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Critiques de Nicolas Koch (95)
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Ghosts of L.A.

C'est un livre que j'ai eu du mal à lâcher même si au début je ne suis pas rentrer dedans. C'est un mélange de thriller et de série noire. L'histoire se passe à la cité des Anges, L.A comme on dit. L'auteur, Nicolas Koch, nous décrit quelques quartiers riches voire luxueux mais les quartiers pauvres voire miséreux y sont plus nombreux.

En 1974, Abby et Peter Parker veulent un enfant mais le couple ne peut pas en avoir. Ils sont riches, et leur chance est de prendre une mère porteuse, de préférence pauvre pour assouvir leur désir d'enfant. Mais la mère décéde en couche...

Quelques trente ans plus tard, Ellie Parker, un jeune homme froid et meticuleux, ne veut pas reprendre, la succession de son père dans l'entreprise et préfère travailler au FBI. Son père est très déçu et se querelle très souvent avec Ellie.

Ce dernier est appelé dans une enquête pour meurtre très sordide. Il s'agit d'une vieille dame, assassinée sauvagement dans sa baignoire. Le tueur à mis de l'acide dans son bain, vous imaginez bien qu'elle n'est pas très reconnaissable...

Je m'arrête là dans le récit. C'est un polar efficace, assez étourdissant, tres bien ecrit et très plaisant à lire. Le héros Ellie, est tout sauf sympathique, condescendant, prétentieux et froid. La seule chose qui ne m'a pas plu, c'est le côté série noire que je pratique peu. Le manque de respect face aux populations modestes et simples est pour moi difficile à accepter.

Une belle histoire tout de même plein de rebondissements. Un auteur français à découvrir.
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Un fruit amer

On est bien loin de l’Alabama paisible de Forrest Gump dans Un fruit amer, de Nicolas Koch, mais plutôt dans une totale immersion dans le sud profond et ségrégationniste des années 60. Là où les noirs baissent encore le regard et la tête devant les blancs en marchant dans la rue ; là où la loi fédérale ne s’impose pas par rapport aux principes et usages locaux ; là où le Klan bien qu’interdit, poursuit sans relâche sa croisade raciale misérable.



Ces particularismes sudistes locaux, Dwayne Olsen jeune agent du FBI va rapidement les découvrir lorsqu’il débarque dans le comté de Woodbridge au début de l’été 1963 pour enquêter sur le meurtre de Meredith Clarence, jeune femme sauvagement violée puis assassinée. Shérif local corrompu, seconds couteaux pourvus de davantage de muscles que de cerveaux, journaliste local à l’appui opportun, jeune et jolie avocate… Nicolas Koch convoque tous les classiques de base du thriller américain, mais ça fonctionne plutôt bien !



Car il réussit habilement à faire cohabiter son intrigue dans le contexte historique de l’époque, sans la noyer -comme malheureusement tant d’autres- dans une abondance de détails inutiles. 1963, l’année des grandes marches des luttes raciales, de la montée en puissance du pasteur Luther King, de la toute puissance de Hoover, des derniers mois de JFK…



Pour un premier roman, Un fruit amer est bien maîtrisé -donc réussi- et, malgré quelques répétitions, constitue une découverte prometteuse.
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Un fruit amer

Le ton est donné: ségrégation raciale à l'époque du Ku Klux Klan dans les années 60, racisme, différence de classe sociale, xénophobie... Il y a ceux qui exècrent les noirs et d'autres qui se battent pour leur cause. Un flic et un journaliste ont bien décidé de mettre un pied dans la fourmilière en enquêtant sur le meurtre de cette jeune femme blanche mais cette enquête à haut risque risque bien de mettre le feu au poudre. Car l'on est bien dans une période sombre de l'Histoire américaine où l'esclavage et le KKK sont sensés ne plus exister. Hélas, certaines mentalités n'ont pas changé même si Martin Luther King oeuvre. C'est un livre assez dense mais qui se lit rapidement tellement il est captivant. Comment agir alors que même les policiers sont du côté obscur? Mais la vérité n'est pas forcément blanche ou noire. Horreurs, violences des mots et des actes... Rien n'est épargné au lecteur. Bref, c'est un thriller sous haute tension. (...)



