L'époque médiévale est souvent méfiante lorsqu'une plante inconnue fait son apparition. Celle-ci (l'aubergine) est donc examinée sous toutes les coutures. On lui découvre une analogie avec la mandragore qui lui vaut tous les ennuis. la voilà dans de beaux draps, ou plus exactement dans de beaux torchons.
Ne voilà-t-il pas qu'on la soupçonne de transmettre des maladies contagieuses, la lèpre et des crises de folie ou d'épilepsie, aux allures de malédiction.
Cependant, malgré sa mauvaise réputation, l'aubergine prête volontiers ses vertus thérapeutiques à la pharmacopée et entre dans la composition de cataplasmes contre les brûlures.
(Villandry, Un potager magique)
En quittant la chambre de Louise de Lorraine à l'atmosphère si étrange, comment ne pas imaginer le fantôme de cette reine pleurant son mari Henri III, sauvagement assassiné en 1589, et toujours toute de blanc vêtue, s'échapper de cette pièce aux lambris teintés d'ébène, au plafond et aux murs ornés de symboles funéraires, os de mort et tombeaux, larmes d'argent, couronnes d'épines et cordelières de deuil, venant quitter son prie-Dieu tourné vers la fenêtre ?
(Chenonceau, le château des Dames)
Il l'asperge d'eau bénite et chaque goutte qui éclabousse le Graouilly le transperce telle une lance. La bête se redresse, hurle, tressaille, tressaute avant de chanceler et de tomber presque inerte aux pieds du saint homme. Celui-ci détache alors son étole, la ceint autour du cou de l'ignoble vaincu et l'entraîne sans qu'il manifeste aucune résistance, jusqu'à la Seille, où il le précipite dans un fantastique bouillonnement.
Selon ses dernières volontés, les obsèques de Talleyrand se sont déroulées en grande pompe dans son village, face à son château bâti un coteau, enchâssé entre les forêts de Gâtine et de Garsenland.
Là, les captives aux yeux de braise, aux cheveux opulents, délivrent, avec langueur, un charme exotique qui envoûte incontinent tous les passants, qu'ils descendent les flots tout proches ou qu'ils cheminent sur la route voisine.
Arrivés au pied de la tour, les soldats se virent défiés par leur otage, qui les invita sans sourciller à monter l'escalier à cloche-pied.
Il leur paria qu'il parviendrait le premier en haut. Et le jeune duc, au tournant de la vis, de s'élancer aussitôt à l'assaut des étages et de grimper les degrés quatre par quatre !