AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nicolas Le Golvan (35)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


18

18... mais quel 18 ?

Lors de ces week-ends "en immersion", chacun laisse son portable sous clé, dans le local à l'entrée du camp : 8 hectares pour batailler dans les accoutrements de cinéma jusqu'au dimanche soir autour d'un bon gueuleton...

Sauf que ce 18 là, tout dérape !

La gué-guerre a pris corps, elle a pris UN corps, puis DEUX... "C'est pas possible... c'est pas possible..."

A nouveau, 18 vient de germer dans le gras de la terre.

18 dépasse l'entendement de nos trois ou quatre générations dites "de paix".

Le village est à 3 kilomètres, ça c'est factuel... Mais elle est où cette foutue réalité !

Au milieu des tranchées, de la boue, des larmes et du sang, Nicolas Le Golvan nous entraine vers l'Enfer.. comme si nous y étions, en 1918...

Un court roman en totale immersion... et ça fait du bien lorsqu'on parvient à émerger de cette tranchée.

Commenter  J’apprécie          40
50 Micronouvelles

Raconter une histoire en 140 caractères, est-ce possible ?

Certain.e.s répondront que non. Moi même je ne suis pas sur d'avoir toujours été en mesure de répondre par l'affirmative. Et pourtant c'est ce que propose ce très court recueil d'une centaine de pages, composées pour la moitié de très brèves nouvelles et pour l'autre de couvertures des "véritables" récits des auteurs ayant participé à cette aventure.



Outre le caractère évidement promotionnel de l'offre (l'ebook est téléchargeable gratuitement) on notera tout de même quelques bons mots, certains prêtant à sourire, d'autres nous faisant pousser des "Oh !" ou des "Ah !"

Certaines autres micro nouvelles sont en revanche incompréhensibles ou un peu légères. Mais bon, on ne s'attarde de toutes façons pas plus de 15 secondes sur chacune.



Finalement c'est un ebook qu'il ne coute rien d'avoir dans sa liseuse. Il pourra faire passer le temps dans la salle d'attente du dentiste ou dans tout autres endroit où l'on sait que l'on ne s'éternisera pas et qui ne nécessite donc pas l'ouverture d'une histoire complète.


Lien : http://www.kobaitchi.com/arc..
Commenter  J’apprécie          20
50 Micronouvelles

Comme des haïkus

En quelques mots, une histoire,

Qu'on devine en dessous.
Commenter  J’apprécie          22
50 Micronouvelles

Etonnant ! Pas seulement vite lu, ce qui est la qualité la plus évidente d'un tel livre. J'ai lu ces 50 micronouvelles avec intérêt, 50 petits messages, 50 tweets.



Ces micronouvelles donc, sont destinées à être lues en version numérique.

Je les ai lues sur mon ordinateur portable, pas sur ma liseuse (quoique le format y serait accessible aussi après quelques manipulations informatiques).



Les nouvelles ont plus souvent le goût étonnant d'un court polar, une touche de suspense, un trait d'absurde, d'humour noir ... Peu ont la poésie d'un haiku (pourtant une forme courte aussi, si on y songe), mais j'avoue largement préférer des micronouvelles à du "nouveau roman". Je peux lire avec plaisir des pavés, mais à condition qu'une ponctuation bienvenue permette de respirer.



50 courts textes à découvrir.



PS ouvrage disponible en EPUB gratuit à ce jour (27 septembre 2014). Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          300
50 Micronouvelles

On va s'essayer à la micro critique :



Enchanté par l'idée.

Déçu par la forme.

Frustré par le contenu.



... Bon en fait c'est pas si facile.

Néanmoins, j'ai plus eu l'impression d'avoir eu des petits fours par auteurs (sans oublier la présentation de son livre avant histoire de faire un petit coup de comm). Rien de bien rassasiant, ni même appétissant par moment.

