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Citations de Nicole Bacharan (87)


«  Il y a des jours où le bonheur minuscule du café du matin ne vient pas à bout des nouvelles du jour ».
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Charlie Chaplin (…) s’éteignit paisiblement, le jour de Noël 1977. Des millions de spectateurs se souviennent encore de ses mots idéalistes prononcés à la fin du "Dictateur " :
" La vie peut être bonne et belle, mais nous nous sommes égarés. La cupidité a empoisonné l’âme humaine, elle a dressé dans le monde entier des barrières de haine, elle nous a fait marcher au pas de l’oie vers la misère et le massacre. Notre science nous a rendu cyniques, notre intelligence nous a rendu cruels et sans pitié ? Nous pensons trop et nous ne sentons pas assez. Nous avons besoin d’humanité plus que de machines. Nous avons besoin de douceur et de bonté plus que d’intelligence. A ceux qui peuvent m’entendre, je dis " ne désespérez pas (…) la liberté ne périra jamais. " "
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Dès cet instant, le monde entier lui sembla s’effacer pour laisser toute la place à ce visage, et rien d’autre ne compta plus vraiment. Oui, ce fut aussitôt l’amour, le don de soi éperdu et sans retour.
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Expliquer l’amour à nos enfants, vraiment ? Il n’était pas facile pour des parents de parler avec franchise d’un tel sujet. Mais oui, nous l’avons tenté. Nous avons voulu transmettre aux adolescents deux ou trois petites choses que nous croyons avoir comprises sur les hommes et les femmes, pour les aider à ne pas trop se fourvoyer sur le chemin sinueux qui s’ouvre devant eux. Et pour les mettre sur la piste de ce trésor redoutable : la liberté d’aimer. Voilà comment cette drôle de conversation a commencé…
[…]
– Vous n’allez pas nous faire un cours, quand même !
– Non, rassurez-vous. Mais l’amour est une chose bien étrange. Il fuit quand on essaie de l’approcher, il nous glisse entre les doigts comme un savon. S’il nous fascine tant, c’est aussi parce qu’il est insaisissable. On ne peut pas le voir, on ne peut pas le mesurer, on ne peut même pas l’enfermer dans une définition bien nette. Alors, les romans, la poésie, les films, l’art, tout ce qui nous raconte l’amour des autres, peut nous aider à y voir plus clair.

(pp. 8-9)
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Le journaliste Alex Kotlowitz a raconté la vie d’une famille noire dans un quartier pauvre de Chicago, et rapporté la réflexion d’un des enfants, qui résume, avec une simplicité glaçante, une éducation reçue au milieu des balles perdues et des règlements de compte : « Si je grandis, je voudrais être chauffeur d’autobus. » « Si je grandis », et non « quand je serai grand ».
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De nouveau, des convois partirent vers le nord, puis vers l’est. « Destination inconnue ». Vichy était à l’œuvre.
Jean échappa à la rafle. Mais cette fois, le danger était passé si près que Ginette avait eu peur de ne plus le revoir… Elle se disait que s’il était arrêté, elle le sauverait, elle s’enfuirait avec lui, rien ne pourrait jamais s’opposer à la force qui l’unissait à lui. Un amour comme celui-là, cela suffisait à combler toute une vie, même si elle devait être brève.
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Il [le président H. Bush] adoptait une position militante contre l’action affirmative et niait la responsabilité du gouvernement en matière raciale. Le 4 mai 1991, il prononça à l’université du Michigan un discours qui donnerait le ton de sa campagne électorale pour tenter d’obtenir un second mandat l’année suivante :
« Quand le gouvernement essaie de servir de parent, ou de professeur, ou de guide moral, certains individus peuvent être tentés d’abandonner leur sens des responsabilités, et de croire que seul le gouvernement a la charge de secourir ceux qui sont dans le besoin. Mais s’il y a une chose que nous avons apprise pendant le dernier quart de siècle, c’est que nous ne pouvons pas généraliser la vertu. En réalité en accumulant loi après loi (…), nous avons amoindri la sensibilité morale de la population. Le règne de la loi a été remplacé par celui de l’échappatoire, l’idée que tout ce qui n’est pas illégal doit être acceptable. »
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Les militants noirs avaient trouvé dans le Nord l’appui indispensable pour imposer la loi fédérale aux irréductibles du Dixie. Mais vers quel soutien pourraient-ils se tourner, s’ils remettaient en cause le mode de vie et la bonne conscience du Nord ?
