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Critiques de Norman Jangot (29)
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Revenir de l'avenir

Revenir de l'avenir, cela évoque un voyage dans le temps. Si on vous embarque sur ce thème à travers vingt et une nouvelles, chacune ayant son univers insolite car écrite par autant d'auteurs, vous vous évaderez bien loin au-delà du fil de la réalité, du fil du temps.

Est-ce que le temps fait des bonds, est-ce qu'il est géographique, ou bien illusoire ? Faut-il laisser l'homme décider de l'avenir ou du passé ?

Quelle est la part de réalité au fond dans ce que nous vivons, dans ce que nous rêvons ?



Dans ce recueil on évade le temps à toutes les couleurs de l'imaginaire.

J'ai apprécié particulièrement ces nouvelles :

La montagne-Dieu, Le baptême, Maillage, Katastrophic Tour, Le silence du Hâl, Quelques gouttes de thé, Papa Neige et Maman Soleil, Embourbé A.M.E. (Après-mort électronique) et Terres grises. Je me suis perdue dans le rêve de Mark 13, il me faudra sans doute m'y replonger pour en trouver la clé. Dans Terres grises, j'ai cru au début emprunter le chemin du Monde Inverti de Christopher Priest, mais non ce n'étaient pas les mêmes rails.



Les deux dernières nouvelles ont été écrites par des élèves de 4è du collège Pierre Brossolette à Bruz.



La couverture est magnifique, comme une porte ouverte sur tous les possibles, sur tous les mots « voyageurs ». Chaque nouvelle est accompagnée d'une illustration. On peut aussi découvrir les libre-courts cinématographiques et compositions musicales qui y sont associés en suivant ce lien :



http://www.legrimoire.net/revenir-de-avenir.htm?fbclid=IwAR16i2FR-iu8mJ5Kcz56oH1PSM-Z8v¤££¤17Maillage15¤££¤8bdGm8y¤££¤14NZjQghmWbOA1¤££¤







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Le marché des Pyrénées

Je tiens tout d'abord à remercier les édition House Made of Dawn pour l'envoi de cette nouvelle. Comme toujours, avec eux, j'ai été vraiment surprise par cette histoire.



En effet, ce court lettrage est particulièrement percutant et dérangeant. Le résumé donne une bonne piste quand à l'histoire et, du coup, l'on comprend immédiatement ce qui est en train de se produire sous nos yeux. Bien que l'histoire ne soit pas gore, elle reste extrêmement dérangeante et peu ragoutante : certaines descriptions sont particulièrement dégoutante, âmes sensibles s'abstenir !

Personnellement, j'ai vraiment accroché à cette histoire (après tout, l'alimentation c'est mon job) et j'ai bien aimé que Norman Jangot s'attaque a ce sujet : pas de doute qu'avec lui, l'on se voit directement devenir ce que l'on mange ! J'ai beaucoup apprécié cette forme d'ironie : pour le coup, c'est vraiment visuel (mais je n'en dirais pas plus).



Le personnage principal n'est pas franchement sympathique : bien sûr, il est agréable mais il y a une certaine distance entre lui et nous, mais ce n'est pas dérangeant au vu de l'histoire. Cela dit, il a su me mettre l'eau à la bouche avec ses repas tous plus grandioses les uns que les autres ! Rarement des plats végétariens ne m'auront fait autant saliver ;p



J'ai découvert Norman Jangot le mois dernier grâce sa nouvelle Le Grippeminot qui m'a laissé un souvenir très fort. Du coup, j'étais curieuse de le découvrir dans un autre de ses textes que je pensais moins choquant mais qui se révèle tout autant dérangeant ! J'apprécie beaucoup l'originalité de ses histoires et encore plus sa façon de nous faire réagir avec.

Une nouvelle que je vous conseille.
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Le septième continent

Dans un futur proche, tellement proche qu'il existe déjà, Elias Kova, s'obsède à conserver un corps sain, grâce une technologie de pointe implantée. Quant à posséder un esprit sain dans ce corps sain, le lecteur a des doutes. En quête du traitement ultime proposé par le docteur Caruso qu'il idolâtre, le jeune homme fait une découverte qui va mettre en danger sa vie, celle de ceux qui l'entourent et même menacer le destin de la planète.

Complotiste, illuminé ou sauveur du monde ? Au lecteur de le découvrir à travers ce récit bien mené, haletant, alternant avec talent scènes de crime, tensions, poursuites assassines et situations drôlesques.



Le personnage, à multiples facettes, avec une dominante Jack Nicholson façon vol au-dessus d'un nid de coucou, ne manque pas d'aspérités. Quant à la galerie de personnages qui l'entoure, on souffre parfois pour son manque de chance, dans bien des domaines.



L'intrigue bien maîtrisée vous embarque rapidement dans une lecture addictive. L'idée de base, plutôt originale, se nourrit des grands thèmes du XXIème siècle.



Mon avis : J'ai beaucoup aimé,

Mon constat : Vous ne vous ennuierez pas.

