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3.93/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec) , 1977
Biographie :

Auteur québécois qui écrit dans différentes revues culturelles depuis 1995. Il a publié quelques romans pour adolescents et écrit aussi pour un public adulte.
Grâce à sa trilogie historique "Les volontaires", il obtient une bourse du Conseil des Arts du Canada.

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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
— Mais c’est sadique ! déclare Édouard, épouvanté.

— C’est la guerre, laisse tomber le capitaine.

Cette phrase, que tout le monde répète, justifie l’injustifiable : tuer pour gagner.
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Sur le bord du fleuve nommé la Scie, l’eau
coule paisiblement, comme si la guerre n’avait
pas lieu. Tout est calme. Les coups de feu, au
loin, se sont tus. Dans les champs et les chemins de terre, nul n’entend les cris des officiers allemands qui, postés à Dieppe, comptent leurs
prisonniers.

Non… dans cette campagne, nul ne perçoit
les ordres qu’ils crachent dans un anglais difficilement intelligible. Nul n’entend les soldats québécois qui jurent entre leurs dents, se
moquant de leurs vis-à-vis en habits militaires
vert-de-gris. Et nul ne voit les regards provocateurs qu’ils leur jettent à la dérobée. Il y a quelques heures, les Dieppois ont bien entendu quelques avions de chasse se tirer dessus dans les airs, mais la violence des combats au sol les ont empêchés d’y porter attention. Quelques citoyens téméraires ont même aperçu deux appareils alliés plonger et s’écraser dans les champs pour y exploser de façon foudroyante. Le feu a jailli, les débris sont
montés vers le ciel, puis sont retombés dans le brasier. Mais comme tous les citoyens s’étaient cachés, effrayés par la bataille faisant rage
autour, personne n’a remarqué, dans l’azur, un parachute qui se déployait au-dessus de la Scie.

Or, tout près de cette petite rivière gît maintenant la seule trace que la guerre ait laissée dans ce secteur : celle d’un jeune pilote blotti contre un bosquet, endormi, blessé.
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Avoir un but ! C’est exactement ce qu’il cherche, bon sang ! Il entend s’approcher un lourd chariot enseveli sous de grandes poches vert olive, près de la clôture de la gare. De l’équipement militaire, sans doute. Une idée germe dans son esprit. Une idée qui,
Avoir un but ! C’est exactement ce qu’il cherche, bon sang! Il entend s’approcher un lourd chariot enseveli sous de grandes poches vert olive, près de la clôture de la gare. De l’équipement militaire, sans doute. Une idée germe dans son esprit. Une idée qui, rapidement, l’envahit. Il pense à son cousin Laurent. À l’hydravion du Lac Nairne. À ses démarches d’enrôlement avortées. Avec la vitesse de l’éclair, il se décide: il doit trouver une façon d’intégrer l’Aviation royale canadienne ! Après tout, il connaît déjà les rudiments du pilotage ! Voyant que l’homme a du mal à déplacer son chargement, il l’aide en retenant la barrière qui mène au quai d’embarquement des marchandises.
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Dans le village, entre la laiterie et le magasin général, à l’ombre de l’église et de son fin clocher qui semble se balancer lorsqu’il vente, tout est endormi. Henri a parcouru la campagne jusqu’au petit matin, songeur. S’enrôler… C’est vite dit. Il n’a pas l’âge… Il faudra mentir. Il rencontre monsieur Girard, le maître de gare, et s’informe du tarif pour Montréal. Dans le reflet du miroir, au mur, il a l’impression d’avoir vieilli d’au moins quatre ans. Fatigué, cerné, dépeigné, il se donnerait sans doute la vingtaine. Il a faim et il se sent sale : la dernière fois qu’il s’est lavé, il portait encore le fier titre d’étudiant du Petit Séminaire. Tandis que quelques Blaisois s’approchent du quai, il se glisse le long du mur de pierre de la vénérable gare, le temps de soulager une envie pressante.
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Les voix s’éloignent. Manifestement, cette fille aussi a eu peur de rester avec moi, pense Henri Léveillée, tout en essayant d’analyser son état et de se remémorer les derniers événements. Sa tête lui fait mal. Il a l’impression d’être vidé de toute énergie. Les images et les sensations lui reviennent en mémoire : son avion qui fait un vol plané, son saut en parachute, l’appareil de Tim qui explose au loin, celui de son adversaire revenu en déchargeant ses mitrailleuses. Puis, les branches de l’arbre, son corps plongé dans l’eau froide de ce cours d’eau… Et une terrible appréhension.

Tout cela est donc vrai. Le voilà maintenant seul en territoire inconnu, entouré d’ennemis armés. Peut-être est-il déjà recherché.
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Le père, un homme au regard sombre, dévisage en silence le Québécois, puis s’approche pour lui serrer la main. Les enfants, eux, paralysés par un mélange de méfiance et d’extase, fixent le nouveau venu. Comprenant que cette famille est encore sur ses gardes, Henri tend ses papiers à l’homme. Les vrais, mais aussi les faux, destinés à duper les Allemands. Du même coup, il retire son ceinturon, se privant de son revolver, prouvant ainsi qu’il remet sa vie entre les mains des Bellec.
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l actionne le démarreur. Un fin nuage d’huile et d’essence s’élève, sombre, à travers la tuyauterie, et le moteur s’éveille en grognant. Ses neuf pistons entonnent en chœur leur symphonie mécanique. L’hélice oscille déjà à une vitesse changeante, en quête du rythme idéal pour la valse qu’elle s’apprête à danser.
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Les nouvelles du front, quant à elle, s’avèrent un véritable cauchemar: les Japonais contrôlent Guadalcanal, en plein Pacifique. En Égypte, les Allemands sont maîtres du sol d’El Alamein. Dans la mer de Barents, l’aviation allemande extermine les navires qui tentent de ravitailler l’URSS.
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La France est envahie. La Belgique aussi. En fait, toute l’Europe est sous la botte d’Hitler ou de ses amis italiens et espagnols. La bataille sera rude. Heureusement, nous avons maintenant l’aide des Américains. Et Hitler a été assez idiot pour tenter d’envahir l’URSS.
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Contrairement à l'image populaire diffusée dans dès films comme Saving Private Ryan, ce ne furent pas des barges en acier avec une porte frontale qui embaquèrent les Fusilliers Mont-Royal. De tels navire furent réservés aux hommes chargés du premier assaut, d'où leur nom, Landing Craft Assault (LCA). Les Montréalais, eux, traversèrent la Manche à bord de ce qu'on appela dès Landing Craft Personnel (LCP), ou encore R-Craft. C'étaient des petites navettes en contreplaqué de onze mètres de long sur trois mètres et demi de large. Munies d'une unique mitrailleuse, elles étaient dépourvues de blindage, pouvaient filer à huit noeuds et parvenaient à accueillir vingt-cinq hommes équipés pour le combat.
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