Commenter  J’apprécie          00
50 Micronouvelles

Etrange ouvrage s’il en est que ce recueil de textes ultra courts ! Les éditions Thaulk ont proposé à 50 auteurs d’écrire autant de micro-nouvelles de 140 caractères maximum. Le résultat en est aussi disparate que leur notoriété (importante pour Norbert Spinrad ou Joëlle Wintrebert, un peu moindre pour Thierry Crouzet et quelques-uns ou carrément confidentielle pour certains autres). Le lecteur y trouvera quelques haïkus, aphorismes, poèmes en prose, sans oublier quelques additions ou jeux de mots ou d’idées. Comme toujours, du bon et du moins bon, du quelconque et de l’excellent. Chaque micro-nouvelle est présentée sur une page elle-même précédée de la couverture d’un livre de l'auteur.

Il est bien difficile de donner une impression générale de ce recueil à la Prévert. Le lecteur se contentera de noter au passage ce qui lui a plus particulièrement plu : « Le lendemain de la fin du monde, le silence se fit dans l'univers. Soulagé, Dieu rangea ses éclairs et ôta ses boules Quiès. » (Michel Pagel) ou « Suite à des restrictions budgétaires, l'auteur de ce texte a été licencié avant d’entamer l’écriture de son manuscrit. » (Nicolas Ancion) ou encore « La souffrance des autres, je peux la supporter, mais pas la mienne. Bizarre. Les morts ont raison d'être morts, la preuve : ils y restent. » (Ulysse Terrasson) ou bien « Las de constater qu’ici tout était sexe, là tout était argent, qu’ailleurs tout était Dieu, il se contenta de penser que tout était relatif. » (Pacco) Rien que pour ces quelques (rares) pépites, cet ouvrage mérite la lecture, sans s’illusionner toutefois sur le côté promotionnel de cette bizarre entreprise.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
Commenter  J’apprécie          70
50 Micronouvelles

Original pour le style et nouvelles tellement vite lues.
Commenter  J’apprécie          10
Dachau arbamafra

N'attendez pas, à travers ce premier récit de Le Golvan, d'y trouver les remugles révisionnistes ou négationnistes -très "tendance" en cette rentrée littéraire- d'un novice en quête de reconnaissance, comme pourrait le laisser penser une quatrième de couverture à la fois percutante, provocatrice et judicieusement choisie par l'éditeur . Dachau Arbamafra, c'est le nom du personnage,qui reçoit cette identité comme un tatouage à vie et qui sera nécessairement poussé à se rendre en ce lieu devenu parc d'attraction mémoriel. Rien n'aurait pu être renié, dans ce récit lucide,par un Primo Levi qui pressentait déjà l'imposture à venir, sans en prévoir la caricature -comme la lubie de politiques voulant faire endosser cette mémoire par de jeunes enfants...-Le style est rabelaisien, jubilatoire,foutraque en diable ; Le Golvan sait tout écrire (il a su le montrer chez Flammarion, en cette rentrée littéraire). Bienvenue dans le Disneyland de la mémoire...avant d'en ressortir à coups de plombs dans les fesses...
Commenter  J’apprécie          60
Dachau arbamafra

De quoi le prénom Dachau peut-il être le nom ? 130 pages échevelées et fortes pour y répondre.



Publié en 2012 aux Doigts dans la Prose, ce premier texte de Nicolas Le Golvan, paru six mois avant son roman « Reste l’été » chez Flammarion, porte, sous des dehors d’abord gouailleurs, la marque des grandes œuvres.



En 130 pages échevelées, voici donc la naissance, l’enfance et l’adolescence d’un mystérieux jeune homme, né à Gien d’un couple âgé, après le passage de trois sordides rois mages, que la crainte de leur retour vérificateur, promis pour l’année suivant la conception, contraint ses parents à prénommer Dachau.



Si le flot de l’écriture magnifique, tour à tour drôle, incisive et curieusement poétique, engloutit en effet, comme cela a été joliment dit par ailleurs, une étonnante anti-éducation sentimentale où une vieille dame indigne à force d’être trop digne, une petite amie ignorante et une routarde salvatrice se relaient pour faire de Dachau ce qu’il doit devenir, il est surtout mis au service, culminant dans un final hallucinant, d’une mise en perspective rageuse et audacieuse du devoir de mémoire du génocide, de sa récupération marchande, de ses cycles parfois impensables, associant selon la conjoncture ou la marche du temps, oubli et ignorance, négation perverse, culpabilité collective impossible à racheter, ou bien disneylandisation.



