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Critiques de Nozomi Suzuki (51)
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Une touche de bleu, tome 4

Ce seinen aux couvertures chatoyantes mettant en avant à tour de rôle les personnages de la série continue d'explorer l'âme de chacun d'eux au fil des tomes et c'est une vraie réussite. Sous des dehors de romance lycéenne classique, Nozomi Suzuki traite de sujets importants autour de l'apparence, de la différence, de la maladie et de l'exclusion scolaire avec beaucoup de subtilité.



La mangaka continue ainsi de s'interroger et nous interroger sur notre rapport à notre corps et ce qu'il renvoie grâce à des moments forts et percutants, que ce soit lorsqu'une belle fille se fait embêter dans la rue par des garçons, quand une autre se montre sans maquillage, quand l'héroïne avec sa tache se découvre maquillée ou encore quand elle va faire du shopping avec sa mère. Tous ces petits moments mis bout à bout participent à une réflexion globale fort pertinente sur l'acceptation qu'on doit avoir de soi et le regard des autres qui ne devrait pas compter autant même si c'est dur. C'est vraiment intéressant et mature.



Cependant, cette maturité, on la retrouve moins dans le reste de l'histoire. L'autrice tombe ensuite dans de nombreux clichés éculés de la romance lycéenne et j'avoue que ça me fait lever les yeux au ciel. Certes, le rapprochement plus assumé entre Ruriko et son professeur est mignon et touchant car ce dernier est présenté comme aussi maladroit et peut-être jeune dans sa tête qu'elle, mais c'est vu et revu et personnellement ça me met un peu mal à l'aise. Les discussions entre copines ainsi que le voyage scolaire à Kyoto, c'est également quelque chose qu'on a déjà beaucoup vu et ici ça n'apporte pas grand-chose. C'est mignon mais ça manque de fraicheur.



Il faut donc bien plus se tourner vers ce que racontent les relations qui s'établissent subtilement entre les personnages et les situations parfois inattendues parfois banales qu'ils vivent autour de leur corps, pour trouver une originalité et une richesse à ce titre. Là, ça fonctionne très bien. Mais le cadre général lui est on ne peut plus banal et fait perdre de sa force à l'ensemble malheureusement.



Une touche de bleu est un seinen émouvant sur le thème de l'acceptation de soi et le travail de la société pour accepter et inclure les gens différents sans le leur faire remarquer. Chaque tome propose une belle évolution et de beaux moments en ce sens au sein d'un groupe de personnages chaleureux qu'il fait bon de retrouver même si ça reste un peu trop gentil et mignon et que ça manque parfois de maturité.
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Une touche de bleu, tome 1

Une touche de bleu m'a attiré de par sa magnifique couverture et son résumé des plus alléchants. Il me promettait de l'émotion. Ni une ni deux, je l'ai emprunté à la médiathèque et je ne regrette pas du tout puisque c'est un coup de cœur !



Ruriko entre en première année au lycée. Cette dernière, depuis sa naissance, a une tache bleutée assez conséquente au niveau de son œil droit, appelé nævus d'Ota. Cette jeune fille a appris à vivre avec, soutenue par ses proches qui ne la traite pas différemment. Elle fait comme si les remarques, les gestes, les moqueries des gens ne comptaient pas, mais c'est bien tout le contraire, cela la fait souffrir et de ce fait, elle intériorise et a du mal à admettre que ça l'atteint. Tout commence à changer lorsqu'elle fait la rencontre de son prof principal en sciences, Kan. Ce dernier a lui aussi un secret qui les fera se rapprocher. Il y a bien une raison si ce dernier prend des notes sur le "physique" des personnes (professeurs et élèves) : il souffre de prosopagnosie. Tous les visages se ressemblent à ses yeux, ce qui est un handicap et ce n'est pas la tache bleutée qui lui fait voir Ruriko mais son aura bleue comme il aime à l'appeler.



J'ai trouvé ce premier tome très prometteur, prenant, bouleversant. L'histoire est terriblement touchante. Les deux personnages principaux me plaisent beaucoup. Kan et Ruriko étaient fait pour se rencontrer. Ils sont si semblables et si différents à la fois. Grâce à Kan, Ruriko se dévoile un peu plus, il y a un mal être profond chez elle caché derrière sa joie de vivre et son sourire. C'est également le cas pour Kan. Tous deux souffrent alors ils se comprennent, se soutiennent. J'ai hâte de voir l'évolution de leur relation.



On repart sur une relation professeur/élève mais alors là, je ne me suis absolument pas focalisée sur la différence d'âge qui est de quelques années, Kan est un tout jeune professeur mais après, c'est peut-être parce que la romance n'est pas du tout mise en place. Est-ce qu'il y en aura une d'ailleurs ? Peut-être pas. Mais en tout cas, rien ne me choque.



Ce manga est si joli, a su faire vibrer mon cœur. Les sujets traités sont actuels, font réfléchir sur la société, sur ses codes, sur le handicap, sur le harcèlement aussi. Deux types de handicap sont mis en avant : le handicap dit "physique" et le handicap dit "invisible". Ici, ce sont le nævus d'Ota et la prosopagnosie.



Je trouve les dessins magnifiques, rien à redire ! Le chara design est sublime et les émotions parfaitement retranscrites ! Ils sont plein de fraîcheur, modernes, apportent de la douceur. C'est un ravissement pour les yeux.



En bref, ce fut un gros coup de cœur. L'histoire est belle et originale de par son sujet, les personnages sont attachants, les dessins sont délicats et somptueux. Je suis irrémédiablement sous le charme de ce manga.
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Une touche de bleu, tome 5

Série à parution lente, plus d’un an après le précédent tome, j’ai tout de même été ravie de retrouver les jeunes Kaede et Ruriko dans leur face à face face à leurs parents et leur particularité physique. Une séquence émotion qui m’a bien remuée.



