Nora Emelley

Si « L’autre vérité » est le premier roman de Nora Emelley, l’auteure nous conduit avec brio dans l’analyse des mécanismes sordides, voire machiavéliques de la manipulation psychologique.
Face à un tel environnement psychologique, on est en droit de s’interroger sur les conséquences de tels agissements.
Ici, l’auteure amène avec finesse le lecteur à s’intéresser, voire à se passionner, au cheminement emprunté par la jeune héroïne pour se libérer de l’emprise dans lequel elle avait été plongée à son insu.
Ce premier roman est tout à l’honneur de l’auteure et est à confier à toute lectrice, à tout lecteur un peu curieux du comportement humain.

Ensemble, nous analysons le choix impressionnant de thés et infusions. Avec un air de spécialiste, je teste ses goûts :
« Thé exotique ou fruité des tropiques ?
— Pour moi, ce sera un thé blanc ‘Passion de fleurs’, répond-elle avec un large sourire gourmand. »
Ce choix a le don de satisfaire notre serveuse qui la félicite pour son choix de thé ‘Paï Mu Tan’.
« Parfumé avec délicatesse, il évoque la rose, l’abricot et le fruit de la passion. »
Et d’ajouter, avec un air d’importance, un détail destiné à nous impressionner :
« Excellent choix, Madame. Son infusion délivre une tasse délicate et un bel équilibre entre des notes fraîches, végétales et fleuries. »
Hésitant entre un thé ‘Noir Exotique’ et un ‘Divine Rose’, je lui demande conseil, ce qui fait son bonheur.
« Le ‘Noir Exotique’ délivre des notes fines et cacaotées se mêlant à celles d’un cocktail de fruits… ».
En reprenant son souffle, elle continue de plus belle :
« … fruit de la passion, noix de coco, ananas, mangue et citron vert. Un savoureux mélange aux parfums exotiques ! »
« Et avec le ‘Divine Rose’ ?
— Avec ce thé noir, vous dégusterez une belle harmonie fleurie et délicieusement gourmande … Le litchi, la framboise et la rose s’associent aux jeunes feuilles fauves d’un thé noir. Ce mélange possède un parfum subtil. »
La description du second choix terminée, j’ai oublié la description sans fin du premier. Les trois mots ‘harmonie, framboises, et feuilles fauves’ motivent mon choix final.
« Divine Rose, alors ! … Et, deux cakes au chocolat, s’il vous plaît.
— Un excellent choix, Madame. Il est moelleux cette semaine. Comme nous l’avons préparé cet après-midi, il est encore tiède. »

Superbe roman avalé en trois jours……un record pour moi..…tellement passionnant et prenant.
Magnifique mise en page , la police de caractères et l’aération du texte permettent une lecture agréable , facilitée , aisée.
Une foule de détails minutieusement développés , décrits et exposés…attestant d’un sacré travail important de recherches préalables et d’une culture époustouflante de l’auteur , d’une connaissance large et éclectique…
Une chirurgie pointilleuse , millimétrée au scalpel………
Hergé n’est pas si loin.
Agatha Christie, Patricia Highsmith, Patricia Cornwell, Guy Des Cars……Franck Thilliez…. pas si loin non-plus…
Abasourdi par cette violence de la mère…….
Exténué aussi car dans toute séparation , l’on retrouve des bribes vécues antérieurement de nos misères de vie et des manipulations subies……moins dramatiques certes , mais je m’aperçois que les plaies saignent encore et se ravivent un peu….

Bravo Madame , pour ce roman psychologique très prenant.

Roman de pure fiction , ou roman…un peu , beaucoup vécu……un tel descriptif , avec cette foule de détails ciblés m’interloque……je me pose encore la question………Nora ne semble pas très éloignée….
Léchouilles à Titus.
Gros bisous à……..Bérénice…. !!!...
Swann et Didier.

À proximité, il remarqua d’autres plantes, des grandes grappes élancées de fleurs tubulaires mauves, pendant d'un seul côté de la tige. Leurs feuilles, velues, ovales, lancéolées, vert foncé, étaient douces. Les grandes fleurs en doigt de gant, ou clochettes, mesuraient entre trois et six centimètres de long.
Je vais photographier celles-ci, au cas où …
Plus loin, au cœur d’un calice persistant à cinq lobes, il nota de grosses baies, noires, luisantes, ressemblant à des petites cerises.
Il consigna tous ces détails dans son carnet et prit de nombreuses photos.
Je deviens un vrai botaniste, se moqua-t-il de lui-même.
Quelques jours plus tard, ayant consulté le laboratoire, ce dernier lui confirma que les fleurs mauves étaient des digitales, plantes hautement toxiques, et les baies des fruits de belladone. Il précisait qu’une douzaine suffisait à provoquer des troubles digestifs, cardiaques et respiratoires graves, accompagnés de délire et d’hallucinations. Le coma et la mort s’ensuivaient par la paralysie de l’appareil respiratoire.

Lecture passionnante dans un univers bien méconnu .
A conseiller par conséquent sans hésitation .

Lecture passionante dans un univers bien méconnu .
A conseiller sans hésitation .