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Critiques de Nicolas Puzenat (50)
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Espèces invasives

Voici un scénario catastrophe digne de la vague du COVID qui a sévit dans le monde entier. C’est dans l’air du temps et l’auteur y surfe allègrement sur cette vague destinée à nous faire peur. On parle quand même de la disparition de presque toute la population mondiale. La régulation devient naturelle car la nature se venge.



Il y a déjà eu un film catastrophe de Night Shyamalan en 2008 intitulé « Phénomène » avec Mark Wahlberg dans le rôle principal. Le thème était le même à savoir une menace apocalyptique pour l'humanité avec une série de morts violentes et inexplicables qui se répandent dans le monde. La végétation aurait mis au point un mécanisme de défense qui libérerait dans l'air une toxine propagée par le vent.



Le présent sujet concerne les espèces invasives qui peuvent détruire l’équilibre de la nature. On introduit des plantes ou des animaux (que cela soit des grenouilles ou des puces microscopiques) en dehors de leur environnement habituel ce qui provoque un déséquilibre naturel qui peut s’avérer dangereux. Pour l’instant, l’homme a toujours été épargné mais un jour prédisent les scientifiques, cela aura un impact réel et parfois mortel.



Le scénario met en avant une réunion de divers scientifiques qui se réunissent en Amérique latine pour évoquer le sujet des espèces invasives, chacun d’eux ramenant un spécimen en guise de présentation. Sauf que l’une des espèces va s’échapper puis contaminer l’ensemble du monde. Cela se traduit par le fait que les humains n’arrivent plus à dormir ce qui les conduit à l’épuisement fatal.



La recette est toujours la même : cela part d’un petit groupe avec une atmosphère assez intimiste pour devenir un phénomène mondial. Cependant, on reste concentré sur ce groupe qui va s’accuser mutuellement d’être le responsable. A noter que c’est très pessimiste comme conclusion car on ne peut faire pire.



Du coup, il y a comme de la surenchère un peu gratuite alors que sur le fond, on ne sait pas grand-chose sur cette propagation. Il reste une impression de manque de profondeur par rapport au sujet pour se perdre dans des considérations futiles.



Cependant, cette œuvre a le mérite de nous faire pencher sur une réflexion à mener afin de ne pas provoquer un dysfonctionnement de l’environnement. Il faut protéger notre planète car sinon, un jour, on risque d’en payer le prix et cela ne sera pas donné !

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Mégafauna, tome 1

La couverture n'est pas très avenante et m'a un peu induit en erreur sur cette œuvre. En effet, cela ressemble beaucoup à des titres comme « Traquemage » avec un côté déjanté et humoristique.



Or, la présente histoire ne joue pas du tout dans le même registre. Il s'agit d'équilibre de pouvoir entre deux peuples radicalement différents et opposés qui sont séparés par un mur façon « Game of Thrones ».



Il y a même une certaine originalité à nous présenter une autre Europe du Moyen-Age qui aurait vécu en coexistence avec la civilisation des hommes de Néanderthal qui semble beaucoup plus avancé par bien des aspects. Disons que c'est une véritable uchronie.



On suivra surtout le parcours d'un jeune novice et de son ami également médecin qui va parcourir une contrée étrange afin de remplir une mission de paix pour le prince du royaume.



On ne va pas être au bout de ses surprises avec pas mal de retournements de situation notamment vers la fin du récit. J'avoue que j'aurais préféré avoir une autre conclusion plus heureuse mais souvent le destin du monde est synonyme de guerres et rebellions pour l'acquisition du pouvoir qu'il soit politique ou religieux.



C'est en tout cas également une belle leçon en matière d'écologie et de protection de l'environnement. Il y a une dimension qui dépasse celle de ce récit.



Je donne une bonne note car cela traduit mon ressenti. J'ai passé un très agréable moment de lecture lié en partie à l'originalité de ce récit mais également à une belle mise en scène. C'est du très bon travail. Le graphisme est sans doute le point faible de cette œuvre bien que cela reste tout à fait satisfaisant.



Mégafauna est incontestablement un titre à découvrir tant il recèle de richesses avec un scénario d'une rare intelligence. Cela résonne encore dans ma tête même après avoir refermé l'album. C'est dire !
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Mégafauna, tome 2 : Le livre des délices et des..

