par un magicien il y a des siècles. Incapable de bouger, il est pourtant encore bien vivant sous ses écailles. La vie des hommes et de la nature suis son cours dans les alentours de son corps échoué dans la plaine ... En six nouvelles, l'auteur nous conte comment le dragon parvient à influencer le monde qui l'entoure.



Le Calice du Dragon est l'histoire de Rosacher, jeune médecin fasciné par le dragon, mais d'un point de vue scientifique, ce qui change des superstitions habituelles. Refusant d'y voir davantage qu'un objet d'étude, Rosacher s'intéresse de près au sang du dragon. Et de découvrir que ce sang est une drogue qui permet de voir la réalité sous un angle bien plus avantageux qu'elle ne l'est réellement. Cette découverte va le transformer en puissant homme d'affaires. Ses activités ne manquent pas d'intéresser la sphère politique et religieuse.



L'évolution du personnage de Rosacher est tout à fait fascinante. De même que les intrications politiques, religieuses et financières liées au "pem", la drogue créée par Rosacher. De plus, cette histoire se déroule en parallèle des six nouvelles du Dragon Griaule (pour être plus précise, elle se situe chronologiquement de la 1ère à la 5ème nouvelle). Ma mauvaise mémoire m'a sans doute conduit à ne pas percevoir certains clins d’œil entre les deux. La présence du peintre Cattanay de la première nouvelle dans Le calice du Dragon est la plus évidente.



Une histoire prenante avec des enjeux d'importance, un personnage central marquant et une symbiose quasi parfaite entre l'auteur, le traducteur et l'illustrateur qui ont travaillé de concert pour boucler le roman dans les temps, que demander de plus ?
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Un an dans les airs

Pour résumer, Un an dans les airs est un roman graphique beau, bien écrit, bien mené. L'imaginaire y est riche. Il donne envie de s'envoler, de partir, de voyager, de découvrir, d'innover... Tout en offrant une intrigue digne de ce nom. Attention, au moment de refermer l'ouvrage, vous aurez furieusement envie de plonger dans un roman de Jules Verne. Bref, ce livre est extraordinaire ;-)



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Gotland

Disons le franchement ; il y a trop peu de livres comme Gotland. Trop peu de livres qui proposent cette immersion particulière dans un autre monde, à l'aide du texte et des images.

On n'est pas dans la bande dessinée où le texte est totalement dissout dans les images, on n'est pas non plus dans un livre illustré car dans la Génèse de ce bel ouvrage, on sent bien que le texte et les images se sont interfécondés.

Je suis fier d'avoir pu participer à cette souscription et d'avoir ce bel et horrible ouvrage dans ma bibliothèque. J'ai peu d'ouvrages de ce style (Kadath et Jadis notamment) mais Gotland est particulièrement impressionnant par l'ampleur de ses illustrations, au propre car parfois tenant sur plusieurs pages, et au figuré car certaines sont réellement plus vastes à l'intérieur qu'à l'extérieur, ne serait-ce par exemple que ces ruines cyclopéennes.

Alors, oui, nous sommes vraiment dans un autre monde, aussi bien servi par le texte que par les images. Alors oui, nous sommes invités à un voyage inspirant, onirique, horrifique, aux frontières de la folie et de l'émerveillement.
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Showman killer, Tome 1 : Un héros sans coeur

J'ai également l'impression que Jodorowsky semble tourner en rond avec cette nouvelle aventure qui ressemble encore à son univers développé dans La Caste des Méta-barons. Il perd petit à petit ce qui faisait le charme de ces récits d'antan qui savaient nous surprendre. On dirait une enième production assez psychotique. Le showman killer sera-t-il un nouveau messie ? Les thèmes semblent toujours les mêmes.



Par contre, pour une fois, il n'y a point de sexe, ni d'inceste ! On est rassuré ! Et toujours cette atmosphère bien particulière à laquelle on reconnaît bien sa marque de fabrique. L'essentiel est de pouvoir s'évader le temps d'une lecture et de ce côté là, l'auteur n'a rien perdu de son talent. Il n'a rien à envier aux autres...
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Un an dans les airs

Nos auteurs et illustrateur ont imaginé un voyage extraordinaire réalisé par Jules Verne. Non un Nième voyage imaginaire, mais un voyage qu’il aurait réellement fait pendant un an aux quatre coins du monde. Nadar, Jules Verne Julie Servadac, Philippe Daryl (plus connu sous le nom de André Laurie). 4 narrateurs, 4 écrivains. Ça c’est une bonne idée. C’est même un point fort. Mais...