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Phobia

Phobia est un recueil de nouvelles noires, dont l’achat de chaque exemplaire permettra de reverser 1 € à l’association ELA qui lutte contre les leucodystrophies. A 5 petits euros le recueil, c’est déjà une bonne raison de l’acheter.



Phobia, sorti en poche chez J’ai lu, regroupe 14 textes d’auteurs de polars et de romans noirs qui ont offert leurs talents à cette belle cause. Et du talent, il y en a ! Entre plumes reconnues et auteurs à découvrir, c’est un florilège vraiment varié de nouvelles mettant en scène les phobies, des plus classiques aux plus singulières !



Aucune raison de se priver, donc. Cette lecture en vaut vraiment la peine. De quoi se faire plaisir et faire plaisir autour de soi ! Poussez la porte de vos peurs les plus profondes et découvrez les textes de :

Nicolas Beuglet, et son aventure au bout de soi-même

Jean-Luc Bizien, et son mini polar à l’américaine

Armelle Carbonel, et son récit gothique

Sonja Delzongle, et son récit étoilé

Damien Eleonori, qui débute comme une peur d’enfant

Johana Gustawsson, et son histoire sombre et glauque à souhait (écrite durant sa grossesse, la précision est intéressante)

Nicolas Koch, et son intrigue chiffrée

Mickaël Koudero, et sa plongée dans l’enfer de la guerre

Chris Loseus, et sa rock star mordante (hommage au King)

Ian Manook, et son dialogue digne des meilleurs Audiard

Eric Maravélias, amour à mort

Maud Mayeras, la différence poussée à bout

Olivier Norek, la télé-réalité poussée à bout…

Niko Tackian, et son histoire de matou.



On s’amuse à comparer nos préférées ? Mon tiercé personnel : Manook / Mayeras / Gustawsson.
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Un fruit amer

Grosse déception pour moi : J'ai eu l'impression de lire le scénario de "Mississippi burning". A quelques légères nuances près, c'est exactement la même histoire à la même époque et avec la même conclusion. Mais avec masse de descriptions et de lenteur !

Bref, je n'ai rien appris à la lecture de ce livre et j'en ressorts vraiment déçue.
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Phobia

Comme d'habitude avec ce genre de bouquins il y a du bon et du moins bons une de mes nouvelles préférées et celle de Jean-Luc Bizien que je n'ai encore jamais lu mais qui m'a donné très envie de le lire j'ai d'ailleurs déjà certains de ces livres sur ma liseuse.



J'ai surtout fait cette achat pour la bonne cause qui est derrière et pour découvrir de nouveau auteur car il y en a autant de connu que de moins connu pour moi dans ce recueil.



Un thème intéressant qui est la peur et on voit pour les écrivains toutes sortes de peur et de situations différentes il y a bien évidemment la peur des petites bestioles mais d'autres peur évoquées sont plus originales.



Mentions plus pour moi pour celles de Johana Gustawsson, Jean-Luc Bizien et Chris Loseus.



Un agréable moment picoré trois par trois.
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Un fruit amer

Wesley un journaliste d’un canard minable, sorte d’insecte nécrophage attiré par la merde, reçoit une lettre signée Meredith avec ces mots « je crois que je suis en danger. »



La jeune femme est retrouvée tabassée, violée et abandonnée morte comme un pantin désarticulée. Ce qu’elle avait subi dépassait l’entendement, on s’était acharné sur elle, qu’avait-elle fait pour mériter tout cela ? Même si elle était loin de partager les valeurs de son père à la tête de la plus grosse entreprise du comté. Nous sommes en Alabama en 1963, là où naître trop noir sur une terre trop blanche est déjà un crime.

Un roman réaliste qui évoque le racisme et la ségrégation raciale dans les états du sud de l’Amérique des années 60. Le Klan s’est reformé, le ver s’est réintroduit dans la pomme pour la faire pourrir de l’intérieur. Mais le jeu des groupes suprémacistes est plus subtil, refusant la violence directe, mais menant dans l’ombre des actions pour empêcher les noirs d’avoir un bon boulot, un prêt dans une banque ou accéder à une grande école.



