Penser en mer, ce n’était pas la même chose que penser sur terre. Ce qu’il voulait, c’était dépasser les vagues déferlantes afin de pouvoir réfléchir comme on ne peut le faire que bercé par la mer. On est toujours sous l’emprise du monde, sans toutefois l’éprouver physiquement, sans s’en expliquer l’effet. On ne tire aucun réconfort de l’emprise du monde, qui donne l’impression d’un vide indifférent. Mais la mer, elle, on la sent. On y est parfaitement entouré, si fermement soutenu, si doucement bercé - structuré de façon si différente - que les pensées se présentent sous une autre forme. Lâchées en toute liberté dans l’abstrait. D’une grande fluidité.