En effet, que Kaede soit adulte et Ruriko encore lycéenne n’a en rien changé le parallèle de ce qu’ils mettent en branle dans ce tome. Chacun se confronte à ses parents, son père dans le cas de Kaede, sa mère pour Ruriko, et leur rapport à leur « particularité ». L’occasion de mettre les choses à plat pour mieux avancer. Ce n’est bien sûr pas un moment facile, cela fait même plutôt remonter des souvenirs douloureux, mais les deux affrontent cela avec courage grâce à la maturité qu’ils ont gagné.



J’ai apprécié une fois de plus que l’autrice ne fasse pas de différence d’âge entre les deux, montrant que ce qu’ils vivent est universel et ne dépend pas de cette donnée, montrant aussi que les traumatismes familiaux touchent à tout âge. Dans le cas de Kaede j’ai été touchée par cette maladresse typique du père japonais trop lointain, maladroit, qui ne sait comment s’y prendre avec son fils et fait trop reposer leur relation sur l’orgueil et la fierté de transmettre quelque chose. Mais je pense que c’est plutôt l’échange entre Ruriko et sa mère sur l’orientation de la première et les aspirations de la seconde, enseignante comme moi, qui se voyait déjà transmettre sa passion à son « mini-moi », qui m’a le plus touchée. Quand on se rappelle de la Ruriko du début quelle évolution !



Pourtant l’autrice prend le temps et fait cela avec beaucoup de sensibilité. Même si on a un léger sentiment de forçage dans ce tome avec des situations sortant un peu de nulle part au milieu d’une intrigue qui mouline plutôt, cela reste beau de voir l’évolution de chacun, Kaede ne cachant plus sa maladie et l’assumant au quotidien, et Ruriko osant s’affirmer et dire non, elle qui est tellement lisse. Cependant, ils restent à mes yeux des personnages trop gentils pour sonner vrais. Ils manquent encore de corps et d’incarnation, d’une petite aspérité pour les rendre plus réels, plus concrets.



Ce nouveau tome s’est lu bien trop vite mais a mis à l’honneur un sujet important : oser affronter ses parents pour dire ce qu’on a sur le coeur et ouvrir le leur. J’aime le ton ouvert et bienveillant de l’autrice, qui met sur un pied d’égalité les traumas de tous, cela me parle. J’aimerais juste peut-être des personnages un peu moins lisses pour mieux incarner cette histoire pleine d’âpreté. Rendez-vous dans un an pour la suite ???
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Une touche de bleu, tome 2

Je suis vraiment sous le charme de ce manga. Le tome 1 avait été un énorme coup de cœur, j'avais été très touchée par l'histoire, les sujets traités et les personnages. Ce tome 2 m'a encore plus touché, j'en ai eu les larmes aux yeux. J'ai eu une grosse bouffée d'émotions en refermant le livre.



Ce tome-ci se concentre principalement sur Kan, le professeur de SVT de Ruriko, sur sa maladie principalement qui est vraiment un handicap au quotidien, en tout temps et ce handicap invisible est encore plus difficile à gérer avec son statut de professeur. On découvre ses difficultés, ses angoisses et cela est terrible. C'est une maladie que je ne connaissais absolument pas et je ne peux même pas essayer de me mettre à sa place. Celle qu'il reconnaît le plus est Ruriko et pas seulement par l'aura bleue qu'elle dégage. Elle est devenue son repère, son ancre. Il peut être lui-même avec elle. Quant à Ruriko, elle a repris contact avec Tomoya, garçon qu'elle aimait beaucoup au collège mais qui l'avait blessé par ses mots. Aujourd'hui, elle a pu accepter ses excuses sincères et elle arrive enfin à exprimer ce qu'elle ressent, ce que les mots et actes des gens lui font à cause de son nævus d'Ota.



La relation de Kan et de Ruriko est si belle, si douce, si tendre. Ils se soutiennent l'un l'autre. Notre jeune demoiselle se rend compte qu'elle apprécie son professeur plus que de raison et lui s'est rendu compte qu'elle était devenue importante pour lui. J'adore voir ce genre de complicité entre deux personnages. S'il y a romance, cela ne me dérangera pas et ce, même s'il y a une petite différence d'âge et ce statut de prof/élève. Cela n'a rien de choquant et encore moins dans ce manga.



La scène finale est absolument magnifique, bouleversante. La relation de Kan et de Ruriko est en train d'évoluer, c'est certain et j'ai très hâte de voir cette évolution sur le long terme.



Les dessins sont sublimes, modernes. Le trait de crayon est fin et délicat. Le chara design est magnifique. Les dessins sont tellement parlants qu'ils transmettent des émotions au lecteur à la perfection.



En bref, ce second tome est tout aussi bon que le premier. Le coup de cœur est avéré. C'est une bouffée d'émotions et de douceur. Il me tarde de découvrir la suite. Pépite !
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Une touche de bleu, tome 3

Malgré un développement assez classique comme je l'avais pointé auparavant, la série continue de me convaincre grâce à un discours sur le handicap vécu au quotidien vraiment pertinent !



Deux thèmes se dégagent de ce tome : la romance et le handicap, si le premier est on ne peut plus classique, le second est bien plus vivifiant et intéressant même s'il pèse lourd parfois. En tout cas, l'autrice s'en sort à merveille avec une narration toute en rondeur et fluidité avec des petites pointes de drames qui ne sombrent jamais vraiment dans le mélodrame qui a tendance à m'agacer, elle fait une jolie oeuvre de funambule, avec en prime des dessins fins et pleins de joliesse où les expressions sont particulièrement importantes.