Norman Jangot : Un auteur qui met scène son époque...et qui vous propose un des futurs possibles...À suivre.
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Le septième continent

Un premier roman où se mêlent monde futuriste et intrigue.

Adepte de thrillers habituellement mais aimant découvrir de nouveaux genres, et surtout de nouveaux auteurs, j'ai d'abord été séduite par la couverture irisée de ce roman puis par le réalisme probable du monde futuriste décrit.

Pourtant pressée de le lire, je l'avais néanmoins laissé volontairement de côté, comme une friandise qu'on n'ose pas toucher pour en savourer le goût le moment venu.

En effet, ce monde futuriste est suffisamment ancré dans une réalité probable que le roman se lit facilement sans devoir recourir à un glossaire ou se recréer une cartographie. J'avoue que pour une (presque) première incursion dans le monde de la SF, je n'avais pas envie de me retrouver dans un univers (trop) futuriste où je n'aurai eu aucun repère.

Le personnage principal est le stéréotype de son époque, dont les actions, poussées à l'extrême, nous permettent d'en apprendre plus sur cette évolution du monde sans devoir entrer dans de grandes descriptions. J'ai beaucoup apprécié les petits "tweet" en début de chaque chapitre, glissant de-ci de-là des informations complémentaires sur ce monde futuriste, en lien direct ou non avec les évènements du chapitre à venir.

Nous suivons donc notre protagoniste qui par un concours de circonstance, et une curiosité exacerbée, va se retrouver bien malgré lui embringué dans une enquête sur l'envers du décor de ce monde idéalisé auquel il vouait une foi aveugle.

L'intrigue s'appuie sur un fait réel, le fameux Septième Continent, que l'auteur utilise pour monter sa propre théorie. Pas si irréaliste en y réfléchissant bien 😉 L'enquête est parfois un peu tirée par les cheveux dans certaines situations ou rebondissements mais totalement en phase avec le monde dans lequel évolue les personnages. Quelques messages en 2e lecture, portant à réflexion, d'autant plus que ce roman est suffisamment proche en temporalité et réalité. Enfin, la fin... Elle est de celle que j'affectionne... mais je ne vous en dis pas plus pour ne pas spoiler !

J'ai adoré ce roman, une belle découverte. Ma seule déception est qu'il soit déjà terminé 😉
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Le septième continent

Norman Jangot est un auteur que j'ai bien envie de suivre, parce que pour un premier livre il a réussi à faire fort, le bougre. J'ai réellement adoré, accroché tout au long de ma lecture à ce récit qui flirte entre le thriller et le récit d'anticipation.



L'histoire se concentre autour d'un personnage très anti-héroïque, très vite détestable et archétype d'un genre de personnes que je déteste. Mais l'auteur travaille intelligemment son matériel de base et va bien nous plonger dans les arcanes de la pensée de son protagoniste, embarqué malgré lui dans une intrigue qu'il ne comprend pas. Pas plus que nous, d'ailleurs, avant un bon morceau du livre.

Mais ce personnage détestable sert totalement son récit. Par la répulsion qu'il provoque, volontairement orchestré par l'auteur, c'est tout une pratique, puis un système et une vision du monde qui nous est présentée sous son jour négatif. L'auteur démarre doucement ses sujets, se focalisant d'abord sur le sujet des applications, de la gestion santé parfaite et d'autres petits détails, avant de se plonger réellement, à la fin du livre, dans des sujets plus durs et plus actuels. Là où le propos devient clairement établi, c'est que la longue déambulation de notre protagoniste dans son univers contient en germe tous les indices des dénonciations qui arriveront ensuite. Des petits riens parsèment le récit pour ensuite devenir cohérent, montrant, avec le protagoniste qui découvre l'envers de son monde, à quel point on peut baigner dans quelque chose sans se rendre compte des revers.



Je soulignerais également l'abondance de détails amusants qui parsèment l'oeuvre. De l'en-tête de chaque chapitre, sous forme de tweet dont les hashtags sont toujours amusants, jusqu'aux détails sur les modes ou les groupuscules que le narrateur va rencontrer. Norman Jangot balaye assez large dans ses critiques, et semble avoir à cœur de montrer que derrière des façades respectables ou révolutionnaires, les mêmes intrigues et les mêmes envies. Le livre est résolument anti-capitaliste, se moquant des dérives du commerce vert (bio, éthique, éco-responsable etc ...) mais aussi des manières de penser et des actes que l'ont fini par commettre. C'est une critique bien sentie, et que j'ai trouvé bien amenée. Elle est suffisamment bien réfléchie dans la façon d'être amenée pour ne pas sembler manichéenne (tout le monde est concerné, le narrateur en premier, et il n'y a pas que deux camps dans cette idée) ni facile (l'attaque n'est jamais gratuite). Bref, on est face à une réelle réflexion sociétale, et c'est tout à l'honneur de l'écrivain.



