AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nikki Gemmell (66)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les Noces sauvages

Une artiste dans le bush australien, roman d’amour vagabond, de nature et de secrets de famille.



Une famille séparée, une petite fille qu’on appelle Snip en souvenir du moment où son père lui a coupé les cheveux pour en faire un garçon. Retournée plus tard chez sa mère, elle restera partagée entre les univers, entre la folie du désert et la maison maternelle. « Aux yeux de Snip, les personnes sans curiosité sont comme les maisons sans livres : quelque chose en elles génère le malaise. » (p. 125)



Devenue artiste, elle parcourt le centre de l’Australie, un désert habité principalement par les aborigènes. Au hasard de la route, Snip rencontrera l’amour et vivra ainsi des noces sauvages, bénies par le vent et le ciel bleu.



Un beau roman, bien dépaysant, avec la beauté sauvage du pays, mais aussi des thèmes comme l’éducation et l’autonomie des filles, la recherche du père et le traitement infligé aux aborigènes australiens.

Commenter  J’apprécie          352
Avec mon corps

Épouse d'un médecin trop conventionnel, femme au foyer, mère de trois jeunes garçons, elle vit enterrée dans un coin de campagne anglaise sinistre... Comment cette ancienne gamine "sauvageonne" qui a poussé toute seule dans le bush australien en est-elle arrivée là ? Elle qui a suivi des études de droit et mené quelques années une carrière d'avocat ? Sa quarantaine est bien tristounette, sexualité et moral en berne, fatigue, ras-le-bol, les tas de linge sale s'amoncellent, les autres mères sont tellement plus parfaites, et le lui font sentir, les garces...

Flash-back sur un été sous haute-tension, celui de l'éveil des sens à la fin de l'adolescence avec un écrivain plus âgé qu'elle. Initiation troublante, corps perpétuellement en feu, addiction, chaque jour elle retourne chez l'homme, en secret. Il lui apprend à connaître et aimer son corps, à l'ouvrir, l'affamer et le combler, il lui vante les mérites de l'attente, lui promet toujours plus, toujours mieux, et elle l'a : « La discipline, l'attente, la retenue : toutes ces choses peuvent être incroyablement puissantes. »

Spirale infernale qui la chamboule : amour ? désir ? haine ? « Il est votre drogue. Vous êtes son esclave. Vous reviendrez ici et encore. Vous reviendrez toujours. Il ne peut en être autrement. »

Et lui, que veut-il ? est-il sincère ? joue-t-il ?



Récit sensuel et troublant mais trop long et répétitif pour que je reste longtemps en émoi. Au tiers de la lecture, je suis déjà saturée de ce rose bonbon sulfureux. Désir/plaisir crescendo entre les partenaires, certes, mais le même schéma se répète sur trois cents pages. Du suspense quand même, non pas sur les limites des jeux, mais sur l'espoir d'explications sur le comportement de cet amant, sur le lien entre ce passé et ce qu'est devenue cette femme.



Un livre que je conseillerais aux grands adolescents, parce qu'il prône les vertus de l'attente, l'importance des sentiments, de la confiance et de la tendresse dans la sexualité, du plaisir de donner autant que de prendre/recevoir, du respect du corps et du désir de l'autre. Tout ce que les "jeunes" spectateurs ne voient pas dans la pornographie...

« Les meilleures relations sexuelles reposent sur l'égalité. L'écoute. Tu ne vivras jamais une bonne expérience en exigeant, en insistant ou en forçant l'autre parce que la seule conséquence, c'est qu'il se refermera sur lui. »



De cette auteur, j'ai préféré, de très loin, 'La mariée mise à nu'. Dans le registre de l'initiation érotique, j'ai trouvé 'La marquise de Sade' de Mireille Calmel autrement plus troublant, moins longuet, plus agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          328
Avec mon corps

Vous vous en rendez compte au fil des jérémiades des premières 270 pages : ce que le titre suggère, « Avec mon corps »- un livre érotique, que vous avez acheté parce qu’il se présente comme érotique- est la seule phrase à être écrite à la première personne.

