Nicole Gérard

Une femme poussée à bout, tue son compagnon : celui-ci veut la séparer de son fils. Elle ne résiste pas et attend la police, consciente de son acte. Elle sera condamnée à dix ans de réclusion, en fera sept. Tout de suite les médias s'emparent de cette affaire, l'actualité du moment est plutôt mince. Dans ce drame passionnel ils l'accusent d'être une tigresse. Soutenue par de nombreuses femmes lors de son procès, elle ne se laisse pas aller. Mais la farce est jouée d'avance, une seule femme parmi les jurés et huit hommes.

Un regard sur les prisons de femmes ou l'humiliation, les brimades sont permanentes. Un livre plein de dignité que je me plais à lire et relire très régulièrement

Un témoignage très émouvant, une de ces lectures qui laisse une trace....

(note de lecture sur l'Agora en 2008)

Je suis très intéressée par le thème de « l'enfermement » … depuis très longtemps. Une amie de ma jeune soeur a passé quelques années en prison car son mari, comptable, avait fait des malversations et on l'a accusée de complicité … Elle en a profité pour étudier (le droit je crois) et ne semblait pas en avoir de mauvais souvenirs. J'ai failli travailler (en 1993) en Arabie Saoudite comme « professeur de français » dans la 4° famille la plus riche de ce pays (annonce sur le journal Le MONDE et RV à Londres chez l'épouse !). Je savais que je ne pourrai ni conduire, ni sortir. On me proposait un contrat d'un an, j'ai proposé 4 mois, car je savais que je pourrai tenir sur une « courte » période. Finalement, je n'ai pas donné suite … car on m'a offert un beau poste à la CCI de Paris. Je viens de découvrir le livre de Nicole GERARD, que je trouve très bien écrit et surtout très éclairant sur la vie des femmes en prison. Je cherche depuis quelques temps à entrer en contact avec la prison de Rennes. J'ai le nom de la directrice, j'ai parlé au tél à sa secrétaire, j'ai envoyé un mel … SILENCE radio. J'avais eu un premier contact avec Soeur Brigitte en 1995 environ. Elle a été graciée en 1996
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Un livre dérangeant où l'auteure ne semble à aucun moment montrer le moindre remords ou regret pour le meurtre à bout portant de son mari, exécuté avec un sang-froid glaçant. Elle se place au contraire en victime d'un système carcéral inhumain contre lequel elle prétend mener un combat.

Cette histoire a inspiré Francois Truffaut dans La peau douce. Plus récemment, Michèle Lesage-Catel, qui a vécu de très près ce drame, l'a raconté par les yeux d'un modeste gardien de square dans Le Gardien du Champ de Mars.
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