Ruriko se retrouve malgré elle prise au piège de ses sentiments et de ceux de son entourage. Elle tombe irrémédiablement sous le charme maladroit de M Kanda, ce professeur dont la maladie le handicape vraiment dans son métier de professeur. En cherchant à se venir à l'aide mutuellement, ils se rapprochent et Ruriko développe des sentiments romantiques pour lui mais elle n'est pas la seule. Mme Shirakawa aussi est attirée par ce qui rend M Kanda si différent des autres et peu à peu, elle s'impose dans le duo qu'il forme avec Ruriko. S'ajoute à cela, l'ancien camarade qui s'était moqué de cette dernière : Tomoya, qui fait une déclaration à Ruriko. Je ne l'aimais pas trop, je trouvais qu'elle lui avait pardonné trop facilement. Il me devient plus sympathique ici car il est plein de respect pour elle et ses sentiments. Cependant toute cette romance m'a un peu fait lever les yeux au ciel tant elle est classique même si ça reste mignon.



Non, ce qui fait vraiment le sel de cette série et ce pour quoi elle restera dans ma mémoire, c'est plutôt la façon dont elle aborde le handicap. L'autrice alterne les focus sur Ruriko et Kanda avec subtilité et variété parce qu'aucun d'eux ne vit son handicap de la même façon. Kanda est un peu plus mis en avant cette fois. J'ai été attristée de le voir en difficulté à son travail à cause de ça, mais j'ai adoré quand il a tenté d'en parler à tout le monde. L'autrice montre combien cette réalité est dure à comprendre pour les autres, ici, ils passent complètement à côté du message de Kanda alors que ça avait été si dur pour lui de se lancer. Heureusement il va trouver une alliée en Shirakawa. Celle-ci aussi souffre, pas d'un handicap tel que celui de Kanda et Ruriko, mais cela la rend mal quand même. Elle souffre de son apparence extérieure, de la façon dont les autres la perçoivent, et des conséquences sur son quotidien. J'ai été frappée par son récit et j'aime pour une fois qu'on nous montre aussi qu'on peut souffrir de sa beauté, parce qu'on a un peu trop tendance à ne plaindre que ceux qui se trouvent moches dans la littérature...



L'autrice jette donc pas mal de pavé dans la mare face à cette société tellement hermétique au handicap, qui préfère se voiler la face et continuer à faire souffrir les gens soit en fermant les yeux, soit à l'aide de réflexions maladroites. On parle souvent de violences ordinaires dans le cas des femmes ou du racisme, on n'en parle pas assez pour le handicap alors que c'est pareil et la scène où Ruriko travaille dans une boutique et reçoit tour à tour plusieurs réflexions maladroites pleines de commisération sur sa tache de naissance est très parlante en cela.



Avec un schéma classique qui se révèle particulièrement efficace, Nozomi Suzuki continue à mettre en scène la vie lycéenne de son héroïne marquée d'une tâche et de son professeur qui ne distingue pas les visages. Entre émotion et déclaration coup de poing, elle interpelle sur la façon dont la société accueille le handicap et le traite au quotidien. Elle a raison, il serait bon d'y réfléchir plus humainement qu'actuellement.
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Une touche de bleu, tome 2

Le premier tome ne m'avait vraiment pas convaincue, le second non plus. Je n'accroche toujours pas aux dessins qui sont trop classiques à mon goût et à qui il manque une touche de modernité. Avec deux personnages principaux possédant chacun une caractéristique particulière (la tâche de naissance pour Ruriko et la prosopagnosie pour Kanda), on comprend que l'auteure a voulu sortir des sentiers battus. Mais pour moi, cela ne fonctionne pas, c'est "too much". On évite aucunement les stéréotypes et clichés du genre. Le personnage de Ruriko est parfois affligeant tant il est mièvre... D'autre part, je ne suis pas adepte des romances entre élève et enseignant. Cela a un côté "détournement de mineur" assez dérangeant. Alors oui, Kanda est jeune, oui, il est mignon, mais cela reste dérangeant. Étant friande de romance, je lirai peut-être la suite par curiosité, histoire de voir comment tout ça évolue.
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Une touche de bleu, tome 1

Attirée par cette jolie couverture, le titre m'intriguait beaucoup et je suis contente de cette jolie surprise. Les personnages ont beaucoup de caractères et le thème traité de la différence est vraiment bien réalisé. Même si la forme semble vraiment classique au shojo (une élève troublée par son professeur), les sentiments profonds de chacun sont joliment exprimés : Ruriko avec sa tache de naissance qui la rend si reconnaissable et Kanda avec sa maladie qui ne lui fait reconnaître personne. Ils ont beaucoup d'éléments qui les rapprochent et les rendent plus forts quand ils sont ensembles. Tout l'arrangement et le découpage de l'histoire sont simples et efficaces et donnent lieu à une envie d'en savoir plus et de voir jusqu'où l'auteure peut nous emmener. Alors vivement la suite :)
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Une touche de bleu, tome 1

J'ai toujours aimé les histoires qui mettent en lumière des personnages un peu différents, que ce soit parce qu'ils possèdent une personnalité qui sort de l'ordinaire ou une caractéristique physique particulière. Ce manga avec pour une héroïne une jeune fille ayant une tâche de naissance bleue sur le visage m'a donc intriguée.



Pour être honnête, je n'ai pas été emballée par ce premier tome. Pour commencer, j'ai trouvé que les dessins manquaient de modernité. Pour un manga sorti en 2021, il possède un style un peu vieillot à mon goût. Par ailleurs, la mangaka choisit de faire de nombreux gros-plans sur les visages de ses personnages. Étant donné la particularité de ses deux personnages principaux (une tâche de naissance faciale pour Ruriko et la prosopagnosie de Kanda), cela peut sembler légitime, mais utilisé à outrance, cela devient lassant.