Nikki Gemmel aurait elle honte de ses propres sentiments, au point de vous prendre en otage ? Vous inclut elle dans une cause commune de femmes mal baisées, ou malheureuses en ménage ? Les femmes, parlons en, trois apparaissent dès le début : celle qui lui pourrit la vie en lui rabattant les oreilles sur la perfection de ses enfants, puis sa belle mère, à qui elle ne veut pas ressembler et qui s’approprie son père, enfin, heureusement, une voisine qui l’embrasse le soir dans une voiture et lui fait retrouver le plaisir, et les souvenirs enfouis qui lui sont liés.

L’auteur, ou son héroïne est elle tellement à bout, fatiguée de vivre qu’elle n’existe plus et qu’elle vous passe le flambeau ? Elle vous colle sur le dos sa propre insuffisance. Ou bien est ce une figure de style comme une autre ?

Toujours est il qu’elle vous prend à parti avec son « Vous » sans vous donner le choix ni vous demander votre avis, sauf page 117, où, à 14 ans, elle se précipite, vierge, chez un ancien professeur, qui lui montre l’Origine du monde ; Cela vous est il arrivé vous demande t elle ?’elle en conclut que toutes les femmes font ça, « il est temps », dit elle (en fait, vous). Vous avez 14 ans et le corps en émoi. Il vous peint, la toile aussi est vierge, mais l’homme est un mufle.





Heureusement, après la première déception, -et l’auteur insiste sur l’avivement du désir dû à l’attente, réussi- arrive la partie érotique, que, oui, vous avez choisie et dont vous savourez les détails. Sauf que vous voudriez qu’il vous aime, être sûre qu’il vous aime, cet amant parfait, et au lieu de savourer pleinement ce qu’il vous fait ( oui, là, c’est sûr, il vous les fait) le souvenir de cet apprentissage vous chamboule.

Il vous bande les yeux (avec du velours noir, bien entendu) et vous fait lire en même temps l’histoire d’O. Il y a de quoi vous chambouler, vous en conviendrez. Il vous dit que vous pouvez choisir,(lire sans voir ?) et fait ce qu’il veut, vous ne vous en plaignez pas, il sait ce qu’il fait.





Il est vrai, vous êtes jeune ( imagine) vous voulez tellement de lui que vous lui offrez des cadeaux, et lui vous donne des leçons en même temps qu’il vous initie au plaisir.



Des leçons ! Voilà ce que Nikki Gemmel veut vous donner, une bonne leçon.



Leçon qui devient pathétique quand dans la troisième et très longue partie, elle collectionne des phrases piquées dans un recueil victorien destiné aux femmes qu’elle met en tête de gondole de chacune de ses leçons comme de grandes et profondes découvertes: « les femmes, ces êtres qui façonnent leur destin et dont le destin repose entre leurs mains ». Ah oui, et les hommes, ils peuvent crever ?

Ou bien, et ça vous êtes contente de l’apprendre : « tout corps, à son heure, peut s’avérer un habit de voyage utile et agréable, pour vêtir votre âme ». Que celles qui ont un corps lèvent la main.



Tout cela part d’une bonne intention : vendre un livre érotique racontant une vraie histoire. En cela, Nikki Gemmel réussit pleinement, sauf que les invraisemblances sont criantes : se donner, ne pas se donner, « vous ne voulez pas lui donner ce qu’il veut, parce que vous n’êtes pas sûre qu’il vous donnera un jour la même chose en retour. » !!!! . Mais vous prenez, mine de rien.

Et surtout le fait qu’une jeune fille de 15 ans qui a vécu une rencontre durant un été « qui vous a secouée, grandie, rendue forte, comme peu de femmes ont vécu » au lieu de s’en trouver enrichie, perd le Nord pendant 25 ans.

