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Critiques de Nicolas de Staël (11)
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Nicolas de Staël





Ce livre a les avantages et les inconvénients de son format : il tient dans votre poche et peut fièrement trôner sans prendre trop de place sur votre chevet, tout en offrant des reproductions de petite taille.



Le plus : les reproductions sont accompagnées d’extraits de la correspondance de Nicolas de Staël, et cela donne envie de se précipiter sur une édition des lettres qu’il a envoyées.



Mais je retiendrai un élément subjectif beaucoup plus important. Ce livre m’a été offert par un ami très cher, et nous partageons une arlésienne qui figure en page 57 : malgré nos visites au Palais des Beaux Arts de Lyon, nous n’avons encore jamais pu admirer ensemble La Cathédrale (1955), une œuvre de l’artiste qui me tient particulièrement à cœur.





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Les gueux de l'Atlas

Surprenante trouvaille dans une de mes "cavernes d'Ali-Baba" préférées de Paris, La Librairie Tschann, BD du Montparnasse---septembre 2016 / relecture 6 juin 2022



Je débute par un extrait de l'avant-propos rédigé par le dernier fils du peintre, Gustave de Staël(Tanger, 2010), nous expliquant la genèse et les circonstances de ce reportage:



"Au mois de juin 1936 (...)Nicolas de Staël par au Maroc.Il a vingt trois ans.Un collectionneur bruxellois, Jean de Brouwer,lui offre le voyage en échange de tableaux que le jeune peintre devrait lui envoyer régulièrement. le séjour se prolongera jusqu'au mois d'août 1937 et marquera un tournant décisif avec son engagement dans la peinture.

(...) Ce texte a été écrit, de toute évidence, entre octobre et décembre 1936,sous l'effet de ce qu'il découvre, dans la perspective de constituer un reportage. C'est la première vision d'un jeune homme de culture d'Europe du Nord sur les principaux événements culturels qui animent la vie marocaine.(p.7)



Recommençant un énième grand rangement de ma bibliothèque...je me rends compte que je n'ai laissé aucune trace de la lecture de cette petite publication, aussi brève que très riche en enseignements sur cet artiste qui déploie dans ce mini-reportage à la fois un regard d'ethnologue et un oeil de peintre...sans oublier un vrai style aussi imagé que coloré. ..j'ai choisi un extrait qui montre toutes ces facettes !



"Les Femmes--

Les femmes berbères voyagent, travaillent, aiment emeurent passionnément. Elles voyagent seules souvent.Leurs têtes respirent l'énergie.



Aucun historien n'a jamais relevé leur rôle dans l'histoire du peuple berbère, qui ne fût jamais écrite. Elles sont bien souvent médecin, avocat, et banquier de la famille.



Au printemps, les berbères s'en vont dans la montagne pour conduire leurs troupeaux. En hiver,ils restent sur les plateaux et leurs femmes viennent aux souks de la ville pour les ventes et les achats de béliers, de taureaux et de chameaux. (...)

Les femmes berbères sont vêtues de bleu et ce bleu reflète l'ombre orageuse des montagnes.(p.30)"



Ce texte très attachant sur le Maroc est divisé en différents sujets: Les Femmes, la vie du Paysan, Politique, le Ramadan,etc



Il me reste à rédiger un billet sur un second fascicule choisi en même temps, "Lettres du Maroc"...A la suite de cette relecture: une autre curiosité me saisit; lire sa Correspondance avec René Char...



Juste une trentaine de pages, mais quelles pages !



Ce petit livre va partir vers une autre maison, celle d'une amie, passionnée d'art , de voyages et d'autres cultures ...

Qu'à leur tour, les livres voyagent allègrement ,le plus largement possible!!...

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Le Voyage au Maroc - Un éblouissement marocain

Nicolas de Staël a vingt-trois ans lorsqu'il découvre le Maroc.

Il y passera plus de trois ans, de 1936 à 1937.



Il part là-bas pour découvrir d'autres paysages, d'autres couleurs, d'autres coutumes. Pour dessiner et peindre sans relâche, pour y trouver la lumière chère aux peintres de tous temps.

Il voyage de Marrakech à Fès, de Tetouan à Télouet, de Mogador à l'Atlas.

Il écrit des textes qui doivent paraître dans la revue Bloc, "Les gueux de l'Atlas". Mais aussi de nombreux courriers à ses proches, son père et sa mère en particulier, ainsi que des amis de toujours.