L’uchronie imaginée par Nicolas Puzenat est particulièrement bien élaborée : Au XVe siècle, les hommes de Neandertal existent toujours et vivent au nord de l’Europe, séparé du monde de l’homo sapiens par une grande muraille traversant l’Europe d’Ouest en Est. Il injecte sur ce postulat des luttes de cour, de pouvoir, de religion et même une guerre. Dans ce deuxième tome, on va suivre le périple de Pontus avec Brumel, fuyant Eelbaar ou les Guérisseuses ont pris le pouvoir. J’ai beaucoup aimé le point de vue humaniste du personnage principal, Pontus, j’ai aimé la vision de l’art de l’homonte Krekl, c’est plein de réflexions intelligentes, sur tout un tas de sujets, Nicolas Puzenat a su intégrer des visions différentes, des cultures originales dans un univers d’une formidable richesse. Comme pour le premier tome, cette lecture m’a impressionné pour son inventivité, son style romanesque, la richesse des problématiques. Vivement le troisième tome.
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Mégafauna, tome 1

Et si les néendertals n’avaient pas disparu ? S’ils avaient continué à vivre aux côtés des Sapiens comme cela fut le cas il y a bien longtemps ? Ils cohabitent, juste séparés par une immense muraille et nous sommes à l’époque médiévale.

Les uns sont inconséquents, consommateurs et ont déjà utilisé toutes leurs richesses environnementales…on se doute que ce sont les sapiens) et les autres sont proches de la nature, à son écoute et vivent dans un environnement luxuriant où les animaux sauvages prospèrent).





Voici l’idée de départ de cet album. Et c’est une excellente idée que j’ai d’autant plus appréciée que je viens de lire Homo Sapiens et que je me suis passionnée pour cette période de préhistoire et ce mystère, toujours irrésolu, de la disparition des Neandertals.



L’auteur en profite pour faire une fable sur le monde que nous pourrions avoir si la concupiscence et le profit immédiat ne déterminaient pas les choix et les modes de vie des sapiens. Et oui, les sapiens ont tout de même l’art de gâcher leur environnement et c’est un sujet ô combien actuel qui est ici abordé par cette uchronie.



Si l’idée de départ est géniale et le sujet passionnant, je serais un peu plus réservée sur le traitement. Que ce soient les personnages ou le dessin, c’est bien, mais il m’a manqué un je ne sais quoi pour être vraiment emballée. Tout est un peu trop attendu peut-être.

Une lecture plaisir mais pas un coup de cœur.

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Mégafauna, tome 1

C'est le dessin qui m'a tout d'abord attiré dans cette BD. Les paysages sont très réalistes et très beaux, servis par une colorisation où l'ocre se partage avec un joli vert. Des personnages aux postures très réalistes, ont des visages très simplement dessinés, qui restent expressifs et reflètent bien leur personnalité !

Ca se passe dans un espace-temps parallèle, dans un moyen âge européen, que les Homo sapiens partagent avec les néandertaliens, une muraille façon "Trône de fer" les séparant, les premiers au sud, les seconds au nord. Les deux civilisations ont pris des chemins de développement différents, l'une ayant appauvri son environnement, l'autre l'ayant sauvegardé, mais cachant un secret, pour lequel elles ont enrôlé nos deux héros du sud (médecins). L'histoire raconte la rencontre, la découverte de l'autre, le partage, l'espoir... mais le mauvais chemin, métaphore de notre présent va tout faire pour empêcher un dénouement heureux.

En moins de cent pages, une très bonne BD.
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Mégafauna, tome 1

Deux peuples, les descendants des Néandertaliens et ceux des Homo-sapiens, se jaugent et se combattent depuis des lustres. Pourtant, un jeune Sapiens naïf va être envoyé dans une tribu néandertalienne pour renouer une alliance commerciale ancienne. Il y découvrira un autre mode de vie mais il apprendra surtout les duperies et les guerres de pouvoir.



C'est un roman graphique surprenant que celui de Nicolas Puzenat. J'ai trouvé son histoire et ses personnages attrayants par leur originalité, par la profondeur de ce qu'ils dégagent, par les messages sociétaux qu'ils renvoient. Les illustrations ne sont pas particulièrement belles mais dégagent quelque chose d'intéressant. Et l'épilogue est vraiment magistral.