Commenter  J’apprécie          2911
Love Song

Un village australien, une communauté ultra-religieuse refermée sur elle-même. Une petite fille a commis une faute dont la sentence devrait être le bannissement. On choisira plutôt de l’exiler dans sa propre maison dont elle n’aura le droit de sortir une fois par année pour la Messe de Noël. La fillette, au tempérament déjà solitaire, n’aura plus d’autre fenêtre sur le monde que les livres et les revues que lui prête une bibliothécaire compatissante.



La captive ne sera libérée qu’à sa majorité, où elle devrait réapprendre à vivre en société, mais devra finalement quitter la bourgade pour aller à Londres dans la famille de sa mère. Un autre exil…



Ayant adoré me promener dans le bush australien dans « Les noces sauvages » de cette auteure, j’ai d’abord été déçue de quitter ce pays de soleil pour les brumes anglaises. Mais j’ai été consolée par la force de l’écriture, qui arrive à mettre en scène des femmes fortes, qui résistent aux contraintes sociales et réussissent à trouver un équilibre tout en demeurant des personnes très originales.



Et bien sûr, avec un tel titre, on peut s’attendre à ce que notre héroïne trouvera aussi des amours sur son chemin…

Commenter  J’apprécie          220
Les Noces sauvages

Snip une jeune artiste routarde reçoit à la mort de sa grand-mère un joli chèque accompagné d' un message "Traque le". La jeune femme va se lancer sur les traces de son père qui a quitté la maison familiale quand Snip était petite. A travers ce road movie dans des décors somptueux, arides et sauvages, Snip va découvrir une vérité bien loin de celle qu'elle pouvait imaginer

L'austalienne Nikki Gemmell nous conte dans une écriture ficelée, rugueuse, âpre, la difficile quête d'une jeune femme rebelle instable et libre. Elle met aussi en avant la difficile existence du peuple arborigène soumis aux lois des blancs. Un roman fort et envoutant.

Commenter  J’apprécie          220
Les Noces sauvages

Histoire d'une fille libre, d'un amour improbable, d'une errance intime, ce roman venu d'ailleurs envoûte par l'inventivité d'une langue violente et poétique qui fait écho à l'éblouissante rudesse des paysages traversés.
Lien : http://www.belfond.fr/site/l..
Commenter  J’apprécie          200
Traversée

Premier tome d'une trilogie, j'ai adoré ce livre où l'on suit Fin, jeune journaliste, de Sydney en Antarctique dans le cadre d'une expédition scientifique.
Commenter  J’apprécie          200
Love Song

Lillie Bird a grandi avec ses parents dans un village australien, au sein d'une communauté religieuse très stricte. Un jour, un incendie a ravagé l'école et un homme a péri. Le pasteur a exigé que le coupable se dénonce ; Lillie, 13 ans, s'est avancée...


Lien : http://www.belfond.fr/site/l..
Commenter  J’apprécie          190
Les Noces sauvages

Un récit sous tension, écrit dans une langue à la fois poétique et rude comme le désert rouge qui s’étend à huit heures d’Alice Springs, terre étrange, violente, terre sacrée des rêves aborigènes où noirs et blancs sont aussi pauvres et isolés les uns que les autres, séparés par des codes qui doivent être respectés. Il faut avoir un caractère bien trempé pour ne pas se laisser absorber, dissoudre dans ses étendues hostiles qui ne sont pas faites pour s’ancrer. Une terre qui, à l’image de l’héroïne de ce roman, Snip Freedman, ne se laisse pas facilement apprivoisée.

«Elle sait que tous ceux qui viennent ici fuient quelque chose. Leurs parents, la justice, la ville, un amant ou une maîtresse, une épouse , des enfants... Le territoire est plein de ces transfuges.»

