Littérature
Émission spéciale consacrée à trois hommes de lettre :
-
Maurice Edgar COINDREAU, l'un des grands traducteurs de
littérature américaine (FAULKNER
DOS PASSOS) et
espagnole, parle du travail du traducteur.
-
Philippe SOLLERS parle de sa récente conférence sur le
roman.
- L'écrivain et éditeur
Noël ARNAUD parle du numéro spécial de la revue "Bizarre" dont il a dirigé la...
Comment une langue existerait-elle si elle interdisait aux mots de procréer ? (...)
Quand Dieu a crié dans le micro : "Croissez et multipliez ", c'est à la langue, aux mots qu'il s'adressait. Adam et Eve, pas très futés (ils ont des excuses, la situation était nouvelle), ont compris de travers, ou rien du tout : ils ont cueilli un pamplemousse d'Israël. C'est maigre par rapport au verbe à construire. (p.163 / éditions Plein Chant, 1er trimestre 1987)
Nous nous baisions quand je vis l'ombre d'un tapir
Passer,ma bien-aimée,dans ta noire prunelle.
Je me levai.Sans qu'il puisse émettre un soupir
D'un coup de gandoura je tuai le rebelle.
Que voulez-vous que répondît un écrivain adulé, encensé, parvenu, même au faîte de la gloire si ce n’est à celui de la fortune, à un quidam de votre espèce, lequel, non content d’accabler le susdit des sarcasmes du plus mauvais goût, s’accorde périodiquement la liberté de lui écrire, et sur quel ton !
Je ne pêche que sans hameçon pour ne pas étriper les poiscailles, que je tiens en estime vu qu'ils causent peu.
La maladie, c'est ridicule, c'est pas triste: et c'est pour ça qu'il faut en guérir: parce que le ridicule tue.
Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir.
L'Ecume des jours