Si je suis très enthousiaste au sortir de ma lecture, je suis assez naturellement enclin à lui pardonner quelques défauts mineurs que je lui trouve : une fin qui accélère peut-être un peu trop, parfois, et bien évidemment quelques petites facilités, qui me semblent plus liées au fait d'être un thriller qu'a une réelle paresse ou une facilité d'écriture. Je n'ai jamais eu la sensation d'être floué ou que l'auteur raccourcissait certains propos pour le plaisir.



Bref, une lecture enthousiasmante et qui m'a réellement plu. J'ai hâte de lire d'autres ouvrages d'un tel auteur, parce que son style me plait et que j'ai vraiment bien envie de découvrir ce qu'il pourrait nous pondre. Un premier roman séduisant, et qui surtout à réussi à me surprendre dans son ton, son propos et son déroulé. Recommandé, fortement recommandé !
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Le septième continent

Norman JANGOT sait capter l'attention de ses lecteurs en offrant une enquête relative à une thématique soulevant de nombreux enjeux et de questionnements. Le lecteur est confronté à un futur qui, bien que fantastique, nous ramène sans cesse à l'actualité et fait beaucoup réfléchir sur notre société et notre mode de vie. Écriture plaisante et très jolie couverture.
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Le Grippeminaud

J'ai lu Le Grippeminaud dans le cadre de mon partenariat avec les éditions House Made of Dawn. Le résumé me tentait pas mal, du coup, j'avais vraiment hâte que ce livre sorte pour le découvrir.



Honnêtement, je pensais que l'histoire me plairait davantage que ça. Mais je crois surtout que j'avais mal lu le résumé : je pensais qu'il s'agissait d'un tueur et non d'un violeur. C'est assez déroutant de suivre le "méchant" et de subit toute sa perversité : l'auteur ne nous épargne rien ! C'est vraiment sale comme histoire et ça m'a franchement mis mal à l'aise... Après, c'est plutôt une bonne chose : c'est toujours intéressant d'être dérouté par une histoire (et au moins ça prouve que mon sens moral est tout ou partie toujours intact ! :p).

Par contre, je n'ai pas toujours compris ce qu'il se passait réellement. Parfois les faits semblent nous montrer quelque chose et le tueur va dire quelque chose qui va nous faire penser le contraire dans les minutes qui suivent...

Cependant, la fin est vraiment super ! Je ne m'y attendais pas alors que finalement, elle est assez prévisible. Et puis, elle m'a bien fait rire : que d'ironie !



L'écriture de Norman Jangot est assez agréable bien que, comme je le disais un peu plus haut, j'ai parfois eu un peu de mal à le suivre. Il est sans doute également un peu trop précis dans les détails pour ma petite âme sensible, mais, franchement, je suis convaincue que c'est une bonne chose : ça donne tellement de caractère à son histoire !

Une très très bonne découverte !
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Revenir de l'avenir

Il n’est jamais simple de parler d’une anthologie aux textes parfois inégaux dans la qualité d’écriture et généralement aux histoires très variées dont certaines vont correspondre à vos goûts et toucher votre sensibilité, d’autres non. Je n’aborderai donc pas chaque nouvelle, mais citerai ici celles qui m’ont le plus marqué, idem pour les compléments multimédias.



Je dois avouer que les Éditions du Grimoire, nous a toujours gratifiés d’une belle collection d’histoires (3 antho précèdent celle-ci) et aux auteurs talentueux ; ils renouvellent cette qualité pour l’édition 2020. Comme pour les deux dernières, chaque nouvelle de Revenir de l’Avenir bénéficie d’une illustration, d’une bande-son, mais aussi cette année : d’un court métrage (2 à 5 minutes) et d’une couverture fluorescente.



Bien entendu, chaque acheteur d’un livre pourra voter pour 3 nouvelles, 3 illustrateurs, 3 compositeurs et 3 réalisateurs de son choix pour faire gagner un artiste dans chaque catégorie en vue de la publication d’un roman issu de la nouvelle victorieuse.



À mon sens, les courts sont beaucoup plus inégaux que le reste, mais tous ont le mérite d’exister. À voir après avoir lu la nouvelle.



Certains s’attachent à raconter l’histoire comme pour No Futur (Christian Fauveau) ou Papa-Neige et Maman-Soleil (Floriane Barlier). Parti pris pas toujours simple que de rendre l’ensemble avec justesse et des moyens souvent limités. D’autres contournent le problème en ne s’attachant qu’à une partie de l’histoire, souvent le début comme le Retour (Florian Wendling), réussi en particulier côté décor et costumes. Certains courts sont plus proches de la bande-annonce comme Une Chambre Hors du Temps (Nicolas Deze) au montage bien réalisé.



Plus audacieux, certains réalisateurs s’éloignent de la nouvelle, principe que j’ai fort aimé. Le silence du Hâl (Lucas Debris) nous conte un futur possible à la nouvelle. A.M.E (Hélène Cruciani) est une publicité pour l’entreprise Après-Morte Electronique, un peu macabre au début, mais très pertinente (n’oubliez pas de profiter de leur promo). J’ai également très apprécié Maillage (Maxime J. Richard) aux images électroniques hypnotiques et à la prose rimée envoûtante.