Pour ce qui est de l'intrigue, j'ai été déçue par la façon dont elle est menée. Pourquoi révéler dès le début la particularité de Kanada ?! Il aurait été tellement plus intéressant de progressivement nous faire deviner sa "maladie". Ensuite, je n'aime pas la direction que prend la relation entre Ruriko et Kanada. Une intrigue amoureuse entre un professeur (aussi jeune et séduisant soit-il) et une élève ? Très peu pour moi ! Ce n'est pas mon fantasme et cela me pose question par rapport au lectorat de ce manga. Reste à voir si la mangaka va vraiment chercher à installer des sentiments amoureux entre eux...
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Une touche de bleu, tome 1

Moi qui de base n’est pas vraiment fan des shojos, je dois avouer que ces derniers temps je me laisse de plus en plus tenter par ce genre de mangas. Après, je reste exigeante et je ne veux pas tomber dans une histoire d’amour hyper cliché ou je ne sais quoi. Disons que j’essaye de choisir soigneusement les titres qui ont le potentiel pour me plaire. Et clairement Une touche de bleu frôle le coup de coeur! Ce premier tome m’a littéralement conquise et j’ai hâte de me précipiter pour lire la suite! C’est une histoire que je trouve particulièrement belle et surtout remplie d’émotions.



On va suivre le personnage de Ruriko, qui vient d’arriver en première. Ruriko a une particularité sur le visage, en effet elle a un naevus d’Ota, c’est à dire une tâche bleue autour de son oeil. Elle a toujours fait comme si cette tâche n’existait pas, comme si cette tâche ne la dérangeait pas. Un jour, alors qu’un nouveau professeur arrive dans le lycée, elle finit par lire les notes qu’il écrit sur tous les élèves dans un carnet. Il note précisément des notes détaillées, des détails sur chaque élève. Sauf que lorsqu’elle découvre qu’il n’a strictement rien écrit sur elle, ça la touche énormément. Elle va donc le confronter pour lui demander pourquoi. Et c’est à ce moment là que Mr Kanda lui explique alors le secret qu’il garde pour lui.



Ce qui m’a le plus plu dans cette histoire c’est toute l’émotion qui se dégage. On parle de sujets assez for,t de différences, du regard des autres, de l’acceptation de soi mais aussi du handicap qui soit visible ou invisible. etc. Rien que pour ça, ce manga mérite d’être lu. J’aime beaucoup aimé le personnage de Ruriko. Elle agit comme si elle s’en fichait de sa particularité, comme si ça ne l’atteignait pas le moins du monde alors qu’en vérité c’est tout le contraire. Elle se donne une contenance alors que sa tâche la complexe tellement. Elle est si touchante. Le personnage de Mr Kanda est incroyable lui aussi et la particularité qu’il a ne doit vraiment pas être facile à vivre. Et il va découvrir un soutien avec Ruriko. Il a pu lui avouer son secret et depuis, on voit qu’il est un peu soulagé d’avoir pu le partager avec quelqu’un. Il n’hésite pas à demander l’aide de Ruriko. Ces deux là sont extrêmement touchants, on sent qu’ils ont tous les deux énormément souffert durant leur passé. Impossible de ne pas s’attacher à ces personnages ou encore à l’histoire.



L’intrigue est profonde et transmet un message qu’il est important de souligner. Un handicap peut être visible mais aussi invisible. Et c’est dur de se faire comprendre par les autres lorsque ce n’est pas visible à l’oeil. Je suis moi même atteinte d’handicap invisible et croyez moi c’est difficile de se faire comprendre des autres. Tant que ça ne se voit pas, les gens pensent que tout va parfaitement bien pour vous. Sauf que ce n’est pas le cas. On a du mal à être vraiment compris puisque ça ne se voit pas ce n’est pas possible pour les autres. Ne jugez pas quelqu’un sans connaître vraiment la personne, c’est blessant de se sentir incompris des autres. Pour en revenir à ce manga, ce premier tome a vraiment frôlé le coup de coeur et j’ai vraiment hâte de me plonger dans la suite. Surtout quand je vois comment ce premier tome se termine.. On a qu’une envie se jeter sur la suite!
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Une touche de bleu, tome 2

Comme je l'avais dit lors de ma lecture du tome 1, Une touche de bleu est une romance touchante mais fort classique, classicisme qui m'a moins emballée dans ce second tome même si ça reste une jolie histoire.



On commence fortement à sentir le manque d'expérience de l'autrice, qui bien qu'elle livre une histoire maîtrisée, propose tout de même un récit convenu et prévisible où l'évolution de l'histoire et des personnages ne surprend plus. Et pour quelqu'un comme moi qui en a lu pas mal, forcément cela joue sur ma lecture et la rend un peu plus fade. Le tournant nous amenant vers une romance entre ce prof et cette élève souffrant tous deux d'une forme de handicap est fait assez grossièrement et surtout avec des ressorts éculés qui peinent à me convaincre, avec en prime une espèce de "c'est le destin" qui me hérisse un peu ici dans une histoire qui se voulait plutôt réaliste jusque là... Mais ce n'est pas ce qui m'a le plus dérangée parce qu'au fond c'est assez mignon de voir ces deux êtres qui ont été mis en marge de la société se rapprocher.



Là où j'ai eu bien plus de mal, c'est avec le traitement des harcèlements qu'ils ont subi. Si l'autrice fait un sans faute avec le professeur, racontant bien l'horreur de ce qu'il a vécu et l'injustice coupable des réactions de ses parents aveugles à ses souffrances car trop dans cette volonté de paraitre bien sous tout rapport qu'on voit au Japon, avec un phénomène de pression énorme sur les enfants. A l'inverse avec l'héroïne, l'autrice tombe à côté. Elle nous fait recroiser celui à l'origine de son traumatisme et malheureusement elle oriente trop l'histoire vers l'écoute de celui-ci au lieu de l'écoute de l'héroïne. On a ainsi une scène très maladroite et assez malaisante où c'est le coupable qui passe presque pour la pauvre victime qu'il faudrait écouter et consoler. Là, je dis non ! Je n'aime pas ces idées de rédemptions des coupables avec des victimes qui doivent être à l'écoute de leurs bourreaux. C'est d'ailleurs pour ça que je n'avais pas aimé les débuts de Silent Voice et pourtant c'était plus fin qu'ici, c'est dire ^^! Après, je sais que ça m'est propre et ça passera peut-être très bien avec d'autres.