Snip est sauvage, elle vit libre, craint de s’attacher par peur de souffrir. Il y a un manque, une fêlure chez cette jeune femme qui vient de son enfance, de la séparation de ses parents. Snip est le prénom que son père, Bud, lui a donné quand, s’enfuyant avec elle dans le désert après sa séparation d’avec Helen sa femme, il lui coupe les cheveux et la fait passer pour un garçon. Ils se réfugient dans la communauté de Queenie à huit heures d’Alice Springs où Snip est adoptée par les anciennes qui lui donne un nom de peau, Napaljarri, lui apprennent à attraper les lézards, lire dans les étoiles et sentir venir le vent.



Pour retrouver son unité Snip doit percer le mystère qui entoure la séparation de ses parents et qui se trouve relancé par le mot que sa grand-mère a écrit avant de mourir et accompagné d’un chèque :

p71 «Je lègue trente mille dollars à Phillipa . Une partie de cet argent lui servira à traquer son père. Et à s’acheter une camionnette.»



Tant que ce mystère ne sera pas éclairci elle ne pourra pas retrouver son équilibre et aimer pleinement, en confiance, Dave ce compagnon de route qui l’a accompagnée jusqu’à Alice Springs et qu’elle a abandonné brusquement pour ne pas risquer de se laisser attendrir. Il lui faut reconquérir son unité, réunir Snip, Philippa et Napaljarri, trois prénoms pour trois parties de sa vie éclatée.

Commenter  J’apprécie          140
Traversée

J'ouvre le 1er roman de Nikki Gemmell après avoir lu, et beaucoup aimé, les livres qui ont suivi. Au début, je me suis dit "ah, on sent que c'est le 1er roman, l'écriture est un peu moins, un peu plus, enfin, bref, ce n'est pas le meilleur livre dans son oeuvre. Sauf que... le hasard mystérieux des livres qui deviennent des rencontres, avec un écho qui va plus loin que le moment de lecture, a de nouveau frappé.

Cette Traversée d'Australie en Antarctique, ce huis-clos dans un bateau plein d'hommes, au milieu des glaces, cette expédition hors-normes et très codifiée, cette traversée intérieure d'une jeune femme qui vit un voyage initiatique, m'a rejointe totalement et me laisse l'envie qu'il y ait un nouveau livre de Nikki Gemmell, cette autrice qui depuis ma découverte de Love Song il y a bien longtemps, me touche intimement avec sa manière de parler de la pulsation vibrante, puissante, de la vie.
Commenter  J’apprécie          130
Avec mon corps

Je me suis procuré « Avec mon corps » à cause des critiques dithyrambiques. L'auteur, Nikki Gemmell propose dans ce roman « un récit personnel mais aussi un manifeste pour toutes les femmes mariées qui pose la question de la nature même de l'intimité féminine, dans la lignée de Colette, ou encore Nin ».

Son personnage, jamais on ne connaîtra son prénom, la quarantaine, se mortifie dans sa vie de mère de famille, n'a plus fait l'amour depuis deux ans, l'âge de son dernier. Elle part à la rencontre de ses souvenirs lorsqu'ado, elle a découvert la sexualité avec un homme bien plus âgé. L'auteur utilise un « vous » narratif qui mêle intimité et distance et qui nous rend complice du récit.



Cela a été pour moi assez compliqué.

Jusqu'aux pages 170, qu'est ce qu'il m'a ennuyé ! Je me suis entêtée parce que vraiment, je ne comprenais pas pourquoi tant de femmes l'avaient apprécié.

Et puis, enfin, au récit de sa rencontre avec Tol, aux souvenirs les plus sensuels de son initiation sexuelle, j'ai été happée. A l'abandon de Toll, j'ai ressenti sa souffrance....



La protagoniste se livre complètement, rien n'est caché : la lectrice peut se retrouver en elle, ce qui n'en est que plus attachant. Elle nous touche au plus profond car elle transmet des émotions et des sensations. Les scènes de sexe présentes ne sont pas prédominantes, elles sont là pour apporter quelque chose au récit. le style même s'il est cru reste intelligent.