Tout au long de ses missives revient le besoin d'argent nécessaire pour vivre au Maroc, et que sa famille fidèle lui envoie régulièrement.



J'ai aimé en particulier les descriptions des personnes et des paysages dans lesquelles les couleurs explosent. C'est avec son regard d'artiste qu'il découvre et aime ce qu'il voit.



C'est un très beau texte qui nous permet de mieux connaître et comprendre l'homme et l'artiste. J'ai eu la chance de voir l'exposition qui lui est actuellement consacrée au musée d'Art Moderne de Paris, cette lecture complète magnifiquement cette visite.
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Lettres et dessins

A travers ces quelques lettres qui s'étalent de 1935 à 1955, se dessine le portrait de Nicolas de Stael, à la recherche de l'absolu, passionné et inquiet, qui finira par donner sa vie du haut du fort d'Antibes et nous laissera orphelins de son génie.

Très émouvant par son refus de toute compromission, ce portrait en creux de l'artiste au travail est inoubliable.

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Correspondance (1951-1954) : René Char / Nico..

On commence à éditer la correspondance de Réné Char. Après l'échange avec Albert Camus, voici celui avec Nicolas de Staël. Ce qui frappe, c'est que Char est toujours Char - autrement dit, que ses lettres ne le cèdent à aucun de ses autres textes. Tout est situé à hauteur d'homme, avec force, énergie et chaleur. On comprend mieux le travail du poète, et ce qui dicte son amitié : la joie d'être au plus près de l'autre, en tant qu'artiste et en tant qu'être, dans la proximité et la différence. Magnifique !
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Lettres (les)

« Etre peintre » : cette quête le tourmentait jusqu'à l'obsession. Elle a nourri son admirable correspondance, reflet d'une œuvre en constante gestation.


Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Correspondance (1951-1954) : René Char / Nico..

Hum ! très franchement, je n'ai pas trouvé cette correspondance très intéressante, j'en attendais peut-être trop. J'ai découvert cependant que l'amour fou que Nicolas de Staël avait pour une certaine Jeanne ne l' a pas sauvé du suicide, à moins qu'il ne l'ait précipité ?

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Le Voyage au Maroc - Un éblouissement marocain

Nicolas de Staël n’a pas 23 ans quand débute son séjour au Maroc entre juin 1936 et octobre 1937. Après quelques jours à Rabat et Fès, il sillonne en compagnie d’un ami la « montagne » : Azrou, Khénifra, Beni-Mellal pour arriver à Marrakech fin octobre 1936 où il reste jusqu’en mars 1937. Séjour à Essaouira (Mogador) et des virées dans le haut Atlas sis à côté de Marrakech (Ourika, Asni, Telouet). Ainsi il peut écrire : « Les Berbères font l’amour nus dans les étoiles, en plein hiver, ou dans le meuglement doux des bêtes aux pâturages. » (page 52), waouh !

« Les Gueux de l’Atlas » présenté ici dans leur intégralité, n’est pas à mes yeux un grand texte, par contre « Cahier du Maroc » offrent des moments de pure littérature même si dans une lettre à son « père » l’auteur précise, « La plupart du temps la littérature consiste à dire en beaucoup de mots peu de choses et oublier les choses essentielles dont on a l'intention de parler. » (page 103) ; « Cahier du Maroc » touche l’essentiel de façon troublante et c’est cela qui rend ces textes brefs, quasiment des notes, magnifiques, et pourtant … : « Elles revenaient royales aux vêtements de couleurs portant sur la tête simplement un grand amas de branches d’or dans le couchant. Dans le fond, des bêtes calmes dans les lumières que le soleil jette vives en mourant. » (page 151) ; ici « Elles » sont des femmes, de jeunes filles, corps à l’équerre rapportant sur leur dos, lanière au front, une masse conséquente de bois pour cuisiner, se chauffer ; « royales » ou exténuées ? J’ai rencontré ces « Elles » de nombreuses fois dans l’Atlas, ai « déconné » avec « Elles », souriantes aux vêtements de couleurs élimées rapiécés sous un ciel laiteux.

Mon premier séjour au Maroc, alors que j’étais guère plus âgé que Nicolas de Staël, dura plus longtemps, les écrits qui en restent (je remercie ici mon Père d’avoir conservé la correspondance de ses enfants) déplorables zappèrent l’essentiel que je n’appréhenderai qu’après de longues années, quand la pensée s’affermit, que les yeux se dessillent, que des portes s’ouvrent, que la maîtrise de l’arabe augmente, que le cerveau s’est nourri d’ailleurs, que nos attentes se suspendent ; Nicolas de Staël retourna-t-il au Maroc pour confronter les « notes » de son premier voyage à sa nouvelle réalité ?

