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3.89/5 (sur 52 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Plovdiv, Bulgarie , le 29/09/1907
Mort(e) le : 10/05/1968
Biographie :

Nissim Calef, d'origine juive, connu sous le nom de Noël Calef, est un écrivain de langue française.

Il fait des études secondaires au lycée français d'Alexandrie et des études supérieures à Vienne en Autriche. Il parle couramment plusieurs langues: le bulgare, l'italien, l'allemand, le français, l'espagnol, l'anglais.

Frère du cinéaste Henri Calef (1910-1994), il s'installe en France dans les années 1930, où il prend le nom de Noël Calef, et débute dans une compagnie cinématographique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera interné à Drancy avant d'être déporté en Italie (parce que italien de nationalité) dans les camps de Bardonecchia, Tolentino et Urbisaglla, .

C'est pendant les années 42-43, alors qu'il est interné dans ces camps italiens, qu'il rédige les douloureux souvenirs de son passage à Drancy, "Drancy 1941: camp de représailles, Drancy, la faim" est publié pour la première fois en 1948 en Italie. Serge Klarsfeld reprend le manuscrit original et réédite le livre écrit sous forme de roman en 1991, (autre réédition aux Éditions de L'Olivier en 1997, sous le titre "Camp de représailles").

Rentré en France à la fin de la guerre, Noël Calef devient écrivain et publie dans les années 50-60, une dizaine de romans, dont six romans policiers et une dizaine de nouvelles. "Échec au porteur" paru en 1956, lui vaut de recevoir le "Prix du Quai des Orfèvres", le livre est adapté au cinéma par Gilles Grangier en 1958.

Mais c'est sans doute le fameux "Ascenseur pour l'échafaud", publié en 1956 aux Éditions Fayard, adapté au cinéma par Louis Malle, en 1958, avec des acteurs aussi célèbres que Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Lino Ventura qui fait que son nom reste connu encore aujourd'hui.

Noël Calef a également collaboré à de nombreux films en tant que scénariste ou dialoguiste. En 1952, il fait une apparition dans Un homme à détruire de Joseph Losey.

Sous le pseudonyme de Maurice Derblay, il publie deux autres romans policiers, "Un mort gratuit" (1965) paru aux Éditions Fleuve Noir et "La bouteille de lait" (1966).

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Source : http://fichesauteurs.canalblog.com
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"Ascenseur pour l'échafaud", un film de Louis Malle (1958). Bande-annonce.


Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
C'était là une peur que Jules avait déjà observée. Chez les chiens, lorsqu'ils sont accroupis pour faire leurs besoins.
M. Rétien le leur avait fait remarquer lors d'une sortie, en leur expliquant que, dans cette position, l'animal est sans défense, à la merci d'une attaque.
- Vieux reste d'instinct que la domestication, c'est-à-dire la civilisation, n'est jamais parvenue à abolir, avait soupiré le professeur.
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- Tu te paies ma fiole ? s'indigna l'écolier.
- C'est bien naturel, ton père est pharmacien ! répliqua Jules avec superbe.
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On a beau ne pas avoir inventé le stylo à bille, il est des circonstances où la vérité crève les yeux de l'aveugle endurci.
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page 89 [...] Le car de l'anthropométrie roulait sur les boulevards.
" Tu marches comme une limace, plaisanta l'homme près du chauffeur.
- On ne sait même pas où on va !
- Porte d'Asnières ", prévint le premier qui avait l'écoute.
Le chauffeur actionna l'avertisseur et accéléra.
Comme par enchantement, les voitures s'écartaient devant eux. Le boulevard Malesherbes s'étendait, droit et interminable, sous les roues du laboratoire ambulant. Le chauffeur appuya encore sur l'accélérateur.
" Tu paries qu'on arrive en même temps ?
- Rien du tout ! J'aime autant arriver en un seul morceau. Tu n'es pas Fangio, n'oublie pas ! " [...]
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Le temps perdu passe plus lentement. Radio Chiottes, c'était le centre officieux d'informations du camp. L'étymologie en était facile à reconstituer. Empêchés de se promener dans la cour, les internés prenaient l'habitude d'aller bavarder aux cabinets. La promiscuité mettait à la portée des visiteurs l'échange des nouvelles plus ou moins fantaisistes entre amis et connaissances.
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D'un geste méprisant du menton, il désignait le coin de la chambre où campaient les Polonais. Pour ceux-là, il éprouvait presque de la haine, ne leur reconnaissant aucune similitude de race ni de caractère avec lui-même, Juif séfarade, d'origine méditerranéenne, assimilé. Il prenait des rages terribles à constater chaque fois cette attitude fuyante des Polonais, habitués de longue date à plier l'échine et à ne présenter du corps que la surface la plus réduite à l'inévitable coup de pied. Lui, Noirat, comme la plupart des Juifs espagnols, conservait le souci de l'attitude héroïque, utile ou non, pour le geste. Probablement parce que, comme tous ses confrères de race, il ne connaissait plus la persécution depuis quatre siècles.
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Elle n'était pas jolie. Une de ces filles que l'on rencontre à Saint-Germain-des-Près, parmi les attardés de l'existentialisme. Son unique séduction résidait dans l'absence de soutien-gorge. Sa poitrine, forte et toute neuve - elle avait dans les dix-huit ans à peine - mal dissimulée sous une chemise d'homme déboutonnée assez bas, bougeait librement sous le mince tissu. Plutôt petite, les cheveux raides cascadant sur des épaules en bouteille de Saint-Galmier, les hanches serrées dans une de ces jupes à l'ampleur artificielle qui, au moindre mouvement, révélait ses jambes nues. Les pieds dans des ballerines. Enveloppant le tout, un vieux duffle coat élimé, négligemment posé sur les épaules, manches vides et ballantes. C'est ainsi que Jules et Joe la découvrirent.
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La victime gisait hideuse sur le carrelage, entre sa caisse violentée et les cageots bousculés. Le policier faillit se trouver mal devant l'horrible tableau abstrait : symphonie en blanc et rouge. Le lait avait caillé et le sang s'était coagulé.
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A la fin du deuxième acte, il récapitula mentalement. « Emile ne sait pas que sa femme le trompe. Il est à peine sorti que l’amant arrive, essayant de persuader sa maîtresse de refaire sa vie avec lui ; son mari est un médiocre, et restera toujours un médiocre. Elle vaut mieux que ça. Mais elle n’ose pas suivre son amant. Survient le mari, lequel, au bout d’une scène d’une étonnante cocasserie, finit pas se rendre compte de la vérité. Bouleversé en s’entendant dire que sa femme va le quitter, le mari tue l’amant. »
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L'espoir, c'est du crédit. Le désespoir, c'est du comptant.
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