Chaque ligne est un plaisir : on assiste à sa métamorphose, on découvre la sexualité féminine sous un jour rarement abordé. La voilà devenue "cette femme mûre qui se décide à ne plus dire oui à son époux et à prendre l'initiative sexuelle, dans le sens de son plaisir à elle avant tout".



Vers la fin du livre, l'auteur donne des arguments remplis de bon sens que toutes les femmes peuvent assimiler pour leur épanouissement. Et pas seulement sexuel.



Après avoir terminé le livre, je l'ai recommencé au début et là, j'ai mieux compris et apprécié le lien.

Commenter  J’apprécie          130
Avec mon corps

Là où d'aucun/d'aucune auront vu une histoire érotique, d'autres, comme moi, y ont vu une formidable ode à la féminité, au corps de la femme, à la mère de famille à la trentaine bien sonnée, à l'amour aussi. D'ailleurs pour moi, ce livre n'est pas un livre érotique, il ne se sert pas non plus du prétexte d'une histoire "banale" pour émoustiller les lecteurs. Ce livre est une leçon de vie, il contient une transmission de savoirs qui devrait être faite à toute femme (et à tout homme aussi d'ailleurs). Il nous parle de sexualité et d'amour donc.



Le récit est rédigé à la deuxième personne du pluriel, en forme de "vous poli". On suit le récit d'une femme mariée, trentenaire, trois enfants, qui, épuisée par sa vie, va, suite à un événement imprévu et somme toute anodin, revenir sur son parcours de vie. Et le fil conducteur de ce parcours est son rapport avec son corps de femme. C'est aussi le récit d'une résurrection, d'un retour à la vie et à l'amour. Ce livre questionne également sur ces schémas dans lesquels on s'enferme, sur les risques de s'y oublier et de s'y perdre.



L'histoire est divisée en 225 courtes parties, autant de chapitres dont les titres se présentent sous forme de leçons. Pas des leçons qu'il faut forcément suivre, mais des leçons que la narratrice a tiré à un moment donné de sa vie sur sa manière de vivre certaines choses. Ainsi, page 22 "Leçon 8: Le mariage: renoncer totalement à son individualité et se livrer avec contentement aux mains d'un autre être; ne plus ressentir le besoin de faire valoir ses droits ni sa personnalité.", il faut voir ça comme un constat fait à un moment donné et qui, sans dévoiler l'intrigue, évoluera au fil du livre.



Quelques autres "leçons" que j'ai envie de partager avec vous...



Page 100, "Leçon 39: Si seulement, au lieu d'enseigner à nos jeunes filles l'idée qu'elles se doivent de devenir épouses et rien d'autre, nous pouvions, avant toute chose, leur inculquer le principe fondamental qu'elles se doivent d'être femmes."



Page 122, "Leçon 47: Soyez seulement honnête. Pas de mensonge, de dissimulation d'aucune sorte."



Page 165, "Leçon 65: L'être humain devrait devenir meilleur chaque jour de sa vie."



Autre exemple, page 409, "Leçon 178: Si elle sait voir clair dans son coeur et ses désirs, elle jouira d'une liberté d'action sans en craindre les conséquences."



Ce livre compte tellement de passages que j'ai envie de les partager avec vous pour vous donner envie de le lire! Je ne vais en recopier que deux ici et je consacrerai un cycle de citations du mercredi à "Avec mon corps".



"Votre relation n'avance plus. Vous êtes tous les deux trop occupés, trop débordés par tout le reste." Des banalités en somme, mais dont il si difficile de sortir quand on n'a bizarrement pas su s'en préserver.



"Il ne peut pas vous mettre à nu comme vous l'avez été, autrefois. Certains hommes savent le faire. La plupart, non. Une autre sexualité est possible, il y a quelque chose entre les mornes plaines et les séries porno.



De plus, Nikki Gemmell nous parle du corps tel qu'il est et pas tel qu'on nous le vend, elle décrit sans détours, mais aussi sans dégoût le corps vieillissant.



