Les ouvriers demandent, pour l'essentiel, l'application immédiate des mesures correspondant au programme minimum de la social-démocratie russe. En priorité, la journée de huit heures, accordée rapidement par le patronat de la capitale (10 mars), puis, les grèves se prolongeant en province, par la plupart d'une trentaine de grandes villes industrielles. Parmi les autres revendications, figurent l'institution d'assurances sociales d’État, le contrôle des licenciements par le comité d'usine, la fin du travail des enfants, la suppression des amendes et des mesures vexatoires et, pour soulager la misère quotidienne, de modestes augmentations de salaire "afin de pouvoir acheter trois livres de pain par jour".
Chapitre III : Les débuts d'une nouvelle Russie