Notons deux travaux à part : Les Walkyries de Lofsöngur (Guillaume Beck) qui a opté également pour une bande-annonce, mais en version animation 2D et l’OVNI qu’est Au temps pour moi du très cérébral Olivier Portejoie.





Je ne m’étalerai pas sur les réalisations musicales, plus complexes pour moi à explorer. Nous passons d’un certain classicisme à une modernité synthétique, de bande-son générique à des déroulés suivant la lecture et bien d’autres. Mon attention (et donc mes votes) s’est arrêtée sur quelques-unes, comme Les Walkyries de Lofsöngur (Hervé de la Haye) aux envolées wagnériennes, ou Katastophic Tour (Djaffar Lebdiri) qui marque parfaitement les différents temps de l’histoire avec force lorsqu’il le faut, ou enfin Embourbé (Victor de Lipski) aussi troublante qu’une errance dans un marais temporel.





Côté illustration, vos rétines se régaleront de la diversité, rien n’est à jeter, soit par la qualité graphique, soit par le style, soit par la mise en scène. Toutes sont en adéquation avec le texte, parfois explicites, parfois intrigantes.



Vous ferez donc le grand-écart entre



* le style sombre et composé de A bas l’empire ! À mort le temps (Cédrick Towa) et le tracé presque manga de Maillage (Laurent Lemaître) ;



* Le cauchemar underground de Rêve de Mark 13 (Sara Lechat Price) et la BD à la française de Katastrophic Tour (du talentueux Jean-Mathias Xavier qui illustre aussi No Futur) ;



* La peinture réaliste de Le Retour (Fabrice Bertolotto) et l’élégant crayonné symbolique de Le Baptême (Nadia M) ;



* La contre-plongée d’Au temps pour Moi (Anthony Rubier) et la réalisation rétro-pulp de Les Walkyries de Lofsöngur (de l’illustre Michel Borderie).



Bref du très beau, du très bon.





Venant-en au noyau de Revenir de l’Avenir ; un sujet complexe et a priori restrictif : on va vous parler de voyage dans le temps.



Un thème difficile en soi, car la cohérence de l’histoire tient à peu pour les plus cartésiens et dépend beaucoup de son concept du temps : linéaire, prédestiné, chaotique, aberrant, multiple ou aux réalités parallèles. D’ailleurs, je m’y suis risqué, mais ma nouvelle n’a pas été retenue ; moi-même je ne la trouvais pas forcément totalement aboutie, mais je ne suis pas fan du sujet « Voyage dans le temps » non plus (Néanmoins, vous pouvez la lire dès à présent sur mon site – n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire à cet article, sur ma page Facebook).



Mais revenons aux auteurs sélectionnés.



Si certains se sont talentueusement arrêtés à « j’envoie mon personnage physiquement dans l’avenir et le fait revenir » d’autres ont su aborder d’autres voies. Comme je l’ai évoqué, rien à redire sur les qualités d’écriture des différents auteurs (es) et mis à part une nouvelle qui ne m’a vraiment pas séduite, une autre pour laquelle je suis mitigé, toutes les autres ont retenu mon intérêt pour des raisons diverses.



Explorons ces futurs si présents :



* Faire un aller-retour physique dans le futur se retrouve entre autres dans les Walkyries de Lofsöngur (Philippe Caza – le célèbre illustrateur, BDiste, noveliste). Une de mes nouvelles préférées pour son côté rétro amusant, reprenant une partie des standards du genre.



* La fameuse boucle temporelle se retrouve çà et là et en particulier dans Étoile Noire (Philippe Auréle Leroux) qui s’amuse dans un style rétro-futiste ou space-punk.



* Le retour dans le passé (à la limite du sujet donc) est développé à grande échelle dans Le Retour (Guillaume Casabianca) qui ouvre des possibilités fortes intéressantes et une réflexion profonde sur nos choix alors que l’on connaît l’avenir.



* La tentative de changer le passé et donc le présent, se retrouve forcément dans divers écrits dont Katastrophic Tour (Lionel Pasquier) avec une approche originale et une dénonciation de notre voyeurisme le plus glauque mise en avant. Une chambre hors du temps (Arnaud Dridi) est également très innovante dans cette catégorie.



* L’exploration virtuelle des avenirs possibles se joue dans plusieurs nouvelles. Sur le sujet, Maillage (Cécile Dibard) a ma préférence pour son univers sous-jacent empreint de totalitarisme. Rêve de Mark 13 (Aaron Judas), un peu ardu, est également notable par le style particulier de l’auteur, à la fois sombre, moderne et intelligent.



* L’exploration génétique de l’avenir de la nouvelle Le Baptême (Sarah Giron) par les implications encore plus poussées que la précédente a également retenu mon attention. Effroyable sujet que la prédétermination génétique.



* Voir l’avenir lointain et immédiat grâce à un don est exploité dans la nouvelle d’héroïc-fantasy La vallée de Lora (Norman Jangot) ou dans A bat l’Empire ! À mort le Temps (Guillaume Bièron) plus difficile à situer. Deux utilisations de cette capacité par un texte plus léger et un autre sur un fond de totalitarisme religieux.