Je n’ai pas vraiment adhéré. Pourquoi ? me direz-vous. L’histoire racontée, je pense, à laquelle je n’ai pas trouvé grand intérêt. Chacun des héros écrit un journal. Longtemps après l’aventure, Philippe Daryl, le dernier survivant, sélectionne les meilleurs passages des journaux constituer ce texte... qui ne sera publié que longtemps après sa mort. Ça, c’est le cadre. La plupart des intervention de Daryl sont placées en bas de page et j’avoue plus d’une fois oublié de les lire. Oui, la maquette est belle, mais l’organisation des textes dans les pages ont gêner ma lecture.



Par ailleurs, les portraits dessinés par Nicolas Fructus ne m’ont pas plu alors que j’ai trouvé ces autres illustrations superbes. Et pour les différents protagonistes, j’ai largement préféré le choix de photos anciennes sensées représenter tous ces personnages. J’ai été un peu moins convaincu par le nu de Julie Servadac. Elle n’est sensée avoir seulement 16 ans au moment des faits, mais sur la photo choisie, je pense plutôt à une jeune femme de 20/25 ans. Bon. Il est vrai que je n’ai eu l’occasion de voir beaucoup de jeunes filles de 16 ans nues ;-) Ceci explique peut-être cela.



En bref : Un livre agréable à regarder mais dont la narration déconstruite par l’intervention de quatre héros/narrateurs ne m’a pas convaincu. Je le rouvrirai pour regarder les plus belles des illustrations. Ce sera sans doute l’occasion de relire quelques passages. Mais je ne le relirai jamais de bout en bout.
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Un an dans les airs

Si connaître l'oeuvre de Jules Verne est un plus pour s'embarquer sur Célesterre, l'expérience peut valoir le détour pour le néophyte également. Avec le risque de vouloir se perdre dans l'oeuvre du grand homme une fois la dernière page tournée (voire même avant). A l'amateur des voyages extraordinaires de Verne, il donnera envie de s'y replonger et de découvrir les romans plus méconnus de l'auteur. Une expérience de lecture unique que je conseille vivement.
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Le petit-neveu de Pickman

Ce recueil reprend quarante dédicaces originales de Nicolas Fructus à l'occasion de la sortie de Gotland. Ces quarante illustrations forment une histoire originale et plaisante.
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Un an dans les airs

C’est un véritable petit bijoux que Mnémos a publié cette année : enfin un livre où le steampunk est, à mon goût, parfaitement représenté ! Cet ouvrage d'illustrations, en plus de nous conter de manière originale et captivante ce qui aurait put être la biographie de l'un des plus grand maître du genre, offre la possibilité d'appréhender l'esthétisme steampunk. Une symbiose réussie entre le texte et l'image qui nous emmène loin dans les nuages.



Le concept de "carnet de bord" poussé jusqu'au bout, des écrits agréables, des illustrations splendides... Plus de détails sur Bookronique.
Lien : http://bookronique.blogspot...
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Le Calice du Dragon

Alléchée par les très bons retours sur le recueil de nouvelles du « Dragon Griaule », j’étais plus que curieuse de découvrir l’univers créé par Lucius Shepard. « Le calice du dragon » fait partie de ce même univers, mais peut se lire indépendamment des nouvelles, tel un bon cru. Jamais déstabilisée, bien que je ne connaisse pas ce monde, mais souvent dépaysée, j’ai englouti ce petit bijou en un rien de temps sur ma kobo...



...la suite sur mon blog !
Lien : http://avideslectures.wordpr..
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Gotland

Trois nouvelles de Thomas Day et Nicolas Fructus agrémentés de dessins de Nicolas Fructus. Le livre est vraiment magnifique et forme un écrin incroyable pour des histoires sympathiques.
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Le Calice du Dragon

On retrouve dans le Calice du Dragon les qualités que j’avais apprécié dans le recueil de nouvelles le Dragon Griaule: une originalité narrative, une plume intéressante, des thématiques variées sur l’Homme.

Tout comme pour le Dragon Griaule, attention aux amateurs de fantasy: ce n’en n’est pas vraiment. Le motif du dragon pétrifié apporte un cadre imaginaire à une narration beaucoup plus proche de la littérature blanche.

Un livre qui malgré sa faible épaisseur (240 pages) est d’une narration plutôt dense, grâce à la plume de l’auteur, aux multiples sujets traités et aux ellipses temporelles.

A noter l’hommage au traducteur français puisqu’un personnage porte son nom et prénom (l’ouvrage est sorti en français avant même sa sortie en anglais, car commandé par l’éditeur Le Belial).
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