Au fil du récit, les émotions montent crescendo, la réflexion aussi, et, personnellement, j'ai ressenti, à la fin du livre, un immense soulagement, une lumière qui s'allume, et un espoir infini. Je me suis aussi sentie gorgée de tendresse, de bienveillance, de respect.



Difficile de chroniquer un livre qui a déclenché autant d'émotions en moi, j'espère que vous aurez apprécié le partage. Avec cette article, MMEB prend un tournant "féministe" (terme galvaudé s'il en est) que j'essayerai d'imprimer un maximum sans en faire trop et, comme d'habitude, au gré de mon propre cheminement.



Je laisse le mot de la fin à Nikki Gemmell, avec ce long mais ô combien vibrant extrait qui reflète à la perfection le message du livre, message à transmettre tant aux femmes qu'aux hommes....



(Retrouvez la chronique complète sur mesmotsenblog.blogspot.be)
Lien : http://mesmotsenblog.blogspo..
Commenter  J’apprécie          110
La Mariée mise à nu

A travers le journal intime laissée par une jeune femme qui s'est suicidée, le lecteur tente de comprendre ce geste aussi radical qu'imprévisible, car la jeune femme laissait paraitre un bonheur sans nuage. Grâce à de courts chapitres l'autralienne Nikki Gemmell suit le quotidien, jusqu'a l'intime de cette épouse trentenaire. Et très vite , cette vie idyllique supposée laisse apparaitre des fissures qui apportent des réponses à nos questions. Un très beau portrait de femme bafouée (qui perd ces repères d'épouse, de mère, d'amante, de femme), avec un stylre narratif très originale (qui pourra peut-être géner certain) mais en tout cas après l'excellent" Les noces sauvages", la confirmation du talent de Nikki Gemmell. Un livre qui suscite une réflexion sur la relation homme femme.
Commenter  J’apprécie          110
Les Noces sauvages

Un jour, j'ai découvert Love Song et je suis tombée en amour avec l'écriture sauvage, puissante, sensuelle de Nikki Gemmel. Je n'ai pas pour autant cherché à lire les deux romans précédents... Et puis un autre jour, j'ai rencontré Les Noces sauvages sur les étagères d'Emmaüs. Je n'ai pas lu tout de suite. Il y a des livres, on ne sait pas pourquoi, c'est plus une histoire de rencontre que de lecture...

J'ai retrouvé avec une joie presque féroce cet univers où l'héroïne fend la carapace de ses failles, cherche son identité entre la lourdeur violente d'un secret familial et l'amour d'un homme qui la soutienne sans l'emprisonner.

Et puis il y a ce voyage qui emplit tous les sens dans le bush australien, avec cette terre aborigène si particulière, ce désert poussiéreux qui attire et repousse les Blancs.



Un jour, Traversée croisera mon chemin, c'est sûr.
Commenter  J’apprécie          103
Après

J’ai été très touchée par ce livre. Même si cette histoire est très personnelle, je n’ai jamais eu l’impression d’y être extérieure. Nikki Gemmel parvient à rendre universelle son histoire personnelle.

Elle aborde un certain nombre de sujets liés à la mort de sa mère, le droit à la mort dans la dignité, comment vivre après le suicide d’un proche, mais aussi de façon plus générale les relations mère-fille, le droit pour chacun de vivre sa vie telle qu’on le désire, et non pour se conformer à ce que d’autres attendent de nous, …. Elle se pose des questions, nous les pose et nous fait réfléchir, par petites touches.

J’ai aussi beaucoup aimé l’écriture, qui traduit si bien l’état d’esprit de l’auteure, en particulier les premières pages à la morgue, décrites en phrases très courtes, sans verbe souvent, qui ne nous laissent pas reprendre notre souffle.

En conclusion, une découverte heureuse d’une auteure que je ne connaissais pas du tout et que je lirai à nouveau surement.