« C’était dans l’ordre des choses. Les Noirs bossent pour les Blancs. Pourquoi remettre en cause la volonté divine ? C’était écrit dans la Bible, à ce qu’on avait raconté à Michaël. »



Nicolas Koch introduit habilement l’évènement, qui comme une étincelle va engendrer un incendie incontrôlable. Les loups vont ressortir du bois, la partie de chasse est ouverte.



« Aujourd’hui, le KKK n’était plus qu’une somme de groupuscules épars. Un serpent coupé, mais peut-être plus dangereux encore, chaque morceau était venimeux. »



J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, les dialogues percutants sonnent juste, les scènes sont parfois dures, mais collent au climat ambiant. Le rythme est toujours le même, aucune longueur, l’écriture est presque visuelle, j’ai eu l’impression de regarder un film.



Nicolas Koch nous fait pénétrer à l’intérieur de cette organisation secrète, il décrit parfaitement le rôle de chacun, les notables, la police, les Américains moyens qui vivotent, certains mènent le combat, d’autres ne sont que des petites frappes, d’autres ferment les yeux pour protéger leurs intérêts. C’est aussi un ouvrage très documenté à la fois sur le Ku Klux Klan et sur les mouvements noirs portés par Martin Luther King.

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Phobia



*** Et vous ? Quelle est votre phobie ?***



Cela faisait un moment que ce recueil traînait sur une de mes étagères et je remercie les quatorze auteurs pour le bon moment passé en leur compagnie et pour leurs histoires pour le moins phobiques.



Ils se sont réunis sur un même thème : La Phobie.



Le problème que l'on peut rencontrer dans ce genre de livre où plusieurs nouvelles y sont présentées, c'est qu'il y en a de très bonnes et de très mauvaises. Sur ce coup-là je suis agréablement surprise de les avoir toutes plus ou moins aimées.



Cela dit trois préférences que je cite :



- Du bruit au plafond de Chris Loseus : pour les arachnophobes (vous allez vous régaler d'horreur !)



- Tue de Maud Mayeras : belle histoire (malgré le titre !) pour les hoplophobes.



- Bisou de Niko Tackian : où la vengeance est un plat qui se mange froid pour les ailurophobes (qui est loin d'être mon cas)



Ce recueil m'a également permis de faire des recherches sur les noms (à dormir debout !) donnés aux différentes phobies ... ce qui est très instructif, car les phobies peuvent être nombreuses !



Mais au fait :

Comment appelle - t-on la phobie des phobies ?



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Phobia

"Les 14 auteurs de polars impliqués dans ce projet ont tous des parcours différents mais un point commun : se rassembler pour donner naissance à Phobia.

Dans ce recueil de nouvelles inédites, nos phobies sont disséquées - peur du noir, de la mort, des araignées et même des cons... - et nous lecteurs, sommes malmenés, certes, mais pour la bonne cause."



Après toutes les critiques dithyrambiques que j'ai eu l'occasion de lire au sujet de cet ouvrage, mon avis va faire office de petit mouton noir...

Ce recueil de nouvelles, je l'ai tout simplement abandonné après 6 nouvelles lues.

Petit tour d'horizon. Je décide d'acheter ce livre pour deux raisons majeures, la première: 1€ sera reversé à l'association ELA, la deuxième, 14 auteurs au service d'une même cause c'est autant de découvertes de styles, de plumes, d'univers possibles.

Je me lance dans une lecture commune avec l'une de mes amies, et là, c'est le drame !!!

Nouvelle après nouvelle, notre ressenti est identique, les histoires sont complexes, nous ne comprenons pas toujours l'intention des auteurs ou les fins proposées et nous restons plus perplexes que véritablement emballées.

Certaines nouvelles sont même incompréhensibles ou totalement perchées.

Je ne sais toujours pas aujourd'hui si le moment était juste mal choisi, si c'est le format "nouvelles" qui ne colle pas à mes attentes, si je n'ai pas accroché au thème ou si je n'ai tout simplement pas apprécié les textes proposés.