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Policiers et pompiers établissent leurs PC au pied des tours, les premiers au coin de Church Street et de Vesey Street; les seconds dans le hall de la tour nord. Chacun de leur côté. C'est bien connu, les deux corps ne s'aiment pas, ils sont en rivalité. Ils ne peuvent, dit-on, se mettre d'accord que sur une seule question: la date de leur match de boxe annuel.
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Présentes en Champagne, en Argonne et sur tout le front de l’est de la France, ces unités venues d’outre-mer convainquirent par leur bravoure et leur fidélité. Beaucoup de soldats reçurent la Croix de Guerre à titre individuel ou collectif. […] La vraie liberté, c’était en France que ces soldats de la démocratie la découvraient. Populaires et bien accueillis, ils s’asseyaient à la terrasse des cafés, prenaient sans arrière-pensée les transports en commun et n’hésitaient plus à inviter quelques Françaises à partager leurs permissions. Ce comportement outrait les autorités américaines qui s’efforçaient vainement de mettre les Français en garde contre la bestialité incontrôlable des Noirs. Robert R. Moon, le successeur de Booker T. Washington à la tête de l’Institut Tuskegee, rendit visite aux troupes de couleur encore stationnées en Europe à la fin de la guerre, et leur laissa entendre que l’égalité entrevue en France ne saurait se prolonger à leur retour au pays.
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Quand elle s’allongèrent enfin au pied d’un arbre, épuisées d’émotions, elles comprirent qu’il leur serait impossible de fermer l’œil. Toute la vie nocturne de la forêt s’animait autour d’elles. Le monde visible s’était assoupi, mille créatures mystérieuses prenaient le relais, des chouettes hululaient, des oiseaux inconnus se répondaient d’un arbre à l’autre, des grenouilles ― ou étaient-ce des crapauds ? ― coassaient tout près. Partout, ça grattait, piétinait, grognait, glapissait. Ginette poussa un cri de terreur en sentant un souffle chaud et une masse de poils la frôler. Janine sauta sur ses pieds, alertée par un frottement dans l’herbe, tout proche. Les yeux ouverts et l’oreille aux aguets, elles imaginaient quelque monstre inconnu rôdant dans le sous-bois. L’aube les trouva enfin assoupies, serrées l’une contre l’autre. Elles se réveillèrent sous les premières caresses du soleil. Tout était paisible autour d’elles, il ne restait rien des terreurs nocturnes.
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Le 11 septembre, une réalité nouvelle est entrée dans nos vies, celle de meurtriers sans frontières impatients de mourir pour tuer. Ce jour-là, un nouveau totalitarisme, l'intégrisme islamiste, nous a ramenés aux temps obscurs des dévots criminels et frustrés. Ce jour-là, une nouvelle forme de guerre s'est déclarée, sans front de bataille, sans armée, avec des ennemis masqués qui frappent les civils et n'ont rien à négocier, et surtout pas la paix.
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Ginette trouva son premier emploi chez M. Combes, négociant en vin à Lézignan. Je l’ai rencontré bien des années plus tard, vieux monsieur aux yeux de cristal et au sourire d’enfant. Attendri, il revoyait comme si c’était hier la jeune fille naïve, éprise de justice et de grands sentiments, qui venait chaque matin à sa distillerie pour prendre le courrier en sténo, taper et envoyer des lettres.
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Le savoir, l’argent, la puissance ne suffisent pas à faire un homme honorable, ni même un homme intelligent.