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Mégafauna, tome 1

Partant de l'idée que l'Homme de Néendertal et Homo Sapiens vivent au Moyen Âge sur Terre, Mégafauna demarre. Ces deux groupe d'hominidés vivent sur des territoires séparés par une immense muraille ou falaise. Chacun de ses groupes vit avec la crainte de l'autre et avec des différences notables dans leurs habitudes de vie, croyances et codes sociaux.

Deux jeunes médecins homo sapiens, candides, vont alors devoir aller rencontrer des Néanderthaliens pour relancer les échanges commerciaux.

Ces rencontres et discussions entre les différents personnages permettent alors de traiter de sujets universaux comme l'ouverture à l'autre (ou non), l'influence des puissants, de la religion, de la culture et de l'argent dans les rencontres entre deux peuples très différents. Le rapport à la nature est aussi bien évoqué. Tout ceci rappelle bien entendu de très nombreuses rencontres entre deux peuples dans l'Histoire.

Un roman graphique intéressant, mais dont j'ai moyennement apprécié les graphismes, un peu ternes de surcroit pour moi.

Mais une belle surprise tout de même !
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Mégafauna, tome 1

Une drôle de surprise, mais une très bonne surprise !

J’avoue que dès les premières pages j’ai été décontenancé, au vu de la couverture, je m’attendais à une aventure de Fantasy ou un conte fantastique, mais en fait, il s’agit d’une uchronie au postulat vraiment original. On est au milieu de XVe siècle et l’homme de Néandertal n’a pas disparu, il est installé dans la moitié nord de L’Europe, les pays des Néandertaliens est séparé des Sapiens par une longue muraille artificielle. J’avoue que ce postulat est vraiment très original, mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Ce récit n’est pas particulièrement épique et aventureux, Nicola Puzenat est plus inspiré par les Lettres Persanes de Montesquieu, ou les Voyages de Gulliver (un critère de qualité selon mes goûts !). Ce récit s’attache aux détails ethnologiques, c’est de l’aventure façon Ursula K. Le Guin, où la compréhension entre les peuples est au cœur de l’intrigue, avec quelques notions actuelles bien critiques sur les orientations de notre histoire et de nos mentalités, il y amène des notions d’écologie, de féminisme, de sexualité, s’opposant à la religion, le capitalisme, la course au pouvoir.

Le graphisme reste assez simple, mais quelques grandes illustrations viennent donner un beau lyrisme à cette aventure, l’inventivité est aussi bien présente, avec des décors originaux. Le rythme du récit surprend aussi, assez lent au départ, il prend le temps de nous faire comprendre que l’héroïsme n’y a pas vraiment sa place, et l’essentiel de l’action va se concentrer sur les rapports entre les personnages, avec la barrière de la langue, les incompréhension culturelles, et les situations d’attentes, le héros ne tient pas toutes les ficelles de l’évolution de cette histoire, certaines se tirent dans son dos, et il n’y peut pas grand chose.

C’est un récit intelligent, qui donne à réfléchir, une excellente surprise, j’ai adoré.

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Mégafauna, tome 1

Franchir le mur et découvrir une autre civilisation.



Timoléon, un jeune médecin, est envoyé par son oncle en délégation pour rencontrer le chef d'une des tribus des Nors. Il sera accompagné par son ami.



Depuis plusieurs années, le commerce entre les deux peuples séparés par une muraille, est totalement à l'arrêt.



Or, les ressources commencent à manquer tant la terre a été exploitée. Il est donc temps d'aller découvrir ce qui se passe de l'autre côté...



J'ai beaucoup aimé ce récit initiatique d'un jeune ingénu. Ravi d'échapper à un destin monastique, il va observer avec curiosité ce nouveau monde avant d'en être, à son tour, un acteur.



Si nous découvrons assez rapidement le secret des Nors, c'est bien le regard entre deux sociétés différentes, avec leurs préjugés et leurs coutumes, qui sont disséqués.