Cherchant avec fougue le sens de sa vie et de son nom, le jeune Arbamafra permet à Nicolas Le Golvan de nous donner un texte qui résonne fort, entre formules qui valent beaucoup plus que leur emporte-pièce apparent et réflexions hautes en couleurs sur un devenir mémoriel bien incertain.



Création purement littéraire qui pense pourtant savamment l’horreur, voici un texte qui vient aussi télescoper presque joyeusement les excellents « Kinderzimmer » de Valentine Goby et « Nos yeux maudits » de David M. Thomas, qui résonne avec les impensables images, d’une paisible noirceur, du « Week-end à Oswiecim » de Patrick Imbert, et qui pourrait s’insérer aisément dans le piège narratif total construit par Paul Verhaeghen avec son énorme « Oméga mineur ».
Commenter  J’apprécie          20
Dachau arbamafra

Fais attention, Sancho, à ne pas mâcher des deux côtés à la fois, et à n’éructer devant personne.



- Je n’entends pas, dit Sancho, ce mot d’éructer » (Cervantès, Don Quichotte, Partie II, chapitre XLIII ; citation liminaire du récit).



Et il va pourtant falloir l’entendre, cette éructation de Dachau, ce rot-rire corrosif, ce vomissement de paroles à la destinée incontrôlable !



Dachau Arbamafra est un anti-roman initiatique : on y suivra l’éducation et le destin ubuesque d’un enfant né au mépris de toutes les conventions sociales, porté comme un hématome par une « presque vieille », nommé contre la raison (« le mal absolu est intenable. [..] Le mal est voué au néant, Dachau ne pouvait pas durer. A peine avais-je entendu ce nom – on verra comment et par qui- que je décidai de m’en emparer, puisqu’on me le laissait à moi, abruti, nu et niais »), grandi à Thou (lui qui n’est rien) malgré les précautions prises pour qu’il n’existe pas (ou plutôt : qu’il cesse d’exister, que l’aberration imbécile s’arrête d’elle-même), toisant le néant où on voudrait le confiner, lui, l’étrangeté terrible, l’« idiosyncrasie messianique », l’indigne d’éloges (ce n’est pas faute de crier « louez-moi ! »), l’incarnation de la transgression ricanante («Dachau veut dire Je te désire »).



La suite par ici :
Lien : http://www.delitteris.com/au..
Commenter  J’apprécie          100
Daghailchiih

Derrière ce titre imprononçable et ce sous-titre pour le moins intriguant se cache un beau pavé de 436 pages. Roman initiatique de la quête identitaire d'une jeune indien Navajo, David qui va essayer d'accomplir la dernière volonté de son père, sans que l'on sache si c'est vraiment cette phrase qu'il a voulu prononcer. L'action se déroule en 1938 en Arizona. David part à l'aventure et quitte sa réserve et les siens, son père, son grand-père, sa soeur (très beau personnage, tout en force et détermination) mais aussi son professeur qui lui a appris la culture des Blancs, pour faire ce qu'il faut afin d'accomplir le rituel traditionnel. En route, il rencontre plusieurs individus plus ou moins bien intentionnés, dont Lloyd, afro-américain avec qui il partage un sort plus ou moins similaire... et l'ambiguë Ide qui l'accueille chez elle et lui demande de lui apprendre sa langue.

Ce roman se lit avec un vrai plaisir grâce à la plume alerte, précise et sensible de Le Golvan et il pose de passionnantes questions sur le rapport à nos racines, à notre langue, à nos rites et traditions ainsi que les dilemmes difficiles liés à l'acculturation. C'est aussi un roman sur l'Amérique, réelle et fantasmée.
Commenter  J’apprécie          40
Luminol's band

Aucun intérêt. Pas du tout accroché
Commenter  J’apprécie          00
Luminol's band

"J'ai le timbre fluet d'une brebis au sacrifice, je m'attends à ce que Virginia Woolf fasse le service déguisée en soubrette, une longue épingle à cheveux contre ses reins pour me la planter bientôt entre les yeux !"