Quoi qu'il en soit, près de trois semaines sans toucher un livre après cette expérience de lecture plutôt désastreuse. Mon amie a été au bout, et visiblement les dernières nouvelles valent le détour. Un jour, peut-être...
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Un fruit amer

Voici ma première lecture de l’auteur Nicolas Koch, et au vu de la qualité, ce ne sera sans doute pas la dernière !



Ce type de roman n’est en général pas mon genre, mais vous le savez, j’aime sortir de ma zone de confort. Parfois il y a des déceptions, et parfois il y a de bonnes surprises, comme c’est le cas ici avec Un fruit amer. J’aime beaucoup le contexte historique de ce roman, car globalement c’est une période que j’aime bien. Je trouve qu’il est intéressant de voir tout ce qui a découlé aux Etats-Unis, depuis la fin de la ségrégation, et que même si le racisme persiste, les choses vont dans le bon sens.



Je m’intéresse donc à ce type d’histoires, mais rarement en roman, car en toute honnêteté, j’ai toujours peur de tomber sur des récits trop lourds, trop didactique. Je préfère regarder ça à la télévision, avec des reportages, ou encore des films comme American History X ou plus récemment Imperium. Mais ici, la plume de Nicolas Koch se révèle particulièrement efficace et l’on enchaine les chapitres sans aucun soucis, tant on veut savoir la suite.



Ce qui m’a vraiment plu dans ce roman, c’est la grande palette de personnages que l’on découvre très tôt dans notre lecture. Les cents premières pages sont une longue mise en place qui vont nous poser une bonne douzaine de protagonistes (peut-être même plus). Alors, le début est de fait, un peu lent, mais sur un pavé de 500 pages, je ne trouve pas cela trop pénible.



Car finalement, l’intrigue n’est pas la plus intéressante, en tout cas de mon point de vue. Je trouve que ce qui compte vraiment dans ce roman, ce sont les personnages. Avant que le meurtre de la jeune femme soit révélé, on va suivre plusieurs personnes dans leur quotidien, et l’on va apprendre à les connaitre, via leur passé et leur opinion. Car il y a de tout dans le comté de Woodbridge. Des gens de classe moyennes, d’autres très influents, des blancs, des noirs, des journalistes et tous ont une opinion bien tranchée sur la ségrégation et beaucoup ont des liens entre eux, ce qui va vite poser quelques problèmes.



C’est notamment le cas de la pauvre Mérédtih (la victime) qui était une jeune femme blanche, mais qui militait pour la cause des noirs, alors que son père, un riche entrepreneur fait lui-même parti du Ku Klux Klan ! Le meurtre de Meredith va être ici l’étincelle qui va embraser l’Alabama car dès lors, les accusations, les actes violents et les soupçons vont s’abattre sur à peu près tout le monde.



Comme je vous le disais, ce n’est pas l’intrigue et la résolution du meurtre qui m’a passionné dans ce roman, mais plutôt la réaction de chaque personnage. Car dès le départ, l’auteur prends un malin plaisir à faire monter la tension. On sait que les choses vont mal tourner, et on a envie de les voir mal tourner. Ce roman est très prenant car il dégage une ambiance oppressante, suffocante et ce dès les premières pages !



Le sujet est assez dur, et il est clair qu’il ne plaira pas à tout le monde, mais pour ma part, j’ai passé un excellent moment. Si je devais relever quelques défauts, je dirais qu’il y a par moments quelques longueurs sur certains personnages, mais c’est plus parce que je suis un adepte des romans courts et concis. L’édition De Saxus est impeccable une fois de plus. Je n’ai décelé aucune coquille, le papier est de qualité, et après lecture, la tranche du roman ne s’est même pas craquelée, comme ça arrive parfois. Bref, rien à redire.
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Phobia

Réunir 14 auteurs de polar pour réaliser ce recueil de nouvelles au bénéfice d'une bonne cause, en soi ça justifie déjà les cinq étoiles. Mais l'ouvrage contient en outre quelques pépites qui viennent étayer cet enthousiasme.

Je pense tout particulièrement à "Raymond", de Ian Manook, qui fait revivre la verve du père Audiard ; jubilatoire !