Le récit, dense et prenant, est mené à la manière d'une enquête avec non pas une mais bien plusieurs chutes. Le dessin précis et détaillé sert formidablement l'histoire.



Les travers des hommes sont désignés avec finesse et notamment la crédulité, la cupidité et le fanatisme.



Car si notre jeune héros est au début de l'aventure inexpérimenté, il va très vite comprendre que sa vie en terrain étranger ne tient qu'à un fil.



Dès lors, il lui faut apprendre le plus vite possible les codes et espérer ainsi s'intégrer. Mais de nombreuses péripéties l'attendent. Le tout, parsemé de symboles et de références comme le carnet qui lie les deux modes évoque les lettres persanes.


Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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Espèces invasives

L'humanité entière est victime d'une insomnie permanente au moment où quelques scientifiques se réunissent à Buenos Aires afin de trouver une solution pour exterminer certaines espèces invasives des champs et avec le soutien des lobbies agricoles. Cette soudaine maladie commune tue, l'humanité se décime petit à petit...



La tension d'une telle situation se fait bien ressentir. Le suspense y est et j'ai eu envie d'engloutir les pages d'un coup afin de connaître la source de ce mal. Les dessins sont originaux mais sans coup de coeur pour ces derniers. Cette BD se lit comme un polar à toute vitesse, mais m'a semblé de ce fait trop courte et trop rapide, en même temps dans un tel cas de figure l'humanité disparaîtrait en seulement quelques jours et je pense que c'est ce que l'auteur a voulu traduire par les dialogues et les situations succintes.



Un beau coup de coeur que la lecture de cette BD : merci à Babelio et aux éditions Sarbacane pour cette jolie découverte !
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Mégafauna, tome 1

BD sur le thème de la frontière traversée. Le héros qui écrit ses mémoires (on se demande comment elles nous parviennent puisqu’il est tué à la dernière planche) est un homo sapiens qui rend visite à de dangereux néanderthaliens. Tout sépare le Dombrak — un royaume médiéval à l’architecture gothique —, et l’Eelkaar qu’il doit visiter : l’espèce humaine, le climat, l’architecture, la faune, la flore et la religion, monothéiste au sud (la croix est remplacée par la corde), polythéiste au nord, Dieu d’en haut contre Dieux d’en bas. Tout, sinon la cruauté (peine de mort au sud, sacrifice humain au nord) et la duplicité. Surviennent un personnage féminin et un drame à double détente, quelque peu bricolé dans l’épilogue. Le plaisir vient de ce renouvellement du voyage dans l’espace, plaisir un peu frustré par la maladresse du dessin et de la mise en couleur, et par la discrétion de la Mégafauna annoncée dans le titre.



Un deuxième album. Sans doute un auteur à suivre.

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Mégafauna, tome 1

Je me suis lancée dans cette lecture sans rien savoir de ce que j'allais y découvrir.... juste que la couverture me faisais plutôt penser à une illustration d'un livre pour enfants.

Le point de départ "Et si..." m'a tout de suite accroché, j'aime beaucoup cet exercice autour d'événements majeurs de notre Histoire.... là c'est même un événement de la préhistoire qui est revu.

"Et si....", les vannes de l'imagination peuvent s'ouvrir, tout et possible.

Une bonne lecture.
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Mégafauna, tome 1

Une histoire étrange qui ne m'avais pas interessé lors de sa sortie, à cause d'une couverture plutôt laide (à mon gout) et d'une intrigue décalée. De quoi s'agit il? L'Europe ou son équivalent est partagé entre les homo sapiens basés au Sud de l'Europe et les néanderthaliens alias les Nors qui n'ont pas disparus et se sont installés dans le Nord. Les deux genres humains sont séparés par une muraille solide. Pendant des années, il y eu des échanges mais depuis 10 ans, ils se sont arrétés. L'oncle de Timoleon de Veyre est un conseiller du prince de la contrée et décide d'envoyer le jeune homme en mission diplomatique chez les Nors. Avec son ami Pontus, il doit aller vers le pays des Nors et rencontrer le roi de la région située derriere la muraille et discuter d'une reprise des échanges commerciaux. Son oncle a pris les premiers contacts, a choisi quelques cadeaux. Les deux jeunes gens vont faire le voyage de leur vie, découvrir un univers totalement différent du leur : plus vivant, moins désertique, avec une religion très différente, mais ce sera leur rencontre avec les Nors en la personne de Gascar, la fille du roi, qui va changer radicalement leur vie toute tracée de moine médecin...