Pour le reste, l'histoire se développe de façon fort classique avec plusieurs triangles amoureux imbriqués, l'un autour  de Ruriko, l'autre autour de M Kanda. Cela se lit facilement, sans déplaisir, car c'est bien écrit, bien mis en scène et bien dessiné. L'ensemble est fluide et maîtrisé. Il n'y a rien à dire. On voit Ruriko se réconcilier et se rapprocher de Tomoya, celui qui l'avait blessée, avec tous les bémols que j'ai déjà évoqués. Mais surtout on assiste à un M Kanda qui perd de plus en plus pied face à la réalité de son handicap au quotidien et c'est bien plus intéressant.



Même si le thème du handicap est peut-être moins mis en avant, plus discret, car les héros font leur vie, j'ai trouvé que ce retour de focus sur M Kanda était pertinent. Il approfondit encore la façon dont il vit se handicap si particulier et l'autrice met joliment en scène la façon dont il perd pied. C'est assez marquant.



Une touche de bleu reste donc une jolie lecture avec une romance sur fond de handicap. Ce deuxième tome m'a moins emballée car le développement est plus classique, plus prévisible. Je le regrette un peu mais je peux comprendre vu la jeunesse dans le métier de l'autrice.
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Une touche de bleu, tome 2

Ruriko porte sa différence sur son visage et semble l’accepter plutôt bien. Celle de son professeur, Monsieur Kanda, ne se voit pas : il ne parvient pas à discerner le visage des gens ce qui l’oblige à vivre avec des silhouettes impersonnelles autour de lui… à l’exception de son étudiante : sa tâche de naissance la rend particulière à ses yeux, la seule qu’il puisse reconnaître n’importe où.



Autant dire que cette particularité le pousse irrémédiablement vers elle, tandis qu’à ses côtés, une autre enseignante des plus charmantes se languit de ne pas attirer le regard de son collègue. Il faut dire que Madame Shirakawa ne connait pas le trouble visuel de l’élu de son cœur ; ne pouvant que constater sa maladresse auprès des gens autour d’eux et son attirance envers Ruriko.



C’est d’autant plus flagrant lors de la journée portes ouvertes de l’école où le pauvre subit régulièrement des crises d’angoisse à force d’être entouré de personnes qu’il est supposé connaître sans pouvoir les nommer même quand ils sont face à face. Pareil pour ses élèves, qu’il côtoie pourtant tous les jours, sont marqués de l’anonymat faute de porter leur uniforme scolaire… Autant dire que Kanda vit un enfer qu’il se refuse de dévoiler à son entourage, craignant de perdre l’estime de ses collègues, voire de perdre son emploi, si on apprenait qu’il est incapable de mettre un visage sur un nom.



Nozomi Suzuki, en affrontant ces deux différences incarnées par ce duo de personnages, aborde avec finesse et brio la manière d’affronter le regard des autres, tout en montant son scénario sur un schéma classique du shôjô comprenant les protagonistes principaux qu’on espère voir tomber amoureux l’un de l’autre et les prétendants qui tentent, tant bien que mal, de briller aux yeux de leurs aimés.



Mais bien sûr, l’autrice va plus loin que cela en démontrant qu’une différence n’est pas l’autre ; qu’une ombre invisible peut isoler et désespérer davantage qu’une tâche bleue en pleine figure… Tandis que Ruriko, bien qu’ayant souffert des moqueries au collège, parvient à vivre pleinement son adolescence, entourée de plusieurs camarades, dont une amie fidèle et protectrice depuis l’enfance, Monsieur Kanda, quant à lui, s’isole toujours un peu plus, perdant souvent pied face à la foule et ignorant par là même que certains yeux sont braqués sur lui avec l’envie de mieux connaître ce mystérieux professeur…



Une belle romance teintée d’azur, comme les fleurs bleues que nous sommes, avec une pointe de compréhension de l’autre, d’acceptation et de confiance en soi, avec un dessin classique qui n’apporte rien de nouveau au genre mais qui reste évidemment plaisant au regard du lecteur.
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Une touche de bleu, tome 4

Difficile de se contenter d’une brève, comme pour le 3e tome, avec ce titre. Comme déjà dit dans la chronique du deuxième opus, Ruriko vit relativement bien avec sa tache sur le visage. Elle a appris, avec le temps, que cette différence faisait partie d’elle. C’est donc forte de cette maturité acquise qu’elle va pouvoir parler ouvertement avec ses amies lors de ce voyage scolaire !



Une approche décidemment très humaine et bienveillante de la part de Nozomi Suzuki qui dévoile chaque complexe de ses protagonistes sans pour autant amoindrir l’importance des uns ou des autres. C’est ainsi que nous découvrons une lycéenne qui déteste ses yeux bridés au point d’utiliser des subterfuges de maquillage pour les rendre plus occidentaux. Une autre aimerait plus de poitrine, une autre des mains plus grandes ou encore des cheveux bouclés… tant de petits défauts qui peuvent permettre au lecteur de s’identifier. Qui n’a pas de complexe après tout ?!



Même Madame Shirakawa, d’une beauté incroyable, souffre de cette différence ; devant souvent lutter contre les attaques insistantes de quelques lourdauds venus la draguer dans la rue sans jamais se dire qu’ils pouvaient déranger, voire gêner la belle. La beauté, le style vestimentaire, … ne sont pas des panneaux d’alertes pour être accostée !



C’était donc important à mes yeux de m’attarder sur ce tome qui met en relief les complexes de tout un chacun et comment les accepter pour s’épanouir. Ruriko et son amie Nanami (aux petites mains) n’en sont pas arrivées à ce stade de maturité d’un claquement de doigt. Elles ont eu un long cheminement d’acceptation d’elles-mêmes qui fait écho dans la démarche de Monsieur Kanda. En effet, le professeur incapable de reconnaître les visages, s’ouvre de plus en plus. D’abord à ses collègues, mais ensuite lors de ce voyage scolaire, à ses élèves.



