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3.94/5 (sur 420 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Salaberry-de-Valleyfield , le 06/07/1958
Biographie :

Normand Baillargeon est un enseignant, universitaire et auteur canadien.

Chroniqueur pour différents médias, il est philosophe, essayiste et militant libertaire.

Il a vécu en Afrique (Cameroun et Sénégal) entre 1962 et 1971, son père y enseignait les mathématiques et l'anglais. Revenu au Québec, il étudie la philosophie et l'éducation, obtenant un doctorat dans chacune de ces disciplines.

De 1979 à 1989, il enseigne la philosophie dans divers collège d'enseignement général et professionnel (cégeps), avant de passer à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), où il enseigne les fondements de l'éducation à de futurs enseignants québécois, de 1989 à 2015.

En 1999, il publie son premier essai, "Anarchisme", qui rencontre un succès de librairie et provoque de nombreuses inscriptions à son cours sur le même sujet à l'UQAM.

En 2005, il écrit et publie "Petit cours d'autodéfense intellectuelle", un livre sur l'éducation à la pensée critique pour lequel il remporte le prix Québec Sceptique 2005.

Depuis 2009, il tient la chronique "Essais" de la revue "Les libraires". À compter de 2015 et jusqu'à 2018 il tient une chronique dans le magazine "Québec Science". En 2017 et en 2018, il tient une rubrique intitulée "Science critique" à l'émission sur la science de Radio-Canada, "Les Années-Lumière".

En 2018, il est lauréat de l'argent de Les lauréats des saveurs du Canada / Taste Canada Awards, dans la catégorie "Narrations culinaires" pour son livre : "À la table des philosophes".

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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Normand_Baillargeon
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Normand Baillargeon – Regard sur l'économie participative (1/2) Extrait du documentaire L'encerclement, la démocratie dans les rets du néolibéralisme de Richard Brouillette.


Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
{Hommage à Charb qui a réalisé les illustrations de ce livre, plus que jamais, essentiel.}
En Occident, on peut soutenir que la philosophie est née, au moins en partie, de la volonté de résoudre des problèmes concernant les définitions conceptuelles, l'immense difficulté de leur formulation et leurs nombreuses répercussions. Le nom de Socrate reste lié à tout cela. En effet, celui-ci conviait ses contemporains à adopter une démarche qui consistait à parvenir, par induction, c'est-à-dire par l'examen de cas particulier, à une définition conceptuelle d'un terme problématique : courage, piété ou justice, par exemple. Cette démarche reste valable ; chercher à préciser de cette manière les concepts que nous utilisons est souvent avantageux. S'agit-il de terrorisme ? Quelles sont les conditions nécessaires et suffisantes qui doivent être satisfaites pour pouvoir parler de terrorisme ? Si non, pourquoi ? Et que faut-il revoir en ce cas : notre usage ou notre définition ?
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1. 1. 5. L'accentuation
Cette stratégie rhétorique repose sur le fait qu'il est possible de changer le sens d'une affirmation simplement en changeant l'intonation avec laquelle on en prononce certains mots.
Prenez par exemple la maxime suivante : « On ne doit pas dire de mal de nos amis. » Sa signification est claire et son interprétation ne pose généralement pas de problème. Mais on peut la dire en signifiant qu'on peut dire du mal de ceux qui ne sont pas nos amis — simplement en insistant sur le dernier mot : « On ne doit pas dire de mal de nos AMIS. »
On peut encore la dire en laissant entendre qu'on peut dire du mal des amis des autres: « On ne doit pas dire de mal de NOS amis. »
Dans un certain contexte, on pourra la dire en insinuant que, si l'on ne peut pas dire du mal de nos amis, on peut cependant leur en faire : « On ne doit pas DIRE de mal de nos amis. »
À l'écrit, il existe un équivalent de cette stratégie orale, qui consiste à accentuer certaines parties d'un message. La publicité y a souvent recours, par exemple en annonçant en grosses lettres : UN ORDINATEUR PERSONNEL POUR 300 $ et, en tout petits caractères, que le moniteur n'est pas compris dans ce prix.
Une stratégie voisine mais distincte consiste à ne retenir que certains passages d'un texte, donnant ainsi l'impression qu'une chose est affirmée alors que le texte original disait sinon le contraire, du moins tout autre chose.
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La tendance ô combien humaine à préférer des analyses et des descriptions simples à des analyses et des descriptions complexes et nuancées est très répandue. Cela explique sans doute une part du succès remporté par les faux dilemmes. Quoi qu'il en soit, aucun manipulateur n'a manqué de noter tout le parti qu'il est possible d'en tirer. Il est tellement plus facile de penser devoir choisir entre lutter contre le terrorisme en bombardant le pays X ou voir la civilisation occidentale s'écrouler que de consentir aux longues et complexes analyses que demande un examen sérieux et lucide des nombreuses questions en jeu.
Kahane* a suggéré que la stratégie du faux dilemme combinée au paralogisme de l'homme de paille (que nous verrons plus loin) compte parmi celles que les politiciens utilisent le plus souvent. Le schéma d'argumentation est alors le suivant : la position de l'adversaire du politicien est caricaturée et rendue grotesque ; puis sa propre position est exposée comme étant la seule autre option possible. La conclusion est enfin explicitement avancée ou implicitement affirmée que la politique proposée est la seule qui soit raisonnable.

