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4.02/5 (sur 105 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Deux-Ponts (Zweibrücken) , le 04/02/1970
Biographie :

Norman Ohler est un journaliste et réalisateur de documentaire allemand.

Diplômé à l'École de journalisme de Hambourg (1991-1992), il a notamment travaillé pour Stern et le Spiegel.

"L’Extase totale" (Der totale Rausch, 2015) est son cinquième livre.

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Les Américains délivrent le camp de Dachau et confisquent ses archives. C'est une véritable aubaine pour les services secrets américains. Les tests vont se poursuivre sous le nom de code de Project Chatter, dirigés par Charles Savage et Henry K. Beecher, de l'université de médecine de Harvard, et menés sous les hospices du Naval Médical Research Institute à Washington D.C. Ils servent de matrice à plusieurs séries d'expériences qui s'étalent sur plus de cinquante ans, impliquent des milliers de cobayes humains et dont les résultats doivent d'abord aider les Américains à démasquer les espions soviétiques durant la guerre de Corée.
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Devant nous se trouve l'ancien laboratoire du Dr Fritz Hauschild, chef du département pharmacologique des usines Temmler de 1937 à 1941, qui s'était lancé à la recherche d'un nouveau type de médicament: un "productivisant". Ce fut le premier fourneau à drogues du IIIème Reich. (...) C'est ici que fut produite une méthamphétamine dont la qualité dépassait celle fabriquait par Walter White - le héros de la série Breaking Bad qui a hissé la "crystal meth" au rang de symbole de notre époque. Breaking Bad signifie littéralement "dérailler, changer brutalement d'attitude et faire quelque chose de mal". Sans doute ce titre pourrait-il aussi convenir à la période 1933-1945.
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« Grisé par les drogues, le Führer semble être parfaitement lui-même : voici le véritable Hitler tel qu'il était déjà auparavant. Ses idées, ses plans, l'extrême importance qu'il accorde à sa personne ainsi que le mépris de ses adversaires : tout ceci était déjà contenu dans le programmatique Mein Kampf de 1925. Son addiction aux opioïdes n'a fait que cimenter une rigidité préexistante, renforcer sa tendance à déléguer la violence plutôt qu'à l'exercer soi-même et a contribué à ce qu'il n'ait même jamais pensé à infléchir sa conduite durant la phase finale de la guerre et du génocide juif. […]
Un cas classique d'actio libera in causa diraient les juristes : quelle que soit la quantité de drogue prise pour être encore en mesure de perpétrer ses crimes, cela n'atténue en rien sa monstrueuse culpabilité. » (p. 206)
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Le national-socialisme fut un poison, au sens propre du terme. Il a laissé au monde un legs toxique, un venin qui nous affecte encore aujourd'hui et n'est pas près de disparaître. Les nazis se sont donné des airs de père-la-vertu en menant en grande pompe une politique antidrogue aussi drastique que punitive, avec des soubassements idéologiques. Pourtant, c'est bien sous Hitler qu'une substance particulièrement addictive, insidieuse et puissante est devenue un produit grand public. Cette pilule a fait une carrière parfaitement légale sous le nom de pervitine à travers tout le Reich allemand, puis dans les pays d'Europe occupés.
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"Allemagne, réveille-toi !" criaient les nazis. La pervitine se charge désormais de la garder éveillée. Échauffé par un cocktail mortel de propagande et de médicaments, le peuple sombre de plus en plus dans un état de dépendance.
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il semble bien qu'Hitler se soit moins soucier de perdre la guerre mondiale que des souffrances du manque physique qu'il endurait lui-même et qui ne le lâchèrent plus jusqu'à son suicide. les expressions pathétiques du visage de Bruno Ganz dans le film La Chute qui passent à côté de la réalité chimique .
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Les médicaments le maintiennent dans un délire permanent, ils érigent un mur imprenable, une défense sans faille que rien ni personne ne peut plus franchir. Toute hésitation est balayée par cette vague de confiance artificielle. Le monde qui l'entoure peut bien être réduit en cendres, ses actes peuvent bien coûter la vie à des millions de personnes. Hitler se sent plus que conforté dans ses agissements lorsque cette forte came bruisse dans ses veines et instaure une euphorie de synthèse.
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Puisque le café est difficile à trouver depuis l'entrée en guerre, la méthamphétamine est désormais fréquemment employée comme ersatz pour donner un peu de tonique à la chicorée.
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Le fait est que, sans drogues, Hitler n'est plus qu'une loque avec des taches de potage sur son uniforme [...] Les murs de béton ont beau tenir encore, le bunker chimique s'est d'ores et déjà effondré.
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Parfois une main attrape l'autre pour freiner les tremblements.
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