Noëlle Herrenschmidt Itinéraires spirituels en France
Il n'y a rien en effet qui ressemble plus à un corps en prière qu'un autre corps en prière : cette religieuse abandonnée dans sa contemplation ou ce musulman qui met la face contre terre, ces hommes en aube dans la prosternation totale du Vendredi saint ou encore ce juif qui s'incline devant la Torah. Ces corps ne sont pas recroquevillés par la douleur en se repliant sur eux, ils s'ouvrent à l'humanité, ils s'abîment dans l'absolu, ils s'étendent à l'universel. Ils se rapprochent de la terre, ne font plus qu'un avec elle « pour chuchoter à la terre le nom de Dieu que les hommes ne sont plus capables d'entendre » dit Selami. Apprendre à se centrer, à se recentrer hors de soi : voilà une belle définition de la religion qui conviendrait probablement à tous. Comme ci, pour s'approcher du Très-Haut, il fallait assumer pleinement sa condition de terrien.
(Antoine Garapon dans la postface)
"Etre protestant aujourd'hui, en France, c'est s'inscrire dans une histoire, une saga, un passé. Le protestant, c'est quelqu'un pour lequel Dieu est pure grâce. Il fait tout, l'homme ne fait rien. C'est Dieu qui vous a choisi. Libéré du souci de son propre salut, l'homme fait beaucoup de choses pour les autres."
(Serge)
Merci à tous ceux qui ont bien voulu m’accompagner dans cette aventure. Ces pages sont faites de leurs visages, de leurs mots. Nous avons tous sur l'autre des idées toutes faites :;l'autre, c'est le voisin, l'inconnu, l'étranger.
Suivons leurs chemins en diagonale, surprenants, imprévisibles. Ecoutons ces paroles de foi, de doute, ces tentatives de réponses aux questions que chacun se pose, un jour ou l'autre. C'est notre humanité.
C'est nous tous, semblables et différents.