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Citations de Nicolas Tellop (5)


Les adultes nous ont abandonnés mais l'enfance, elle, n'abandonnera jamais l'humanité.
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L'orphelin Astro exerce le même pouvoir de séduction sur l'imaginaire : au lieu de rêver escorté par une meute sauvage, le lecteur se projette dans les capacités surhumaines du robot. Toute l'humanité du héros tient donc bien au fait qu'il n'en fait justement pas partie, qu'il en est exclu, isolé, et que c'est cette marginalisation même qui lui permet d'en reconquérir les valeurs perdues. Astro est notre ami imaginaire, celui qui nous protège contre une humanité qui a oublié son nom.
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D’abord protagoniste plus ou moins secondaire des aventures de son jeune maître Charlie Brown et de ses amis, Snoopy a peu à peu conquis ses galons d’icône. Cet « adorable petit chiot » est sûrement le meilleur ambassadeur des Peanuts, l’un des principaux responsables de son extraordinaire popularité. En dehors des USA, comme en France, par exemple, le titre de la série est réduit à son seul nom, comme un étendard. C’est d’abord Snoopy, et seulement ensuite les Peanuts. Il faut dire que lorsqu’il commence à être traduit à l’international, presque dix ans après sa création, le strip s’est presque réorganisé autour de Snoopy, figure à la notoriété grandissante, personnage inclassable et au pouvoir de séduction immédiat. Tout le monde aime le petit chien. Partant de là, tout le monde aime le comic strip de Schulz. Peanuts n’est pourtant pas une bande dessinée évidente : sa beauté et sa poésie ne s’offrent pas si facilement au lecteur ; elles se révèlent, parfois imperceptiblement, graduellement, lentement, plus qu’elles ne s’imposent. Si la plupart des strips ne font pas vraiment rire, tous laissent rêveur – tous résonnent en nous longtemps après la lecture. L’art de Schulz s’infuse, s’apprécie d’autant mieux par une fréquentation assidue, régulière, qui laisse aux péripéties le temps de vieillir et de se charger de sens. L’auteur a eu à coeur dès le départ de créer une oeuvre riche et subtile, et ce n’est pas un hasard si son modèle a toujours été Krazy Kat de George Herriman, série cérébrale et magnifique dont l’ombre plane sur le monde enfantin des Peanuts. Or, Snoopy est cette ombre. Il est l’expression de ce qui fascine tant dans le travail de Schulz et qu’il est si difficile de définir.
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« Il ne pensait pas.
Il aboyait et galopait à quatre pattes.
C’était un adorable petit chiot.
Je ne sais pas comment
il en est venu à marcher, à penser
mais c’est certainement une de
mes meilleurs trouvailles. »
Charles M. Schulz

Lui, c’est Snoopy. C’est son histoire, telle qu’elle est résumée par son créateur, une petite quarantaine d’années après sa naissance.
Lorsque Charles M. Schulz lance les Peanuts en 1950, il a 28 ans et il ignore encore que son destin va être irrémédiablement lié avec ce petit théâtre de papier conçu pour le United Feature Syndicate. Au cours des trois années précédentes, il avait commencé par animer une série prototype, Li’l Folks, dans le Saint Paul Pioneer Press. Peanuts en est directement issu. Les enfants qui y sont mis en scène possèdent déjà cette hauteur de vue décalée et pourtant si juste sur la réalité. Ils portent également, sous une fine couche d’humour, toute l’indéfinissable mélancolie dont Schulz a le secret. Parmi ces Li’l Folks, un garçon s’appelle d’ailleurs Charlie Brown et son chien ressemble étrangement à Snoopy. Alors que le United Feature Syndicate lui signale son intérêt pour cette série, le dessinateur affine le concept et les personnages. Aussitôt, l’agence de presse parvient à vendre le strip à sept grands quotidiens nationaux. L’auteur souhaitait conserver le titre précédent, et c’est sous ce nom que le strip est annoncé aux États-Unis, comme « le plus grand événement depuis Tom Pouce… » Mais Li’l Folks est déjà une marque déposée. Un responsable du United Feature Syndicate, William Anderson, imagine dans la précipitation la solution que nous connaissons si bien aujourd’hui. Schulz pensait qu’avec un nom pareil, sa série n’avait aucun avenir. Et pourtant, le phénomène était lancé.
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Le dessin de Snoopy est l’abrégé de sa séduction instantanée : le trait simple et rond cerne une forme toute blanche, si l’on excepte ses oreilles et les petites taches noires qui constellent son dos (pour cette raison rarement visibles). Il est la puissance de l’expression graphique incarnée, l’étendu de tous ses possibles à partir d’une palette pourtant restreinte. Années après années, Snoopy s’impose comme l’idée même du chien, une idée absolue, un modèle auquel confronter tous les autres chiens, de bande-dessinée ou non.

(p.12)
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