Citations de Nicolas Hulot (141)
Un proverbe africain dit : « On entend le fracas des arbres qui tombent mais jamais le murmure de la forêt qui pousse. »
L'agriculture devrait être la première activité de santé. Le paysan doit précéder le médecin.
Toute la dernière partie du livre devrai être une citation.
Il existe des préjugés extrêmement tenaces, dont un qui consiste à penser que dans l'Univers, la vie est la norme, alors qu'elle est l'exception.
Les lois humaines ne peuvent pas s'affranchir de la loi de la nature.
Des millioards d'euros sont impuissants à nous donner ce bien
immatériel, ce que nous recherchons tous, le bien suprême, à savoir
la pleine satisfaction d'exister.
Cela me fait penser à la phrase de Teilhard de Chardin :
"le jour où les hommes auront maîtrisé les vents, l'apensanteur,
les marais, alors ils exploiteront l'énergie de l'Amour.
Seulement à ce moment là, les humains auront découvert le feu.
J'ai découvert tardivement que l'échec était un des plus beaux
enseignements que la vie pouvait donner.
Nous savions que des traces de pesticides se trouvaient dans le lait maternel. Mais peu d'entre nous avaient pris connaissance de ces rapports et études qui parviennent aux mêmes conclusions: «Résidus de parfum ou d'huile solaire, de dioxine ou de pesticides; le lait maternel est une véritable bombe à retardement. Plus de 350 substances toxiques y ont été recensées.»
En 2000, vingt-deux personnes cumulaient à elles seules un revenu équivalent à celui de la moitié de la population terrestre...
Nous découvrons que la Terre est plus petite que nous ne l'avons jamais imaginé, et qu'ainsi pèse sur notre espèce une grave menace. Les scientifiques l'appellent ma 6ème extinction, par référence aux catastrophes antérieures qui jalonnent l'histoire de la planète et ont fait disparaître des espèces entières, avec cette fois une nuance de taille : si cette catastrophe se produit, elle nous concernera à un double point de vue : nous en serons ma cause et nous en subirons les conséquences.
P25
Être une poussière dans le temps devrait nous obliger à un peu plus d’humilité. Pourtant, notre inclination à la domination et à l’exploitation de la nature a déréglé, en un siècle, un système écologique stable depuis 800 000 ans.
L-homme, c'est la nature qui rend conscience d'elle-même. Honorons ce privilège ! Ne bafouons pas sa dimension sacrée ? (P. 51)
L'humanisme devrait être une exigence permanente permettant de guider l'évolution d'une société et de faire en sorte qu'elle puisse s'exprimer dans l'émancipation et la solidarité. Si nous étions de vrais humanistes, nous nous mobiliserions tous ensemble pour éviter les crises qui se réaliseront si nous ne faisons rien. (P. 64)
Nicolas Hulot
La notion de bien commun est un vaccin contre la guerre parce qu'elle nous oblige à une gestion collective dans le temps et dans l'espace.
Nous commençons à comprendre que nous faisons partie d'un tout et que, si nous détruisons une fraction de ce tout, c'est nous-mêmes qui sommes en danger.
Du reste, quand on parle de la destruction de la nature, il faudrait que l'homme fasse preuve d'humilité et, pour paraphraser Gandhi, qu'il "cède à la vérité". En effet, nous faisons partie de la nature, nous en sommes sa partie consciente. La question centrale est : "qu'avons-nous fait de ce privilège d'avoir conscience d'appartenir à cette exception qu'est le vivant ?
J'aimerai citer ici un autre texte de Gandhi qui illustre bien l'idée que je développe : " La vie ne sera pas une pyramide dont le sommet sera soutenu par la base. Ce sera un cercle océanique dont le centre sera l'individu, toujours prêt à périr pour le cercle du village jusqu'à ce que l'ensemble devienne une seule vie composée d'individus, jamais agressifs dans leur arrogance, mais toujours humbles, partageant la majesté du cercle océanique dont ils sont des unités inhérentes. Par conséquent, la circonférence la plus périphérique n'exercera pas de pouvoir pour écraser le cercle intérieur, mais donnera de la force à tous les éléments à l'intérieur et puisera sa propre force de cela" il ressort de ce texte que le partage du pouvoir doit sa faire de manière horizontale et non verticale.
Faire faire le tour de la planète à nos aliments, à ceux du bétail ou arroser les cultures de pesticides est un non-sens que l’on paie plusieurs fois : d’abord par de lourdes conséquences sanitaires et environnementales, ensuite par l’impôt ou les taxes sociales qui doivent réparer ces effets. La réalité du coût de ce système absurde nous est cachée et nous enferme dans un cercle vicieux : est-il normal de devoir payer plus cher pour un produit respectueux de l’environnement, simplement parce que les coûts réels de ce qui pollue sont dissimulés ? Cela devrait être l’inverse !
Nous sommes obligés de changer pour ne pas disparaître. L’humanité doit se ressaisir, sortir de son indifférence et faire naître un monde qui prend enfin soin de lui. « Ne soyez pas trop alarmiste, ne cesse-t-on de me sermonner, vous allez effrayer. » Mais si le diagnostic est faux, le traitement le sera tout autant. Si l’on vous promet à l’horizon un lac plutôt qu’un océan agité, vous armerez le bateau différemment.
Enfin, la pédagogie par la beauté, le rêve et le désir peut contribuer à changer la perception des liens entre l'homme et la nature. C'est aussi par l'émotion, l'émerveillement et le respect que nous relèverons le défi écologique et que nous engagerons la mutation de nos sociétés.
«Nous n'héritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants».
Proverbe Amérindien