Nikita Khrouchtchev dans les années 1960, alors chef du parti, avait fort affaire avec un passé qui lui collait à la peau, sa proximité avec Staline. Il avait des gens contre lui au sommet de l'Etat, il le savait. Alors qu'il visitait une exposition de peintres modernes "soviétiques" -qui me deviennent sympathiques d'un seul coup - , il dit ceci sur un ton révolté :
"Un âne en ferait autant avec sa queue"
On sut mieux ce jour là de quel bois il se chauffait dans ce pays des soviets
Je crains que Khrouchtchev n'emportât avec lui ce même jour toute sympathie pour lui, il ne pouvait pas être celui qui allait délivrer son pays du totalitarisme abject, malgré les apparences. (PG)
Certaines déclarations de Mao me choquaient [...] Je me souviens qu'il me demanda un jour: ''Camarade Khrouchtchev, que pensez vous de notre slogan ''Laissons fleurir cent fleurs'' ?'' Nous avions fait exprès de ne rien publier dans notre presse au sujet de ces cent fleurs. Mao n'était pas idiot: il avait compris que notre silence signifiait notre désaccord.
Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable.
Les américains avaient mis l'embargo sur le pétrole qu'ils fournissaient aux cubains et qui constituait leur principale source d'énergie, ce qui obligeait ces derniers à se tourner vers nous pour demander une aide. La vie sur l'île était menacée de paralysie, et il fallait de toute urgence organiser une livraison massive de pétrole. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire! Comme nous n'avions pas assez de pétroliers capables de traverser l'océan, nous dûmes en commander de nouveaux à l'Italie, malgré l'effort considérable fourni par notre propre flotte. Les italiens, pour avoir accepté de nous vendre ces bâtiments, essuyèrent la colère des américains qui les accusèrent d'avoir trahi la solidarité capitaliste.
Mais toute cette histoire montra qu'un pays capitaliste, chaque fois qu'il avait l'occasion de gagner quelques sous en commerçant avec un pays communiste, se moquait bien de la solidarité économique.
Notre Parti porte encore la marque des blessures qui lui ont été infligées pendant les purges. les attitudes qu'a inculquées Staline dans l'esprit de nombreux membres du Parti ont laissé une sorte de dépôt sur la conscience des gens, en particuliers parmi les plus lourds et les plus bornés. Vous en trouverez aujourd'hui encore qui pensent que la voie choisie par Staline était la seule convenable dans notre pays pour y obtenir des résultats tangibles et y édifier le socialisme. Quand à moi, j'estime que c'est faire preuve d'une mentalité primitive et servile que de prétendre que les hommes refuseraient de travailler si personne ne faisait claquer un fouet par dessus leurs têtes. Si vous faites votre le point de vue des sociétés esclavagistes - à savoir que c'est par la force que les gens doivent être maintenus dans le rang, faute de quoi ils se révoltent - alors vous êtes l'un de ceux qui considèrent que la répression infligée au peuple soviétique par Staline était historiquement inéluctable. Mais je pense que cela est absurde. En outre, cela est en contradiction avec l'un des principes fondamentaux de notre doctrine marxiste-léniniste : à savoir que c'est le peuple qui fait l'histoire, et non pas une unique et puissant personnage.
Quand nous nous sommes lancés dans la construction du métro de Moscou, nous n'avions que l'idée la plus vague du travail que nous entreprenions. Nous avions beaucoup de naïveté. Nous pensions au métro comme à quelque chose de surnaturel. Je crois qu'il est plus facile, aujourd'hui de projeter des voyages dans l'espace qu'il ne l'était, pour nous, dans les années trente, de construire le métro.
Les milieux dirigeants des États-Unis présentent ce qu'ils appellent le mode de vie américain comme un modèle pour "le monde libre". Mais de quelle sorte de liberté s'agit-il? Il s'agit de la liberté d'exploiter, de la liberté de voler, de la liberté de mourir de faim au milieu des surplus, de la liberté de ne pas trouver de travail alors que les capacités de productions ne sont pas utilisées. La liberté aux États-Unis, c'est la liberté qu'a le capital des monopoles d'opprimer le peuple travailleur, de le mystifier avec le système bipartisan, d'imposer sa volonté à ses alliés des blocs militaires. Une telle société alimente sans cesse des sources de confilts armés entre différents pays parce que les tendances à la réaction en son propre sein, à l'expansion et à l'agression à l'extérieur sont caractéristiques du capitalisme des monopoles et de l'impérialisme.