Je pense également à "Dans le ventre de la bête" de Johana Gustawsson, à "1+1" de Nicolas Koch, à "Du bruit au plafond" de Chris Loseus, à "Je t'aime à la phobie" de Eric Maravélias, à "Tue" de Maud Mayeras, à "Verdict" de Olivier Norek, à "Bisou" de Niko Tackian,

Bref, cela fait donc beaucoup de bonnes raisons pour acheter et lire ce recueil !
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Un fruit amer

Meredith jeune blanche venant d’une famille segrationiste mais se rallie à la cause de Martin Luther King et tombe amoureuse d’un de ses partisans.



Mais elle est tuée car à Woodbridge, tout le monde est de parti pris, et elle veut révéler les méthodes du Klux klux klan.



Mais Dwayne, agent de FBI, va vouloir faire triompher la vérité est ce qu’il arriveras ?



Gros coup de ❤️- Troisième service presse de la maison d’édition De Saxus, et j’ai adorer, c’est poignant, lancinant et percutant.



L’action est la, imminente présente, des fois on as l’impression de recevoir un vrai uppercut tellement c’est violent.



Après cet époque les années Kennedy et Martin Luther King l’étaient surtout pour les afro américains
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Phobia

Phobia est un recueil de nouvelles qui traitent de nos peurs.

Elles traitent de peurs les plus communes comme celles des araignées ou de la mort à d'autres plus inhabituelles comme les chiffres et d'autres plus farfelues : celle des cons !

Ce sont des nouvelles assez noires mais que j'ai toutes appréciées chacune à leur façon. .

Celle qui m'a le plus fait rire est celle de Ian Manook et celle qui m'a le plus confrontée à mes peurs celle de Chris Loseus.

En plus de passer un agréable moment (plutôt un ̀angoissant moment! ) avec ces nouvelles, vous ferez une bonne action car 1€ est reversé pour l'association Ela.



Bref, j'ai beaucoup aimé!
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Un fruit amer

L'histoire :



Été 1963. Alabama. Plongée dans le sud des États-Unis sur fond de discriminations raciales et de lutte du mouvement des droits civiques. À l'heure où démarre le récit, les quelques milliers d'âmes de la ville de Woodbridge ignorent encore que leur petite communauté est sur le point d'imploser sous la pression d'une mentalité étriquée qui a peu évolué depuis la guerre de Sécession. Dans ce microcosme sévit en effet un racisme ordinaire dont, par bête conviction ou lâche habitude, pâtissent les Noirs par la faute des Blancs ; les nostalgiques de l'esclavage se consolent avec la ségrégation et on voit presque poindre l'ombre des sinistres cagoules pointues du Ku Klux Klan derrière chaque peuplier. le Klan est d'ailleurs très actif dans ces contrées. Y adhérer revient à appartenir à une sorte de confrérie qui exalte la suprématie de la race blanche et toute autre idée « progressiste », de celles qui laissent des traces sur la peau claire d'épouses au foyer soumises pour leur faire passer toute velléité d'émancipation.



Un jour funeste, le corps sans vie d'une jeune Blanche est retrouvé dans les bois. Il s'agit de Meredith Clarence, la fille rebelle d'un homme d'affaires prospère, lequel fait la pluie et le beau temps où qu'il passe. Les circonstances de cette mort se révèlent particulièrement abjectes puisque la victime a subi des violences sans nom avant de succomber. Cette dernière qui prenait fait et cause pour les Noirs vivait justement une passion amoureuse avec un garçon de couleur. le coupable est donc tout trouvé, pas besoin de chercher bien loin... Or il s'avère qu'avant le drame, Meredith, qui sentait sa vie menacée, avait pour ainsi dire lancé deux bouteilles à la mer en alertant par écrit le FBI tout comme un reporter du cru.

Tandis que les autorités maison s'apprêtent à bâcler l'enquête, le Bureau envoie sur place l'agent fédéral Dwayne Olsen. On peut supposer que laisser un seul homme se débattre dans un endroit qui tient autant du brasier que de la mare aux crabes dénote d'un certain manque d'allant à voir éclater la vérité. Alors jusqu'où ira la détermination d'Olsen ?



