Mon grand-père: ce héro - N. Nonin-Grau
Publié le 26 Juin 2014
Mon grand-père: ce héro - N. Nonin-Grau
Eugène Nonin devient un soldat « sans le vouloir ». Grièvement blessé par un obus, il meurt après seize jours d’agonie.
Sa petite-fille raconte avec émotion et sincérité le parcours d’Eugène, héros malgré lui, comme tous ces hommes disparus dans l’illogisme de la Grande Guerre.
Comme une impression d'être assise au grenier et de fouiller des cartons de vieilles photos, de vieux souvenirs, de vieilles lettres, ... Année du centenaire rimant avec année du souvenir, nous voici face à un nouveau roman abordant la Grande Guerre et ses dégâts.
Le récit commence bien avant le conflit mondial, il commence avec la rencontre d'Eugène et Suzanne, le début de leur amour, leur mariage, ... Comme pour mieux mettre en évidence les vies brisées par la guerre, pour mieux nous rappeler qu'avant d'être soldats (par patriotisme ou bien malgré eux), ces hommes étaient des maris, des pères, de jeunes gens avec la vie devant eux.
Pas de grande figures de style pour ce récit, pas d'artifices, juste une révélation de souvenirs, juste l'émotion d'une petite fille qui parle de son grand-père, un héro ordinaire sorti de son quotidien pour embrasser un destin auquel il n'était pas destiné, comme beaucoup de jeunes de cette génération 14-18 .
Ceci n'est pas un récit littéraire , c'est un récit de coeur, un hommage, afin de ne pas oublier que par le passé certains ont donné de leur personne dans tous les sens du terme et que si nous n y prenons pas garde l'histoire sera un éternel recommencement.
Un récit authentique aux accents du terroir pour ajouter sa petite pierre à la mémoire collective. Il ne changera certes pas la face du monde, mais qui le pourrait ? Par contre, il apporte sa part d'émotions et de souvenirs, il fait son devoir de rappel et laisse en mémoire une photo de mariage, un moment de bonheur ... éphémère ...
Merci aux Editions du Panthéon pour ce très beau partenariat.
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Rédigé par sophie
Publié dans #litté dite blanche, #partenariat
Une chronique conçue de toutes les vies : celles que l'on a vécues et celles que l'on voudrait vivre. Ces moments bienheureux ou malheureux ainsi mis en lumière par l'écrit, éveillent autant qu'ils revivifient : des étincelles dans le présent. Un large éventail riche de choses disparues et pourtant bien vivantes ou bien d'un présent qui parfois semble défunt. Ces moments en sont la représentation instantanée. Elle allie le vécu et le fictif. La diversité des sujets pluriels sous-tend une harmonie construite naturellement par les pensées antinomiques du récit. L'envie naît de sa lecture et emporte cette envie dans la découverte des nouvelles : * Des torrents de larmes * Un p'tit air de bord de Marne * Trop tôt * Sur la route de Nohant * Maternellement * Prince Kita * Chatoyant * George Sand : amie du peuple. Ces illustrations aux couleurs intemporelles où naissent des messages.
Eugène Nonin est né dans le Berry. Il monte à Paris, y fait carrière et se marie avec Suzanne. Il construit sa vie. L'homme est intelligent et devien un soldat sans le vouloir. Un obus le fauche. Grièvement blessé à la colonne vertébrale il décède après 16 jours d'agonie : Suzanne est à ses côtés. Il laissera deux orphelins. Sa mémoire est inscrite en deux lignes aux monuments aux morts de Nohant Vicq dans l'Indre.
Le sujet est fort. Elle y dresse le portrait de Guillaume : un enfant en souffrance. Il devient une cible à l'école et peine à se faire reconnaître dans ce village où les choses sont établies. Il claustre ses maux dans une allégorie en forme de ballon qu’il envoie dans le ciel.
Cette plongée saisissante dans le quotidien de Guillaume, très affecté par l’absence de sa mère et un statut de bouc émissaire difficile à accepter touchent au plus profond. Narration et réflexion se mêlent dans un bon équilibre au service d’un roman délicat et riche d’enseignements. Il dévoile certains ratés de l’institution scolaire et interroge plus largement sur la place des enfants et leur construction psychique.
L’écriture maintient le témoignage d’un bout à l’autre de l’histoire.
Le sujet est fort. Elle y dresse le portrait de Guillaume : un enfant en souffrance. Il devient une cible à l'école et peine à se faire reconnaître dans ce village où les choses sont établies. Il claustre ses maux dans une allégorie en forme de ballon qu’il envoie dans le ciel.
Cette plongée saisissante dans le quotidien de Guillaume, très affecté par l’absence de sa mère et un statut de bouc émissaire difficile à accepter touchent au plus profond. Narration et réflexion se mêlent dans un bon équilibre au service d’un roman délicat et riche d’enseignements. Il dévoile certains ratés de l’institution scolaire et interroge plus largement sur la place des enfants et leur construction psychique.
L’écriture maintient le témoignage d’un bout à l’autre de l’histoire.