Mon avis :



Ce court roman de 115 pages se déguste comme un bon film avec Gabin et Ventura. Si le phrasé spécifique nous incite à rester concentré, le ton est enjoué et l'on s'amuse de ce langage d'un autre temps. Déroutant certes mais truculent ! Annoncé comme un thriller pondéral, il est certain que notre lecture sera atypique et qu'elle marquera de part son originalité.



Le pitch est simple mais lui aussi fait preuve d'excentricité et c'est sûrement ce qui en plus de la couverture singulière attire le regard et l'envie de lire. Une femme endocrinologue (médecin spécialiste des dérèglements liés aux hormones) est retrouvée dans 12 boîtes de conserves, du confit de canard un peu particulier en somme. Le tout gentiment déposé dans le coffre d'un policier par on ne sait quel tour de magie incroyable. Ajoutez à cela un été caniculaire et des personnages qui souffrent quasiment tous d'une surcharge pondérale.



Des descriptions de sudation extrême au manque libidinal de notre personnage principal, en passant par les difficultés de se mouvoir par pareille chaleur et sans oublier les morceaux de choix de notre victime confite et mise en boîtes, l'auteur qui se cache sous une anagramme nous sert un plat qui n'est pas du tout indigeste. L'on retient évidemment la particularité qui l'honore, et l'on ne peut que saluer la performance. Que l'on aime ou pas, c'est assurément un récit qui ne laisse pas indifférent.



Défi Lecture 2017, catégorie 62 : un livre dont le titre et la couverture sont drôles.
Lien : http://the-love-book.eklablo..
Commenter  J’apprécie          30
Luminol's band

Je suis un peu mitigée à la fin de ma lecture. Il y a un humour bien particulier mais qui m'a quand même arraché quelques sourires ou petits bruits de souris. L'histoire est plutôt assez cocasse et hors normes, mais on se demande où cela va bien nous mener, car mettre une personne en boîte (sans jeux de mots) il fallait y penser.



La plume de l'auteur est très soutenue avec beaucoup de référence littéraire, j'ai beaucoup apprécié les clins d’œil à de nombreux auteurs ou comédiens.



Des personnages sans prénoms, enfin presque, je crois que sur le grands nombres de personnages que j'ai pu croiser seulement trois ont un prénom. Les autres seront nommés par des surnoms loufoques et c'est bien l'état d'esprit de tout ces personnages, elles sont loufoques, uniques. Un parler potache, cru à la limite du vulgaire parfois.



Des personnages où l'auteur nous fait comprendre qu'ils ont une surcharge pondérale, presque tous, c'est presque hallucinant. Ce côté pondéral, on le retrouve pour tout, dans le phrasé, les actions, l'humour, la vulgarité....



Dans ce thriller, pas de scènes spectaculaires, pas de bains de sang, pas d'enquête approfondie. Mais alors, pourquoi ce roman?! Et bien, je pense que l'auteur voulait faire quelques chose de différent, de marquant et le paris est réussi. Je ne dirais pas que c'est un coup de coeur car loin de là, j'ai eu du mal avec cette masse de vulgarité, mais j'ai pris plaisir à parcourir ces 116 pages.
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
Commenter  J’apprécie          70
Luminol's band

Luminol's Band, un roman un peu particulier. L'auteur a un humour certain et il nous offre une histoire rocambolesque.



Le meurtre est atypique puisque le corps est cuisiné et conditionné dans des boites de conserve. De plus, il est retrouvé dans le coffre d'une voiture de flic. D'ailleurs, ce flic n'est autre que le coéquipier de celui qui doit mener l'enquête ! Farfelus n'est-ce pas !



Le climat de ce roman est lourd. Il fait une chaleur de tous les diables, pas un petit souffle de vent pour alléger l’atmosphère. Mais en plus, nos personnages sont gros, essoufflés, patauds. On manque de souffle avec eux. On a du mal à monter les étages. On sue à grosses gouttes.

