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Citations de Norman Doidge (23)


Norman Doidge
Des activités comme la lecture du journal, l'exercice d'un métier rodé depuis des années, la pratique de notre langue maternelle n'ont plus rien à voir avec l'apprentissage.
A soixante-dix ans, nous pouvons très bien nous retrouver avec un cerveau appauvri, dont la plasticité est restée inexploitée pendant cinquante ans.
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La plupart des gens pensent que les problèmes soulevés par les médias sont une affaire de contenu. Mais le célèbre théoricien de la communication canadien Marshall LcLuhan, qui prophétisa l'arrivée d'Internet avec vingt ans d'avance, a eu le premier l'intuition que les médias transforment notre cerveau indépendamment de leur contenu. D'après lui, c'est le média lui-même qui constitue le message. Il estime que chaque média a une façon qui lui est propre de réorganiser l'esprit et le cerveau, et que les conséquences de cette réorganisation sont plus importantes que le contenu du message diffusé.
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Ce que fournit la nature dans un modulateur chimique comme l'ocytocine, c'est l'opportunité pour deux cerveaux amoureux de passer par une période de haute plasticité qui leur permet de s'adapter l"un à l'autre, de façonner mutuellement leurs perceptions et les mobiles de leurs actes de façon cohérente et harmonieuse.
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Nous avons tous des fonctions déficientes dans l'une ou l'autre de nos zones cérébrales, et virtuellement, presque tout le monde peut trouver de l'aide grâce aux techniques de rééducation basées sur la neuroplasticité.
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A quatre-vingt-dix ans, l'architecte Frank Lloyd Wright a dressé les plans du musée Gugenheim. À soixante-dix-huit ans, Benjamin Franklin a inventé les lunettes bifocales. Dans une étude datant des années 1950, H.C. Lehman et Dean Keith Simonton ont établi que si le pic de la créativité, dans presque tous les domaines, se situe entre la trente-cinquième et la cinquante-cinquième année, les sexagénaires et septuagénaires, bien qu'ils travaillent plus lentement, sont aussi productifs qu'ils l'étaient à vingt ans.
Un étudiant demanda un jour au violoncelliste Pablo Casals, alors âgé de quatre-vingt-onze ans, pourquoi il continuait à pratiquer son instrument.
- Parce que je fais des progrès, répondit le maître.
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Quand un enfant commence à faire des gammes au piano, il a tendance à mobiliser toute la partie supérieure de son corps, épaule, bras, poignet, pour jouer chaque note. Même les muscles faciaux se contractent en grimaces. Avec un peu de pratique, le pianiste en herbe cesse d'utiliser des muscles inutiles, et bientôt il ne se sert plus que du seul doigt nécessaire pour jouer la note. Son toucher s'allège, s'il est doué; il acquiert de la grâce et joue d'une façon plus détendue. Cela vient du fait que l'enfant passe de l'utilisation massive de neurones multiples à celle de quelques uns, dûment appropriés. Cet usage optimisé des neurones de produit chaque fois que nous devenons très compétents dans l'accomplissement d'une tâche, et il explique pourquoi nous ne tombons pas à court d'espace neuronal tandis que nous pratiquons une discipline et enrichissons notre répertoire.
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Nous voyons avec notre cerveau, pas avec nos yeux.
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Une des raisons qui font que le cerveau peut se transformer uniquement par l'imagination, c'est que, du point de vue neuroscientifique, concevoir mentalement un acte et le realiser ne sont pas deux choses aussi différentes que l'on serait tenté de le croire.
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L'immigration est presque toujours une épreuve sans fin et un rude exercice pour le cerveau adulte. Le vécu inédit qu'elle impose demande que soit renouvelé le câblage de vastes régions du territoire cortical. C'est là un "chantier" beaucoup plus ardu que celui qui consiste simplement à engranger de nouvelles connaissances, parce que la nouvelle culture se trouve en compétition plastique avec des circuits neuronaux qui ont connu leur phase critique de croissance dans le pays natal de l'immigré. Il faut au moins une génération pour que l'assimilation soit réussie, à quelques exceptions près. Seuls les enfants d'immigrés dont la période de développement critique se déroule au sein de la culture d'adoption peuvent espérer s'adapter sans heurts. Pour la plupart des gens, le transfert de culture est un électrochoc.
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Donc plus on apprend, plus on développe ses capacités d’apprentissage et sa faculté à initier les changements cérébraux qui accompagne celui-ci. Apprentissage et exercice physique semble former une combinaison. Vers la cinquantaine quand les fonctions cérébrales commencent à décliner, l’exercice physique devient plus et non moins important, et représente l’un des rares moyen de compenser ce processus. Le comprendre est plus essentiel que jamais étant donné le nombre de personnes qui mène une existence sédentaire, assise à longueur de journée devant un écran d’ordinateur. Dnombreuses études prouvent qu’un style de vie s’étendait
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Une récente enquête auprès de 2600 enfants a montré que l'exposition précoce à la télévision, c'est-à-dire entre un et trois ans, a un impact négatif sur la capacité d'attention et le contrôle des impulsions manifestées plus tard dans l'enfance.
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Nos cerveaux sont différents de ceux de tous
les humains qui nous ont précédés. (...) Notre cerveau se modifie dans des proportions importantes, physiquement et fonctionnellement, chaque fois que nous apprenons de nouveaux gestes ou de nouvelles compétences. L'âge de la spécialisation culturelle que nous vivons entraine des changements considérables.
