Nobuo Kojima

Se déroulant au début des années soixante, le roman part d'une banale histoire d'adultère entre Miwa Tokiko et un jeune GI, Georges, que son mari héberge de temps à autre. A partir de ce fait générateur, l'auteur décrit l'évolution du couple Miwa. La liaison ne fait que révéler les failles du mariage traditionnel japonais. Tokiko apparaît comme une femme entre deux âges cherchant à s'émanciper, courant après le fantasme du mari occidental, prévenant et totalement à l'écoute de sa femme. Tout le contraire du mari type japonais.



Le but de Kojima Nobuo, usant de l'allégorie de la maison neuve qui n'en finit pas de fuir par tous les côtés et de la famille qui se démantèle, est de démontrer l'acculturation subie par son pays avec la défaite de la 2ème Guerre Mondiale et l'occupation américaine. A perdre ses repères, c'est son avenir qu'on obscurcit.



Le livre ne remplit cependant pas tout ce qu'il promettait. Les crises familiales deviennent assez vite redondantes et fastidieuses. La psychologie des personnages manque de profondeur. Difficile de s'attacher à eux, quels qu'ils soient. Quand à l'écriture, le style reste froid et clinique. Kojima tâche de naviguer entre éléments plus anciens et son fil directeur mais le tout donne une certaine impression de confusion.

En bref, pas un roman indispensable, à mes yeux.

Déçue par cette lecture dont j'attendais peut être trop, je n'ai pas trouvé la métaphore du délitement de la maison exprimer le changement de société du Japon flagrante, les portraits psychologiques ne sont pas assez fouillés. Il y manque une dimension universelle, les personnages restant à mes yeux trop anecdotiques et j'ai trouvé le style d'écriture sans relief. J'ai fini le roman mais sans véritable plaisir.

Quel livre étrange !en poursuivant sur ma lancée nippone ,j ai donc découvert l 'œuvre de Kojima Nobuo à travers ce roman " le cercle de famille" .Effectivement tout se passe au sein de la famille Niwa,entre la mère Tokiko son époux Shunsuke..et leurs 2 enfants. A la faveur d' une infidélité de Tokiko avec un américain Georges le couple commence à se deliter et à se déchirer. La maladie de Tokiko,la construction d 'une nouvelle maison et les difficultés liées à cette nouvelle demeure n 'arrangent en rien

l 'ambiance familiale. Celle -ci nous est décrite à travers les échanges entre les personnages mais surtout leurs pensées les plus intimes,leurs doutes et interrogations. De fait,le style est assez déroutant car il rend compte de manière clinique voire crue des doutes , rêves ,déceptions et rancœurs de chacun. Situé durant l 'immédiat après guerre au Japon,le livre traite également des changements sociétaux traversés à l' époque par le pays et questionne l' influence américaine.La fin du couple,les relations hommes-femmes et parents-enfants ici décrites ne sont que la métaphore des changements traversés à l' époque par la société nippone.

Bref un livre très particulier qui est difficile à apprécier tant le style choisi empêche toute empathie à l 'égard des personnages et suscite une grande distanciation du lecteur par rapport au recit.

J’ai découvert l’existence de ce livre dans l’essai Écrire au Japon d’Ozaki. L’autrice y rapporte un extrait d’entrevue avec Haruki Murakami disant que Le Cercle de famille est son roman préféré et qu’il l’a lu sept ou huit fois. Il ajoute « Pourtant, son univers romanesque me reste en partie insaisissable. La première fois que je l'ai lu, j'ai trouvé que c'était un roman bizarre. Je me suis même dit qu'il était peut-être raté. Pourtant, j'ai continué à y penser et quand je l'ai relu, j'ai fini par être intéressé. Je pense que ce roman comporte de nombreuses facettes ».



Effectivement, ce roman n’est pas facile à appréhender à la première lecture. D’abord la forme est un peu casse-gueule, surtout en traduction : beaucoup de dialogues (au moins la moitié du texte) pas très naturels et de nombreuses ellipses (en plein milieu d’un paragraphe ou même d’une phrase, on passe d’une situation à une autre). Le texte procure une impression de décalage qui déstabilise. En même temps, il y a quelque chose qui m’a tenue. Ensuite le fond. Au premier degré, l’histoire d’un couple dysfonctionnel qui emménage avec ses deux ados dans une maison moderne. Au second degré, l’éclatement de la famille nucléaire traditionnelle, la perte de l’identité japonaise et l’intrusion de l’étranger.

De bonne facture...

Le cercle de famille” est un roman détaillé, intime, du délitement d'une famille japonaise dans les années 1965.

Je ne raconterais pas l'histoire, juste que l'auteur nous permet d'accompagner cette famille Shunsuke et Tokiko mariés depuis des années, une vie plutôt agréable, ils ont deux enfants Ryôichi et Noriko, ils espèrent continuer à vivre dans un avenir radieux et sans nuage, mais un évènement va bouleverser cette famille.

Cet évènement donne à réfléchir sur l'existence de l'autre et de donner un sens à sa propre vie.

Dans un style simplissime, nous découvrons les valeurs traditionnelles et familiales du Japon moderne.

« le cercle de famille » est une oeuvre majeure dans la littérature japonaise contemporaine, il a remporté le premier Prix Tanizaki en 1965.

Le Cercle de famille raconte l'histoire d'une famille japonaise au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Leur équilibre est soudainement bouleversé avec l'arrivée d'un jeune soldat américain dans leur maison, et l'infidélité de l'épouse...



Ce titre me paraissait très prometteur, tout comme le résumé, mais je n'ai finalement pas réussi à me plonger dans le récit. Le déroulé était assez confus d'un point de vue chronologique, et les personnages me tapaient sur le système...

Après la guerre, avec une présence américaine toujours d'actualité, un traducteur d'anglais voit son 'cercle de famille' perturbé, voire dissolu. L'infidélité, supposée ? avérée ? de sa femme avec un jeune américain, puis son décès à la suite d’un cancer laisse le narrateur en perte de repères. À travers cette construction, déconstruction et reconstruction de son cercle familial, notamment en bâtissant une nouvelle demeure, le récit nous livre un quotidien japonais d'après-guerre.

Il est malheureux, toutefois, que la lecture en soit assez difficile compte tenu d'un style souvent laconique, voire elliptique (un style japonais difficile à traduire en français ?).

Les critiques de Kuroineko & celle de Mimeko évoquent parfaitement ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre que j'ai abandonné un peu avant la fin tant l'histoire me paraissait plate et fade. Passez votre chemin...