Commenter  J’apprécie          90
La Mariée mise à nu

L’héroïne de l’ouvrage est une jeune femme fraîchement mariée qui regarde son couple, sa vie et son avenir sous un nouveau jour suite à une révélation peu glorieuse sur son mari… La mariée qu’elle est alors devenue se met à nu sous les yeux avides du lecteur-voyeur… Car on entre dans l’intimité d’une femme, de ses désirs et de ses faiblesses par le trou de la serrure. Naïve, déchaînée, désenchantée, meurtrie, trahie, blessée, amoureuse, flattée, crue, craintive, blasée, chaleureuse, sensuelle, violente, désarmée, et j’en passe… On voit à quel point l’être humain peut être versatile quand il se cherche et se perd dans les méandres de ses propres attentes…



Le roman aborde énormément de thèmes et de questions fondamentales : amour (bien sûr !), famille, relation mère-fille, amitié entre femmes, maternité… Mais aussi infidélité, doute, cruauté, égoïsme et sexualité perverse.

Ce n’est pas seulement "la mariée" qui est mise à nue, c’est la femme contemporaine dans toute sa contradiction qui est déshabillée et parfois déstabilisante ! Mais amusante en diable et touchante comme la sincérité d’un ange… ou d’un homme amoureux…



Le style est soigné et honnête. Tantôt froid, tantôt cru, tantôt emporté comme peuvent l’être les colères et les mots d’une femme. C’est un roman féminin au sens propre du terme ! La construction est originale : passé et présent se confondent, ce qui contribue encore à déstabiliser le lecteur. Découpé en chapitre qui se veulent « conseils pour être une bonne épouse », les titres sont souvent drôle et parfois déroutant.



Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé "La mariée mise à nu". Je n’ai pas été conquise tout de suite : les premières pages sont un peu « ordinaires », mais le roman devient vraiment intéressant quand Nikki Gemmel rentre dans le vif du sujet : dans l’intimité dénudée et parfois dérangeante de la mariée. Et les quelques passages très croustillants et « sexuellement incorrects » sont jouissifs !

Cœurs conservateurs, s’abstenir…sauf si vous souhaitez en apprendre plus !
Commenter  J’apprécie          80
La Mariée mise à nu

Alors là... ! Que dire ! C’est tombé à côté, c’est le moins qu’on puisse dire ! Récupéré dans une pile gracieusement expédiée par les bons soins d’une amie lectrice, j’ai trouvé la couverture rigolote et m’attendais à un petit roman girly tout frais. Mais c’est pas ça du tout ! Bon, la quatrième de couverture annonce la couleur mais comme je ne l’avais pas lue, ben, j’avais pas vu ! C’est en posant le livre à l’envers après avoir débuté ma lecture que j’ai VU ! « Personne n’est totalement honnête en matière de sexe et d’amour. » Oups ! ça doit pas être tout à fait du girly ! Aussi je trouvais le début pas très marrant du tout ! Bon, en bref, la narratrice est mariée à Cole depuis quelques mois lorsqu’elle le surprend au téléphone dans une conversation ambiguë avec sa meilleure amie Théo. Gros couac. Elle qui se pliait aux quatre volontés du Mari en bonne Epouse docile, elle l’a plutôt mauvaise. Du coup, elle s’essaie à la dépression, au ruminage, à des vengeances sans consistance pour finalement... le tromper. Et là, c’est l’extase sensoriel. Tout tourne autour de la satisfaction de ses désirs et fantasmes. Tout y est sacrifié sans remord ni regret. Rajouté au fait que la narratrice s’adresse à nous tout le long du roman sous forme de ce "vous" matraqué avec lequel je n’ai jamais pactisé, j’ai eu beaucoup, beaucoup de mal à terminer ce roman plus proche des cinquante nuances de gris que du rose bonbon ! Ce fut une expérience étrange, un « rendez-vous en terre inconnue ». Bref, j’ai vu, j’ai lu, j’ai vaincu ! Mais si j’avais su, j’aurais pas lu !! Bon, après, je me serai bien amusée à rédiger ce petit billet !!
Commenter  J’apprécie          81
Après