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Certains sujets atteints de lésion au lobe fronto-temporel gauche perdent leur faculté de compréhension des mots, mais se révèlent spontanément habiles dans des activités artistiques telles que la musique ou la poésie, normalement situées dans le lobe temporal et le bloc pariétal droits. Ils dont aussi très bons en dessin, notamment pour représenter les détails. Miller considère que la tutelle quelque peu "tyrannique" de l'hémisphère gauche sur le droit est ici annihilée, et que l'hémisphère ainsi affranchi en profite pour exprimer tout son potentiel.
Les personnes qui n'ont aucune incapacité cérébrale peuvent très bien, elles aussi, libérer un de leurs hémisphères cérébraux au profit de l'autre. Le livre si populaire de Betty Edwards Dessiner grâce au cerveau droit, rédigé en 1979, c'est a dire des années avant les travaux de Miller, en fournit un bon exemple. Ce livre se propose d'apprendre le dessin à ses lecteurs en empêchant l'hémisphère gauche, verbal, logique et analytique, de censurer les facultés artistiques de l'hémisphère droit. La méthode d'Edwards, qui s'inspire des recherches en neurologie de Richard Sperry, consiste à confier à l'élève des tâches que l'hémisphère gauche ne peut pas comprendre, ce qui l'incite à réduire son activité. Par exemple, elle lui demande de copier un croquis de Picasso retourné devant lui. Effectivement, le novice s'en sort mieux ainsi qu'avec l'original placé dans le bon sens...
Dans l'encéphale d'une personne normale, éveillée et active, plusieurs milliers d'activités se déroulent en même temps. Il nous faut des forces pour inhiber, contrôler et réguler nos actes, pour ne pas nous éparpiller, et éviter de "ruer dans les brancards".
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Le cortex cérébral ... affine ses capacités de traitement de façon sélective pour s'adapter à chaque tâche recquise. Il ne fait pas qu'apprendre, il est toujours en train d'"apprendre à apprendre".
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Nous voyons avec notre cerveau, pas avec nos yeux, dit Paul
...
Paul a mis en évidence le fait que la peau et ses capteurs tactiles peuvent de substituer à la rétine parce que ce sont deux surfaces bidimensionnelles couvertes de récepteurs sensoriels qui permettent à une image de se former dans le cerveau.
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Dans le cas de Jeremiah, le principe « use it or lose it », d’après lequel, rappelons-le, ce qui ne sert à rien dans le cerveau n’a plus de raison d’exister, aurait logiquement conduit à douter de la survivance des aires corticales affectées à l’équilibre, à la marche et à la préhension. Or, il n’en a rien été et, bien que ces zones aient été considérablement affaiblies, son cerveau, soumis à des stimuli appropriés, a réussi à se réorganiser et à trouver de nouveaux itinéraires neuronaux pour exercer les fonctions perdues, comme l’ont confirmé par la suite plusieurs scanographies.
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- Vous semblez moins anxieux que la plupart des gens, lui dis-je.
- Oui, j'ai remarqué que ça réussissait à pas mal de monde.
- Est-ce que vous vous définiriez comme quelqu'un d'optimiste ?
-Pas particulièrement, mais je crois que je sais faire la part du hasard dans la vie. Il se passe une multitude de choses dans le monde qui peuvent m'affecter et qui échappent à tout contrôle de ma part. Je le sais. La seule chose que je peux changer, c'est ma façon de réagir.
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Un internaute qui navigue se livre à des millions de micro-actions dont les hommes d'il y a cinq mille ans n'avaient pas idée. Nos cerveaux sont massivement remodelés par de telles pratiques, comme ils le sont par la télévision, les jeux vidéo, l'électroménager, la musique électronique, etc.
... Une vingtaine d'années après l'essor de la télévision, les instituteurs ont commencé à noter que leurs élèves se montraient très remuants et de plus en plus distraits. Ces troubles ont été confirmés par la pédagogie Jane Healy dans son livre très bien documenté Jeunes esprits en danger (Endangered Minds), où elle émet l'hypothèse qu'ils sont dus à des transformations neuroplastiques.
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Ainsi que l'a écrit Mezernich, " nos cerveaux sont fort différents, dans le détail, de ceux de nos ancêtres.(...) À chaque stade du développement culturel, (...) le cerveau humain a dû se familiariser avec de nouveaux savoir-faire et de nouvelles compétences qui, toutes, lui ont imposé des transformations massives. (...) chacun de nous a dans sa vie la possibilité d'apprendre des choses qui ont demandé des siècles de mise au point. Cette évolution historique des savoirs et des compétences est comprise dans les changements neuroplastiques de notre cerveau et même d'une certaine façon recréée par eux."
Une conception de la culture et du cerveau tenant compte de la neuroplasticité se doit donc d'être bivalente. Les données génétiques et cérébrales produisent la culture, et réciproquement.
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Aucune partie du corps ne peut bouger sans que toutes les autres en soient affectées, affirme-t-il : une intuition holistique qui, des années plus tard, devait distinguer son approche des autres formes de travail corporel. Parce que les os, les muscles et les tissus conjonctifs forment un ensemble, il est impossible de faire un mouvement, aussi infime soit-il, dans une zone, sans que cela influe sur toutes les autres. Tendre le bras et bouger un doigt, même imperceptiblement, nécessite de contracter des muscles dans l’avant-bras et dans le dos. Ces contractions provoquent des réactions dans le système nerveux et dans le corps qui anticipent l’influence de ces modifications subtiles sur l’équilibre global.
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