J'ai senti une oppression qui m'a gêné, mais volontaire par l'auteur ! Enfin, je l'espère !



On y parle bouffe, sexe. Notre flic est un chaud lapin...Et sa surcharge pondérale ne lui pose aucun problème de sex-appeal ! Ce dernier va se retrouver impliqué bien malgré lui dans cette sombre affaire.

Tout est cocasse mais je me demande pourquoi le nom des personnages sont si "bizarre", on imagine que ce sont des pseudos, mais rien ne nous le garantit..Le problème c'est que cela ne m'a pas permis de m'attacher à cette histoire du coup 😔



La plume de l'auteur est soutenue, voire incisive par moment ! J'ai aimé les références aux nombreux auteurs classiques. Et malgré le peu de pages de ce roman, j'ai trouvé son écriture "dense" .



Un roman qui ne conviendra pas à tous ! Mais à des lecteurs avertis, férus de littérature classique et polars ! pour ma part, je suis assez mitigée !


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
Commenter  J’apprécie          100
Luminol's band

Son épaisseur, Simon, est commissaire et Croquette (à l'huile rance sans doute) son inspecteur. Ce dernier est le commensal préféré du commissaire pour bouffer des conneries, grasses de préférence. Tous deux sont mêlés à un meurtre et à une disparition. Ils mangent plus qu'ils ne travaillent.

L'auteur, qui semble avoir une culture littéraire classique (beaucoup de citations ou de références à des œuvres majeures), ne fait pas dans le gastronomique mais plutôt dans le gastro-entérique. Tous les synonymes de gras, gros, huileux, indigeste, friture, sudation, obésité... sont utilisés par l'auteur.

K. Von Gella fait preuve d'un humour qui ne me laisse pas insensible. Son idée de mettre une victime dans des boîtes de conserve est originale. Cependant, l'enquête, à l'image du commissaire, manque de rythme. La fin est décevante. Je suis resté sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          20
Regarde ton père

Attention : ce livre contient parmi les plus belles pages exprimant l’amour d’un père pour sa fille jamais écrites (ou que j'ai eu l'occasion de lire, en tout cas)!



“Regarde ton père” est le deuxième livre de Nicolas Le Golvan chez Flammarion nous indique-t-on en quatrième de couv’… certes, on se souvient de “Reste l’été” magnifique livre sur le délitement d’un couple lors des vacances d’été paru en 2012 mais ne vous y trompez pas, lecteurs, c’est un auteur chevronné qui a roulé sa bosse de maison d’édition en maison d’édition (avec une fidélité notable aux éditions Sipayat) et qui a aiguisé sa plume en publiant dans de très nombreuses revues (dont l'Ampoule très régulièrement, pour mon plus grand plaisir).



Avec “Regarde ton père”, Nicolas Le Golvan reprend plus ou moins ses personnages et l’histoire là où il les avait laissé avec “Reste l’été”, en nous racontant la vie d’un papa solo qui a la garde alternée de sa petite fille de 8 ans, Rose. Entre deux visites à la grand-mère et deux promenades printanières sur les bords de la Loire, il lui cuisine des légumes, lui fait écouter Proust, la regarde grandir avec inquiétude espérant que leur complicité ne s’altèrera jamais.



Il serait trop réducteur de résumer ce livre à un seul thème, qui plus est un thème “sociétal” (celui des pères divorcés), car il charrie – comme tous les bons romans - de nombreuses thématiques (l’amour, la famille, le racisme ordinaire, la vie en province, l'amour de la littérature, le rôle de l'écriture, le temps qui passe, la mort….) et des personnages complexes et attachants qui interrogent le lecteur sur lui-même, ses limites et ses contradictions. Surtout, comme toujours avec Nicolas Le Golvan, tout (dialogues, situations) sonne terriblement juste, porté par un style affirmé et personnel.



S’il est question dans ce roman d’une fillette qui dit ne plus distinguer les couleurs, les 200 pages de “Regarde ton père” proposent toute la palette des teintes de la vie, des plus sombres aux plus éclatantes.