* Mais l’avenir, c’est aussi la mort. En revenir (ou l’esquiver) est-il possible ? A.M.E (Pierre Gévart) se le demande via la technologie alors que la nouvelle hors-concours La Montagne-Dieu (Yvan Barbelette) nous fait approcher le divin – un récit très réussi.



* Et puis, il est possible de se perdre dans les réalités multiples. Quelques gouttes de thé (Audrey Pleynet) est un peu à l’étroit dans ce format tant elle explore des possibilités aussi intéressantes les unes que les autres. Terres Grises (Philippe Deniel) apporte un décor très innovant à la fois pour la construction d’une ligne temporelle et pour les interactions entre les différentes réalités.



* On peut également se retrouver soi-même (ou se perdre) tel ce qui arrive au héros d’Embourbé (Audrey Salle) – thème et principe qui rappelle celui de ma nouvelle (à lire sur mon site). C’est aussi le discours plus humoristique d’Au temps pour moi (Xavier Lhomme) avec ses clones temporels.



* Autre type de clone : celui de la Flamboyante (Célia Ibañez) pourchassé par des primitifs cannibales alors même qu'il porte le destin d'un monde autour du cou et qu'il ne lui reste que des souvenirs d'une technologie futuriste.



Comme vous pouvez le voir une belle brochette auxquelles s’ajoutent quelques autres nouvelles en lice pour le concours Mille Saisons.



Sans oublier les deux derniers récits de l’anthologie rédigées, illustrées, mises en musique (non trouvée sur le site) et en image par des élèves de quatrième ; un résultat dont beaucoup de créateurs n’auraient sans doute pas été capables à leur âge. Bravo à eux.



Une Anthologie que je ne peux que vous recommander, aux Éditions du Grimoire, site sur lequel vous pourrez retrouver aussi les trois précédentes dont Tombé les Voiles qui contient mon récit "Un dernier point de vue".
Lien : http://fredericgobillot.over..
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Le septième continent

J'ai adoré ce livre ! La réflexion proposée sur notre société est tout simplement excellente. L'écriture est fluide. On se laisse embarquer dans ce futur pas si lointain... Un très grand bravo à l'auteur et la maison d'édition !
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Le Grippeminaud

Pour ce partenariat j'ai voulu tenter les écrits des éditions House made of Dawn qui semble sortir des sentiers battus de mes lectures habituelles.

Me voici donc entamant le grippeminaud de Norman Jangot.

Le sujet en lui-même déjà est assez particulier puisqu'il parle d'un criminel violeur de SDF attiré par leurs odeurs et sécrétions corporelles, leurs maladies de peau ou leur crasse imprégnée.

J'étais donc à la fois mitigée et curieuse de découvrir cette nouvelle d'une cinquantaine de pages et surtout la plume de son auteur.

Autant j'ai hautement apprécié le style fluide et entraînant de Norman Jangot et ses descriptions réalistes autant je me suis parfois sentie aussi mal à l'aise que le parisien coincé en pleine cohue dans ce métro bondé.







Sentiment partagé d'envie et de rejet





Je ne sais comment expliquer ce mélange bizarre d'impatience et de dégoût que j'ai expérimenté tout au long de ma lecture.

Impatience de suivre ce grippeminaud, violeur de SDF et féru de maladies corporelles, d'odeurs nauséabondes et de crasse et en même temps les descriptions, les images qui surgissaient dans ma tête à la lecture des phrases et des mots de l'auteur me renvoyait une sensation de nausée et de dégoût.

Si le but était de choquer l'odorat et l'imagination du lecteur, Norman Jangot a hautement réussi son coup.

On ne peut rester insensible à la lecture de cette nouvelle.





Le grippeminaud est l'image d'un homme perverti et avide de lexomil comme un gourmand de chocolat. Il vit dans son monde et semble à la fois réaliste des risques qu'il prend à côtoyer ces maladies, ces corps putrides et à la fois attirés par eux comme un papillon par la lumière tel un drogué.





Sa recherche de la victime absolue, de celle qui sera l'apothéose de sa jouissance le tire en avant vers des risques toujours plus grands. Pourtant il semble ne pas en tenir compte obnubilé par celui qu'il a croisé un matin dans cette rame, celui qui en un instant a transformé sa vie de grippeminaud. Car il est là, il le veut et est prêt à tout pour le trouver.





Comme il le dit lui-même :"...Je me dirige vers mon paquet cadeau, mon fantasme, la clef de voûte de ma révulsante lubie, mon point d'orgue macabre et pestilent, le Saint-Graal de la mort et de la maladie, le nirvâna des bubons infectieux et la quintessence de la déchéance humaine s'offrant à moi sur un plateau d'argent, à la lueur des flammes des bougies..."





C'est donc un personnage qui nous trouble par ses besoins et ses désirs hors du commun et je l'avoue assez incompréhensible pour la femme que je suis.