Silence on lit !🎬



Nicolas Koch a l'art des atmosphères. D'authentiques tableaux d'Edward Hopper. Dans la touffeur de l'été, la tension monte crescendo au point de sentir la sueur perler le long de l'échine. Jusqu'à ce que l'orage éclate. Au fil d'une écriture « cinématographique », en osmose avec les champs, les forêts profondes et les inquiétants marécages qui servent d'écrin au comté de Woodbridge, les pages se tournent d'elles-mêmes comme défilent les images d'un film.

Côté protagonistes, ceux-ci sont plutôt bien troussés mais je décernerais un accessit à deux seconds rôles. D'une part Paul Wesley, le besogneux pisse-copie de la feuille de chou locale qu'on peine à imaginer en gendre idéal. Il endosse ainsi les habits d'un anti-héros dont les failles finissent par le rendre très touchant. Ensuite, chapeau bas pour l'avocate Angelina Woods. Alors qu'elle cumulait les handicaps ; elle est née femme, voyez-vous… noire de surcroît, la vie lui a pourtant souri. Intellectuellement brillante, elle réussit même à conjuguer la beauté à l'intelligence. Tout un programme et une raison supplémentaire pour l'agent Olsen de redoubler de persévérance.



En tout cas, on dévore là un vrai polar à la sauce américaine avec une intrigue construite sur le plan d'une tragédie en trois actes : Péché, Embrasement, Rédemption. Il est bien évident qu'aucune oeuvre de fiction n'a vocation à donner une réponse aux grands problèmes de société, elle peut au mieux susciter une prise de conscience. Compte tenu des thèmes abordés, qui trouvent une bien triste résonance avec l'actualité, le dénouement ne pourra qu'interpeller le lecteur. Cette rédemption ouvre-t-elle une brèche pour l'espoir ou la résignation ?
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Phobia

Ce recueil de nouvelles noires m'a fait découvrir quelques auteurs que je ne connaissais pas encore. C'est toujours très intéressant. Les sujets sont tournés vers les phobies, quelles qu'elles soient. Donc la porte a été ouverte sur certaines assez coquasses. Elles m'ont toutes bien plu avec quelques préférences pour "Le refuge", "Du bruit au plafond" et "Verdict". Une sort du lot pour l'humour noir qu'elle dégage "Raymond". Une belle initiative, pour l'association ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies), expliquée en début de récit. Et que de bons auteurs pour ces histoires, un vrai plaisir. Je suis toujours adepte de ce style d'initiative, et, en général j'achète toujours ces livres ou recueils pour des causes qui en valent la peine. Lorsque l'on peut aider et se faire plaisir en même temps je n'hésite pas.

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Phobia

J'ai enfin mon Phobia !

Ce "Recueil de quatorze nouvelles qui dissèquent les phobies de l'homme : peur du noir, de la mort, des araignées ou des chiens". Vendu au profit de l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA).

Il était temps !

Oui je l'ai cherché durant mes vacances mais ne l'ai point trouvé sur mon lieu de villégiature. Et puis j'ai eu une semaine de reprise bien agitée puis une deuxième très intense en obligations de toutes sortes !Aussi... J'ai oublié d'acheter Phobia

Aussi en ce lundi de repos, j'ai pu allez tranquillement le chercher chez mes libraires. Il faut dire que ce matin Jean Paul sonnez le rappel

Oui je sais cela fait déjà un mois qu'il est sorti et alors il vaut mieux tard que jamais, et si jamais comme moi vous ne le trouvez plus dans votre librairie vous pouvez encore le commander.

Ce qui est certain c'est que vous allez retrouver quelques plumes que l'on aime beaucoup ici chez Collectif Polar mais aussi quelques autres que je découvre avec ce recueil de quatorze nouvelles qui dissèquent les phobies de l'homme : peur du noir, de la mort, des araignées ou des chiens.

Ce petit bouquin est vendu au profit de l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA).

Alors s'il vous plait ne l'achetait pas en occasion car dans ce cas rien n'est reversé à l’association. Il coûte 5 euros, oui je sais pour certain ça peut-être une somme.