Lien : https://lepandemoniumlittera..
Commenter  J’apprécie          60
Reste l'été

Greg, passe une fois de plus ses vacances au Bois-plage sur l'île de Ré, dans une cabane familiale avec sa femme Mylène et ses deux enfants , Louis et Rose.

Mais la routine nuit au couple. Même sur une île, il n'est pas bon d'avoir du vague à l'âme et de se "mettre la tête dans le sable".

Est-ce le syndrome de la quarantaine, la vision de cette femme avec la même visière blanche que sa mère, cette date anniversaire qui lui rappelle la fête décevante de ses 9 ans, mais le narrateur a besoin de comprendre cette douleur enfantine qui nécrose sa vie actuelle.

Il reste donc sur l'île pour faire le point alors que sa femme et ses deux enfants rentrent à Paris. Mais après s'être laissé aller dans ce couple, une pause est-elle la meilleure solution?

Le style est agréable et laisse une large place à l'émotion de cet homme fatigué. C'est peut-être parfois trop lancinant et trop pessimiste pour une île que je connais bien et trouve plutôt dynamique et ressourçante. Mais le paysage prend souvent les couleurs de l'âme.

Même si Nicolas Le Golvan a déjà écrit un récit, Reste l'été est son premier roman. Ce n'est pas un coup de cœur mais le style et l'intrigue en font un livre intéressant sur les lassitudes du couple, sur les états d'âme d'un homme qui a trop longtemps repoussées ses blessures d'enfance. L'histoire s'installe en plus au cœur de l'île de Ré que je connais bien.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
Commenter  J’apprécie          20
Reste l'été

Eh oui, Greg ne rentre pas.

Voilà. Cela ne le retourne pas plus que cela, alors que sa femme semble dévastée.

Il cogite, il pense, mais reste dans un état léthargique qui m’a donné l’impression qu’il était en pleine dépression, mais surtout très passif.

Il s’agit sûrement de la crise de la quarantaine, mais j’avais envie de le secouer comme le fait d’ailleurs Julie sans que cela ne provoque aucune réaction chez Greg. Pas même une parole !

Pendant trois semaines, il va ainsi errer dans l’île, avec son vélo ou à pied, prenant l’air tout en restant insatisfait.

Il marche jusqu’à ne plus pouvoir rentrer, il ne téléphone pas et reste assis dans son fauteuil, puis il décide de vendre la cabane.

Malheureusement, les cheminements de sa pensée ne sont pas donnés au lecteur. On ne suit pas ses divagations ou très peu. L’auteur décrit simplement l’état du personnage et quelques une de ses pensées.

Il semble chercher son enfance, il tente de régler ses comptes avec ses parents, avec ses souvenirs et ses traumatismes, tout en restant amorphe.

Puis d’un seul coup, il décide que tout est réglé et il rentre. Voilà. C’est tout. Toujours pas d’émotions. Sa vie est bouleversée, mais il se laisse porter.

Mylène s’occupe de tout, elle organise tout, il la suit, il se laisse faire et accepte les décisions qu’elle prend sans rien dire.



Le style du roman, par contre, est irréprochable.

C’est bien écrit, on se laisse porter et les pages se tournent sans problème.

L'auteur a un vrai talent de conteur. Aucune phrase n'est de trop, les mots sont choisis et bien choisis, c'est appréciable.

Mais il ne se passe pas grand chose.



Ce livre est donc trop nombriliste pour moi, mais si vous aimez les romans doux et calmes, il pourrait vous plaire.
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          60
Reste l'été

Dans ce premier roman, [Nicolas Le Golvan] explore la crise du couple au travers d'un homme qui connaît la crise de la quarantaine.
Lien : http://www.francetv.fr/cultu..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Nicolas Le Golvan (56)Voir plus

Quiz Voir plus

A quoi rêvent les étoiles

Combien de frère(s) et sœur(s) a Titouan ?

2 frères et 3 sœurs
1 frère et 1 soeur
3 frères et 2 soeurs
1 frère et 2 soeurs

8 questions
38 lecteurs ont répondu
Thème : À quoi rêvent les étoiles de Manon FargettonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}