Des étudiants qui se montrent plus ouverts qu’espéré. Il faut dire qu’avoir Ruriko dans sa classe, ça aide à accepter les différences… surtout après une soirée pyjama où les filles ont pu parler librement et sans jugement !



Une série décidemment riche en émotions, car ne l’oublions pas : il y a aussi des gens qui tombent amoureux dans « Une Touche de Bleu » !


Lien : https://sambabd.net/2022/05/..
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Une touche de bleu, tome 5

Rares sont les tomes de cette série qui ne portent à la réflexion. “Une touche de bleu” est sans conteste un titre qui donne à réfléchir quand la différence s’installe dans notre quotidien. Il faut évidemment apprendre à s’accepter soi-même, essayer que les autres nous acceptent... mais cette fois-ci, Nozomi Suzuki nous invite à percevoir le regard parental. S’il y a bien quelqu’un qui n’est pas préparé à composer avec un enfant différent, c’est bien son parent. Si la technologie avancée permet de préparer une femme enceinte à la possible venue d’un enfant handicapé par exemple, ça n’en reste pas moins compliqué. Ce n’est pas un chemin facile, loin de là... les parents doivent aussi composer avec la différence de leur enfant, de même qu’avec leurs attentes un peu (beaucoup) chamboulées et le regard des autres, ainsi que de l’enfant lui-même.

Dans ce cinquième tome, l’autrice pointe trois parents. Celui de Monsieur Kanda, la mère de Ruriko ainsi que celle de Mayura. Trois réactions différentes mais qui ont des conséquences sur l’évolution de leurs enfants. Ce qui donnerait envie de réciter le proverbe ô combien explicite que “L’enfer est pavé de bonnes intentions”... ou pas. C’est un pavé dans la marre qui renvoie des ondes à l’infini dans l’esprit des personnes différentes et dans celui du lecteur qui ouvre les yeux sur une réalité douloureuse quand, même inconsciemment, cette différence n’est pas bien vécue.

Nozomi Suzuki parvient à faire mouche avec, parfois, le plus petit détail comme une photo. Son dessin élégant et harmonieux permet aux regards de se poser partout et de comprendre entre les lignes des non-dits. C’en est fascinant de déconstruire la réalité de ces gens et de comprendre les plaies béantes dans leurs coeurs. Ce père qui aurait voulu une carrière plus élevée dans la société pour son fils, cette mère rejetant la tâche de naissance de sa fille au point de la faire souffrir sous des traitements lasers... et même la maman de Ruriko, sans s’en rendre compte.

Alors on découvre page après page la vie de ces familles et les sentiments de chacun. On essaie de se mettre à leur place et on réfléchit à nos propres expériences, nos maladresses inconsciences, une question mal posée, déplacée, ... et on a déjà hâte de découvrir la suite pour espérer un happy-end pour ces personnages à qui on s’attache de plus en plus !
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Une touche de bleu, tome 1

Ruriko a une tache de naissance bleue sur le visage. On observe vite que les personnes ont différentes manières de l’aborder à cause de sa différence, mais dans la majorité des cas, au début, ils détournent la tête, gênés. Mais malgré sa différence elle vit sa vie de lycéenne même si tout n’a pas été toujours rose dans sa vie. C’est alors qu’elle va la rencontre d’un professeur avec une particularité : il souffre de prosopagnosie. Pour lui, tous les visages sont les mêmes.

Une histoire surprenante qui m’a fait découvrir de nouvelles particularités du corps humains. J’aime beaucoup Ruriko et également sa meilleure amie, elles sont les deux très attachantes. Le prochain tome promet d’être intéressant, car une vieille connaissance de Ruriko va surement refaire surface et j’ai hâte d’en apprendre plus !



Ma note : 16/20 Un premier tome qui a su me captiver du début à la fin, avec une histoire très touchante.

#Frimousse
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Une touche de bleu, tome 2

Toujours aussi émouvant ! On en apprend plus sur le passé des personnages et leur relation évolue progressivement. Et j'aime toujours autant les dessins ! Je trouve qu'on a une meilleure idée de la vision de monsieur Kanda (visage flou, situation stressante) et ça permet de mieux le comprendre.
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Une touche de bleu, tome 1

Ruriko lycéenne en première a une tache de naissance bleue sur le visage, elle a plus ou moins, au fil du temps, appris à vivre avec. Il y a eu bien sûr des haut et des bas, y compris dans sa scolarité, mais elle a bien avancé. Son parti pris ? Quand un regard, une réflexion entendue par hasard sur son naevus la déstabilise ou la peine, faire semblant que tout va bien, voire même en rire.

Les choses changent quand elle découvre le cahier de note du nouveau professeur, arrivé en début d'année, qui prend des notes sur tous les élèves sauf elle. Elle prend le taureau par les cornes et lui demande des explications, pensant que sa tache le dégoute tellement qu'il n'arrive même pas à la noter dans son carnet. On apprend que lui aussi a une maladie de naissance, il ne reconnait pas les visages, d'où les notes. La tache bleue de Ruriko lui apparait plutôt comme une belle aura. Débute ainsi une relation prof / élève qui mettra les sentiments et les certitudes de Ruriko à rude épreuve.

Je lis rarement des shojo, trop d'expériences beaucoup trop sucrées et sirupeuses, aux dessins répétitifs et sans grand intérêt. C'est donc un plaisir quand j'en trouve un qui me parle à la fois dans les dessins, dans l'histoire et dans les thèmes abordés.

Les dessins sont assez classiques, mais le travail sur les expressions du visage de Ruriko est excellent. Ça tombe bien c'est le point de départ et un des enjeux son visage.