Une intrigue politique, sociale, une uchronie où les néandertaliens n'ont pas péri et ont développé une civilisation qui leur est propre. La confrontation entre deux mondes différents mais aussi très proches, avec des différences ohysiques importantes ? Les deux jeunes diplomates vont se muer en enquêteurs chargés de découvrir la raison de leur repli sur soi. Une intrigue qui compte de nombreux rebondissements jusqu'à l'ultime page.

Graphisme clair et précis, c'est l'histoire (les histoires) qui reste le principal attrait de cet opus surprenant. A lire:!
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Mégafauna, tome 1

Nicolas Puzenat revient, après Espèces Invasives, avec une deuxième bande dessinée.



Dans Mégafauna, il y a des allures de Game of Thrones. Dans un monde similaire au nôtre mais aux noms différents, à une époque apparentée au Moyen-âge, deux peuples, les Sapiens et les Nors, descendants de Néandertal, vivent de part et d’autre d’une immense muraille qui sépare leurs deux mondes. Chez les Sapiens, on se prépare à envoyer un émissaire, Timoléon de Veyres, jeune médecin tout juste diplômé, de l’autre côté du mur. Car si les peuples ne se mélangent pas, ils pratiquent néanmoins le commerce, chacun des camps disposant de ressources que l’autre ne possède pas. Pourtant, depuis un certain temps, les Nors ont cessé de commercer avec les Sapiens, qui souffrent de cette situation. Famine, maladies et violence se répandent.



Accompagné de son ami Pontus, Timoléon se lance dans l’aventure pour essayer de comprendre les raisons de cette sitution. Il tient, jour après jour, un carnet de voyage adressé à son oncle haut placé et organisateur de la mission. C’est ce récit que nous, lecteurs, lisons.



Les thématiques abordées ici sont universelles : la différence, les préjugés, la découverte d’une autre culture... Les Sapiens se croient supérieurs au Nors qu’ils considèrent comme des sauvages. Mais eux ont su faire prospérer leurs ressources naturelles en préservant l’environnement, et ont construit une société plus égalitaire faisant la place belle à l’humain plutôt qu’au profit. Ce que l’on prend pour de la différence chez l’autre se révèle finalement être identique, voire complémentaire.



Si le scénario semble prometteur, avec une idée de départ originale et une intrigue dont on attend beaucoup, là encore, comme dans Espèces Invasives, le lecteur reste sur sa faim avec l’impression que l’auteur n’est pas allé jusqu’au bout de l’idée et n’en a pas exploité tout le potentiel. La fin de l’histoire semble amère au regard du reste du récit, voire même un peu incohérente ; et la Mégafauna, cette faune préhistorique géante qui peuple le monde des Nors et donne son titre à la BD, n’est que peu présente dans le récit.



Cependant, cela reste agréable à lire, dynamique, et il y a un vrai potentiel scénaristique, qui mérite d’être suivi.
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Espèces invasives

A Buenos Aires des chercheurs venus de différents coins du monde se réunissent pour un colloque sur les espèces invasives. Il y a Tamaris, une ornithologue française qui retrouve son homologue argentin sur place, Jorge Leoneti. Un canadien spécialiste des parasites, Fairfax, qui garde précieusement une mallette dont on découvrira avec horreur le contenu bien plus tard dans le récit. Nous retrouvons également deux chercheuses cubaines, Yoani Carnova entomologiste (insecte) et Sonia Diservi malacologue (mollusque). S'ajoutent aux cinq chercheurs: une botaniste espagnole, spinetti, et un herpétologue équatorien (reptiles), Zuquillo.



Ils sont tous logés dans un hôtel du centre ville où ils se font piquer à plusieurs reprises par des insectes qu'auraient laissé s'échapper les deux cubaines. Les travaux dans l’hôtel empêchent les chercheurs de se reposer la nuit et la chaleur de se concentrer la journée, l'enjeu est pourtant de taille car il s'agit de définir une stratégie pour endiguer le développement de ces espèces invasives. Malheureusement les nuits se succèdent sans qu'aucun d'eux ne parviennent à dormir, ils apprendront plus tard que cet étrange phénomène touche la planète entière. Une sorte d'épidémie menace donc d'abord les plus faibles avant de toucher tout le monde, sans compter les événements terribles causés par la fatigue de chacun.