Que de textes, de films sur les couleurs du Maroc, Nicolas de Staël n’échappe pas à ce stéréotype et à d’autres « Le Maroc est tellement beau qu'il faudrait y faire une académie de peinture, les couleurs étant d'une vivacité et d'un calme en même temps comme nulle part ailleurs et, quant au dessin, l'antique traîne les rues. » (pages 121/122, dans une lettre à Madame Goldie écrite à Mogador en 1937) ; la vivacité des couleurs marocaines n’est observable qu’après qu’une pluie ait lavé le ciel gorgé de poussières, le reste du temps, l’intérieur du pays où séjourna, semble-t-il, essentiellement Nicolas de Staël, n’affiche que des couleurs pâles, délavées que la rétine interprète tant nos impressions sont formatées.

Enfin il y a cette phrase énigmatique, « Maman, écrivez-moi une lettre pour mes archives à moi » (page 102, post-scriptum d’une lettre à sa « mère » écrite le 07 février 1937) ; une grande partie de notre mémoire est déposée ailleurs qu’en nous, dans nos correspondances écrites du temps d’avant l’ère du Monde réduit à un rectangle lumineux de diagonale six pouces ; ce qui importe pour nos « archives » étant ce que nous avons écrit et non ce que nous avons reçu, on n’écrit pas pour une réponse. Étonnant, à 23 ans, de s’inquiéter, pour ses archives, mais peut être que déjà le 16 mars 1955 clignotait quelque part en lui.

Les fac-similés des œuvres de l’« antique qui traîne les rues », de « Cahier du Maroc » témoins d’une acuité rare, sont malheureusement trop petits . Ceci étant écrit ce recueil de textes inédits reste précieux. J’attends l’exhumation des photographies prises lors de ce séjour marocain, photographies évoquées dans une correspondance.
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Le Voyage au Maroc - Un éblouissement marocain

Âgé de 23 ans, le peintre décrit sa découverte du Maroc (entre 1936 et 37) dans plusieurs textes, l’un écrit pour une revue, Les Gueux de l’Atlas, et des lettres à ses proches, où s’expriment les sentiments du jeune peintre, sa quête artistique, ses réflexions. Le livre est illustré de croquis de l’auteur.

Dès le premier texte, Les Gueux de l’Atlas, Nicolas de Staël montre son attachement à la culture berbère qu’il défend. Il décrit ou dessine des scènes de la vie courante : les hommes, les femmes et enfants, les scènes de la vie quotidienne de la campagne ; plusieurs mondes qui se côtoient, dont les militaires français, contraste saisissant avec les Berbères. La tradition est très éloignée de celle des « protecteurs », dont l’auteur dénonce la politique. Les couleurs des uniformes des colons étrangers détonnent sur le bleu des vêtements berbère, en union avec l’environnement. L’auteur critique la corruption et les ravages matériels et culturels de la colonisation.

Nicolas de Staël tente de rassurer sa famille, parle de ses ennuis d’argent parfois, mais aussi son mécène qui lui a avancé des sommes importantes contre la production de tableaux qui tardent venir à cause de l’insatisfaction du peintre. Tous les détails qui remplissent ses lettres nous renseignent sur sa recherche artistique.

L’atmosphère nocturne, le cosmos tiennent une place importante, tout est sujet à poésie, la nature, la danse des femmes, dont les mouvements s’apparentent à ceux des étoiles. L’Islam lui inspire le respect.

Ce livre court nous montre le cheminement intérieur de l’artiste, racines de son œuvre qui évoluera encore une petite vingtaine d’années, jusqu’à son suicide en 1955, à 41 ans. Un livre à déguster qui donne envie de se (re) plonger dans ses tableaux.


Lien : https://elansud.com/112-la-t..
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Le Voyage au Maroc - Un éblouissement marocain

Les écrits du jeune de Staël, il a 23 ans, alors qu’il n’arrive pas encore à peindre, ont déjà cet art de la juxtaposition décisive et fulgurante. Étonnant !
Lien : https://www.tdg.ch/livres-qu..
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Correspondance (1951-1954) : René Char / Nico..

une amitié d'artistes
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