Le livre s’ouvre, glacial, sur une scène à la morgue. Sur la table d’acier, devant Nikki Gemmell, est allongée Elayn, sa mère. Là, les mots ne viennent pas, ils sont bloqués à l’intérieur de son être. Dans sa tête, tout est confus. Tant de sentiments la submergent : tristesse et colère, incompréhension et impuissance, chagrin et amertume, culpabilité et honte…. Le désarroi et la sidération de se retrouver dans cet endroit, avec Paul son frère, pour identifier le corps de leur mère… Puis les questions de la police, qui heurtent et bousculent. Des réponses évasives… Elayn, septuagénaire, a été retrouvée morte, chez elle. Une autopsie est nécessaire… la vieille dame aurait eu recours à l’euthanasie (l’auteure se préserve, évitant le mot suicide).



S’ensuit une quête de vérité. Nikki a besoin de mettre des mots sur ses émotions, pour comprendre ce geste, qu’elle aurait peut-être pu empêcher. Écrire pour éclairer la vie de sa mère, leurs relations tumultueuses, leur manque de complicité, la distance qu’elles avaient mises entre elles avec le temps. Décrire la beauté de cette femme, son aura, son mystère, sa fougue, son goût de la perfection, sa liberté. Se renseigner sur l’euthanasie, la maladie, les douleurs chroniques, la vieillesse, la solitude, la dépendance, la dépression, l’addiction aux médicaments.



En dressant le portrait d’Elayn, ses désirs, ses souffrances, en observant leurs rapports mère-fille souvent conflictuelles mais aimants, en sondant l’intime, Nikki Gemmell – la cinquantaine – se retourne sur sa propre vie, de femme d’épouse de mère d’auteure, considère d’une façon plus universelle la société actuelle. Et lance un regard critique envers cette société qui a tant de mal à « gérer » les questions liées aux personnes âgées.



D’un récit au thème dur et intime, Nikki Gemmell parvient à ouvrir le propos et notre réflexion. On admire sa sincérité et on suit son cheminement avec attention.



Un témoignage précieux.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          80
Après

Nikki Gemmel, romancière australienne, vient d'apprendre le décès de sa mère. Apres cette première épreuve, elle doit se rendre à la morgue et répondre aux questions de la police. En effet, un doute subsiste : suicide ou accident.

Entre tristesse, colère, incompréhension et culpabilité, les sentiments la submerge. Elle revient sur une relation mère-fille compliquée, parfois conflictuelle.

Un témoignage émouvant et fort, qui aborde des thèmes douloureux comme celui de la souffrance physique, des traitements, de la dépendance et enfin du choix de la fin de vie.

Commenter  J’apprécie          71
La Mariée mise à nu

Bof bof...

J'avais beaucoup aimé Les noces sauvages du même auteur et comme toutes les critiques étaient bonnes je me suis laissée tenter. Et finalement je suis déçue par ce roman qui ne m'a rien apporté de neuf. Les femmes mariées ne sont pas aussi heureuses qu'elles en ont l'air? Il se peut qu'elles soient frustrées sexuellement? Elles s'ennuient dans leur couple? Et parfois même elles trompent leur mari? Pardon, mais même sans jamais avoir été mariée je m'en doutais un peu!

Quant au style, je l'ai destesté! Les chapitres sont très courts mais écrits à la 2ème personne du pluriel, ça donne des trucs comme "vous faites ceci, vous croyez cela..." et je n'ai pas du tout adhéré, je ne me suis pas sentie concernée plus que ça mais bon, là c'est peut-être vraiment parce que je n'ai jamais connu les joies du mariage.
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nikki Gemmell (381)Voir plus

Quiz Voir plus

SF en titres

La machine à explorer..., de H.G. Wells

la cuisine
le temps
le cerveau
la Terre

10 questions
511 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur cet auteur

{* *}