Nikos Kazantzakis : Le regard crétois (1974 / France Culture). Nikos Kazantzakis sur l'île d'Égine, en 1927 - Photo : Musée Benaki. Par Richard-Pierre Guiraudou. Les textes, extraits d'Ascèse, d'Alexis Zorba, de la Lettre au Greco, de Kouros, de Toda-Raba et de L'Odyssée, ont été dits par Julien Bertheau, François Chaumette (de la Comédie-Française), Roger Crouzet et Jean-Pierre Leroux. Et c'est Jean Négroni qui a dit le texte de présentation de Richard-Pierre Guiraudou. Avec la participation exceptionnelle de Madame Eléni Kazantzakis, et la voix de Nikos Kazantzakis, recueillie au cours de ses entretiens avec Pierre Sipriot, en 1957. Réalisation de Georges Gaudebert. Diffusion sur France Culture le 1er août 1974. Níkos Kazantzákis (en grec moderne : Νίκος Καζαντζάκης) ou Kazantzaki ou encore Kazantsakis, né le 18 février 1883 à Héraklion, en Crète, et mort le 26 octobre 1957 à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), est un écrivain grec principalement connu pour son roman Alexis Zorba, adapté au cinéma sous le titre Zorba le Grec (titre original : Alexis Zorba) par le réalisateur Michael Cacoyannis, et pour son roman La Dernière Tentation (dont le titre a été longtemps détourné au profit du titre du film et désormais republié sous son nom authentique), adapté au cinéma par le réalisateur Martin Scorsese sous le titre La Dernière Tentation du Christ (titre original : The Last Temptation of Christ). Penseur influencé par Nietzsche et Bergson, dont il suivit l'enseignement à Paris, il fut également tenté par le marxisme et s'intéressa au bouddhisme. « Il a poursuivi une quête tâtonnante qui lui a fait abandonner le christianisme au profit du bouddhisme, puis du marxisme-léninisme, avant de le ramener à Jésus sous l'égide de Saint-François. » Bertrand Westphal (in Roman et évangile : transposition de l'évangile dans le roman européen, p. 179) Bien que son uvre soit marquée dun réel anticléricalisme, il nen reste pas moins que son rapport à la religion chrétienne laissa des traces fortes dans sa pensée : goût prononcé de lascétisme, dualisme puissant entre corps et esprit, idée du caractère rédempteur de la souffrance Ainsi la lecture de la vie des saints, qu'il faisait enfant à sa mère, le marqua-t-elle durablement. Mais plus que tout, cest le modèle christique, et plus particulièrement limage du Christ montant au Golgotha, qui traverse son uvre comme un axe fondateur. Bien que libéré de la religion, comme en témoigne sans équivoque son fameux « Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre », Kazantzákis restera donc lhéritier de cet « idéal Christ » qui se fond aussi, il faut le souligner, avec celui emprunté à la culture éminemment guerrière dune Crète farouche encore sous le joug turc dans ses années denfance. Sources : France Culture et Wikipédia
De l'arbre il est originaire. Glacé, quadrillé, il supporte l'encre. Par rames, il est conservé.