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Citation de chartel


Le tumulte, les rires, les chansons allaient décroissant. L’archet se mourait, affaibli, et laissait des sons confus se perdre dans le vide. On entendait encore, çà et là, un lourd piétinement, un murmure semblable au grondement lointain de la mer, et bientôt ce fut le désert et le silence.
N’est-ce pas ainsi que la joie, cette belle, cette inconstante visiteuse, s’éloigne de nous à tire-d’aile, et c’est en vain qu’un son solitaire veut en exprimer la gaieté ? Dans son propre écho il n’entend plus déjà que tristesse et désolation, et il l’écoute sans le reconnaître. N’est-ce pas de la sorte que les joyeux compagnons d’une jeunesse tumultueuse et libre s’en vont un à un et disparaissent l’un après l’autre à travers le monde, et finissent par laisser seul leur frère de jadis ? Que la solitude lui pèse, à l’abandonné ! Il en a le cœur lourd et rempli de chagrin, et il n’est rien au monde qui puisse lui venir en aide.
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