Mon désir, je l’ai chuchoté à l’aube au creux de l’oreille aimée. Pas de réponse. Je l’ai hurlé dans le vent, dans l’espoir que quelqu’un le saisisse au vol. Toujours rien. Je l’ai glissé dans une enveloppe, qui n’est jamais parvenue à son destinataire. Je l’ai mis en terre, afin que ce désir devienne une fleur à la beauté trompeuse. Il s’est changé en mauvaise herbe ; la faucille du jardinier l’a mal heureusement épargné.