A ce rythme là est-ce que l'humanité pourra s'en relever? ou finirons nous tous par mourir de fatigue? Cette BD à la limite du fantastique fait réfléchir car sous couvert de colloque sur les espèces invasives insectes, mollusques, plantes ou encore reptiles, est ce que finalement l'espèce la plus invasive ce serait nous. Nous assistons donc au déclin de l'humanité à travers des discussions sans fin entre chercheurs et des scènes de violence dans la ville. Une situation de pure apocalypse qui aurait mérité plus d'action et moins de palabres inutiles ou au moins une morale implacable.

Les traits des personnages m'ont un peu perturbées mais le dessin dans l'ensemble est très réaliste. Ce qui m'a le plus plu c'est l'endroit où se situe l'action qui change évidement des Etats Unis quand il s'agit d'anticipation.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Mégafauna, tome 1

Une aventure qui change !

Sous son aspect coloré le roman graphique cache une aventure pleine de sens un peu plus sombre.

Deux mondes que tout oppose ou presque, et des problématiques pas si lointaines.

On plonge très vite dans le récit et on s’attache aux jeunes personnages, la lecture est plaisante mais sans trop grande surprise jusqu’à l’épilogue.

J’ai apprécié l’album en demi-teinte, il aborde des thèmes importants et actuels traités simplement (la religion, les guerres, l’importance de la biodiversité, les connaissances médicales, les différences de culture) et on se laisse porter dans le récit avec plaisir mais finalement la fin laisse un peu amer.
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Espèces invasives

Et si on ne dormait plus? ce serait assez catastrophique...Très vite (trop?) les institutions ne fonctionnent plus, la violence s'installe. Bref c'est ce que vont vivre Tamaris et ses collègues à Buenos Aires le temps d'un colloque.

La cause? on ne la connait pas, on la soupçonne.

Scénario catastrophe où chacun réagit en survivant, sans doute excessif mais sujet à réflexion.

A lire.
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Mégafauna, tome 2 : Le livre des délices et des..

J'ai encore une fois été bien inspirée en relisant le tome 1 : je ne me souvenais presque de rien.

Mais je trouvais que ce premier tome se suffisait à lui même, aussi j'ai eu beaucoup de mal à me lancer dans la lecture du second. Et une fois entamée, je n'ai tourné les pages que très lentement.

Toutes ces histoires sont peut-être un peu trop "politique" pour moi, et je me suis ennuyée. j'ai trouvée que cette histoire trainait en longueur.

Et en plus les dernières planches laissent imaginer que ça ne va pas s'arrêter là.
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Mégafauna, tome 1

Comme dirait le proverbe « avec des ‘si’ on mettrait Paris en bouteille », mais c’est là tout l’art de cet ouvrage qui nous présente un moyen-âge uchronique où les sapiens et les néandertaliens ont survécu, jusqu’à coexister sans jamais vraiment se mélanger ; tout au plus se permettaient-ils d’échanger des biens par le biais du commerce, de part et d’autre d’une gigantesque muraille érigée au fil du temps par les plus primitifs des deux espèces : les Nors !



Primitifs, certes, mais beaucoup, vraiment beaucoup, plus écologiques que nos ancêtres ! C’est ce que notre héros, jeune médecin ambitieux, va découvrir lors de sa mission diplomatique chez ces géants aux arcades sourcilières proéminentes et aux crânes plus allongés. En effet, alors qu’au sud de la muraille, la terre est de plus en plus aride, laissant divers villages à l’abandon ou peuplés de pauvres hères faméliques se disputant un os avec les chiens sauvages des alentours ; au nord, la flore est luxuriante, les animaux disparus depuis des siècles auprès des Sapiens se partagent les terres des Néandertaliens, à l’instar des mammouths et des tigres aux dents de sabre.