Aussi si vous ne pouvez pas l'acquérir, j'en ai recommandé quelques exemplaires chez mon libraire, et avec Collectif Polar nous tacherons de vous les faire gagner !

Bon allez , je vous laisse, je commence la lecture de Phobia.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Phobia

Lu dans le cadre du #PumpkinautumnChallenge, Phobia est un recueil de nouvelles qui m’a énormément plu. J’ai d’abord pu (enfin) découvrir la plume d’auteurs reconnus comme Niko Tackian, Olivier Norek, Nicolas Beuglet, Johana Gustawsson ou encore Damien Eleonori. Un petit avant goût de leurs œuvres plus vastes donc…



Ce recueil nous offre donc des nouvelles qui ont toutes un point commun: elles parlent de phobie. Les personnages devront tous faire face à leur pire peur: les araignées, la mort, la maternité… Avec Phobia, le lecteur plonge le plus souvent au cœur de la folie. Nombre de nouvelles sont à chute c’est-à-dire que leurs fins sont inattendues ou relèvent d’un retournement de situation. J’ai beaucoup apprécié cet aspect.



Bien entendu, certaines nouvelles m’ont plus marquée que d’autres. J’ai ainsi adoré (si l’on peut dire) la nouvelle de Sonja Delzongle. Dans son texte justement appelé Phobia, un petit garçon fait des rêves étranges tandis qu’à l’autre bout de la planète, au Chili, une astronome découvre dans la galaxie un point noir qui semble se rapprocher de plus en plus de la planète terre. J’ai trouvé que cette nouvelle était terriblement bien réussie car très anxiogène. Si la fin du monde arrivait, que ferions-nous?



Avec Dans le ventre de la bête, Johana Gustawsson signe une nouvelle dédiée à la maternité. J’ai beaucoup aimé plonger dans l’univers du personnage confronté à une maternité redoutée. Âme sensible s’abstenir ici car l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère.



A noter aussi les textes formidables de Ian Manook (qui signe un dialogue digne des Tontons flingueurs) ou encore de Damien Eleonori qui nous lance sur les traces d’un serial killer dans De l’ombre à la lumière avec un aspect manipulation du lecteur. Aucune nouvelle ne détone dans le lot et les textes ont tous été choisis avec soin, résonnant parfois entre eux.



Phobia est un recueil de nouvelles qui vous permettra de découvrir des auteurs de talents et de frissonner en cette période d’Halloween. A noter que l’achat du recueil permet de faire un don pour l’association ELA.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Phobia

Quatorze auteurs de polar ont œuvré pour la bonne cause avec quatorze nouvelles sur le thème de la phobie.

Pour chaque livre vendu, un euro reversé à l’association ELA, donc double intérêt: pour seulement cinq euros le recueil de nouvelles vous voici avec une bonne action ET un agréable moment de lecture en perspective!

Pour rappel, ELA est une association Loi 1901 européenne contre les leucodystrophies, maladies rares s’attaquant au système nerveux.



Phobie: crainte marquée et persistante, excessive ou peu raisonnable, déclenchée par la présence ou l’idée anticipative d’un objet ou d’une situation spécifique (inspirée des définitions données par Mister Wiki!).



Personne n’échappe à une peur incontrôlable, que ce soit la peur des araignées, des endroits clos ou de la foule pour ne citer que les plus courantes. On apprend à fuir l’objet de ces craintes ou les éviter autant que faire se peut mais parfois, pas le choix, on y est confronté et là… misère!



Le refuge de Nicolas Beuglet est une confession d’un père à son fils, ou plus justement un face à face mortel avec lui-même. Dualité, introspection, comment cohabiter quand on nie l’autre?



Lésion fatale de Jean-Luc Bizien ou une enquête expresse avec un fatal clin d’œil aux super-héros.



Lis mes nuits d’Armelle Carbonel ou quand un professionnel conseille à son patient d’éradiquer le mal et que ce même patient applique littéralement ses propos…



De l’ombre à la lumière de Damien Eleonori ou la peur du noir qui pousse à tous les extrêmes..



Dans le ventre de la bête de Johanna Gustawsson ou les liens de la gémellité troublant les frontières de l’un et de l’autre.