PREMIÈRE PARTIE : QUELQUES INDISPENSABLES OUTILS DE PENSÉE CRITIQUE, 1. Le langage ; 1.2 L'art de la fourberie mentale ; 1.2.2 Paralogismes informels : le faux dilemme.
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SEXISME ET RECTITUDE POLITIQUE : La langue reflète les idéologies particulières de la société qui la parle. [...] La langue peut être un puissant véhicule de formes, subtiles ou moins subtiles, d'exclusion et de discrimination. L'histoire suivante est bien connue. Un homme voyage en voiture avec son fils. Un accident survient et il est tué sur le coup. On emmène l'enfant d'urgence à l'hôpital. Dans la salle d'opération, cependant, le médecin déclare : " Je ne peux pas opérer cet enfant, c'est mon fils. " Comment expliquez-vous cette affirmation, qui est rigoureusement vraie ?






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La réponse est évidemment que le médecin est sa mère.
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Il y a trois sortes de personnes :
celles qui savent compter
et celles qui ne savent pas.
Benjamin Dereca
(p.90)
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Normand Baillargeon
Dans une société comme la nôtre, le consentement des gouvernés est extrêmement important. Et c'est pourquoi la phrase de La Boétie est pertinente. {N. B. : " Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. " Étienne de La Boétie — La Servitude Volontaire.} Il est important que les gens aient intériorisés des mécanismes, des visions du monde, des manières de penser qui sont conformes à ce que l'intérêt des élites présupposent. Donc, on accorde dans nos sociétés une immense importance à la " liberté sous domination ", c'est comme ça qu'on aurait envie de l'appeler. La liberté, c'est faire tout ce que permet la longueur de la corde ; c'est important que la longueur de la corde soit bien fixée.
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LA GÉNÉRALISATION HÂTIVE
« Le sexisme, comme le racisme, commence par la généralisation : c'est-à-dire la bêtise. » Christiane Collange
Comme son nom l'indique, ce paralogisme consiste à généraliser trop vite et à tirer des conclusions au sujet d'un ensemble donné en se basant sur un trop petit nombre de cas. Certes, les cas invoqués peuvent avoir rapport à la conclusion avancée ; c'est leur rareté qui fait problème. Dans la vie de tous les jours, ce paralogisme prend souvent la forme d'un argument anecdotique, c'est-à-dire qu'il invoque une expérience personnelle pour appuyer un raisonnement. « Tous les patrons sont des margoulins : je le sais, j'en connais plusieurs » est une généralisation hâtive, tout comme : « L'acupuncture, ça marche : mon frère a arrêté de fumer en consultant un acupuncteur. »
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Relations publiques : avoir des relations, se moquer du public. (p. 303)
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Je m'inquiète de l'état de nos médias, de leur concentration, de leur convergence et de leur dérive marchande, du rôle propagandiste qu'ils sont amenés à jouer dans la dynamique sociale au moment où chacun de nous est littéralement bombardé d'informations et de discours qui cherchent à obtenir son assentiment où à le faire agir de telle ou telle manière.
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Quatre hommes visitent l'Australie pour la première fois. En voyageant par train, ils aperçoivent le profil d'un mouton noir qui broute. Le premier homme en conclut que les moutons australiens sont noirs. Le second prétend que tout ce que l'on peut conclure est que certains moutons australiens sont noirs. Le troisième objecte que la seule conclusion possible est qu'en Australie, au moins un mouton est noir ! Le quatrième homme, un sceptique, conclut : il existe en Australie au moins un mouton dont au moins un des côtés est noir !
Raymond Chevalier (Québec Sceptique, 1993)
(p. 200)
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