Un final plein d'humour et d'ironie





Pourtant la plume de l'auteur réussit à nous le rendre intéressant. On le suit jusqu'au bout, jusqu'à ce final qui va nous laisser sans voie et en même temps hilare. Quelle ironie !!!





Ce ne sera pas une nouvelle que je relirai comme je le fais souvent de mes autres lectures. Trop de choses m'ont dérangée, dégoûtée, choquée dans ce récit pour me laisser un goût de reviens-y.





Pourtant malgré cela je ne regrette pas cette découverte. Elle me permet de me rendre compte que certains auteurs sont capables de nous faire ressentir des choses autres que la joie, l'humour ou la beauté. Et que cette laideur sait elle aussi parler au lecteur et le faire réagir.





Merci pour cette lecture dérangeante qui m'a fait ressentir des sentiments encore inconnus.

Je vous conseillerais tout de même de ne pas la mettre entre toutes les mains mais ce n'est qu'un avis de timorée face à un style décalé et importun.
Lien : http://aelyfofo.wix.com/lesp..
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Le septième continent

Un roman de Norman Jangot qui a su me surprendre, grâce à ses nombreux rebondissements, à ses personnages attachants et en premier chef Elias Kova qui est obnubilé par sa santé, mais aussi ses personnages qu'on aime bien détester.

Avec son écriture subjective, à la première personne, le récit est très agréable à lire car il nous plonge dans la tête de son héros avec ses nombreuses habitudes, doutes et défauts, ce qui rend cette enquête complètement barrée et fantaisiste, à l'image d'Elias, avec à la clé un enjeu de taille.

Une belle réflexion sur le monde ultra-connecté, sur les virus et notre fragilité individuelle et collective, sur l'imprudence et déni des puissants.



À découvrir, mais pas pour les hypocondriaques ou mysophobes, quoi que...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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eXoriZon

En achetant cette nouvelle, j’espérais continuer dans l’univers du Septième continent, donc je ne m’attendais pas au fait que ce soit un prequel à lire nécessairement après le Septième continent.

Elanie est une militante. Aidé de Jade, elles sont prêtes à tout pour révélé les vices de leur société.

Le style reste très bon, on suit facilement et de bon cœur la narration.

Cependant, la nouvelle est un peu courte… Ce qui fait que peut être bêtement mais le prix de l’ouvrage par rapport à la grosse demi-heure de lecture terni un peu la qualité. Même si la nécessité de le lire après le tome principal rend plus compliqué sa publication au sein des anthologies de la maison d’édition, j’aurais trouvé ça plus intéressant s’il y avait eu deux nouvelles.

Malgré ce point noir, l’histoire permet de replonger dans l’univers et apporte à l’histoire. Comme le tome principal, on ne peut pas arrêter la lecture.

En plus, je remercie l’auteur pour le génie d’une femme en mécanique.

Je conseille donc cette lecture.
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Le septième continent

J'ai beaucoup aimé "Le Septième continent". Les personnages sont drôles, l'ambiance futuriste, l'histoire pleine de mystères et d'action.

Dans ce roman, Norman Jangot parvient à aborder des sujets actuels de fond par le biais de la distraction.

À lire.





(
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Le septième continent

Du mystère et de la SF : un roman comme je les aime !

Une vraie réflexion sur notre besoin de tout contrôler, de tout connaitre, d'être sans cesse à la recherche de nouvelles innovations pour améliorer notre quotidien, notre santé. Mais à quel prix ?

Une histoire digne d'un épisode de BLACK MIRROR sur les applications de type YUKA.

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Le septième continent

Au début, quand on tient ce roman dans ses mains, on ne sait pas trop à quoi s'attendre. Un énième sermon sur le devenir de l'humanité à grands coups de tartines moralisatrices. Un effet "Black Mirror" sur la technologie de pointe... Et pourtant, rien de tout ça là-dedans. La critique de la société est diluée et assaisonnée avec subtilité : grâce au point de vue d'Elias, un homme que nous connaissons tous très bien au final (on a tous au moins un ou deux Elias dans notre entourage, soyons honnêtes), la société ne nous apparait pas comme un élément externe facile à objectiver. Il fait partie du personnage, de ses pensées, il est omniprésent et ne se déconstruit que petit à petit, au fil de la lecture. On réalise en même temps qu'Elias. On le vit à travers ses yeux.

Au-delà de cette seule profondeur, l'auteur a le rythme dans la peau. Il y a des temps de silence et d'inertie, des temps d'accélération et de cacophonie, des temps de tachycardie et des temps de sourires. L'histoire est accrocheuse, elle donne envie de tourner les pages jusqu'à son dénouement. Et le style est percutant.