L'histoire est pour le moment classique aussi, mais c'est un tome d'introduction et il fait bien le job. Les personnages et les personnalités se dessinent et tout fait sens. Bon on peut reconnaitre une petite facilité scénaristique, mais comme elle sert à affiner la caractérisation du professeur, c'est excusable. L'introduction d'un nouveau personnage à la fin du tome donne une idée de l'orientation possible pour la suite (quadrilatère amoureux ?) et je dis pourquoi pas si c'est bien fait.

Pour finir j'aime beaucoup la façon de traiter tout en douceur l'un des thèmes principaux qui est l'acceptation de soi, comment vivre au quotidien le regard des autres et surmonter un handicap non visible. L'autre étant la naissance des sentiments bien sûr.

Un très bon premier tome pour moi donc et je suis partant pour la suite.

Merci à Babelio et à Glenat de m'avoir permis de découvrir ce titre dans le cadre de la masse critique graphique.



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Une touche de bleu, tome 1

Je profite de la sortie du tome 2 ce jour, pour vous parler de ce nouveau seinen proposé au catalogue de Glénat qui a malheureusement eu l'idée plus que douteuse d'en changer la classification japonaise pour l'inclure dans sa collection "Shojo +". Je trouve ça sexiste de considérer que parce qu'il y a de la romance dans un titre, il faut le ranger dans la catégorie des oeuvres plutôt destinées à un public féminin... Mais passons, nous allons plutôt parler de l'oeuvre en elle-même.



Le titre, toujours en cours à ce jour au Japon, compte 3 tomes et est signé Nozomi Suzuki, dont c'est la première oeuvre. Il est publié au Japon dans la magazine seinen Gekkan Action. Pour autant, j'ai trouvé que l'autrice faisait preuve d'une rare maîtrise aussi bien dans le trait que dans la narration. Tout est extrêmement fluide et bien fait, même si c'est un récit fort classique dans le fond et la forme.



Loin de révolutionner le genre, la mangaka propose une tranche de vie se déroulant dans un lycée japonais où l'on sent vite poindre de tendres sentiments entre une lycéenne et son professeur. L'originalité vient de la caractérisation des personnages, Ruriko est dotée depuis sa naissance d'une grande tache bleue qui lui mange une partie du visage, tandis que Monsieur Kanda, lui, souffre d'une maladie/un syndrome l'empêchant de distinguer les visages des gens, qui pour lui se ressemblent tous... De là va naître une très belle histoire sur la différence.



J'ai d'emblée été séduite par l'héroïne. Loin de se laisser accabler par sa différence, elle a pris le parti de vivre avec, quitte à forcer sans cesse le trait pour ne pas gêner les autres. Elle fait preuve de beaucoup de maturité et de caractère. Elle m'a souvent fait de la peine et en même temps je l'ai admirée. L'autrice met en scène des réactions très juste de la part de ceux qui sont confrontés à elle et à sa particularité. Oui, c'est normal d'être surpris. Oui, on peut avoir une réaction étrange la première fois. Je ne pense pas qu'il faille le nier, le cacher ou s'attendre à autre chose, c'est humain. Là où c'est intéressant, c'est de voir comment les autres vont ensuite se comporter : rester moqueur, rester gêné, rester à l'écart, ou juste l'accepter comme n'importe qui d'autre. Pour le moment, la mangaka ne développe pas encore trop ça mais j'aimerais bien.



Face à elle, Monsieur Kanda souffre d'un trouble que je ne connaissais absolument pas, la prosopagnosie qui l'empêche de différencier les visages les uns des autres, et dans un métier comme le sien où aussi bien ses élèves (vive l'uniforme) que ses collègues s'habillent pareil, dur dur de différencier les gens. Mais là aussi, nous sommes face à un héros qui ne souhaite pas être pris en pitié et qui va chercher des astuces pour vivre normalement, quitte à se faire aider par une élève ;)



Une belle dynamique s'installe rapidement, Ruriko aidant régulièrement son prof en le sortant de l'embarras. L'autrice a accès son histoire sur des personnages très positifs malgré ce qu'ils vivent ou ont vécu. Elle ne culpabilise pas du tout ceux qui réagissent mal à leur contact. En revanche, elle montre bien les effets dévastateurs que cela peut avoir sur eux. J'ai d'ailleurs vraiment apprécié qu'elle montre un peu la vie de famille de Ruriko où ses parents en voulant faire comme si de rien n'était sont parfois un peu maladroits. J'ai également été marquée par le passage où elle nous présente l'école pour décrocheurs où a été Ruriko, ça m'a rappelé un peu Cat Street de Yoko Kamio, et ça m'a serré le coeur.



Cependant ce premier tome est fort classique dans la mise en scène. Il y a d'abord la présentation et la rencontre des personnages d'une façon un peu déjà vue et revue. On les voit ensuite progressivement faire connaissance sous le regard parfois jaloux des autres, élèves et professeurs, mais c'est assez lisse. L'aspérité arrive seulement vraiment à la moitié du tome quand on découvre le passé de l'héroïne et qu'elle commence à montrer des sentiments pour son professeurs dont elle se sent de plus en plus proche. On a déjà vu des histoires entre prof et élève, j'en ai aimé certaines et d'autres m'ont dérangée. Ici, je suis plutôt dans la première catégorie. J'aime parce que je suis touchée par ce qui les rapproche, je sens beaucoup de douceur entre eux, je pense qu'ils peuvent se faire beaucoup de bien l'un à l'autre. Après j'aurais peut-être aimé qu'on reste plus sur une relation platonique plutôt que de tomber dans une classique romance, mais peut-être que j'aurais une bonne surprise par la suite.



Du côté des dessins, c'est une belle surprise pour une première oeuvre. Certes il y a quelques cases perfectibles, je pense notamment à celles où l'héroïne fait sport où on sent un peu de maladresse, mais dans l'ensemble c'est très réussi. La mangaka a vraiment donné un joli design aux personnages. J'aime en particulier la meilleure amie de l'héroïne qui a un petit look qui me rappelle celui des meilleurs amies des héroïnes de Cat Street et Moving Forward, peut-être des inspirations pour l'autrice ? Le découpage est clair et bien rythmé. Franchement ça se lit très très bien.