1 + 1 de Nicolas Koch ou la phobie des chiffres utilisée pour nourrir le vice d’un non-professionnel…



Du bruit au plafond de Chris Loseus. Brrr… la plus flippante à mon sens, sûrement un rappel de mes propres angoisses face aux bébêtes rampantes!



Raymond de Ian Manook ou le sacre de l’humour noir.



Je t’aime à la phobie de Éric Maravélias ou amour fatal…



Tue de Maud Mayeras ou une autre version de l’amour fatal dans la vengeance.



Verdict d’Olivier Norek ou quand la télé-réalité annihile l’importance de toute vie.



Et je garde pour la fin les nouvelles que j’ai préférées:

La mort, tout le temps de Mickaël Koudero, ou quand un jeune soldat sur le champ de bataille en 1916 prend conscience de la folie des hommes; Phobia de Sonja Delzongle ou quand le plus danger risque bien de nous tomber sur la tête; et Bisou de Niko Tackian.

Et comme je ne connais aucun roman des deux premiers, cela me donne envie de les découvrir plus avant. Pour Niko Tackian, rassurée sur le sort de Bisou, j’avoue avoir eu très peur tout de même pour ce pauvre matou!



Dans un recueil, chaque lecteur y trouve son content, a plaisir à retrouver des auteurs connus et à en découvrir d’autres et Phobia ne fait pas exception, les quatorze auteurs ayant bien joué le jeu en nous offrant quatorze nouvelles de qualité à côté desquelles vous ne pouvez pas passer…


Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Phobia

J'ai lu avec intérêt ce recueil de nouvelles où l'on retrouve pas mal de plumes déjà connues ou non. Je les ai appréciées de manières inégales mais beaucoup sont vraiment bien et l'idée est généreuse. A ne pas rater ! Idéal pour des vacances où on n'a pas le temps de se consacrer à un roman un peu épais.
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Un fruit amer

Cher Nicolas,

.

Il y a ces livres qui deviennent difficile à lâcher, ceux dont on se dit qu’après cette page, on va les reposer, et pour lesquels on s’aperçoit que finalement ne pas savoir ce qui va survenir, juste là, après cette phrase pleine de suspense, est plus préjudiciable que le manque de sommeil, le retard pris sur tes autres activités, ce qu'il faut faire et que tu ne feras pas. Ces livres, où tu sais qu’après ce chapitre il y en aura d’autres, même si tu penses que tu peux cesser quand tu veux, sauf que tu n’en as jamais envie….

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Quand j’ai commencé ton roman, j’ai estimé qu’il me faudrait plusieurs jours pour le lire…oui parce que généralement les thrillers je les dévore doucement, m’octroyant quelques pauses pour ne pas me laisser submerger par l’angoisse. Je suis fragile de l’émotion, alors parfois je tourne les pages avec précaution… Enfin, ça, c’est ce que je pensais pendant les dix premières pages, jusqu’à cet instant où j’ai vu que c'était plus qu'un thriller.. .

Certes, le crime, point de départ de cette histoire est tellement effroyable que tu ne veux qu’une chose, en retrouver les auteurs. Mais, il y a surtout, cette époque pendant laquelle se déroule ton intrigue, insupportable dans ce qu’elle nous montre, ce reflet d’une humanité qui oscille entre deux consciences, la violence contre la paix, les droits civiques contre les droits spoliés, ces années qui vivent la ségrégation et sa violence dans une Amérique Sudiste qui refuse d’avancer.

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Et puis, cette ambiance qui t’emporte, car tu sens que la moindre étincelle peut déclencher une tempête plus violente, plus destructrice que celle annoncée, que les éléments vont devenir incontrôlables. Et ces personnages, ces visages que tu découvres progressivement, ces moments où tu oscilles entre l’empathie et le rejet, celui où tu espères contre celui où tu doutes, cette alternance entre espoir et désespoir, le bien contre le mal.

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Tout cela porté par cette écriture, cette construction qui fait monter la pression, qui avance ses pions, qui délivre tellement de messages que tu es là, obsédé par ton récit, suspendu à tes mots…alors voilà j’ai lu ton roman d’une traite et j’ai aimé ça !!!
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