Pour un premier roman, il y a là-dedans un énorme potentiel. A l'auteur, un grand bravo et un encouragement pour la suite !
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Le septième continent

L'auteur pourrait être musicien. D'ailleurs on ne lit pas le 7ème continent, on l'écoute. Un sens de l'esthétique qui manque trop souvent. J'adore !
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Le septième continent

Voici un livre et un auteur qui avaient pourtant du potentiel. Le livre commence vraiment très bien : un style très agréable, un personnage intéressant et sympathique avec sa lubie pour la santé, un univers légèrement futuriste qui exagère les travers de notre société et une intrigue accrocheuse avec son centre de santé futuriste. Hélas tout cela s’effondre après la page 150 ; les accroches, enjeux et ressorts dramatique sont épuisés sans que rien d’autre n’ait vraiment été mis en place. Le personnage principal devient ennuyeux et perds énormément de crédibilité alors qu’il se laisse porté par un récit d'action au fil de l’eau. Il en va de même pour le professeur Caruso, qui perds beaucoup de sa superbe et s’avère décevant. Le récit s’étiole et tombe à plat comme en soufflet. Passé la page 200 on a l’impression de lire du remplissage dénué de d’intrigue, ce qui m’a fait m’arrêter là. C’est dommage car il y avait beaucoup d’éléments intéressants et un bon style, hélas la construction dramatique est un désastre complet. Il est regrettable que la direction littéraire (ou son absence) de cette jeune maison d’édition n’ai pas pu aider l’auteur à corriger cela.
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L'en deçà

Il arrive que des romans nous laisse un goût bizarre. Celui ci fait parti de cette catégorie. Un mot permet de le qualifier : insolite. Cette étrangeté l auteur va la développer tout le long de l intrigue. Faisant de ce roman une expérience palpitante. Alors qu on retrouve face à une histoire principale qui nous réserve autant de surprises que de thèmes plus ou moins tendus. Il implante dans celle ci une série d éléments secondaires qui nous plonge dans un perpétuel état de questionnement. Une narration construite sur deux grandes parties. Dans un premier temps nous devenons les témoins muets des répercussions qu une catastrophe peut avoir sur l intégrité, la cohésion et la force d un groupe d individus. Il va tester celles ci en les confrontant à des décès plus ou moins sordides, des souffrances physiques et psychiques inhérentes au milieu intransigeant dans lequel il évolue et à des choix cruciaux concernant leur futur. Attention cette traversée du désert peut vous paraître lassante mais pas du tout car c est une mine d or qui nous délivre pas mal d informations capitales. On comprends l origine d un lien indéfectible qui va avoir de terribles conséquences, on assiste à la naissance de l incarnation de la folie et on assiste à la macération d un sombre sentiment. Tout tourne autour de l angoisse, la crainte et la colère qui s empare de tout individu confronté à une situation problématique inattendue. Ce long cheminement au travers un univers stérile va glisser vers une partie beaucoup plus rocambolesque. Celle ci est plus axée sur la manipulation, la soumission et la terreur. En effet, l auteur donne naissance à une obscure dictature dont l organisation va vous faire hurler. Des secrets vont être dévoilés, des manigances vont grossir et de violentes confrontations vont mettre à mal le système. Suivant un rythme beaucoup plus effréné qui ne vous laissera aucun moment de repis. La plume devient plus incisive, la tension devient insupportable et l atmosphère vire au cauchemar. On devient les témoins des effets dévastateurs de la folie. Qu il va illustrer par de nombreuses scènes marquantes. Toute cette barbarie va nous amener vers un dénouement juste parfait. Le moment ultime dans lequel un lien fusionnel va prendre un coup de froid car l aveugle va enfin retrouver la vue. Alors prêt pour la lutte finale ?
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Le septième continent

J'ai bien accroché au style de l'auteur, original et percutant, dérangeant par moment, qui convient à merveille pour cette histoire qui résonne particulièrement avec notre monde actuel. On est happé par l'action, bien que pour ma part le dernier tiers m'a un peu moins plu, où les actions s’enchaînent sans nous laisser le temps de digérer. Une belle surprise malgré tout ! Je suivrai cet auteur !
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Nouvelles de l'Ouest : Crépuscule

Livr’s Éditions avaient lancé un appel à textes pour la publication de leur anthologie avec le thème « horreur et western ». Ce sujet a beaucoup inspiré et l’éditeur a reçu beaucoup de bons textes et décidé de publier un double recueil de nouvelles : Nouvelles de l’Ouest, avec Aube et Crépuscule, deux salles, deux ambiances, mais du western horrifique quoi qu’il en soit. Chaque anthologie contient onze nouvelles. L’ambiance de Crepuscule est plus sombre, les textes sont un peu plus orientés vers l’horreur, parfois le gore. Cependant, il y a moins de différences entres les textes, peu de textes ne m’ont pas du tout convaincue mais j’ai moins eu de coup de cœur que dans le précédent. Autrement dit ce tome est plus homogène que Aube, avec de bons textes mais ils m’ont moins marqué. Voyons le détail de ces 11 nouvelles:



– Blackwood de Ghislain Gilberti: dans le petit village de Blackwood, plusieurs personnes font des rêves récurrents où l’enfer s’abattra prochainement sur eux. La panique arrive en même temps qu’un étranger et les cauchemars pourraient bien devenir réels. La fin est un peu rapide mais l’ambiance est bien posée.