Même si Glénat m'a un peu braquée avec le changement d'étiquette de la série, je ressors conquise de ma lecture. C'est un joli classique revisité : une romance prof-élève, mais avec un angle de vue qui me plaît et me touche : des héros avec une forme de handicap, visible ou non. L'autrice propose un vrai voyage vers l'acceptation des différences.
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Une touche de bleu, tome 4

Après avoir lu le troisième tome, je me suis de suite jetée sur la quatrième tome qui m’attendait sagement dans ma PAL. Maintenant je suis triste de savoir qu’il va falloir attendre pour avoir la suite. Cette histoire ma plaît tellement, l’ambiance, les personnages qui sont extrêmement touchants; une histoire vraiment agréable. C’est clairement un de mes petits plaisirs que d’attendre chaque tome à chaque fois.



Dans ce quatrième tome, on retrouve Rukiko qui part en voyage scolaire avec sa classe. La jeune fille a désormais beaucoup de mal à contenir ses sentiments et le séjour commence dans une atmosphère de gêne. A Kyoto, l’espace d’un après-midi, les filles se mettent dans la peau d’apprenties geishas. Sous son fard, Rukiko ne peut s’empêcher de succomber de nouveau au regard affectueux de son professeur. La prosopagnosie de Kanda le rapproche un peu plus de Shirakawa et son attitude envers Rukiko change peu à peu..



J’ai, encore une fois, adoré ce tome ci. On les retrouve en sortie scolaire et j’ai trouvé ce moment très agréable. J’ai beaucoup aimé l’évolution de Monsieur Kanda depuis le premier tome. Il commence à s’ouvrir petit à petit aux autres, à de plus en plus de personnes. Et ça c’est grâce à Rukiko. Elle l’a vraiment beaucoup aidé à s’accepter, à s’ouvrir aux autres etc. D’ailleurs, ce ne sera pas le seul à s’ouvrir aux autres. Ce voyage scolaire c’est l’occasion parfaite de tous s’ouvrir les uns aux autres pour parler de ses complexes. Ils apprennent tous à s’accepter comme ils sont, casser les préjugés que les autres peuvent avoir. J’aime beaucoup le personnage de Shirakawa, j’apprécie de plus en plus son personnage d’ailleurs, elle est très touchante.



Ce manga est un vrai coup de coeur pour moi, on a une histoire qui est pleine d’émotions qui véhicule un très beau message d’ailleurs. Une histoire touchante et émouvante avec des personnages qui le sont également. Ce manga est un vrai petit bonheur à lire et j’aime tellement cette histoire, elle me touche en plein coeur. Maintenant j’attends avec grande impatience la sortie du prochain tome!
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Une touche de bleu, tome 3

Ohlala, ça faisait si longtemps que je n’avais pas lu un tome de cette série! Pourtant j’aime énormément ce manga et j’avais le troisième opus dans ma pal depuis un bon moment. Comme je regrette de ne pas l’avoir lu plus tôt! Moi qui de base n’était pas fan de shojo de base, je dois bien dire que celui ci m’a tout de suite plu et a su conquérir mon petit coeur. Ce troisième tome m’a vraiment beaucoup plu et j’aime encore plus ce manga. En fait, plus j’avance et plus je trouve cette histoire de mieux en mieux. Maintenant je n’ai qu’une hâte, celle de lire la suite tout de suite!



Dans ce troisième tome, on retrouve Kanda essayant de prendre sur lui pour ne pas inquiéter Ruriko lorsque ses anciens traumatismes refont surface. Cependant, cette dernière n’a pas l’intention de l’abandonner et son attitude droite et franche ne fera que les rapprocher encore un peu plus. DE son côté, Tomoya lui déclare soudainement son amour. Quand à madame Shirakawa, elle semble s’attacher de plus en plus à Kanda..



Je suis si ravie de retrouver Rukiko. J’aime tellement ce personnage, elle est si adorable, elle est un réel soutien pour monsieur Kanda. Elle fait toujours tout pour qu’il soit à l’aise lorsqu’il est entouré des autres. Elle lui est d’une grande aide tout comme monsieur Kanda est un soutien pour elle. Tous les deux se soutiennent dans cette épreuve. J’aime beaucoup voir Rukiko lorsqu’elle est avec monsieur Kanda. On le sent qu’elle a de fort sentiments pour lui et même de son côté à lui, on ressent l’ambiguïté de la chose. Dans ce tome ci, Rukiko va vraiment prendre conscience de quelque chose et va surtout éprouver un sentiment qu’elle n’aurait pensé ressentir un jour. J’ai un peu été soulé par Tomoya, il arrive comme une fleur comme ça alors qu’il a vraiment fait souffrir Rukiko par le passé.. Je le trouve un peu gonflé pour le coup. Je suis impatiente de découvrir la suite de cette histoire, surtout en voyant cette fin, j’ai vraiment très hâte.



Ce troisième tome est aussi bon que les deux précédents. J’aime tant cette histoire, ça me met toujours le sourire lorsque je vois Rukiko et monsieur Kanda, ils sont adorables ensemble même si cette relation est interdite, bien qu’il n’y a jamais rien eu entre les deux, ça reste une relation prof/élève. Mais je dois bien avouer que perso ces deux là font fondre mon petit coeur comme neige au soleil. Il me tarde vraiment de pouvoir découvrir le quatrième tome!
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Une touche de bleu, tome 4

Coup de cœur pour ce tome ! Nos personnages profitent d'un voyage scolaire pour s'ouvrir aux autres, parler de leurs complexes, défendre les apparences, de s'accepter malgré les différences, casser les préjugés. Tout cela avec beaucoup de bienveillance, et de compréhension émanant d'autrui. J'apprécie de plus en plus Shirakawa, touchée par sa situation. Et j'espère plus de romance pour la suite.
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