Le choix des plantes à fleurs à planter dans le cadre d'aménagements doit être dicté surtout par l'objectif de renforcer l'offre florale existante (plantes indigènes) à l'aide d'autres espèces (indigènes ou exotiques non envahissantes) aux périodes où la floraison des plantes indigènes spontanées est moins importante.
Les relations entre les abeilles sauvages et les plantes à fleurs sont le plus souvent asymétriques. En effet, les abeilles sont souvent plus spécialisées que les plantes, comme l'illustre l'exemple des pollinisateurs de la bryone dioîque (Bryonia dioica). Cette petite cousine européenne et sauvage de nos courges, courgettes et autres concombres est visitée par l'andrène de la bryone (Andrena florea) dont elle est la plante hôte exclusive, et par plusieurs bourdons et lasioglosses, qui sont plus généralistes. La bryone dispose donc de plusieurs « roues de secours » au cas où l'andrène de la bryone disparaîtrait alors que cette dernière ne peut survivre sans la bryone.
La plupart des abeilles sauvages de nos régions sont solitaires . On les voit dès le début du printemps, avec la floraison des saules, et on peut encore en observer jusqu'à la fin du mois d'octobre, sur le lierre et d'autres plantes fleurissant pendant l'arrière-saison. Cependant, les individus adultes ne vivent que pendant quelques jours (pour les mâles) à quelques semaines (pour les femelles). Au terme de cette courte vie, les abeilles meurent et laissent derrière elles leur progéniture qui se développera dans les nids pendant de longs mois, jusqu'à l'année suivante.