Tout un écosystème que Timoléon de Veyres compte bien scrupuleusement étudier pour le compte de la royauté de ses contrées. Parce que si jusque-là, la richesse naturelle des Nors s’exportait dans un commerce cordial, depuis peu : la muraille reste immuablement close sans raison apparente. Aucun conflit, aucune attaque entre les deux peuples, alors pourquoi ? C’est ce que Timo se doit de découvrir tout en apprenant à connaître ces voisins que les Hommes connaissent, finalement, si peu.



Avec « Mégafauna », Nicolas Puzenat démolit tous les préjugés que nous, humains dits civilisés, pourrions avoir sur les Nors, ces descendants des Hommes de Néandertal. Moi la première, je m’attendais à de petits hommes singes capables uniquement de grogner. Or, ici, ils sont plus grands et robustes que l’Homo Sapiens et dotés de paroles, certes différentes de la langue des Hommes, mais tout aussi élaborée.



Leur croyance est également différente, envers un panthéon de dieux comme les païens d’autrefois, alors que Timo vient d’un monde où on vénère le Saint Pendu (pour ne pas parler de Jésus sur sa croix) et leur approche de la nature est beaucoup plus fusionnelle, comme l’atteste leurs maisons ressemblant un peu aux « trous des hobbits », creusées dans la terre pour former des monticules plus ou moins grands. Biologiques par la même occasion et sains, dans leur façon de vivre, mais aussi dans le respect qu’ils apportent à la nature, ne chassant que ce qu’il faut, replantant des arbres après chaque abatage, …



Un véritable choc de cultures comme les premiers explorateurs ont pu le constater en accostant en Amérique, en Asie ou encore en Afrique ou en Orient, mais aussi et surtout : une approche humaine incarnée par l’entente immédiate entre Timoléon et la fille du chef Nors ; ce qui diffère, hélas, avec notre réalité… quoique, dans les histoires romancées, parfois, certains ont bien tenté de nous faire croire que l’envahisseur blanc n’était pas toujours bestial comme les vikings. Ne dit-on pas, à tort, que ce fut l’amour fou entre John Smith et Pocahontas…



Voyez cet ouvrage comme une nouvelle aventure où la découverte d’un monde est à la clef. C’est juste dommage que le dessin ne soit pas aussi captivant. Bien que très représentatif, tant dans les traits humains et néandertaliens que dans les habitations architecturales et « carrées » pour les uns et camouflées pour les autres, « Mégafauna » ne brille pas par un graphisme flamboyant, mais étrangement ressemblant à des dessins de tapisseries médiévales ; intéressant mais pas spécialement charmant. Reste alors l’histoire qui elle, casse bien des idées reçues et qui peut nous faire réfléchir aux aprioris que nous pouvons avoir dans le monde actuel.
Lien : https://sambabd.net/2021/03/..
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Mégafauna, tome 2 : Le livre des délices et des..

Souviens-toi, dans le tome 1, on suivait les aventures de Timoléon à travers son journal. Lui qui, avec son ami Pontus, a franchi la grande muraille qui sépare la terre des Nors, descendants de Néandartal à celle des sapiens appelés les Mérogs.



On se retrouve en 1506, avec le journal de Pontus cette fois, qui décide de poursuivre le récit de son ami disparu dans ces mondes en plein bouleversement. La guerre approche, les luttes pour le pouvoir s'intensifient, les peuples s'affrontent ..



Qu'il est difficile de présenter Megafauna, l'oeuvre de Nicolas Puzenat. D'une créativité folle, d'une inventivité impressionnante et en même temps si proche de nous... Il a réussi à créer un monde imaginaire, pas si loin du conte de fées, qui regarde le notre comme dans un miroir et qui en montre les failles, les défauts, les heurts.



Ecologie, tolérance, art, religion... Nicolas Puzenat revisite le moyen-âge à la sauce fantasy, en donnant vie à un rêve de gosse: un nouveau monde, des aventures, des guerres, des amours le tout dans un dessin agréable et tout aussi créatif.



Une fois acceptée la perte de repères, le lecteur , peu habitué à ce type de récit que je suis, s'est délicieusement perdu dans Megafauna. Au point de s'étonner de voir ce riche récit s'arrêter après ce deuxième tome qui vient de paraître chez Sarbacane...
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