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Tout devrait être repensé pour enfin reconnaître que la société dans son ensemble a besoin d'avoir des enfants et de les élever. Les femmes ne doivent plus être considérées comme handicapées professionnellement parce qu'elles font des enfants. Que serait une société sans enfants? Où irait-elle? Non l'enfant ne doit pas être le problème privé des femmes (Sylviane Agacinski)
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Comment Guy Ginette vécut-elle le retour à la vie civile et à la liberté ? Elle revenait de loin, d’un monde où chaque moment de chaque journée avait été pris par le combat, le danger, la lutte pour survivre. Elle avait eu des missions à accomplir, des responsabilités à assumer, des camarades à protéger, des décisions vitales et urgentes à prendre… elle redevenait une simple fille de vingt ans, avide de vivre et pourtant marquée à jamais.
[…]
Dès qu’elle le put, elle envoya à Lézignan une longue lettre. […].
Qui peut dire le bonheur et les larmes d’une famille qui pendant plusieurs mois a vécu suspendue à une sentence : morte, ou vivante ? elle était vivante !
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Le lendemain, Ginette fut de nouveau introduite la première dans le bureau du maître. Devait-elle ce privilège à son audace qui intriguait le grand homme, ou à son joli minois de gamine ? Peut lui importait. Pour sauver Jean, elle se sentait capable de déplacer des montagnes, et elle n’envisageait même pas qu’elle puisse échouer.
― Je dois dire, commença maître Arnal, que votre jeune homme s’est mis dans un bien mauvais pas.
― Vous l’avez-vu ?
― Oui, ça n’a pas été simple. Il est en effet à Saint-Michel. Bon, là ils me connaissent, je sais à qui m’adresser.
― Comment va-t-il ?
― Ca va, ça va… Il est arrêté par la Milice, et… Ils l’ont un peu secoué. Il leur a craché dessus, expliqua l’avocat.
― Oh Jean ! C’était tout lui, ce défi, cette insolence, ce refus de se soumettre !
Arnal reprenait :
― Ils l’ont pendu par les pieds, je crois que ça a été assez pénible…
Jean, son beau visage, sa taille mince qu’elle aimait entourer de ses bras, l’épaule où elle se blottissait… Son amour, inaccessible, dans les mains de brutes toutes-puissantes…
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Mais King avertit que les marches ne cesseraient pas tant qu'il n'y aurait pas de concessions substantielles. Lors d'une grande réunion du Mouvement, le leader noir ne craignit d'ailleurs pas d'exposer publiquement son état d'esprit. Le visage marqué, s'épongeant fréquemment le front de son mouchoir, il déclara avec force :
"Je suis las de marcher ! Las de marcher pour quelque chose que j'aurais dû avoir depuis ma naissance ! (...) Je suis las de vivre chaque jour sous la menace de la mort ! Je n'ai pas le complexe du martyr. Je veux vivre aussi longtemps que n'importe qui (...) et quelquefois je commence à douter d'y parvenir. J'avoue que je suis fatigué ! (...) Je ne marche pas parce que cela me plaît, je marche parce que je le dois !".
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Les voyages, les rencontres, les missions, toutes les ruses pour échapper à la surveillance des gendarmes et des gestapistes, c’était une incroyable aventure. Mais ce n’était pas un jeu. C’était la guerre. Une lutte à mort qu’elle menait au jour le jour.
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Théoriquement les femmes ont accès à tous les métiers, mais dans la pratique les trois quarts d'entre elles se retrouvent, en gros, dans seulement un tiers des métiers. Elles ont du mal à parvenir aux postes de décision, dans la fonction publique comme dans les entreprises privées. Les tâches domestiques se partagent toujours aussi mal. Il leur reste aussi du terrain à conquérir dans l'ordre du symbolique, de la création: les femmes y sont trop peu nombreuses. Françoise Héritier nous l'a rappelé: si loin que l'on tente de regarder dans le temps ou l'espace, la différence des sexes a toujours été pensée comme une hiérarchie. Homme c'est mieux; femme c'est moins bien. En avons-nous fini avec tout cela? Visiblement non! Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Non, l'histoire des femmes n'est pas terminée!
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