– Brume de Émilie Ansciaux: un village semble frappé par une malédiction liée à une brume étrange autour d’un village ayant causé des morts. Une pistolero arrive dans le village pour enquêter suite à un rapport du shériff. Elle va rencontrer une petite fille mystérieuse dont les parents ont été tué par la brume. Le texte est assez long, bien écrit, amenant de belle manière l’intrigue et l’horreur.



– Horizon nocturne de Guillaume Beck: cette nouvelle est la plus longue du livre. Elle narre l’apparition d’un monstre à plusieurs reprises dans le temps. Plusieurs époques sont relatées, de la première moitié 19ème siècle à nos jours. Le texte est beaucoup trop long, on a du mal à comprendre le lien entre les différentes époques. C’est très gore avec une impression de faire de l’horreur sans véritable raison avec le récit.



– Ce qui gronde de Clémentine Charles : un village est frappé par un terrible mal, des hyènes (démons femelles anthropophages) l’attaquent, causant un véritable massacre. Le mal s’est répandu et des chasseurs de démons arrivent pour essayer d’en venir à bout. L’ambiance est réussie mais le texte est un peu court.



– L’Horreur dans le saloon de Renaud Crepel: le texte raconte l’histoire d’un truand ayant l’habitude de tuer ceux qui travaillent avec lui pour garder l’argent obtenu. En arrivant dans un saloon, il accepte une partie de poker qui va se retourner contre lui. La nouvelle est bien écrite, l’histoire bien amenée et on se prend au jeu.



– Le Voyageur ténébreux de Gilles Debouverie: une histoire sur un duel spécial dont le lot est un lingot d’or, mêlant fantastique et western. La plume est efficace, l’histoire prenante mais la fin un peu trop rapide.



– Jerome de Jo Hanscom : une des meilleures nouvelles de cette anthologie. De nos jours, une famille de 4 personnes part en voya,ge aux USA. Le père et le fils sont de grands fans de western et le voyage comprend une étape de 3 jours dans la ville fantôme de Jerome, au grand dam de la fille adolescente qui est d’ailleurs la narratrice de cette histoire. Le texte mêle habillement surnaturel et horreur avec les mots d’une adolescente bien ancrée dans notre époque.



– Le Sourire de Groundhazel de Norman Jangot: un texte fort réussi à l’ambiance glaciale et brillamment mise en scène. Un notaire part en mission dans la forêt de Groundhazel où se trouve un puits de pétrole. Il a pour guide un indien, sans qui il serait totalement perdu tant la forêt est dense. Il finisse par découvrir un cadavre sans pieds dans une cabane abandonnée. Ce sera le début d’un véritable cauchemar. L’histoire est narrée à la première personne par le notaire. C’est prenant, bien écrit, sans virer dans le gore inutilement et en misant plus sur l’angoisse.



– Un putain de bon western de Corentin Macé: de nos jours, sur le tournage d’un film western, une journaliste interviewe le réalisateur. Ils parlent de ses débuts en tant qu’acteur avant de passer derrière la caméra. Ils évoquent aussi un tournage cauchemardesque en argentine. La journaliste reste un peu plus longtemps pour être figurante dans le film, et finit par s’apercevoir que quelque chose ne va pas. L’ambiance western est très bien restituée, on est pris par l’histoire. Du très bon.



– Le Red Coyote de Morgane Pajot: une jeune femme de la haute société se retrouve piégée dans un saloon après un quiproquo. Le tenancier est étrange, l’endroit sale et petit. Tout est fait pour qu’elle déteste son séjour et veuille partir le plus rapidement possible. Elle tient un journal et envoie des lettres à sa famille pour qu’on vienne la chercher. Mais le temps passe et elle reste seule dans cette chambre où elle entend des bruits étranges, voit des choses bizarres dans sa chambre. L’atmosphère est angoissante mais la fin est trop rapide.



– Peacemaker de Julien Schneider: un homme est ramené à la vie par un indien chamane. Ce dernier l’a ramené pour qu’il aille hercher sa fille prisonnière d’un gang. Il lie le mort vivant de manière à ce qu’il lui obéisse et soit libéré une fois sa mission accomplie. L’auteur allie humour et surnaturel de belle manière, mais la fin est un peu gore.



Ces 11 textes mettent en scène différentes visions de l’horreur mélangée au western. On trouve la thématique du lieu maudit, village ou forêt dans beaucoup de textes (Jerome, Blackwood, Brume, Ce qui gronde, Le Sourire de Groundhazel), de la créature démoniaque (Horizon nocturne, Le Voyageur ténébreux, L’Horreur dans le saloon), d’objet maudit (Un putain de bon western). Les deux dernières nouvelles sont plus difficilement classable, on y trouve un chamane ramenant les morts à la vie et un saloon un peu étrange. Le Red Coyote utilise le lieu maudit mais pas seulement et joue sur le fantastique. Pour les fans de western, cette anthologie est à découvrir tout comme ça consœur Aube.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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