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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
(..) Pour le moment, il n'est encore qu'écrivain, déjà célèbre, et il est sollicité par trois revues littéraires en même temps. Au cours de l'hiver 1855-1856, il donne : la Tourmente de neige et Les Deux hussards au Contemporain, Rencontre au détachement à la Bibliothèque de lecture, et la Matinée d'un seigneur aux Annales de la patrie.

Malgré les succès, littéraires et mondains, il semble cependant, qu'il ait gardé un assez mauvais souvenir de ces mois passés à Saint Pétersbourg. Vingt ans plus tard, dans sa Confession, il soulignera le côté artificiel et vain de ces milieux littéraires, des cénacles qu'il fréquente. "Les uns disaient : c'est nous - les meilleurs maîtres et les plus utiles ; nous enseignons ce qui se doit, tandis que les autres enseignent à faux. Quant aux autres, ils disaient : "Non -c'est nous qui sommes les maîtres véritables, et c'est vous qui enseignez à faux. Ils discutaient, se disputaient, se disaient des injures, se trompaient mutuellement, les uns filoutant les autres.
"En outre, il y en avait beaucoup, parmi nous, qui ne se souciaient même pas de savoir qui avait tort et qui avait raison, se préoccupant simplement de leurs buts lucratifs à l'aide de cette activité qui était la nôtre. Tout cela m'obligea à douter de l'authenticité de cette foi en la chose littéraire.."
Nicolas Weisbein, Agrégé de l'Université, Docteur ès lettres, Professeur à l'Ecole Normale des Langues Orientales Vivantes
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"En 1880, Tolstoï a 52 ans. Après une longue période d'inquiétude spirituelle et de recherche, il est enfin parvenu à la sérénité et à l'équilibre. Après une longue incroyance, il est enfin arrivé à la foi. Mais une foi qui lui est personnelle. Et c'est surtout parmi les simples qu'il trouve l'unité, la simplicité intégrales qui sont pour lui les critères de la foi authentique."

"Grâce à la foi, il est parvenu à la sérénité et à l'équilibre...!" Je ne sais pas si c'était son destin, en tout cas, c'est l'époque où il va connaître des brouilles dans son ménage qui vont faire les choux gras de Tchertkov pour commencer et des pourfendeurs du couple célèbre

Si, d'un point de vue conceptuel, il est parvenu à 52 ans à la sérénité et à l'équilibre grâce à la foi, il vaut mieux qu'il se barre tout de suite chez les moines et laisse femme et enfants nombreux sur le champ : une conversion tardive en quelque sorte. Malheureusement pour cette issue contemplative, Tolstoï continuait d'adresser des lettres enflammées à sa chère Sophie dès qu'ils étaient séparés, et dès qu'ils étaient ensemble ils se chamaillaient bien souvent, je crains fort qu'il y ait une explication ailleurs. Si Dieu est réellement entré dans sa vie dans l'âge canonique- pourquoi aurais-je des raisons d'en douter,- si ça engage sa propre famille, la lucidité du grand homme était alors du niveau de celui d'une taupe. Et heureusement, je crois que cela ne fut pas. Une abondante correspondance en témoigne, et quelque part tant pis pour lui si sa duplicité avec Tchertkov au détriment de l'harmonie du couple lui retomba "sur le coin de la gueule". Mais en toute circonstance, on ne peut pas faire que par rapport aux choses de l'esprit. Il ne fut prêt à cela que trente ans plus tard dans un corps qui ne répondait plus.. On a vraiment le sentiment que sur ces trente dernières années, Tolstoï a joué un jeu de dupes avec Dieu qui était plus une hypothèse intellectuelle qu'une foi réelle en lui, de quoi alimenter toujours son trouble ..
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Ma carrière est littéraire -écrire, écrire, écrire encore. Dès demain, je travaille toute ma vie, ou je lâche tout : règles de vie, problème religieux, convenances -tout.
Extrait de journal du 10 octobre 1855, remonté par Nicolas Weisbein
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L'homme est visiblement fait pour penser ; c'est toute sa dignité et tout son mérite ; et tout son devoir est de penser comme il faut. Or l'ordre de la pensée est de commencer par soi, et par son auteur et sa fin
Pascal, Pensées
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Lors d'un bref séjour à Paris, Tolstoï a la curiosité d'aller assister , place de la Roquette, à une exécution capitale au matin du 6 avril 1857. Il note le soir même dans son journal : "Le condamné a baisé l'Evangile et puis .. la mort. Quel non-sens ! On fait baiser à l'homme l'Evangile qui parle de paix, de pardon, d'amour du prochain .. et on tue brutalement et méthodiquement cet homme .."
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Il va sans dire que toutes les inquiétudes, toutes les préoccupations de Lévine sont celles de Tolstoï, de même que les réponses que le héros du roman trouve aux problèmes qui le harcèlent sont de l'auteur lui-même.

Je le pense aussi
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