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Citation de nina2loin


François Caroli, de la police judiciaire de Versailles, avait été alerté par la police de la route et s'était aussitôt rendu sur les lieux. Il était évident que le meurtre n'avait pas eu lieu sur l'autoroute; c'était forcément un automobiliste qui avait déposé le corps sur la bande d'urgence : l'assassin. Les Guisard, qu'on avait contraints de rester là pour être interrogés par Caroli, répétaient inlassablement qu'ils n'avaient pas pu voir la voiture qui s'était arrêtée avant la leur. C 'était parce que le petit avait envie de vomir, etc. Bon. Le commissaire s'était dit qu'il les convoquerait plus tard et il les avait autorisés à partir.
Un cordon de policiers entouraient les lieux afin de laisser travailler les hommes de l'Identité judiciaire et le médecin légiste. " N'oubliez pas les ongles, avait dit Caroli. Le gosse s'est peut-être défendu. " Mais à 21 heures, dans son bureau, le commissaire savait déjà que le cadavre ne serait pas très bavard. Rien ou presque sous les ongles. Les prélèvements de salive sur les morsures de l'épaule et du sexe pouvaient fournir le groupe sanguin du meurtrier à condition que ce dernier n'ait pas bu d'alcool. La poussière, sur les vêtements, serait peut-être révélatrice. Restait la couverture kaki que l'on pouvait trouver dans tous les magasins. Bref, une affaire pourrie au départ, se disait Caroli, qui était encore secoué par la vision du petit corps torturé de la victime : un enfant de sept ou huit ans, mal nourri, d'une pauvreté évidente. Un avis de recherche des parents avait été lancé, mais la photographie du visage tuméfié était trop horrible et sans doute trop peu fidèle au vrai visage du gosse. Un photographe de l'Identité s'efforçait de la retoucher et de donner à cette figure d'enfant une apparence humaine.
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